drabbles ? topic général
Modérateur : Ero-modos
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- Sannin
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- Localisation : Qui t'as dis que j'existais ?
Oulà… J'ai mal au crâne rien à lire ton idée et je préfère même pas penser à celui que tu te choperais en écrivant.
Si je vais essayer d'illustrer ce que tu dis pour voir ce que ça donnerait.
Mettons, l'attaque d'un bateau par l'équipage de Luffy.
On aurait :
- point de vue Luffy
- point de vue Pipo
- point de vue Zorro
- point de vue Nami
Pour le point de vue Pipo, on pourrait faire le récit historique comme tu dis. Mettons un Pipo d'une cinquantaine d'années qui raconte cette histoire à ces petits enfants. On peut imaginer qu'il nous fasse son marseillais, et que son simple abordage se termine par une guerre avec l'intervention de l'armée, où l'attaque d'un poisson chien se termine par une lutte sans merci contre un rhinoféros des mers.
Pour le point de vue de Zorro, j'imagine bien un texte entrecoupé de nombreux blancs, passages où il aurait fait la sieste et que donc, il n'aurait aucune de ce qu'il s'est passé. Texte à la première personne pour que ça rende mieux.
Nami : texte purement descriptif, avec passage dans la cale au trésors, entrecoupé de nombreux passage mathématique avec calcul d'intêrét sur du long terme. Bien sur, de nombreuses description purement géographique.
Luffy : omniscient, il a faim, très faim !
Je pense qu'il serait interessant qu'ils vivent chacun une histoire parallèle pendant la bataille, avec des recoupements, pour qu'on ait un peu de recul par rapport à ce que raconte l'un ou l'autre (surtout pipo).
Oui, ça pourrait être intéressant mais mal de crâne en perspective.
Si je vais essayer d'illustrer ce que tu dis pour voir ce que ça donnerait.
Mettons, l'attaque d'un bateau par l'équipage de Luffy.
On aurait :
- point de vue Luffy
- point de vue Pipo
- point de vue Zorro
- point de vue Nami
Pour le point de vue Pipo, on pourrait faire le récit historique comme tu dis. Mettons un Pipo d'une cinquantaine d'années qui raconte cette histoire à ces petits enfants. On peut imaginer qu'il nous fasse son marseillais, et que son simple abordage se termine par une guerre avec l'intervention de l'armée, où l'attaque d'un poisson chien se termine par une lutte sans merci contre un rhinoféros des mers.
Pour le point de vue de Zorro, j'imagine bien un texte entrecoupé de nombreux blancs, passages où il aurait fait la sieste et que donc, il n'aurait aucune de ce qu'il s'est passé. Texte à la première personne pour que ça rende mieux.
Nami : texte purement descriptif, avec passage dans la cale au trésors, entrecoupé de nombreux passage mathématique avec calcul d'intêrét sur du long terme. Bien sur, de nombreuses description purement géographique.
Luffy : omniscient, il a faim, très faim !
Je pense qu'il serait interessant qu'ils vivent chacun une histoire parallèle pendant la bataille, avec des recoupements, pour qu'on ait un peu de recul par rapport à ce que raconte l'un ou l'autre (surtout pipo).
Oui, ça pourrait être intéressant mais mal de crâne en perspective.

Bravo a toi pour le mal de tete ^^
Disons qu'il faut un bon schéma descriptif de chaque action, un paquet d'événements pour montrer que tout s'enchaine et s'emboite bien.. et un paquet de temps a y consacrer...
Mais dans l'idée c'est ca.
En plus, tu as bien développé les points de vue de la façon que j'avais imaginée (bon j'ai pas pris Luffy mais des persos montés de toute pièces .. je pense que ce sera encore plus galere mais on verra)
Ils leur arrive des aventures chacun de leur cotés mais les histoires s'entrecroisent assez souvent tout de meme .. sinon peu d interet.
Par exemple..
Luffy cherche a manger et tombe sur Nami dans la calle qui est en train d embarquer tout les trésors. Ils discutent entre eux.. Zorro se bat avec un adversaire corriase et leur passe juste devant les yeux... pause dans le dialogue et dès que Zorro est parti il reprennent ..
Des actions du genre.
Et evidement, j 'ai donc penser a comment rendre les choses interessantes (car si on conait la fin de l histoire .. ben elle n'est interessante qu une seule fois sur 4).
Et donc chaque parties doit faire decouvrir au lecteur des infomations que le premier récit n'a pas mentionné..
Comme la trahison d'un membre de l'équipage, vu uniquement par le pov petit pecheur bien caché...
