Relève toi et marche comme un homme [FINI]

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Akari
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Message par Akari »

le passage ou elle fait l'amour a Jyuubi, c'est très chouette sauf qu'il faudrai plus décrir (on voit tout de suite les pervers)
quand tu dis que tu en a bavé pour écrire les suites moi je penserais plutot j'en ai bavé pour écrire cette fic.si j'étais toi tu crois pas?
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lebibou
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Message par lebibou »

Akari a écrit :le passage ou elle fait l'amour a Jyuubi, c'est très chouette sauf qu'il faudrai plus décrir (on voit tout de suite les pervers)
quand tu dis que tu en a bavé pour écrire les suites moi je penserais plutot j'en ai bavé pour écrire cette fic.si j'étais toi tu crois pas?
En ce qui concerne la scène d'amour entre Juubi et Kyubi, j'avais au départ prévu quelque chose de beaucoup plus long où j'essaierai de donner un côté bestial à coup de griffure dans le dos et autre morsure, ainsi qu'avec dans l'idée d'implanter une atmosphère presque brûlante. Par contre, quand le moment de l'écrire est venu, j'y arrivais pas. J'ai alors décidé de poser juste ce qui me tenait à coeur et de voir ce que ça donnait et j'ai bien aimé. Je voyais pas l'intérêt dans rajouter plus. C'était sobre et ça prenait pas trop de place. Après, ça plait ou déplait selon les goût. :langue:
Quant à dire j'en ai bavé pour écrire cette fic, c'est vrai. Ca a pas toujours été facile, et y'a des grands moment de passage à vide. Faut en plus se creuser la tête pour sortir un scénario cohérant qui plaise. Mais la plupart du temps les mots sortent tous seuls donc je ne considère pas que j'en bave. Pour moi, j'en bave quand j'arrive pas à aligner deux mots.
Voici voilou. La suite la semaine prochaine (ou ce week end en cas d'inspiration divine)
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

En ce qui concerne la scène d'amour entre Juubi et Kyubi, j'avais au départ prévu quelque chose de beaucoup plus long où j'essaierai de donner un côté bestial à coup de griffure dans le dos et autre morsure, ainsi qu'avec dans l'idée d'implanter une atmosphère presque brûlante. Par contre, quand le moment de l'écrire est venu, j'y arrivais pas
T'y tiens à ta scéance de sexe sauvage toi...mmm? Je ne sais pas pourquoi, mais, pour toi, démon ou animal signifie scene d'amour brutal et bestial. Pourquoi?
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lebibou
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Message par lebibou »

Sakamoto Julietta a écrit :T'y tiens à ta scéance de sexe sauvage toi...mmm? Je ne sais pas pourquoi, mais, pour toi, démon ou animal signifie scene d'amour brutal et bestial. Pourquoi?
J'avoue que je ne me suis jamais vraiment posé la question.
C'est vrai que pour moi, le terme de démon, animal en plus, évoque quelque chose de bestial. Peut-être ai-je été influencé par la vision de Kineko dans sa fic Yamata No Orochi (pas sur du titre) où Kyubi envoit à Naruto des visions.
Je cite :
Kineko Yamata No Orochi a écrit :Des images, des sensations.
Un tas de corps chauds au fond d'une tanière, de la peau, de la fourrure, des ongles et des griffes, qui font des caresses comme du papier de verre.
Bon OK, je viens de lire, ça n'a pas vraiment de rapport avec une scène d'amour bestial (quoique des caresses comme du papier de verre… Je sais pas si vous avez tâté du papier de verre mais bon…), mais je pense que c'est vraiment ça qui m'a influencé, du moins inconsciemment.
Et puis, c'est des animaux quoi ! Si on met de côté Bambi et autre Walt Disney et que l'on regarde des reportages, ça se passe jamais de façon très romantique (j'exclue aussi les bonobos). En général, y'a plutôt comme un combat (il la drague) puis ##censored##.
Et puis les démons sont plus à même de leurs pulsions. Ils se lachent plus facilement.
Tout ça pour dire que c'est ma vision des démons qui prime.



/vient de relire ce que j'ai écrit et ça apparaît comme une maigre tentative de ne pas passer pour un pervers. Ok, j'avoue tout, c'est à cause de Bambi
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

De toute facon, dans ma fic ATF, j'ai pensé a toi... Je crois que tu vas être servis... :twisted:

Et puis les demons sont plus a même de leur pulsion... Je crois que t'as trop regarder d'Hentai ou Buffy contre les vampires... :lol:

Ps: Me suis renseigner (hum hum), le sexe bestial et brutal, ya que les humains qui pratiquent ca... Les animaux, c'est plutot du sexe bancal et rapide (ca ne dure pas plus d'une minute généralement)
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Message par yukiyoruno »

Bon, je ne suis que 25e chapitre et il me reste environ 34 pages à lire.
Voici mon commentaire et excuse-moi d'avance si je dis les choses qu'on a déjà dit.

Bon, au début, j'ai du mal de démarrer ton fanfic et j'ai abandonné une fois au bout de la lecture du chapitre 7( je crois) et puis, j'ai lu les reviews qui disent que ton fic est de plus en plus intéressante.
Alors, je m'arma du courage de relire ton fic.
Eh, bien, comme tout le monde dit, je trouve ton fic vraiment intéressante.
Que bcp d'action et de l'excitation! J'ai bien aimé Homme et le jumeau de 4th hokage. Tu as inventé les persos attachants.
Et , comment dire...j'en réflechis, l'histoire avance assez vite jusque l'histoire racontée par Kyubi.Elle a atteint son apogée ou plutôt paradoxe quand Juubi est revenu en "entier" corps. Après les choses deviennent un peu plus calmes , j'ai pu "respirer" un peu mais je sens que les conflits ou les tensions ne st pas loin (bientôt la guerre..)
Tu réfères pas mal de choses qui sont plus ou moins intéressantes.

Bon, les choses négatives:
-le niveau de français, quelques maladresses mais j'en ai connues les pires en FFnet. Et tu t"améliores donc ça va.
-tes remarques dans paragraphes, mais ça disparait de petit en petit, donc ça va.

-Tu as deux tics ou manies:
je remarque que tu répétes " on vit les points blancs". On peut dire autrement comme " sa vue se brouille" ou "le paysage devient flou"
et il me semble que tu adores de blesser les épaules des héros....
:roll:

Bon, je vois bien que les influences de romans du genre Fantasy sont fortes ici.

Et voilà...

Je n'y crois pas! J'ai laissé un commentaire le plus constructif et le plus long!!!!
lebibou
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Message par lebibou »

Review d'une nouveau/nouvelle lecteur/lectrice.

Wouhou !!! Champomy pour tout le monde.

Ce qui est bien, c'est que grâce à ta review, j'ai compris deux trois choses.
Primo : quand j'aurai fini la fic, il va absolument falloir que je reprenne les premiers chapitres. Quand je regarde mes stat sur FF.net, je vois qu'une fois que l'on a passé le septième/huitième chapitre, le nombre de lecteur reste constant, mais avant, c'est en chute libre.
Il va aussi falloir que je supprime, comme tu dis, les remarques dans les paragraphes (du moins en grande partie. J'en laisserai probablement quelques unes de temps en temps). C'est une reflexion que l'on m'a souvent faîtes.

En ce qui concerne, le niveau en français, je suis le premier à le reconnaître, tout comme je me rends compte que ça s'améliore. Mais je n'ai pas encore le niveau de certain ténor du forum.

Pour l'histoire des points blancs, c'est parce que, une fois je me suis évanouie, et c'est une chose qui m'est resté. Mais je pense qu'il faudra que je varie quand même.
Le coup des épaules par contre, j'avais jamais remarqué. J'imagine que je choisis cette partie du corps, c'est probablement parce que c'est celle qui handicap le moins, pas comme une blessure au niveau des organes internes, ou même à la jambe.

