Chapitre 11
Pièges ! Orage ! Colère ! Dites moi quelle décision prendre ? [partie A]
S'appuyant sur la souche de l'arbre, Sakura bondit sur la gauche pour esquiver de justesse les lames de vent générer par le fouet. Cette arme pouvait infliger des dégâts sans pour autant toucher sa cible simplement sous l’effet de la pression de l’air. Elle le savait : c’était plus une mémoire physique et sensorielle que d’observation.
Sakura se vida l'esprit : ce n'était pas le moment de penser à ce genre de détail. À peine déjouait elle un piège qu’un autre l’attendait : c’était la règle dans un combat de ninja. Yoko avait certes beaucoup de défauts mais personne ne l'égalait lorsqu'elle serait son fouet et ce ne seraient pas quelques pirouettes qui feraient la différence. Cette fois ci, la lanière de cuir avait anticipé son prochain déplacement. Sakura sourit et emprunta une technique au répertoire de Naruto.
Dans un nuage de fumée, deux clones apparurent, l’un pour saisir Sakura aux pieds, l’autre pour dévier la trajectoire du fouet et des trois shuriken.
L’élève de Tsunade n’en avait pas fini : le clone détruit, elle profita de l'écran fumée pour transférer suffisamment de chakra à son autre clone afin qu'il la projette. Sakura partit comme une flèche, poings en avant vers Yoko, à la fois surprise et la garde ouverte, son fouet n'ayant pas eu le temps de revenir.
Une seconde après, une explosion résonna à grand fracas dans toute la forêt. Lorsque la fumée disparut, un cratère de trois mètres de circonférence se dessina dans le sol. Yoko se tenait juste à côté.
Sakura n’avait pas perdu de son intelligence et de sa force.
Yoko n’avait fait que de gagner en dextérité et en ruse.
Les deux adversaires échangèrent un regard : Sakura par-dessus son épaule les poings encore au sol, Yoko le fouet sur sa nuque prenant tout son plaisir pour la dominer de toute sa taille. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de chacune. Elles avaient fini de s'échauffer, les choses sérieuses allaient commencer.
Sakura et Yoko bondirent en arrière, et entamèrent une longue série de sceaux.
Séparé par dix mètres de forêt et autres arbustes, Konohamaru ne revenait pas. Malgré la distance qui éloignait les spectateurs des acteurs - distance qui était allée en s'accentuant, sans doute par soucis des blessée - il n'en manquait pas un miette.
Son adversaire, bien plus fort que lui - il était obligé de l'admettre -observait aussi la situation Le drink Master semblait vouloir éviter de combattre à côté de ses deux monstres de ninjutsu. De plus, les deux clones de Sakura s'occupaient des blessés sans même qu'il n'esquisse le moindre le moindre geste pour les arrêter. Il donnait l'impression que pour lui, ce n'était qu'un point de détail sans importance.
Il était hors logique. Tout ninja réagissant intelligemment l’aurait poussé à éliminer Konohamaru, pour ensuite prêter assistance à son coéquipier. Mais non, d'un caractère pour le moins semblable à celui de Naruto, il faisait à sa guise. Il s'accroupit et décrocha une petite tasse attachée à sa ceinture pour la remplir de saké. Le juunin crut trouver une ouverture.
D’un geste vif, il lui envoya sur le coté deux shuriken, le second aligné dans la trajectoire du premier. Le drink master se pencha en arrière pour se gorger d'une lampée de son précieux nectar.
Konohamaru se sentit alors très con : il n’arrêtait pas de répéter le même scénario depuis tout à l’heure mais rien n’y faisait : ce type était intouchable. Il le savait. D'un violent coup de poing sur un arbre, il chercha à évacuer sa frustration. Mais que préparait donc Amano ?
Celui-ci tourna sa tête vers le jeune jounin et lui adressa un clin d’œil accompagné d'un large sourire.
« Il va être bientôt l’heure, Konohamaru-chan encore un peu de patience. En attendant, admire en silence le spectacle. Il se peut que tu n’en aies plus l’occasion dans un proche avenir. »
A cette réflexion succéda une question qui brûlait sur les lèvres du petit fils du Sandaime : De quoi parlait il ?
Il préféra taire ses interrogations. De toute façon, dans l'état actuel des choses, il ne pouvait rien faire.
Sakura fut la première à finir son enchaînement de signe.
« Kuroikiri zen'sokuryoku no jutsu !» (Technique du brouillard épais à grande vitesse)
D'un geste nerveux, les deux mains de Sakura prirent place devant son visage. Elle commença à balancer le haut de son corps de la droite vers la gauche, rendant les contours de son corps de moins distinct, plus nébuleux. En face, le fouet de Yoko reposait sur le sol, formant un large cercle entourait son propriétaire.