Enfin ^^ la grève je crois que c'ets pas bon pour moi ca me fait trop penser.
ps : et avoue que mon superbe set y est pour quelque chose dans le mal de tete...
Disons qu'il faut un bon schéma descriptif de chaque action, un paquet d'événements pour montrer que tout s'enchaine et s'emboite bien.. et un paquet de temps a y consacrer...
Mais dans l'idée c'est ca.
En plus, tu as bien développé les points de vue de la façon que j'avais imaginée (bon j'ai pas pris Luffy mais des persos montés de toute pièces .. je pense que ce sera encore plus galere mais on verra)
Ils leur arrive des aventures chacun de leur cotés mais les histoires s'entrecroisent assez souvent tout de meme .. sinon peu d interet.
Par exemple..
Luffy cherche a manger et tombe sur Nami dans la calle qui est en train d embarquer tout les trésors. Ils discutent entre eux.. Zorro se bat avec un adversaire corriase et leur passe juste devant les yeux... pause dans le dialogue et dès que Zorro est parti il reprennent ..
Des actions du genre.
Et evidement, j 'ai donc penser a comment rendre les choses interessantes (car si on conait la fin de l histoire .. ben elle n'est interessante qu une seule fois sur 4).
Et donc chaque parties doit faire decouvrir au lecteur des infomations que le premier récit n'a pas mentionné..
Comme la trahison d'un membre de l'équipage, vu uniquement par le pov petit pecheur bien caché...
Enfin ^^ la grève je crois que c'ets pas bon pour moi ca me fait trop penser.
ps : et avoue que mon superbe set y est pour quelque chose dans le mal de tete...


One-shot sur BLEACH, car franchement cette superbe série manque vraiment de fanfics. Ct'une honte!
Que dire?
Plutôt court.
Premier one-shot.
Premiére fanfic sur Bleach.
Premier couple (si, si, si, je vous assure, vous avez bien lu!)
Oh, et je ne sais si cela vous plaira mais j'y ai pris vraiment beaucoup de plaisir.
Un « Au revoir »
Les premiers rayons du soleil caressent le seuil de pierre, illuminent la devanture du magasin, réchauffant l’atmosphère. Un lieu banal, un lieu comme tous les autres, une simple échoppe de commerce, semblable à toutes celles que l’on peut trouver dans les recoins d’une grande ville.
Le curieux, si ce lieu déserté pouvait exciter la curiosité de qui que ce soit, remarquerait bien quelques petits détails troublants.
Il noterait peut-être l’atmosphère calme, sereine que semble dégager le bâtiment aux volets si souvent clos, le nombre restreint de visiteurs et de clients, les horaires d’ouverture farfelues et aléatoires semblant changer au gré des humeurs lunatiques de son étrange propriétaire et tant d’autres petites absurdités sans grande importance.
Mais nul ne s’y intéresse. Nul ne prend la peine d’observer plus attentivement les profondeurs chichement éclairées du magasin ou de déchiffrer le panneau surplombant la vitrine proclamant « Magasin Urahara ». Nul ne se soucie de noter la présence des deux garnements qui traînent dans les environs, le plus jeune coursant son amie en pleurs à grand renfort de hurlements et de menaces. Nul ne se demande quelles étranges marchandises peut bien proposer le colosse moustachu qui semble servir de vendeur. Nul ne se pose de questions sur le patron de tout ce petit monde, homme souriant et excentrique, drapé dans un large manteau, les yeux perdus dans l’ombre du chapeau qu’il s’obstine à porter à l’intérieur tout comme à l’extérieur. On peut parfois le voir se promener sur la pelouse laissée à l’abandon, une canne à la main , un éventail dans l’autre, réprimandant gentiment les gamins trop bruyants.
Et cela lui convient parfaitement.
Mais pour l’instant le seuil est déserté, ni rires d’enfant, ni hurlements et pleurs ne viennent troubler le calme de ce début de matinée.
Un grincement strident et les volets de bois sont relevés, laissant entrer la lumière à flot. Un splendide jeune femme à la peau d’ébène sort, étirant ses bras musclés au dessus de sa tête. Elle adresse un sourire de bienvenu au soleil matinal.
Quelqu’un dans les ombres du magasin laisse entendre un bâillement tonitruant.
- Tu es bien matinale, se plaint une voix masculine enrouée. Il ne doit même pas être neuf heures…
Yoruichi tourne les yeux vers l’entrée où son ami émerge, chapeau enfoncé sur les yeux comme d’accoutume. Elle lui adresse une grimace moqueuse.