Content d'avoir réussi à rendre mes personnages attachants. C'est d'autant plus dur qu'ils sont fruits de mon imagination, et qu'ainsi, ils ont plus de difficulté à rivaliser avec les Naruto, Kakashi et autre Sasuke. Il est vrai que je travaille dur sur les personnages pour leur donner une consistance psychologique. Je n'ai jamais aimé les personnages vides.

Par contre, ce qui me surprend, c'est que tu me dis que les influences de roman du genre Fantasy sont fortes.
A vrai dire, je suis plutôt un gros lecteur de polar, et les romans de Fantasy que je possède se resume à « A la croisée des mondes » de Philip Pullman, aux Harry Potter, et j'ai commencé la Tour Sombre de Stephen King.
Ma plus grosse inspiration dans cette fic reste sans doute les mangas, surtout Kenshin auquel j'ai piqué quelques passages, autre SDK et Get Backers.

Voici voilà. Un grand merci pour ta review.
Dernière modification par lebibou le sam. 11 mars 2006, 22:41, modifié 1 fois.
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Pfiou j'avais même pas lu ce châpitre moi :lol:

Eh bah eh bah je crois bien que ta fic est devenue ma préférée sur ce forum 8-) A part quelques fautes pas trop alarmantes niveau haurtograffe ça fond sous la langue comme un rost-beef bien saignant et ça croque sous la dent comme du caviar 8-) Tant de sentiments qui s'entremèlent et s'opposent... le côté "jme contrôle mais jme contrôle pas" de Jûbi et cette scène d'amour très... bestiale (d'autant plus qu'elle est racontée très brièvement). Les scènes avec Orochimaru sont toujorus un pur régal, et on commence même à se poser des questions sur sa Jinchûrikicité©

Bien que je sois pas très fan de Oro=Hachimata, vu comment tu as tourné l'idée de Jûbi (qui au départ me laissait également très sceptique) je ne me fais aucun souci ! Par contre un moment tu évoque "3 queues qui battaient l'air à un rythme hypnotisant"... j'ai pas bien compris ce qui se passait dans ce court passage :heink2: Ca veut dire qu'y a des Bijûs en liberté ? :heink2:

Et bah je sais plus trop quoi dire du coup... si ce n'est qu'on en oublierait presque que c'est une fic Naruto à l'origine ! Tu as créé ton propre univers, à la fois riche et cohérent, et pour ça bravo :grin:

Et bonne galèr... bonne chance pour la suite :mrgreen:
Dernière modification par Itachi-san le dim. 12 mars 2006, 18:51, modifié 1 fois.
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Jainas
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Message par Jainas »

Et bah je sais plus trop quoi dire du coup... si ce n'est qu'on en oublierait presque que c'est une fic Naruto à l'origine ! Tu as créé ton propre univers, à la fois riche et cohérent, et pour ça bravo
Je n'ai rien de plus à ajouter, c'est exactement ça.
Itachi a raison, c'est bô.
:-)
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Message par lebibou »

Chapitre 28 : Requiem pour une naissance ; partie D

La pleine lune éclairait d'une lueur blafarde la forêt et l'unique colline qui s'élevait en son centre. Les hululements des hiboux emplissaient l'atmosphère morbide, quelques rares lièvres égarés parfois croisaient la route de cette procession pour le moins étrange. L'herbe se dérobait sous chacun de leur pas et semblait ne pas vouloir se redresser, par peur peut-être, gardant cette attitude courbée et soumise.
Taishigi portait les vêtements qui l'avaient accompagné pendant ses dix années au front, ces vêtements qui avait affronté le froid et la pluie, ces vêtements que sa femme lui avait cousu et qui était le seul souvenir qui lui restait. Il ne fallait pas oublier la gigantesque ceinture de cuir qui passait par son épaule et qui soutenait sa gigantesque épée.
La future Kyubi, quant à elle, s'était contentée d'un simple kimono rouge aux armes du pays dont elle avait la charge, charge dont elle s'était acquittée avec brio.
« Tu es bien sûr que tu veux le faire ? questionna Taishigi
- J'en suis sûr depuis le jour où tu l'as tué, répliqua-t'elle. »
Taishigi ne répondit rien, se contentant de forcer à avancer la personne derrière lui, tirant d'un coup sec sur la chaîne qu'il tenait dans sa main droite. La personne derrière lui eut un grognement rauque, mais accéléra son pas pour le calquer sur celui de Taishigi.
D'un gabarit semblable à celui de Taishigi, bien qu'un peu plus petit et plus large, l'homme qui suivait le chef de la garde devait avoir dans la quarantaine. Le visage buriné et couvert de balafre, l'oeil brillant, le nez de travers et le cou surdimensionné, il marchait d'un pas décidé vers la mort. Il était couvert de vieux haillons de cuir, une paire de menottes lui enserrait les deux poignets, lui interdisant l'usage de ses mains, et il traînait un lourd boulet, attaché à son pied gauche.

Elle avait dirigé d'une main de fer, n'acceptant aucun écart que ce soit d'un point de vue militaire que d'un point de vue économique. Elle avait mis fin aux dépenses inutiles, arrêtant de faire des fêtes toutes les semaines comme son père en avait l'habitude Toutes les constructions qui n'avaient aucune utilité et qui avaient été lancées avaient été arrêté. Elle s'était un temps attiré la grogne des chefs de chantiers, grogne qui s'était très vite estompée alors qu'elle avait lancé la construction de route qui traverserait le pays de part en part, donnant du travail à ces mêmes ouvriers et développant l'économie des régions délaissées.
Elle avait signé bon nombre de traité de paix avec les pays voisins, promouvant un échange de denrée inter-pays. Il était à noter qu'elle avait choisi les denrées avec soin, et s'était arrangée pour chacune d'entre elles rentre dans la fabrication des armes. Une sécurité en somme, et qui permettrait d'éviter la guerre, sachant que l'un avait besoin de l'autre pour pouvoir la mener. D'un autre côté, elle avait développé des services de renseignement hautement performant, lui conférant une avance non négligeable par rapport aux autres pays, et lui permettant d'user de moyen de pression sur les pays récalcitrants. Une grande partie de ses idées lui étaient venu d'un cahier qu'elle avait trouvé dans le bureau de son frère, les autres lui étaient venues naturellement.
Elle avait augmenté sensiblement le niveau de vie de son pays et s'était attiré la sympathie du peuple, alors que sa popularité auprès de la noblesse était en chute libre. D'une part, ils avaient été obligés de payer un tribut au seigneur, chose impensable ne serait-ce que deux jours avant qu'elle ne promulgue la loi, d'autre part, les nobles n'étaient même plus assuré d'être aux hauts commandement dans l'armée, le seigneur ayant fait prévaloir le mérite avant le liens du sang (ce qui n'avait rien de surprenant connaissant son origine bâtarde, disaient certains.) À la même période, le métier d'assassin avait eu le vent en poupe, mais les effectifs avaient diminué de manière étrange, et assez rapidement, il n'y eut plus personne pour accepter certains contrats dont aucun n'était revenu vivant…
Elle avait aussi profité de sa position pour faire des recherches sur le moyen de ressusciter son frère et après de longues heures de lecture, elle était finalement tombée sur un vieux document écrit par un certain Dantes (sans doute une personne d'un pays lointain avait-elle conclut à la lecture du nom qui sonnait de façon peu orthodoxe). Ce vieux document avait été ramené par Taishigi, qui sillonnait tout le pays à la recherche de livres et parchemins du même acabit.