De son index, Yoko déclara que le bal ouvert.
Sakura s'élança.
Au loin, tous portaient à croire qu'un orage allait éclater. Atmosphère lourde, pression atmosphérique en chute libre, humidité en hausse. Au mieux, dix minutes séparaient la région des pluies diluviennes.
Lui, il n’en avait cure du mauvais temps. Après toutes ses années de service, il avait compris que les intempéries ne le desservaient pas. Mieux, cela conférait à lui et autres gens de son espèce, un manteau d'invisibilité pour le moins agréable.
Cela faisait près d'un quart d'heure que Kakashi observait son équipe. Dans ce même laps de temps, personne n'avait ouvert la bouche.
Les influx nerveux cavalaient dans sa boîte crânienne, à la recherche du pourquoi et du comment de ce bor… désordre. Les pièces du puzzle commençaient à se rassembler mais il était persuadé que Sai avait encore quelques pièce sous le coude, peut-être même les plus importante, à savoir les coins.
Le copy ninja soupira : il avait vraiment envie de foutre le camp. Mentalement, il rédigea une petite note :
Comment faire une mission de merde :
Petit a : Recevoir un ordre de mission périmé, foireux et sans aucun sens.
Petit b : Faire équipe avec des compagnons insupportables
Petit c : Avoir un élève renié complètement débile qui ne devait pas faire parti de la mission
Petit d : Avoir une organisation mafieuse aux trousses.
Petit e : Avoir un Gaï enragé aux trousses.
Petit f : Avoir un Gaï enragé aux trousses.
Petit g : Devoir sauver un gamin de la cible que vous cherchiez à l’origine à éliminer.
Petit e : Avoir un type au sourire louche comme seule source d’information « fiable » qui soit capable de capter quelque chose dans tout ce bordel
Bref, tous ces problèmes avaient fini par le mettre en rogne pour de bon et il ne cherchait pas à le dissimuler. Il avait l'impression que le destin l'avait pointé du doigt et lui avait dit : Toi, tu vas en chier.
Détachant ses yeux du paradis de la drague pour quelques secondes, il aperçut le sourire énigmatique de Sai. Pour Kakashi, il était clair que Sai se foutait de leur gueule et Naruto y était mêlé de près ou de loin. Son ancien élève n’avait pas eu l’air surpris par toutes les révélations qui avaient déboulées sur le Ruban Rouge et autres consorts.
D'ailleurs, en parlant de son stupide élève d’ailleurs, il avait noté qu'une tension subsistait entre lui et Shinobu. Ce malaise allait en grandissant et il ne serait pas surpris si Shinobu se décider à sauter Naruto pour l'étrangler.
De son côté, Hinata ne savait pas comment réagir. Elle avait de nombreuses fois essayé de capturer le regard de Naruto, ou même d'avoir une conversation en privé mais rien n'y faisait. Il lui restait interdit. Son Naruto, celui qui était joyeux et un peu idiot sur les bords, lui manquait.
Ce Naruto là, l'air sévère et concentré, lui faisait vraiment mal au cœur. Pire. Il lui faisait peur.
Sortant de ses noires pensées par un mouvement latéral de la tête, elle vit Kakashi lui faisant signe de regarder Ode. Un gigantesque nuage noir de fumée surplombait la ville. Ils étaient trop éloignés pour qu'ils puissent assurer que la fumée venait bien de la ville elle-même, mais la Hyuuga fit appel à son don héréditaire pour partir à la chasse aux informations en toute discrétion.
Saï remarqua l'enchevêtrement de nerf et de veine qui se forma autour des yeux blancs. Un mince sourire fendit alors son visage.
La guerre des nerfs qui opposait Shinobu à Naruto ne lui avait pas non plus échappé. D'après ses connaissances quant au caractère de Naruto et d'après l'attitude de Shinobu, il en déduisit que tous deux étaient aussi partis à la chasse aux informations. Mais individuellement, chacun de leur côté. Il était même possible que leurs différentes méthodes d'investigation (clone pour Naruto, il l'ignorait pour Shinobu) se soient croisées indépendamment de leur volonté. Au même instant, sans qu'il ne s'en soit rendu compte auparavant, il trouva un vague air de ressemblance entre Shinobu et Naruto. Cette idée émergea en lui pendant quelques secondes puis s'évanouit aussi vite qu'elle était apparue. De toute façon, il s'en foutait royalement tant que cela n'entrait pas en ligne de compte pour la réussite de la mission.