- Dis plutôt que tu t’amollis. Toujours ne rien faire, rester dans ton petit magasin, se coucher tard le soir, se lever tôt l’après-midi. Tsss tsss… Un train de vie digne d’un ancien capitaine…
Il s’appuie de l’épaule contre la paroi de bois, canne posée nonchalamment contre sa hanche et rit :
- Tu sais bien que ce n’est pas le cas.
Elle sourit à nouveau. Bien entendu qu’elle le sait. Mais cela ne l’empêche pas pour autant de le taquiner sur la question, petite vengeance personnelle pour toutes les fois où lui ne s’est nullement gêné pour la railler à la moindre occasion offerte.
- Vraiment ? Rappelle moi la dernière fois où tu t’es levé avant sept heures du matin.
Kisuke se prend la tête entre les mains dans un geste mélodramatique.
- Aaaah… lâche-t-il d’un ton exagérément geignard. Aie pitié de moi ! J’ai un mal de crâne épouvantable…
- Les humains appellent cela une « gueule de bois », ricane-t-elle. Cela te dit quelques chose ?
- Vaguement oui… Tu es vraiment dépourvue de toute compassion, une femme cruelle et immorale…
Yoruichi hausse les épaules, hésite un très bref instant :
- Kisuke ?
- Mmmmh… Mouais ?
- Je vais devoir y aller.
Il ne réagit pas tout de suite puis hoche la tête, sans perdre le sourire. Bien entendu qu’elle doit s’en aller. Qu’elle doit partir, s’éclipser, s’envoler. Il pourrait lui demander combien de temps durera son voyage, il pourrait lui demander quand elle reviendra, mais il ne le fait pas. Les chats sont ainsi, ils s’en vont sans un bruit dans la chaleur de l’aube. Ils voyagent toujours seuls, de toit en toit, de ville en ville, d’errance en errance. Et nul ne leur demande où les mèneront leur pas ou quand il reviendront à la maison.
Les chats sont ainsi. Yoruichi est ainsi.
Et Kisuke peut la comprendre mieux que personne, car il est son meilleur, son plus vieil ami et surtout car lui aussi éprouve ce besoin. Le besoin, le désir de la solitude, de l’évasion, de se détacher parfois des gens, des lieux, du reste du monde. D’aller voir ailleurs.
Il rassasie ce besoin d’une manière un peu différente. Quand elle part frôler de ses pas des sols étranger, ouvrir les yeux sur d’autres villes, d’autres lieux ; lui s’envole en esprit, suit la course des nuages très haut dans le ciel, s’envole avec eux dans les hauteurs de son imagination fertile, s’enfonce dans les profondeurs fascinantes de la science.
Elle partira peut-être pour une semaine, deux semaines, deux mois, deux ans. Il ne le sait pas mais ne l’interrogera pas.
Il pourrait tendre le bras, lui prendre la main, lui demander : « Ne veux tu pas rester ? Rester avec moi encore un jour ? Jusqu’à demain ? Et peut-être le jour suivant ? Et encore celui qui suivra… », mais il ne le fera pas. Il n’en a pas le droit, de même que Yoruichi n’a pas le droit de lui demander d’abandonner sa science, d’abandonner ses hauteurs. Et il n’est pas sûr de le vouloir vraiment non plus.
Ils sont amis, de bien vieux amis, peut-être même un peu plus que cela et ils savent pertinemment ce qu’ils ne peuvent pas, ne pourront jamais demander à l’autre.
Alors Kisuke sourit :
- Bon voyage, déesse ! dit-il avant d’ajouter avec un sourire un brin moqueur : Rappelle toi que je laisserai toujours une bonne soucoupe de lait pour toi devant le magasin. Pense juste à gratter à la porte.
Yoruichi rit puis redevient sérieuse un bref instant.
La jeune femme s’approche de l’homme, pose sa main sur son torse, l’embrasse, un baiser calme, serein. Il fait glisser ses doigts dans les longs cheveux noirs, juste pour sentir encore un fois leur bruissement soyeux. Elle caresse légèrement la joue pâle et mal rasée, puis se recule.
Kisuke ne tente pas de la retenir, de prolonger encore un peu la caresse de ses lèvres sur les siennes.
- Bye Kisuke ! Porte-toi bien et évite les coups bas, ça ne t’apportera que des problèmes.
Il hausse un sourcil faussement indigné :
- Je ne fait jamais de coups bas.
Yoruichi s’éloigne déjà, lui décochant un regard incrédule et amusé par-dessus son épaule.
- Porte-toi bien aussi, déesse. Et au revoir.