Il s'était noué une étrange relation entre ces deux-là. Taishigi, qui de son côté, voué une haine farouche à celle qui avait fait fuir son meilleur ami, et qui par là même, l'avait obligée à le tuer et avait fomenté sa déchéance, et elle, la future Kyubi, qui ne lui avait pas pardonné d'avoir tué son grand frère. Cette animosité avait, au fil des mois, laissé place à un respect à peine voilée. Chacun avait fini par accepter l'autre, par le comprendre. Et tous deux connaissaient le désespoir qui suivait la perte d'un être cher.
Il connaissait tous deux cette sensation mordante qui suivait la découverte de leur mort, ces petites secondes pendant lesquelles on refuse d'y croire, ces petites secondes pendant lesquelles on imagine sottement que ce n'est qu'un cauchemar, ou mieux, une farce ! Non, ils ne peuvent pas être mort, avaient-il tous deux répété en boucle dans leur tête alors que leur corps s'affaissait. Puis avait suivi la compréhension, cette petite idée qui s'était fichée dans leur tête au moment même où ils avaient su et qui n'avait cessé de prendre de l'ampleur, ce moment où ils avaient compris que c'était fini, que rien ne pouvait y faire, que tous leurs espoirs s'étaient évaporés et que le destin s'étaient bien moqué d'eux avec ses mirages. Il reprenait toutes ses cartes puis vous faisait signe de la main. Et puis, avait succédé ce passage où il savait mais ne pouvait le dire, de peur que cela ne confère un caractère irrémédiable à la nouvelle, de peur d'oublier à jamais leur nom et leur visage. Et enfin, lorsqu'il se l'était avoué, cette sensation de vide, d'absence, où la solitude prenait une texture gluante et où l'on avait l'impression de s'y accrocher sans jamais pouvoir y s'en détacher…
Il avait fallu que chacun rencontre une âme aussi vide l'une que l'autre pour pouvoir s'en sortir.
Taishigi s'était laissé convaincre lorsqu'elle avait parlé de sa folle idée de ressusciter son frère. Sans doute parce qu'il avait perdu tout but tout rêve. Depuis quand avait-il cessé de rêver ? Et puis cela ne lui donnait-il pas le moyen de la surveiller.
Soit proche de tes amis, encore plus de tes ennemis disait le proverbe. Il l'avait appliqué à la lettre, du moins avait-il essayé. Car il savait qu'il était impossible d'être proche d'un ennemi, alors il avait cessé de la considérer comme telle. Il avait accepté d'explorer tout le pays à la recherche de vieux documents dont elle avait les coordonnées grâce à divers recoupage qu'elle faisait en feuilletant différents livres de la bibliothèque privée. Il avait accepté car ça lui permettait de s'éloigner de cette ville qui avait vu disparaître ses espoirs et pour la première fois de sa vie, il avait fait le rapprochement entre vil et ville.
Et puis, après des mois passés loin de tout, il y avait eu ce parchemin qu'il avait déniché dans une vieille baraque en ruine. Ce même document qui avait fait sauté au plafond son commanditaire et lui avait fait organisé sur le champ cette petite expédition, prenant bien soin d'embarquer un condamné à mort.
Taishigi n'était pas bête et avait très bien compris de quoi il en retournait. Elle avait beau lui avoir expliqué que tout avait un prix, et que pour rappeler une âme, il fallait bien en donner une en échange, mais la pilule avait été dure à avaler. Cependant, il savait aussi qu'il était allé beaucoup trop loin pour faire demi-tour.
« Et puis, c'est un condamné à mort, alors autant qu'il serve qu'il serve à quelque chose , conclut-il dans une tentative de justification »

Dix minutes plus tard, ils étaient arrivé au sommet de la colline.
« C'est ici qu'a été enterré mon frère… murmura t-elle »
Taishigi acquiesça. C'était bien sur cette colline sur les hauteurs de son domaine que reposait Himigi, lieu chargé de souvenir où ils avaient partagé nombre de repas et de coup d'épée.
Une voix faussement fluette s'éleva derrière elle.
« Vous m'excuserez ma petite dame, mais c'est que j'aimerais bien savoir si ça va être rapide ou pas. »
Il eut pour réponse un regard noir de celle qui dirigeait aller le tuer. Il recula d'un pas, sous le coup de la peur.
« Moi, j'ai eu peur à cause d'un regard lancé par une femme de la noblesse ? Moi qui est tué douze… Non… Treize femmes, j'ai reculé devant l'une d'elles ? »
« Rassure toi, ça va être rapide, consentit-elle à répondre.
- Tant mieux. Je ne voudrais pas souffrir comme ont souffert mes victimes. »
Elle plongea sa main dans la manche de son kimono et en ressortit une mince couteau. Une seconde plus tard, le prisonnier gisait à terre, la carotide tranchée net.
« La réincarnation des âmes ! hurla-t'elle »
Comme il était écrit sur le parchemin, elle colla ses mains l'une à l'autre, dans une parodie de prière. Elle laissa alors doucement son chakra filtrait à travers le temps et l'espace pour aller se ficher dans un univers qui lui était inconnu. Elle se sentit en train d'extraire l'âme de son frère et elle le guida en direction du cadavre qui reposait sous cette Terre. Lorsqu'elle fut certaine que l'âme avait rejoint le corps, elle fit remonter le cercueil à travers la terre à l'aide d'un jutsu de Terre.

Elle avait fait d'énorme progrès dans l'utilisation du chakra. Elle avait trouvé de nombreuses informations utiles parmi certains livres de la bibliothèque et contrôlait maintenant à la quasi-perfection ses transformations humaines/animales. Cependant, lors de ses entraînements journaliers, elle avait failli perdre le contrôle à de nombreuses fois, se laissant peu à peu envahir par un sentiment de rage inextinguible accompagné par cette envie de tout détruire. Elle se doutait que Juubi devait y être pour quelque chose et seul le visage de son frère avait le pouvoir de la calmer pendant ses crises.
Elle s'était aussi essayé à des techniques de soin et avait des grandes facilités dans ce domaine, les cours d'anatomies de son frère se trouvant alors fort utile. Par contre, elle n'en avait aucune utilité, son chakra se chargeant de la soigner à chacune de ses blessures.
Puis il y avait eu cette lettre qu'elle avait reçue deux jours avant que Taishigi ne rentre avec la fameuse formule. Il était signé de la main de Juubi et indiquait les lieux et dates de la future réunion. Elle se tiendrait une semaine plus tard dans une grotte au nord de son pays. Elle n'aurait aucune difficulté à les retrouver, si l'on tenait compte de la quantité de chakra qui serait réunis en un seul point. Juubi avait ajouté un post-scriptum, précisant qu'il passerait la voir deux jours avant la réunion pour parler d'une certaine chose. Elle n'avait pas cherché à savoir quoi, ayant l'esprit trop occupé par le futur retour de son frère.

Taishigi se précipita pour l'ouvrir, mais elle lui fit signe d'attendre. Avant ça, elle préférait qu'il reprenne son aspect d'antan. C'est alors que ces techniques de soin lui servirent. Elle fit disparaître la rigidité cadavérique et s'acharna à lui redonner un forme physique convenable. Lorsqu'elle sentit que c'était bon, elle fit signe Taishigi d'ouvrir le cercueil. Ce qu'il fit.
Alors qu'elle le voyait, le corps en parfaite état, avec son teint légèrement mat et ses yeux noirs qui brillait malgré l'obscurité, elle sentit que ses yeux commençait à la brûler. Ne pouvant s'en empêcher, elle lui sauta dans les bras et retrouva cette sensation qui lui était familière, celle du corps chaud de son frère l'enserrant.