Ce groupe avait nettement plus de ressources que la normale pour tout ce qui touchait à la récolte d'information. Si Kakashi était le meilleur en tant que chef d’équipe, seule Hinata continuait de l’écouter et il était certain que Kakashi, en contrepartie, n'accordait sa confiance qu'à la kunoïchi aux yeux blancs nacrés. D'ailleurs en fait lui même s'il avait été à la place de Kakashi, il se serait méfié des trois autres membres de l'équipe.
À la réflexion, surtout de celui qui s'était ajouté en cours de route. En même temps, il fallait bien avouer qu’il n’était pas étranger à cette situation.
Il trouva encore plus ironique le fait qu'il utilisait lui-même son Choujuugiga pour espionner la ville. Dans 5 minutes, il en saurait autant, voir plus que les autres. Ses petits rats de campagne, bien que détectables par le byakugan, pouvaient facilement s’apparenter une fois dans la nature à n’importe quel créature de la faune environnante. Et au vu du nombre, Hinata ne les examinerait pas tous en détail, son objectif restant de comprendre la situation d’Ode. Au pire, elle remarquerait une quantité plutôt anormale de chakra dans ses petites bêtes mais les ignorerait bien vite.
Tout le monde savait qu’il se passait quelque chose à Ode. Pourtant, personne ne voulait percer la bulle. L’ambiance orageuse menaçait de dégénérer à tout moment entre un Kakashi et une ambassadrice à bout de nerfs, un Naruto apathique et menteur et le pire des espions : lui–même.
Quant à Shinobu et Naruto, c'était à leur clone qu'incombait de résoudre de partir à la collecte. Shinobu en avait vite déduit que si ce crétin en avait eu l’idée, sa femme et Kakashi ne tarderaient pas à venir d’eux-mêmes surveiller la ville. Ayant quelques connaissance quant aux subtilité du Byakugan, elle utilisa un Henge no Jutsu pour modifier son apparence, prenant les formes d'un ninja de Kumo. L’idée fut très vite copiée par Naruto.
Perché à une altitude proche de la centaine de mètres, Kyo observait les deux clones avec des sentiments plutôt contradictoires. Il n'en attendait pas moins de stupide frère et il s'était mis lui-même, inconsciemment sans doute, en danger.
Revoir Shinobu et son écervelé de frère n’était pas une surprise mais si vite et si proche de sa position lui causait un énorme problème : Yoshitaro. Il ne fallait pas qu'il croise Naruto et vice versa.
Quoique… Ça pourrait prendre une tournure intéressante.
Cette affaire passa au sommet de sa liste des choses à faire. Il ouvrit la bouche pour réveiller Yoshitaro, mais il la referma. Pour la première fois depuis longtemps, un vague d'adrénaline remonta le long de sa colonne vertébrale. Il ressentit le frisson qui accompagne tout plan foutu en l'air. Il allait devoir peut être improviser.
« Alors, enfin réveillé ? » lança Kyo, à quelques centimètres de son visage, un sourire. Yoshitaro gisait sur le sol dans une pièce sans plafond, ou plutôt détruit en partie par une déflagration.
Une déflagration ? Celui-ci se redressa tout de suite.
Qu'est ce que je fous ici ? J'ai encore perdu contre Kyo ?
Il observa son corps et nota d'indubitables hématomes et de nombreuses éraflures réparties le long de son torse. Oui, il avait perdu contre Kyo. Mais il n’avait aucun souvenir de leur combat. A voir le sourire du second du Ruban Rouge, il conclut que ça avait du être un combat aisé, à sens unique et peut être même - à croire que le destin s'acharnait sur lui - sans difficulté. En effet, Kyo ne laissait pas transparaître la moindre goutte de transpiration et encore moins, de blessures.
Pourtant Yoshitaro avait mis tout ce qu’il avait dans ce combat.
C’était vexant. Pire. C'était humiliant.
Le chuunin se massa le visage, espérant que sa honte s'effacerait, avant de regarder autour de lui.
La ville d’Ode était vraiment dans un triste état, bien pire que lors du passage de Naruto. La place de l’hôtel de ville n’était plus le seul endroit a avoir été ravagé et c’était maintenant un bon tiers qui avait été ravagé.
Il ne se souvenait de rien. Ses épées tranchant plus l’air la roche et le bois que le tissu ou la peau de Kyo. Il s’était bien battu.
Quel enfoiré. Je suis persuadé qu'il a tout prévu avant qu'on arrive à Ode.
Pourtant il ne pouvait que l'admettre : ce type était vraiment fort. Sa puissance était démesurée pour un chuunin de son âge. Il ne volait plus sa réputation, ni même sa technique héréditaire, qui s'était encore développée soit dit en passant.