Elle lui sourit.
Toujours appuyé contre le mur, il suit des yeux la silhouette élancée, la regarde disparaître au coin d’une ruelle, puis se laisse glisser en position assise, jambes croisées, dos appuyé contre la vitrine. La tête rejetée en arrière, il ferme les yeux, un demi-sourire aux lèvres, profitant de la douce chaleur du soleil levant. Il va faire beau aujourd’hui. Il s’en réjouit, comme il a appris à se réjouir de chaque petit plaisir que pouvait lui offrir sa vie mouvementée.
Elle est partie comme elle l’a déjà fait tant et tant de fois et ils se sont dit « au revoir » comme ils l’ont toujours fait, calmement, tranquillement, sans déballages d’émotions inutiles.
Et tout est très bien ainsi.
Yoruichi lui manquera, bien sûr, elle lui manquera toujours. Mais il a accepté cela, comme l’on accepte tous les petits et multiples inconvénients qui jalonnent une vie. Le cœur peut-être un peu lourd, il se sent pourtant serein, détendu, en paix.
Il ne sait combien de temps durera son errance, où elle la mènera, vers quels lieux, quelles terres, combien de temps il restera sans la voir. Mais il y a une chose qu’il sait, une chose qui ne changera jamais : elle reviendra.
Tôt ou tard, dans deux semaines, deux mois, deux ans, il sait qu’elle finira toujours pas revenir à lui.
Tout comme elle sait qu’il sera toujours là pour lui ouvrir sa porte, pour l’inviter à venir partager une coupe de saké, pour écouter les longs récits de ses voyages et pour finir par lui ouvrir ses draps.
Kisuke tire d’une poche sa pipe, la bourre d’un geste tranquille, puis aspire lentement sa première bouffée de la journée avant de la relâcher, s’élevant avec le fin ruban de fumée vers les cieux.
Deux rues plus loin, un chat noir baille en direction du soleil et reprend sa route de son pas léger et silencieux, sa fourrure sombre brillant sous la lumière du petit matin.
* * * * * * * * * * * *
Pas de sang, ni de violence, ni de tripes, ni même le moindre tout petit massacre! Appelez moi un psy, je dois être malade...
Plus sérieusement, j'aprécie vraiment trés peu de couples dans les fanfics de Naruto et Bleach. Je ne peux vraiment pas trop dire pourquoi exactement: trop superficielles, pas assez crédibles, un peu baclés, trop miévres... Il y a des exeptions bien sûr et tant qu'une fic est bien écrite, j'y prendrais toujours du plaisir. Surement pour ça que je lis si peu de romances.
Ce couple est l'exception qui confirme la régle. Encore une fois je ne saurais dire pourquoi exactement mais je lui trouve un charme trés particulier, quelque chose qui m'a séduit au premier abord.
En clair, j'aime beaucoup ce couple et comme pour tous les rares couples que j'aprécie, je ne réussit jamais à mettre la main sur des fanfics les concernant...
Je m'y suis donc mise moi-même.
Pensez à me laisser quelques commentaires!
Que dire?
Plutôt court.
Premier one-shot.
Premiére fanfic sur Bleach.
Premier couple (si, si, si, je vous assure, vous avez bien lu!)
Oh, et je ne sais si cela vous plaira mais j'y ai pris vraiment beaucoup de plaisir.
Un « Au revoir »
Les premiers rayons du soleil caressent le seuil de pierre, illuminent la devanture du magasin, réchauffant l’atmosphère. Un lieu banal, un lieu comme tous les autres, une simple échoppe de commerce, semblable à toutes celles que l’on peut trouver dans les recoins d’une grande ville.
Le curieux, si ce lieu déserté pouvait exciter la curiosité de qui que ce soit, remarquerait bien quelques petits détails troublants.
Il noterait peut-être l’atmosphère calme, sereine que semble dégager le bâtiment aux volets si souvent clos, le nombre restreint de visiteurs et de clients, les horaires d’ouverture farfelues et aléatoires semblant changer au gré des humeurs lunatiques de son étrange propriétaire et tant d’autres petites absurdités sans grande importance.