Il n'avait pas très bien compris ce qu'il lui était arrivé après qu'il fut transpercé de part en part et que la lame ait mis définitivement fin à ses jours. Il s'était trouvé dans un endroit lumineux, à l'état d'esprit, d'âme, d'un aspect quasi cotonneux. Il ne voyait pas grand-chose, n'entendait rien. Mais il avait cette sensation de félicité, d'extase pur qui le traversait de part en part sans jamais s'arrêter. Il était bien. Il savait que sa petite soeur allait très bien s'en sortir, et que viendrait un jour où il serait réunis. Et peut-être verrait-il plus clair ce jour-là.
Des années passèrent sans qu'il ne s'en rende compte. Mais un jour, qui pourtant ne semblait guère différent des autres, il commença à sentir des picotements à divers endroits de son corps. D'abord ses organes génitaux, puis à son nombril, l'estomac, le coeur, la gorge, entre les sourcils et au-dessus du crâne.
Pour la première depuis des années, il se mit à réfléchir. Il comprit que ça correspondait aux portes de chakra disséminé à travers son corps.
De fins filaments argentés se formèrent, sortant de chacune de ses cavités. Ils se tendirent et il se fit tirer vers l'extérieur. Il quitta cet endroit si doux où il ne risquait rien et se retrouva sans qu'il ne sache trop comment dans son corps. Il ouvrit les yeux. Il n'avait vu que de l'obscurité. De plus, il trouvait que son corps souffrait d'une rigidité pour le moins étrange. Et petit à petit, il avait senti de l'énergie affluer et cette rigidité n'avait plus été qu'un mauvais souvenir. Enfin, il y avait eu cette abondance de lumière qui l'avait aveuglé et cette chaleur qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. Sa petite soeur. Il avait été ressuscité. Il ne savait pas trop comment et il se doutait que ce n'était pas de très bonne augure. Mais il ne put s'empêcher de la serrer très fort.

« Tu m'as tellement manquer… réussit-elle à placer entre deux sanglots.
- Je… Il était abruti par toutes ses sensations qu'il avait oublié comme le doux picotement de la lumière des étoiles sur sa peau, le vent qui lui caressait le visage, cette odeur d'herbe légèrement humide à cause de la rosée mêlé à l'odeur de sa soeur qui fit remonter en lui quantité d’images. Et surtout, son corps qui avait perdu cette aspect cotonneux et qui lui semblait lourd, lourd.
« Comme il était plus facile d'être une âme. »
Il fit claquer sa langue puis il parvint à articuler : « Tu m'as manqué aussi. »
Il la fit reculer pour mieux la détailler. Il fut frapper par sa beauté.
« Re…Regarde la magnifique fille tu es devenu. La grâce que tu dégages. »
Elle émit un rire bref où se mêlaient les larmes, le poids des années de solitude et la joie.
Himigi aperçut Taishigi du coin de l'oeil et lâcha momentanément sa petite soeur pour aller étreindre son vieil ami. Alors qu'il se serrait l'un contre l'autre, Taishigi ne put s'empêcher de lui glisser quelques mots dans le coin de l'oreille, Himigi se contentant d'acquiescer sans se détacher de son sourire.
« Comment va ta famille mon vieil ami ? »
Le visage de Taishigi s'assombrit.
« Ils sont tous…»
Il n'eut pas besoin de finir sa phrase pour qu'Himigi ne comprenne. Il n'avait jamais eu besoin de finir ses phrases.
- Oh… Je les pleure avec toi… chuchota-t'il avec un air profondément peiné. »
Une boule de nerf lui sauta dans le dos en hurlant grand frère d'un ton gamin.
« Oula ######, tu n'es plus âgé de huit ans, tu pèses ton poids maintenant. »
Et il se rendit compte qu'il n'avait pas réussi à articuler son nom. Il sentit la boule de nerf se détachant et reculant, il se retourna et la vit les yeux baissés vers le sol, comme une petite fille prise en faute. Mais c'était exactement ce qu'elle était… Sauf qu'elle avait dix-huit ans et que sa faute avait été de faire un pacte avec le plus grand démon que la Terre eut jamais porté.
Il secoua la tête d'un air déçu avec un mince sourire.
« Environs dix ans ont dû s'écouler et tu n'as pas grandi d'un pouce, petite soeur. Toujours aussi tête en l'air et qui ne pense pas aux conséquences. Qu'est ce qu'il t'a pris d'aller t'acoquiner avec ce Juubi ?
- Comment… »
Mais elle laissa sa phrase en suspend. Elle comprit que Taishigi lui avait déjà conté une partie de l'histoire. D'ailleurs, il n'avait sans doute pas eu besoin. Un seul mot, un seul nom avait dû suffire pour qu'il comprenne.
« Je… (un long silence succéda à ses mots.) C'est pour toi que j'ai fait tout ça… »
Himigi eut une petit sourire triste.
« Je sais, et je t'en remercie. Mais tu n'as pas réfléchi à tout ce que cela impliquait. Néanmoins, je pense que tu n'es pas totalement fautive et que Juubi a dû te manipuler en grande partie. C'est pourquoi j'aimerais que tu me racontes tout ce qu'il s'est passé depuis ma mort. Il doit avoir un moyen de réparer toutes tes erreurs. »
Ce qu'elle fit pendant l'heure qui suivit.
« Très bien, reprit Himigi d'une voix qui se voulait étrangement basse. Et parle-moi de cette technique que tu as utilisé pour me ressusciter. »
Ce qu'elle fit également. À la fin de son explication, Himigi semblait sous le choc. Il déglutit difficilement. Sa petite soeur s'en inquiéta.
« Qu'est ce qu'il y'a grand frère ? »
Il parvint à lui décocher un sourire rassurant.
« Rien du tout. Pourquoi tu me demandes ça ?
- T'avais un air bizarre. »
Himigi ne dit rien. Il ne pouvait pas lui dire maintenant.
Sa petite soeur se rapprocha de lui et se cala dans ses bras, posant sa tête au plus près de son coeur. Elle entendait à merveille le bruit répétitif et caverneux que faisait son coeur. Comme elle était contente de l'entendre. Tout ce qu'elle avait dû faire et endurer pour en arriver là lui paraissait bien loin.
« Qu'est ce que tu veux faire maintenant Himigi ? lança Taishigi, qui ne s'était pas manifesté depuis leur accolade
- Je crois que j'aimerais rester ici encore un peu. Je ne me sens pas de marcher jusqu'à la ville.
- Tu veux que je te portes ? répliqua Taishigi
- Non, c'est bon. Et puis, pourquoi êtes-vous pressé de bouger ? On est bien ici à la lueur des étoiles.
- Comme tu veux. »
« Bien mon petit Himigi répliqua une voix dans le fin fond de son esprit. On est bien ici à la lueur des étoiles. Pourquoi se compliquer à inventer des mensonges hors du commun, quand un on-est-bien-à-la-lueur-des-étoiles suffit.
- Ça suffit, laisse moi profiter. Je lui dirais au lever de soleil.
»
Oui il voulait profiter de cette instant magique où il pouvait rester en tout quiétude avec sa petite soeur chérie.
« Elle va avoir un destin hors du commun avais-je soufflé à Taishigi. Je ne m'étais pas trompé. Mais comme j'aurais aimé que tu aies une vie douce loin des tumultes de l'existence. Et regarde où tu en es arrivé pour moi. Toujours à faire dans l'excès, hein petite soeur ? Si tu savais comme je regrette de ne pas avoir toujours étais là pour t'aider à y voir plus clair. Comme j'aurais aimé que tu n'aies pas cette lueur d’infinie tristesse dans le fond de tes yeux, que tu n'es pas ce regard beaucoup trop profond pour une fille de ton âge. Pourquoi a-t-il fallu que tu t'embarques avec ce Juubi ? Et je sens qu'il y'a eu quelque chose que tu me caches. Tu as succombé à son charme n'est-ce pas ? Ou bien est-ce l'inverse ? On dit que les grands frères n'apprécient jamais les amants de leurs petites soeurs, mais je doute qu'il n'y ait que ça dans mon cas. »
Il arrêta ces pensées ici, préférant profiter de sa petite soeur. Et puis, il risquait d'avoir toute l'éternité pour réfléchir à tout ça.
Sans qu'il ne s'en rende compte, sa petite soeur s'était endormi dans ses bras, un sourire béat au bord des lèvres. Il lui plaqua derrière une de ses mèches rousses qui avait glissé le long de son visage.
Il vit que Taishigi dormait aussi. Certes d'un sommeil léger comme tous soldats rompus à la guerre, mais il dormait tout de même. Il allait donc passer la nuit en compagnie de la solitude, douce amie qu'il avait perdu l'habitude de côtoyer.