Mais nul ne s’y intéresse. Nul ne prend la peine d’observer plus attentivement les profondeurs chichement éclairées du magasin ou de déchiffrer le panneau surplombant la vitrine proclamant « Magasin Urahara ». Nul ne se soucie de noter la présence des deux garnements qui traînent dans les environs, le plus jeune coursant son amie en pleurs à grand renfort de hurlements et de menaces. Nul ne se demande quelles étranges marchandises peut bien proposer le colosse moustachu qui semble servir de vendeur. Nul ne se pose de questions sur le patron de tout ce petit monde, homme souriant et excentrique, drapé dans un large manteau, les yeux perdus dans l’ombre du chapeau qu’il s’obstine à porter à l’intérieur tout comme à l’extérieur. On peut parfois le voir se promener sur la pelouse laissée à l’abandon, une canne à la main , un éventail dans l’autre, réprimandant gentiment les gamins trop bruyants.
Et cela lui convient parfaitement.
Mais pour l’instant le seuil est déserté, ni rires d’enfant, ni hurlements et pleurs ne viennent troubler le calme de ce début de matinée.
Un grincement strident et les volets de bois sont relevés, laissant entrer la lumière à flot. Un splendide jeune femme à la peau d’ébène sort, étirant ses bras musclés au dessus de sa tête. Elle adresse un sourire de bienvenu au soleil matinal.
Quelqu’un dans les ombres du magasin laisse entendre un bâillement tonitruant.
- Tu es bien matinale, se plaint une voix masculine enrouée. Il ne doit même pas être neuf heures…
Yoruichi tourne les yeux vers l’entrée où son ami émerge, chapeau enfoncé sur les yeux comme d’accoutume. Elle lui adresse une grimace moqueuse.
- Dis plutôt que tu t’amollis. Toujours ne rien faire, rester dans ton petit magasin, se coucher tard le soir, se lever tôt l’après-midi. Tsss tsss… Un train de vie digne d’un ancien capitaine…
Il s’appuie de l’épaule contre la paroi de bois, canne posée nonchalamment contre sa hanche et rit :
- Tu sais bien que ce n’est pas le cas.
Elle sourit à nouveau. Bien entendu qu’elle le sait. Mais cela ne l’empêche pas pour autant de le taquiner sur la question, petite vengeance personnelle pour toutes les fois où lui ne s’est nullement gêné pour la railler à la moindre occasion offerte.
- Vraiment ? Rappelle moi la dernière fois où tu t’es levé avant sept heures du matin.
Kisuke se prend la tête entre les mains dans un geste mélodramatique.
- Aaaah… lâche-t-il d’un ton exagérément geignard. Aie pitié de moi ! J’ai un mal de crâne épouvantable…
- Les humains appellent cela une « gueule de bois », ricane-t-elle. Cela te dit quelques chose ?
- Vaguement oui… Tu es vraiment dépourvue de toute compassion, une femme cruelle et immorale…
Yoruichi hausse les épaules, hésite un très bref instant :
- Kisuke ?
- Mmmmh… Mouais ?
- Je vais devoir y aller.
Il ne réagit pas tout de suite puis hoche la tête, sans perdre le sourire. Bien entendu qu’elle doit s’en aller. Qu’elle doit partir, s’éclipser, s’envoler. Il pourrait lui demander combien de temps durera son voyage, il pourrait lui demander quand elle reviendra, mais il ne le fait pas. Les chats sont ainsi, ils s’en vont sans un bruit dans la chaleur de l’aube. Ils voyagent toujours seuls, de toit en toit, de ville en ville, d’errance en errance. Et nul ne leur demande où les mèneront leur pas ou quand il reviendront à la maison.
Les chats sont ainsi. Yoruichi est ainsi.
Et Kisuke peut la comprendre mieux que personne, car il est son meilleur, son plus vieil ami et surtout car lui aussi éprouve ce besoin. Le besoin, le désir de la solitude, de l’évasion, de se détacher parfois des gens, des lieux, du reste du monde. D’aller voir ailleurs.
Il rassasie ce besoin d’une manière un peu différente. Quand elle part frôler de ses pas des sols étranger, ouvrir les yeux sur d’autres villes, d’autres lieux ; lui s’envole en esprit, suit la course des nuages très haut dans le ciel, s’envole avec eux dans les hauteurs de son imagination fertile, s’enfonce dans les profondeurs fascinantes de la science.
Elle partira peut-être pour une semaine, deux semaines, deux mois, deux ans. Il ne le sait pas mais ne l’interrogera pas.
Il pourrait tendre le bras, lui prendre la main, lui demander : « Ne veux tu pas rester ? Rester avec moi encore un jour ? Jusqu’à demain ? Et peut-être le jour suivant ? Et encore celui qui suivra… », mais il ne le fera pas. Il n’en a pas le droit, de même que Yoruichi n’a pas le droit de lui demander d’abandonner sa science, d’abandonner ses hauteurs. Et il n’est pas sûr de le vouloir vraiment non plus.