La boule de lumière se leva derrière les monts enneigés qui encerclaient la vallée. Elle irradia de sa lumière la Terre et le Ciel, pauvres mondes qui se frôlent sans jamais se toucher.
Il allait lui dire. Il la réveilla en lui caressant lui visage du dos de la main. Elle ouvrit les yeux et sourit en l'apercevant.
« Ce n'était donc pas un rêve, murmura-t'elle
- Non. C'est tout ce qu'il y'a de plus réel. »
Taishigi entrouvrit une paupière à son tour, puis il bailla à s'en décocher la mâchoire.
« Tu te sens en état de marcher ou tu préfères que je te prenne sur mon dos. »
Himigi secoua la tête.
« Ça ne sera pas la peine. Je ne rentre pas avec vous. »
Il avait essayé de dire ça avec détachement, mais sa voix était trop haute perchée que ce soit le cas.
« Mais… commença-t'elle »
Il posa son index sur sa bouche, la coupant dans son élan.
« Toujours aussi pressée. (Il eut un rire bref.) Calme toi, je vais t'expliquer. Pour ramener mon âme sur Terre, tu as dû t'acquitter d'une âme en échange. C'est une loi universelle et je te l'ai déjà enseigné. Interrogation surprise ! Qu'elle est elle ?
- On ne peut rien obtenir sans faire de sacrifice, répondit-elle dans un murmure. »
Il posa sa main sur sa tête et la décoiffa du plat de la main.
« C'est exact et tu es bien placé pour le savoir. Dans mon cas, l'âme qui a servi de sacrifice est celle d'un condamné à mort. Mais où penses-tu que son âme est allé ?
- Euh… »
Comme elle détestait chaque fois que son frère lui posait une colle. Instinctivement, son pouce prit place dans sa bouche.
« Ben à l'endroit où tu étais, non ? »
Il fit non de la tête
« À qui penses-tu que tu as payé le droit de passage ? »
Elle réfléchit pendant de longues minutes, mais la solution lui échappait. Comme à son habitude, son exaspération explosa.
- Je ne sais pas ! S'emporta-t'elle. Bon dieu ! Mais pourquoi faut-il toujours que tu poses des questions alors que tu as déjà les réponses. Ça t'as toujours amusé de me faire passer pour une idiote de toute façon.
- Tu sais très bien que c'est faux. (Mais il n'est pas impossible que j'apprécie de te tourner en bourrique , ajouta-t'il en aparté) Bien, je vais répondre à ta place. C'est au Dieu de la Mort que tu as payé mon droit de passage. Et que penses-tu qu'il est fait de cette âme ?
- Il l'a gardé. »
Il acquiesça.
« C'est exact. Et je refuse que cet homme, malgré tous les crimes qu'il ait commis, erre pendant l'éternité dans les méandres du Dieu de la Mort.
- Et qu'est ce que tu veux faire pour éviter ça alors ? Que veux-tu… »
Elle comprit. Sa voix s'étrangla. Et pour la première fois de sa vie, elle le gifla. Une main rouge se dessina sur la joue de son grand frère, rouge comme les yeux de sa petite soeur.
« Je refuse !!! Je n'ai pas fait tout ça pour te perdre après une nuit. Et puis, il l'avait bien mérité. Il a massacré douze femme et quinze enfants.
- En raisonnant ainsi, tu t'accapares le rôle d'un Dieu. »
Elle lui lança un regard noir.
« Mais j'ai le pouvoir d'un Dieu !!! J'ai réussi à te ressusciter ! N'est-ce pas digne d'un Dieu ?! N'est-ce pas la preuve ? »
Ce fut à son tour de la gifler.
« Quand bien même ce serait vrai, je doute que tu es la maturité suffisante pour assumer ce rôle. »
Son ton s'était fait dur et cassant à la grande surprise de la Ichibi. C'était la première que son frère levait la main sur elle avec l'intention de la blesser. Elle recula d'un pas ou deux, puis commença à s'enfuir, sans même écouter la fin de l'explication de son frère.
« Crétin !!! hurla-t'elle sans se retourner. Si tu savais tout ce que j'ai dû faire pour toi. »
Elle courut sans s'arrêter, jusqu'à devenir un petit point à l'horizon. Himigi la fixa et la vit disparaître au loin. Il inspira profondément.
« Je vais avoir encore une fois besoin de ton aide Taishigi.
- Je sais. »
Il n'avait pas eu besoin de lui expliquer de quoi il en retournait. Taishigi avait compris de quoi il allait en retourner au moment même où il avait vu l'air inquiet de son ami lorsqu'elle lui avait expliqué le fonctionnement du jutsu. Elle aurait aussi dû le voir, mais elle avait été aveuglée par sa joie.
« Mais toi, qu'est ce qui va t'arriver.
- Je vais reprendre ma place et ce condamné va avoir droit à la place qui lui revient de droit. Peut-être restera-t'il au même endroit, mais je refuse que ma petite soeur est ce poids sur les épaules. »
Taishigi opina, mais continua d'observer son vieil ami d'un air inquiet.
« C'est la première fois que je te vois mentir aussi mal, Himigi. Tu dois plutôt penser que tu vas échanger ta place dans l'estomac du Dieu de la mort avec celui qui a servi au sacrifice. Mais tu ne veux pas m'inquiéter. »
« Tu penses vraiment que c'était la meilleure façon de vous dire au revoir ? Vous quitter sur un malentendu ?
- Et tu penses vraiment qu'avec les capacités qu'elle a, elle te laisserait me tuer sans rien faire. Et elle serait incapable de le faire toute seule. Et puis… Peut-être sa rancœur sera suffisante pour lui permettre d'affronter Juubi.
- Tu veux qu'elle reproche à Juubi ta nouvelle mort ? C'est monstrueux d'agir ainsi.
- C'est la seule solution que j'ai trouvée. Elle a le pouvoir de l'affronter, mais avec moi à ses côtés, elle fuira toujours ses responsabilités. Sauver ce monde par son intermédiaire, voilà mon devoir. Le fait qu'elle ne cesse jamais de sourire, voilà mon rêve. Malheureusement, mon rêve et mon devoir ne sont pas compatibles.
- Alors tu fais passer ton devoir avant ton rêve… Tu fais passer ton rôle d'être humain avant ton rôle de grand frère.
- Ce n'est pas tout à fait vrai. Je remplis mon rôle de grand frère en lui offrant toutes les choses possibles pour qu'elle puisse survivre. C'est la seule chose qu'un homme mort il y'a dix ans peut lui offrir. »
Ils se fixèrent pendant une longue minute. Le vent commença à se lever. Himigi ajouta :
« Taishigi, malgré ce que tu m'as dit, il y'a longtemps, je vais réitérer ma question. Voudrais-tu t'occuper de ma petite soeur après ma mort ?
- Ce serait un honneur Votre Altesse. »
Himigi partit d'un rire cristallin et fut aussitôt suivi par Taishigi. Le bruit du vent lui donna envie de réciter un vieux poème d'une époque révolue.
« Le bruit du vent dans les cheveux scande la fugue des souvenirs,
Sur la basse continue, éternelle, du temps.
Son d'un masque tressé qui se pose sur le visage,
Celui du souffleur de vent, bouche ouverte sur le futur…
»
Taishigi prit grand soin de le terminer.
« Restent les notes alpines qui se servent de tes cheveux gris
Comme instruments à vent
Et toi, de résonner, en contrepoint de toute vision,
Jouissant du scat causal de la vie…
»
Himigi eut une nouvelle fois ce sourire si franc, si vide de sous-entendu, que Taishigi eut envie de pleurer.
« Je crois qu'il vaudrait mieux le faire avant qu'elle ne revienne.
- Très bien. »
Taishigi sortit un petit couteau puis il s'approcha d'Himigi. Il le serra fort dans ses bras, puis il planta la lame dans le coeur. Un filet de sang coula le long de ses lèvres puis il partit vers de noires ténèbres, univers incertain même pour celui qui les avaient déjà traverser.

Plus bas, elle remontait la colline en courant.
« On a été idiot de se disputer pour quelque chose d'aussi stupide. Attend-moi grand frère, il y'a tant de chose que je voudrais te dire avant que tu ne partes… »

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il restait deux jours avant le début de la réunion. Comme elle l'avait prévu, aux premières lueurs de l'aube, il s'était matérialisé dans la salle du trône.
Il dégageait toujours autant de charisme et portait un kimono orange comme le fond de ses yeux. Une pipe éteinte à la main, il se dirigea vers le trône.
Elle s'y tenait assise d'un air mi-désabusé, mi-pacha. Sa jambe gauche gisait sur l'accoudoir, le dessous de son genoux reposant sur l'or, son mollet se balançant comme un métronome. Son coude gauche s'enfonçait dans sa cuisse et son poing lui servait de repose-tête. Elle fixait son invité, ne souriant ni des yeux, ni de la bouche.
Juubi trouvait qu'elle avait encore changé. Et il ne savait pas si c'était de bonne augure.
« Bien le bonjour, Votre Altesse, lança-t'il dans une parodie de révérence
- Bonjour Juubi. Que me vaut cette visite à deux jours de la réunion ? »
Juubi sourit et alluma sa pipe du bout de l'ongle. Un nuage de fumée eut vite fait de l'enrober.
« Hum… Disons que j'ai beaucoup réfléchi pendant l'année qui vient de s'écouler. J'ai pensé à ce qui est arrivé juste avant mon départ et… (À ces mots, Ichibi rougit légèrement, mais elle réussit à dissimuler son trouble.) J'en suis arrivé à la conclusion que je devais faire quelque chose que j'aurai dû faire, il y'a des siècles.
- Qu'est ce que c'est ?
- M'assurer une descendance. Et pour ça, je voudrais que tu deviennes mienne. »
Un silence fit suite à cette déclaration. Juubi fixa Ichibi pour essayer de décrypter ses expressions. Mais son visage resta neutre. Puis un sourire en coin se dessina sur son visage et son regard se fit plus perçant et plus provocant que jamais.
« Ça ne m'intéresse pas, fut sa réponse. »
Juubi fronça les sourcils. Ce n'était pas comme ça que les choses étaient censées se passer.
« Je te demande pardon ?
- Ça ne m'intéresse pas. Ou si tu préfère, c'est non.
- Je peux savoir pourquoi ?
- Non. »
Le ton était neutre, mais pourtant ne laissez aucun doute quant à son absence d'envie de répondre. Ça ne semblait pas du tout au goût du démon millénaire, qui caractérisa sa fureur par une émission d'un chakra orange. Elle répondit en émettant à son tour un chakra rouge. Ils restèrent une minute en chien de faïence.
« C'est ta réponse définitive ?
- Effectivement.
- Très bien. Je respecte ton choix, mais je veux savoir pourquoi.
- Non. »
Il fulminait intérieurement. Ce n'était pas tant le fait qu'elle refuse de devenir sienne. Il avait toute l'éternité pour la convaincre et quelque part, il s'était attendu à son refus. À vrai dire, il l'avait même espéré. Cette façon de lui dire non, de se refuser à lui ne la rendait que plus appétissante et il en était content. Par contre, ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi elle ne lui en donner pas la raison.
« Et le fait qu'elle réponde à mon chakra avec le sien. N'est-ce pas une façon de me provoquer ? Autant j'accepte son refus, autant qu'elle se rebelle comme ça… Je ne peux accepter que l'un de mes démons ose me faire face… Il faut que tue cette révolution dans l'oeuf… Si jamais elle se propageait… J'ai peut-être fait une erreur en créant autant de démon… Quoique… Ça pourrait apporter ce petit piment que j'ai toujours recherché. »
« Juubi ? lança-t'elle
- Oui ?
- Je vais te détruire. »
Son visage n'afficha ni stupeur, ni crainte. Même pas la moindre petite trace de colère. Il ferma les yeux et acquiesça. Ensuite, pour la première fois, il prit sa pipe entre son pouce et son index et la porta à sa bouche. Les braises qui dépassaient prirent une teinte rouge lorsqu'il inspira profondément. Enfin, lorsque tout le tabac fut épuisé, il lança sa pipe par terre et fit ressortir toute sa fumée par ses narines. Lorsqu'il sourit, ses crocs se dessinèrent distinctement.
« Essaie seulement. »

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Elle avait réussi à obtenir une rencontre extraordinaire avec tous les autres démons, à l'exception de Juubi, la veille de la réunion. Elle les avaient contacté les uns après les autres et les avaient conduits à son palais. Ils étaient maintenant tous réunis dans la salle où elle avait tué son père.
« Je peux savoir ce qui, à un jour de la réunion, nous vaut d'être convié ici ma très chère Ichibi ? Lança l'un d'entre eux
- C'est vrai !!! lança un gros nerveux, qui semblait flotter dans l'opulence. »
Un léger brouhaha s'éleva mais elle y mit fin de la main.
« Je comprends votre suspicion et je vais tout vous expliquer. Si vous pouviez prendre place dans les fauteuils que j'ai faits amener. »
Le silence retomba dans la salle et tous s'assirent face à elle, le plus jeune à gauche, le plus vieux et, au passage, le plus gros à droite. Elle était la seule fille.
La futur Kyubi semblait impressionné par le groupe qui lui faisait face. Mais ce n'était pas tant leur apparence (tous avaient des physiques plus ou moins banales et étaient plus ou moins beaux) ni leur âge (chacun ayant à peu près la trentaine, du moins d'un point de vue physique), mais plutôt l'énergie pure qui se dégageait de chacun d'entre eux. Tous étaient d'une puissance inimaginable et avait virtuellement la capacité de renverser un petit pays. De plus, chacun avait ces traits tirés et le visage tourmenté par une existence et une enfance bien triste.
« Si je vous est tous réunis ici, c'est parce que… (elle marqua une légère pause et prit conscience de l'énormité qu'elle allait lâcher)… C'est parce que j'ai l'intention de renverser Juubi. »
Après les quatre secondes de battement réglementaire pendant lesquelles chacun analysait ce qu'elle venait de dire, les cris de protestation fusèrent.
Qui était-elle, démone nouveau-né, pour oser proférer de tels termes ? Comment osait-elle, ne serait-ce qu'envisager l'ombre du commencement de cette idée ? Juubi leur avait tout donné alors qu'ils avaient tous perdu. Grâce à lui, il avait pu revoir, ne serait-ce qu'un temps, leurs familles, leurs amis, leurs amants que le destin leur avait arrachés.
Elle éclata de rire lorsqu'elle entendit cette argument.
« Et vous ne vous êtes jamais dit que vous pouviez remplacer le mot destin par le nom Juubi ? Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi vous aviez tous eu des existences si tristes ? Vous ne vous êtes jamais dit que vous aviez été manipulé du début à la fin par Juubi afin d'être plus malléable lorsqu'il se présenterai à vous en vous offrant des pouvoirs à ne plus savoir qu'en faire ? S'il vous plaît, traitez- moi de folle si vous voulez, mais repensez deux minutes à votre enfance. N'avez vous jamais trouvé bizarre que votre mère, votre frère, votre ami ou qui que ce soit d’autres meurt au moment où vous aviez le plus besoin d'eux, le moment où vous étiez le plus vulnérable. Ne trouvez pas ça bizarre ? »
À vrai dire, elle bluffait. Elle n'était pas sûre que Juubi était intervenu dans leur existence. Dans son cas à elle, elle savait que sa vie n'avait été qu'une suite de malheurs dû au hasard, mais elle n'en était pas sur pour tout le monde. Et avec un peu de chance, peut-être interpréteraient-ils ses coups du destins comme diverses interventions de Juubi. Elle jouait son va-tout, et quand bien même ils se rendaient compte de la manipulation de Juubi, peut-être n'auraient-ils pas envie de l'attaquer. Il leur avait donné une puissance inimaginable.
« Se dire tout ça maintenant, c'est comme regardez dans le trou d'une vache, conclut-elle avec un proverbe qui trouvait son origine dans sa lointaine enfance. Et puis, je pense que même lorsque l'on devient démon, les sentiments restent. Sinon, pourquoi auraient-ils tous ce visage tourmenté par leurs démons passés ? »
Chacun prit le temps d'analyser leur histoire dans leur moindre détail, et peu à peu ils commencèrent à trouver un fond de vérité dans leur dire. Certains en virent même à être convaincu que Juubi leur avait pourri l'existence (ce qui n'était pas tout à fait faux).
Cependant, le doyen, le Kyubi, prit la parole.
« Quand bien même ce serait vrai ma chère Ichibi, que proposes-tu de faire ? Nous rebeller ? Voyons ce ne serait pas raisonnable. Juubi nous a donné nos pouvoirs. Il doit pouvoir nous les reprendre si bon lui semble. Nous ne sommes pas près à nous lancer dans une guerre de cette acabit si nous n'avons pas une chance. Pour ma part, je préfère rester en vie à côté du mal, que de mourir comme un héros et surtout comme un idiot.
- C'est sûr qu'avec votre ventre… lança l'un des démons, sans que personne ne sache de qui il s'agissait.
- Que celui qui a dit ça se dénonce, répliqua sévèrement l'actuel Kyubi. »
Le silence retomba.
« Pour ma part, commença l'un des participant qui ne s'était pas manifesté et qui était le Sanbi, j'ai la certitude que Juubi a tout fait pour me manipuler. À l’époque, j'avais déjà trouvé bizarre que ma mère, puis mon frère tombe dans les escaliers. À la lumière de ce que Ichibi vient de dire, je propose que l'on élimine Juubi.
- Pourquoi ne pas voter ? Demanda le Gobi, un brun avec de longs cheveux qui tombaient en cascade dans le bas du dos. Ça permettrai d'avoir une tendance. Après, on pourra en discuter. D'ailleurs, nous sommes un nombre impaire. Ça permettra d'éviter l'égalité. Pour ma part, je ne suis pas certain que Juubi est intervenu dans ma vie, mais qu'importe. Je n'ai pas été très emballé par son idée d'envahir le monde.
- D'accord pour le vote, conclus de le Kyubi. »