Ils sont amis, de bien vieux amis, peut-être même un peu plus que cela et ils savent pertinemment ce qu’ils ne peuvent pas, ne pourront jamais demander à l’autre.
Alors Kisuke sourit :
- Bon voyage, déesse ! dit-il avant d’ajouter avec un sourire un brin moqueur : Rappelle toi que je laisserai toujours une bonne soucoupe de lait pour toi devant le magasin. Pense juste à gratter à la porte.
Yoruichi rit puis redevient sérieuse un bref instant.
La jeune femme s’approche de l’homme, pose sa main sur son torse, l’embrasse, un baiser calme, serein. Il fait glisser ses doigts dans les longs cheveux noirs, juste pour sentir encore un fois leur bruissement soyeux. Elle caresse légèrement la joue pâle et mal rasée, puis se recule.
Kisuke ne tente pas de la retenir, de prolonger encore un peu la caresse de ses lèvres sur les siennes.
- Bye Kisuke ! Porte-toi bien et évite les coups bas, ça ne t’apportera que des problèmes.
Il hausse un sourcil faussement indigné :
- Je ne fait jamais de coups bas.
Yoruichi s’éloigne déjà, lui décochant un regard incrédule et amusé par-dessus son épaule.
- Porte-toi bien aussi, déesse. Et au revoir.
Elle lui sourit.
Toujours appuyé contre le mur, il suit des yeux la silhouette élancée, la regarde disparaître au coin d’une ruelle, puis se laisse glisser en position assise, jambes croisées, dos appuyé contre la vitrine. La tête rejetée en arrière, il ferme les yeux, un demi-sourire aux lèvres, profitant de la douce chaleur du soleil levant. Il va faire beau aujourd’hui. Il s’en réjouit, comme il a appris à se réjouir de chaque petit plaisir que pouvait lui offrir sa vie mouvementée.
Elle est partie comme elle l’a déjà fait tant et tant de fois et ils se sont dit « au revoir » comme ils l’ont toujours fait, calmement, tranquillement, sans déballages d’émotions inutiles.
Et tout est très bien ainsi.
Yoruichi lui manquera, bien sûr, elle lui manquera toujours. Mais il a accepté cela, comme l’on accepte tous les petits et multiples inconvénients qui jalonnent une vie. Le cœur peut-être un peu lourd, il se sent pourtant serein, détendu, en paix.
Il ne sait combien de temps durera son errance, où elle la mènera, vers quels lieux, quelles terres, combien de temps il restera sans la voir. Mais il y a une chose qu’il sait, une chose qui ne changera jamais : elle reviendra.
Tôt ou tard, dans deux semaines, deux mois, deux ans, il sait qu’elle finira toujours pas revenir à lui.
Tout comme elle sait qu’il sera toujours là pour lui ouvrir sa porte, pour l’inviter à venir partager une coupe de saké, pour écouter les longs récits de ses voyages et pour finir par lui ouvrir ses draps.
Kisuke tire d’une poche sa pipe, la bourre d’un geste tranquille, puis aspire lentement sa première bouffée de la journée avant de la relâcher, s’élevant avec le fin ruban de fumée vers les cieux.
Deux rues plus loin, un chat noir baille en direction du soleil et reprend sa route de son pas léger et silencieux, sa fourrure sombre brillant sous la lumière du petit matin.
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Pas de sang, ni de violence, ni de tripes, ni même le moindre tout petit massacre! Appelez moi un psy, je dois être malade...
Plus sérieusement, j'aprécie vraiment trés peu de couples dans les fanfics de Naruto et Bleach. Je ne peux vraiment pas trop dire pourquoi exactement: trop superficielles, pas assez crédibles, un peu baclés, trop miévres... Il y a des exeptions bien sûr et tant qu'une fic est bien écrite, j'y prendrais toujours du plaisir. Surement pour ça que je lis si peu de romances.
Ce couple est l'exception qui confirme la régle. Encore une fois je ne saurais dire pourquoi exactement mais je lui trouve un charme trés particulier, quelque chose qui m'a séduit au premier abord.
En clair, j'aime beaucoup ce couple et comme pour tous les rares couples que j'aprécie, je ne réussit jamais à mettre la main sur des fanfics les concernant...
Je m'y suis donc mise moi-même.
Pensez à me laisser quelques commentaires!
Dernière modification par Arakasi le lun. 10 avr. 2006, 16:56, modifié 1 fois.
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- Gennin
- Messages : 461
- Inscription : jeu. 22 sept. 2005, 19:22
- Localisation : Quelque part en France
- Contact :
Jainas> Belles comparaisons entre ninja et lame.