Les résultats ne furent pas très serrés. Sept prônaient l'attaque de Juubi, deux préféraient rester de son côté.
« Ainsi vous avez décidé de vous en prendre à moi. Très bien, je vous attends de pied ferme. »
Tous reconnurent son timbre. Juubi se tenait accroupi sur le rebord de la fenêtre. L'actuel Kyubi se jeta à ses pieds.
« Messire Juubi, je vous assure que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour les empêcher d'avoir ses idées.
- Ça va, Kyubi, je ne te reproche rien. Si j'avais voulu vous ôter votre libre-arbitre, ça fait longtemps que je l'aurai fait. Pourtant je n'y est pas touché. Sans doute parce que possédait des poupées sans vie ne m'intéresse pas. Bien… Je vous souhaite bien du courage pour m'atteindre. »
Sa phrase sonnait comme les prémices d'un départ, mais il n'en fut rien. Il resta où il était, prenant bien soin de tous les détailler. Puis il ajouta à Kyubi, sans même le fixer :
« Kyubi, si tu ne recules pas, je te tue. Tu es contre moi dorénavant. Ichibi, si je gagne, tu me fourniras une explication. »
Elle sourit.
« Très bien. »
Il acquiesça.
« Sur ce, au revoir tout le monde. »
Il disparut. Kyubi se leva et se dirigea vers Ichibi, le regard fou.
« TE RENDS TU COMPTE DANS QUOI TU NOUS AS ENGAGE ? hurla-t'il. Maintenant nous n'avons pas d'autres choix de l'affronter.
- Que feras-tu pour éviter la mort comme un idiot ? répondit-elle avec un grand sourire. »

« Comment ça s'est passé ? Questionna Taishigi. »
Tous étaient partis et ne reviendrait que trois jours plus tard. Ils avaient décidé de s'attaquer à Juubi le plus tôt possible, mais elle avait dit qu'elle avait besoin de quelques jours pour mobiliser une force armée qui pourrait leur être d'une aide non négligeable.
Taishigi et elle étaient tous les deux assis dans les cuisines, en train de dîner.
« Mieux que je l'avais prévu. L'intervention de Juubi m'a donné un sacré coup de pouce. Son arrivé n'a laissé aucune porte ouverte à ceux qui souhaitait éviter le combat. À croire qu'il voulait nous affronter.
- Ça ne serait pas très surprenant. Si j'ai bien compris, il veut prendre le contrôle du monde parce qu'il s'ennuie. Cette confrontation doit l'exciter au plus haut point au moins que d'envahir la Terre
- Sans doute…»
Elle prit un air désabusé.
« Je pense qu'il aurait été content. Je l'espère.
- Je suis sûr que d'où il est, il est très fier de toi. D'ailleurs, il a toujours été fier de toi quoi que tu fasses.
- Je sais…»
Taishigi la regarda d'un air peiné. Il lui avait dit que son frère était parti dans l'antre du Dieu de la Mort. Elle s'était effondrée, et comme Himigi l'avait prévu, s'était promis de mettre fin à Juubi. Il avait promis de l'aider du mieux qu'il pouvait.
Mais à quelle prix Himigi avait-il réussi à aider sa soeur ? Elle n'avait de vivant que l'apparence et semblait être transpercé de flèches à chaque mimique qu'elle faisait. Il lui avait offert la vie là où vivre était encore plus douloureux que mourir.
« Taishigi ?
- Oui ?
- J'ai froid.
- Je sais. Viens près de moi. »
Ce fut sans difficulté qu'elle se cala dans ses bras et qu'elle eut sa première véritable nuit d'amour.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Ça avait été un massacre. Toute l'unité de Taishigi avait péri dans leur tentative de diversion. Son armée de secours avait été décimé par un lion en furie. Tous les autres démons avait péri les uns après les autres dans des combats dantesques qui n'en finissaient jamais.
Elle avait réussi là où les autres avaient échoué, affaiblissant Juubi et l'emprisonnant dans une prison de roche. Si elle y était arrivée, c'était parce que tous les autres avaient donné leur vie, le tuant à petit feu.
« Je n'ai pas réussi là où les autres ont échoué. Nous avons tous réussis. »
Alors que la tête de Juubi s'enfonçait peu dans le sol d'une caverne rocailleuse, il trouva le moyen d'articuler.
« Je reviendrai Ichibi. Je reviendrai… Nous savons tous les deux que je survivrais tant que le monde aura besoin de moi. Et quand je reviendrai, je voudrais avoir la réponse à ma question. »
Elle se tenait allongée, le corps couvert de son sang et de celui des autres. Elle lui fit un sourire sadique.
« Tu peux courir. »
Sa tête disparut dans les profondeurs de la Terre. Elle resta là, immobile, pendant une bonne heure et trouva finalement la force de se relever. Elle s'approcha du mur et grava un dessin qui représentait neuf démons et des humains, qui affrontaient un unique démon à dix queues.
Elle sortit de la caverne en titubant, prenant appui sur les parois de la caverne. Elle fit face au champ de bataille.