Ca me surprend de lire une fic de ce genre.
Donc un très bon OS :) et Et je suis un même avis que les autres au sujet de ton style-psychologie-etc.
Arashi> C'est sympathique ce OS. Ca réflète bien la personnalité de Yoruichi et et celle de Kisuke. Les habitudes; les descriptions et les réflexions sont joliment bien écrits. Donc félicitations!
Ne t'inquiétes pas, tu es une normale: pas besoin d'aller en cabinet de psychiatre! C'est bien d'essayer de varier les thèmes ou les genres. C'est sûrement une sorte de défi pour toi.
Je ne m'étonne pas que tu sois déçue par les fanfics de Bleach: FFnet est une "arche" des romances et des délires. Il est très difficle d'en dénicher des bons fanfics...
bon, je sors
Ca me surprend de lire une fic de ce genre.
Donc un très bon OS :) et Et je suis un même avis que les autres au sujet de ton style-psychologie-etc.
Arashi> C'est sympathique ce OS. Ca réflète bien la personnalité de Yoruichi et et celle de Kisuke. Les habitudes; les descriptions et les réflexions sont joliment bien écrits. Donc félicitations!
Ne t'inquiétes pas, tu es une normale: pas besoin d'aller en cabinet de psychiatre! C'est bien d'essayer de varier les thèmes ou les genres. C'est sûrement une sorte de défi pour toi.
Je ne m'étonne pas que tu sois déçue par les fanfics de Bleach: FFnet est une "arche" des romances et des délires. Il est très difficle d'en dénicher des bons fanfics...
bon, je sors
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- Sannin
- Messages : 3872
- Inscription : mer. 14 sept. 2005, 23:06
- Localisation : Qui t'as dis que j'existais ?
Sympa comme tout ce petit One-Shot, moment d'égarement dans l'univers de Bleach bien plus habitué au sang (ce qui en soit, m'a toujours fasciné, d'autant plus pour les ectoplasmes).
Je ne suis pas un spécialiste de Bleach mais je pense pouvoir dire que les caractères sont respectés.
Toujours aussi bien écrit.
En fait, j'avoue ne pas trop savoir que dire si ce n'est que j'ai bien aimé.
Je m'écrirai bien un One-Shot sur le Zangetsu un de ces jours
Je ne suis pas un spécialiste de Bleach mais je pense pouvoir dire que les caractères sont respectés.
Toujours aussi bien écrit.
En fait, j'avoue ne pas trop savoir que dire si ce n'est que j'ai bien aimé.
Je m'écrirai bien un One-Shot sur le Zangetsu un de ces jours

Merci à tous!
J'ai un peu hésiter à poster cet one-shot, je ne savais pas trop ce que je valais en matiére de romance, ou tout simplement en matiére de fic à l'atmosphére plutôt "cool".
Faut avouer que je me suis un petit peu beaucoup éloignée de l'univers hyperviolent et sanglant de "sang et cendres"
M'enfin, de façon surprenante, ça a été vraiment trés agréable à écrire. Tellement en fait que je récidiverai surement un de ces jours, histoire de me faire une petite cure de calme entre deux chapitres de ma fic principale.
Le confort des vieux amis et vieux amants.
Un couple calme, cool, sans grande démonstrations passionnelles si ils peuvent l'éviter, à l'extrême limite entre l'amitié et l'amour. Je trouve que ça fait tout son charme.
Par contre, je crains bien de t'avoir spoiler quelques petits trucs si un jour tu veux te mettre à la série.
Ce que tu DOIS fait, Jain', ce que tu dois faire!
Harcélement psychologique.
J'ai un peu hésiter à poster cet one-shot, je ne savais pas trop ce que je valais en matiére de romance, ou tout simplement en matiére de fic à l'atmosphére plutôt "cool".
Faut avouer que je me suis un petit peu beaucoup éloignée de l'univers hyperviolent et sanglant de "sang et cendres"

M'enfin, de façon surprenante, ça a été vraiment trés agréable à écrire. Tellement en fait que je récidiverai surement un de ces jours, histoire de me faire une petite cure de calme entre deux chapitres de ma fic principale.
Alors, il faut croire que le but est atteintJainas a écrit :en gros ça ve dire : bon boulot, très bien écrit et très chaleureux... "confortable", peut-être...

Le confort des vieux amis et vieux amants.
Un couple calme, cool, sans grande démonstrations passionnelles si ils peuvent l'éviter, à l'extrême limite entre l'amitié et l'amour. Je trouve que ça fait tout son charme.
Par contre, je crains bien de t'avoir spoiler quelques petits trucs si un jour tu veux te mettre à la série.

Ce que tu DOIS fait, Jain', ce que tu dois faire!
Harcélement psychologique.
-
- Aspirant ninja
- Messages : 196
- Inscription : lun. 05 déc. 2005, 19:02
- Localisation : Entre la lumière et les ténèbres...
- Contact :
Autatrice : Moi-même, Love Kyubi
Catégorie : Entre drabble et one shot
Genre : Conte de fée
Fandom : Naruto
Rating : G
Personnage principale : mon amour que j'aime... Sasuke Uchiwa (second degré)
Un peu près La belle au bois dormant (le début)
Il était une fois,
Il y a pas très longtemps
dans le village de Konoha
naquit un enfant.
Il était le fils du chef d'un clan,
celui très respecté des Uchiwa.
Comme son premier fils était ma foi
Fort doué,
Il demanda à trois fées,
De venir bénir le dernier né.
Celles acceptèrent avec joie
Et sur le berceau du bébé
chacune se pencha.
"Je te donne une grande beauté,
Telle qu'aucune fille de Konoha ne te résistera.",
dit la première des fées.
"Et moi un grand talent,
Si bien que tout le monde
te traitera de "génie" "
continua la seconde.
La troisième allait parler.
Quand surgit la fée Maléfique
mécontente qu'on ne l'ai pas invitée
Elle jeta un sort sur l'enfant :
"Mon petit, je te maudis
Insupportable tu seras ta vie durant
A tout le monde tu donneras la colique
Et personne ne pourra souffrir tes airs arrogants"
La troisième fée épouvante par un telle destin,
Laissa éclater son chagrin :
"Je ne peux briser une telle malédiction,
mais je peux provoquer une légère atténuation.
Bien que prétentieux et insupportable
Tout le monde fera preuve envers toi
De l'indulgence la moins justifiable"
Cette fée écervelée
S'appelait Masashi Kishimoto
Depuis ce jour dans le manga Naruto
Sasuke Uchiwa
bien qu'il fut impossible de le souffrir
ne cessa de réussir.
Quoiqu'il reste un espoir
Que son frère Itachi Uchiwa
Réussisse un jour à l'avoir.
Catégorie : Entre drabble et one shot
Genre : Conte de fée
Fandom : Naruto
Rating : G
Personnage principale : mon amour que j'aime... Sasuke Uchiwa (second degré)
Un peu près La belle au bois dormant (le début)
Il était une fois,
Il y a pas très longtemps
dans le village de Konoha
naquit un enfant.
Il était le fils du chef d'un clan,
celui très respecté des Uchiwa.
Comme son premier fils était ma foi
Fort doué,
Il demanda à trois fées,
De venir bénir le dernier né.
Celles acceptèrent avec joie
Et sur le berceau du bébé
chacune se pencha.
"Je te donne une grande beauté,
Telle qu'aucune fille de Konoha ne te résistera.",
dit la première des fées.
"Et moi un grand talent,
Si bien que tout le monde
te traitera de "génie" "
continua la seconde.
La troisième allait parler.
Quand surgit la fée Maléfique
mécontente qu'on ne l'ai pas invitée
Elle jeta un sort sur l'enfant :
"Mon petit, je te maudis
Insupportable tu seras ta vie durant
A tout le monde tu donneras la colique
Et personne ne pourra souffrir tes airs arrogants"
La troisième fée épouvante par un telle destin,
Laissa éclater son chagrin :
"Je ne peux briser une telle malédiction,
mais je peux provoquer une légère atténuation.
Bien que prétentieux et insupportable
Tout le monde fera preuve envers toi
De l'indulgence la moins justifiable"
Cette fée écervelée
S'appelait Masashi Kishimoto
Depuis ce jour dans le manga Naruto
Sasuke Uchiwa
bien qu'il fut impossible de le souffrir
ne cessa de réussir.
Quoiqu'il reste un espoir
Que son frère Itachi Uchiwa
Réussisse un jour à l'avoir.

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Bref, désolé pour ce moment d'égarement référentiel. Bien marrant dans son genre, je serais assez intéressé de connaître le nom du reste des fées...t'aurais pas la même chose mais pour Itachi ? Parce qu'apparemment, tout le monde dans Naruto a eu droit au même scénario...on se demande comment la Fée Maléfique fait pour être chiante à ce point et aussi souvent...Tu feras des bandes dessinées comiques !!! Mouhahahahahaha...