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« Je compris qu'il n'y avait que deux choses dans un champ de bataille, lut Orochimaru. Il n'y avait que deux liquides : du sang et des larmes. J'avais déjà donné de mon sang, il ne restait plus qu'à donner de mes larmes. Alors j'ai pleuré jusqu'à l'aube…
Je suis rentré au château pour écrire ses mémoires et qu'importe si mon nom s'évapore chaque fois que je l'écris. Je continuerai à vivre tant que Juubi aura vécu, reprenant son cycle et créant des démons pour empêcher son retour.
Mais maintenant que Taishigi, mon frère, Juubi et mon père m'ont quitté, je suis seule… Toute seule pour affronter une éternité. »

###########

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas fait aussi plaisir en écrivant un chapitre. Presque tout le chapitre est sortie de ma tête sans la moindre difficulté (à l'exception du départ du frère).
Déjà je tiens à remercier Jainas et Itachi-san pour leur compliment que me vont droit au coeur. Il est vrai que mon histoire est sans doute une fiction de bonne (voire de très bonne aux dires de certains) qualité, mais c'est une très mauvaise fan-fiction. Le personnage de Kyubi est totalement OOC, du moins lorsqu'on voit les derniers chapitres. Mais je ne vais pas me plaindre étant donné que vous avez l'air d'aimé le Kyubi made in lebibou, et puis, je voudrai pas me plaindre, mais le personnage de Kyubi dans Naruto est un brin ennuyant je trouve, et surtout, on ne sait rien de lui. (pour le moment du moins. )
Que dire de ce chapitre ? Il clot la Kyubi Gaiden (Copyright Kydash) d'une façon assez élégante avec Orochimaru qui termine de lire le livre. J'ai bien aimé cette fin, je ne sais pas trop pourquoi.
Lorsque je regarde l'histoire de Kyubi, je la trouve d'une tristesse effarente et ça me fout le cafard d'écrire des histoires aussi triste. Un bon coup de samourai champloo et ça n'y paraitra plus.
La partie avec le grand frère est peut-être un brin trop longue, mais je n'avais pas le courage de la couper, craignant de ne faire perdre le rythme à ce chapitre où il se passe pas mal de chose.
Pfffouu. Je sais pas quoi dire sur ce chap tellement j'ai aimé l'écrire.
Dernière modification par lebibou le lun. 13 mars 2006, 20:53, modifié 2 fois.
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Message par Flyers »

Il est chuper ce chap, rien a redire sur l'ecriture, meme si le combat des demons contre Juubi parait un peu "baclé", ca reste un chapitre excellent comme le reste de la fic ^^

Continue comme chat :D
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

elle était finalement tombée sur un vieux document écrit par un certain Dantes
Clin d'oeil à Dante de FMA qui cherche à avoir la vie éternelle par des moyens interdits ? 8-)

Bon sinon châpitre sublime, d'ailleurs je l'ai lu sur fond de My Immortal ça rendait la lecture encore plus agréable :mrgreen:

C'est vrai que la résurection d'Himigi je l'ai trouvée un peu moins bien écrite que le reste, un peu poussive parfois... et y a toujours ces foutues coquilles :razz:

Je trouve aussi dommage qu'on ne sache pas exactement comment elle a réussi à emprisonner Jûbi... enfin bref ça n'enlève rien au plaisir à lecture de ce châpitre :grin:

Et je t'interdis de dire que ta fic est très mauvaise, faut pas se sous-estimer comme ça non mais :evil:
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Message par lebibou »

Il est chuper ce chap, rien a redire sur l'ecriture, meme si le combat des demons contre Juubi parait un peu "baclé", ca reste un chapitre excellent comme le reste de la fic ^^
A vrai dire, cette partie n'est pas baclée. C'est un choix que j'ai fait qui était de ne pas rentré dans des combats dantesques dans le passé afin de ne pas allonger l'histoire et surtout pour me reserver ça pour la partie dans le présent :razz: (quoique j'aurai bien besoin d'un entraînement… Et moi qui n'est pas lu le seigneur des anneaux… Là je regrette.)
Clin d'oeil à Dante de FMA qui cherche à avoir la vie éternelle par des moyens interdits ?
Je sais que Dante apparait dans FMA mais je n'ai pas vu la série. D'ailleurs, le personnage de Dante dans FMA est lui même un clin d'oeil. Dante est l'écrivain de la divine comédie , célèbre livre qui parle de l'enfer, du purgatoire, de dieu, du diable, du paradis, en gros de tout ce qui touche à ça. (A noter que Dante apparait dans un jeu vidéo à faible tirage connu sous le nom de Devil May Cry)
y a toujours ces foutues coquilles
J'ai relu mon texte et j'avoue que j'ai fait fort là. Merci à Esmonil pour son travail.
un peu poussive parfois...
La même remarque que dans le chapitre où Himigi apparaît pour la première fois. A croire que tu l'aimes pas ? :razz:
J'ai fait ce passage de façon longue et lente un peu consciemment, presque parce que j'avais de la peine pour Kyubi. Faut bien qu'elle profite de ces quelques moments. Et puis, j'aime bien Himigi.
Je trouve aussi dommage qu'on ne sache pas exactement comment elle a réussi à emprisonner Jûbi...
Manquerait plus que je vous balance tout ce que je sais.
Et je t'interdis de dire que ta fic est très mauvaise, faut pas se sous-estimer comme ça non mais
Je n'ai pas dite que ma fic était mauvaise (manquerait plus que je dise ça après le travail que j'abats). J'ai dit que c'était une mauvaise fan fiction dans le sens où, comme tu le dis toi même, on en viendrait presque à oublier que c'est une fic sur Naruto. J'aborde de nombreux sujets, je touche à tout, je me permet des flash-backs de quatre chapitres, et surtout, la fic n'a pas du tout le même ton que le manga. Alors que l'univers de Naruto reste un univers assez joyeux, avec des personnages haut en couleur où l'on hésite pas à ressuciter un personnage pour ne pas avoir à le perdre, mon monde à moi est beaucoup plus désabusé et mélancolique, avec une ouverture géopolitique et l'intervention de nombreux facteurs autres, avec des méchants pas vraiment méchant dans le sens où il ne font que combattre pour leurs objectifs. C'est en ce sens que je dis que ma fic est une mauvaise fan fiction. Parce que je ne respecte pas les critères établis par Mashimoto et que je me permet des ouvertures impensables.
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Kydash
Chunnin
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Message par Kydash »

:lol: :lol:

bah t'es pas a mon niveau pour le hors sujet et le touche à tout. (je prépare un espece de making of pour aider le lecteur à s'y retrouver donc t'as qu'a voir. XD)

Mais bon sans déconner, je ne la trouve pas si occ que ca. il est vrai que tu t'es beaucoup inspiré de kenshin à un moment mais tu t'es bien rattrapé. le kyubi gaiden de 4 chapitre est très interressant et meriterai presque de faire l'objet d'un one shot.

puisque j'y viens tout doucement, je vais parler de ce chapitre. moi tu sais je ne pourrais jamais te dire si c'est plus ou mien bien décris puisque je n'arrive pas à en faire moi même. mais ce qui est sur c'est que on ne s'y perd pas et tout reste cohérent.
et puis au diable le fait d'être pas en adéquation avec l'esprit original de la série. c'était un choix que tu avais fait inconsiemment à mon avis dès le début et après tout, cela te correspond plutôt bien.

voila tout ce que j'ai a dire pour ce matin. si j'ai un autre truc qui me reviens je t'en referais part ;).
Jainas
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Message par Jainas »

Hum...

Que dire à part "toujours aussi bon" ?
Et puis aussi "et la suite ? et la suite ?"

Le passage de la résurection est effectivement un peu poussif, mais sinon, c'est vraiment niquel. Et finalement ça parait tellement naturel que Kyuubi finisse dans les bras de Taishigi... Y'a une sorte de logique interne que j'aime bien...

Mais reste la question du pourquoi s'est elle mit à s'attaquer aux humains et à raser les villages qu'elle croisait ?
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