Kyo sourit : il Lui ressemblait tellement quand il était en colère, beaucoup trop même.
Incapables de contenir leurs émotions, ces véritables bombes à retardement devenaient inutiles sur un champ de bataille. Sauf après un entraînement spécifique que Kyo se ferait un plaisir d'appliquer sur ce gamin pourri gâté.
Ce même gamin qui avait réussi à suffisamment pénétrer sa garde pour l’égratigner. Il devait recourir à un Genjutsu pour ne pas montrer sa faiblesse. Depuis quelque temps, il obligé de l'admettre, sa puissance déclinait.
Mais bon, il avait son joker, Yoshitaro, et trois jours suffiraient à lui apprendre deux ou trois trucs. Il n’était pas aussi mauvais que Kyo voulait lui faire croire.
Ce gamin rattraperait bientôt son retard sur son père et maître de substitution.
Soudain, au milieu des décombres une fine ligne de lumière se découpa dans le néant pour prendre la forme d’une porte d’où 4 personnes en ressortirent.
Que ce soit Naruto et Shinobu, Hinata, Saï ou les deux hommes de Yoshitaro, ce fut la même expression qui se dessina sur tous les spectateurs, mélange de surprise et d'incompréhension.
Uchiwa Sasuke, Hokage de Konoha et Yamanaka Ino accompagnés par 2 hommes du village des bannis.
A cette expression succéda La question. Que venaient-ils faire ici ?
Hinata signala ce détail à Kakashi, et par corollaire, à tout le reste du groupe. Le copy ninja, une fois remis de sa surprise - qui se caractérisa par un fort froncement de sourcil - lui demanda de les prévenir du moindre changement, que ça aille du coming-out d'Orochimaru à l'attaque des tous les villages en même temps tout en passant par les premiers signes énonciateurs de l’Apocalypse. De leur côté, Shinobu et Saï réutilisèrent leurs techniques respectives.
Shinobu ne cacha pas sa surprise pendant un long instant. Comme tout le monde, elle s’était demandée ce que l'actuel Hokage avait à faire à Ode, avec des ninja du village de Mû. Elle mordilla son pouce et invoqua un grand faucon pour l'envoyer en direction d'Ode. Pour Saï, il était évident que le copy ninja savait que chacun espionnait le village avec ses propres moyens. Par contre ce qu'il ne savait pas, c'était s'il laissait faire pour qu'à un moment, chacun dévoile ses informations. Enfin, en l'état actuel des choses, il ne pouvait que jouer le jeu et s’en remettre à son Choujuugiga, tapis seulement à quelques mètres sous terre. Ayant dessiné un tigre à la vitesse de l'éclair, il lui indiqua la direction de la ville dévastée.
Kyo enrageait : qu’est ce que ces demeurés venaient foutre ici, contrecarrant SES plans par la même occasion. Tout était foutu s’il était découvert maintenant. Il enfila son masque d'un geste brusque.
Même si cela lui faisait plaisir de voir son « sempai » aussi énervé, Yoshitaro voulait savoir ce qui l'énervait à ce point. Il se releva et marcha comme un homme (!) pour voir ce que qui irritait Kyo. Pourtant, au moment où son regard allait porter hors de la pièce, il se prit le revers d’un avant bras au moment de passer Kyo.
Fesses à terre, Kyo lui dit sur un ton sec et menaçant sans même prendre la peine de se retourner :
« Reste en arrière et ne bouge pas. Sinon je te tue ! »
Yoshitaro préféra mettre son orgueil de coté et s’exécuta en silence devant le gant rouge.
Sakura tentait encore et toujours de pénétrer la défense de Yoko tout en déjouant toujours les multiples attaques et pièges que cette dernière avec un malin plaisir semait. Bien que plus rapide et plus forte que son senseï, celle-ci gardait l’avantage de la défense et du temps. De plus, les soins administrés par ses clones gaspillaient ses réserves.
Le fouet de Yoko était capable de suivre le rythme intensif de Sakura et aucune faille dans sa défense n'apparaissait.
Par surcroît, elle ne pouvait ni compter sur Konohamaru, toujours à la merci de l’ennemi, ni sur son escorte blessée. Sakura était loin d’être à son avantage. Le pire n’était pas encore arrivé. Par chance, Yoko n’avait pas réussit à la toucher au ventre.
Son bébé… Le bébé de Sasuke. Elle ne voulait pas perdre. Elle n’en avait pas le droit. Pour la première fois de sa vie, elle comprit tout le sens de protéger une vie.
Les cartes étaient entre ses mains.
L'instinct de Sakura la poussait à droite mais elle connaissait Yoko. Celle-ci n'aurait aucune difficulté à lire en elle. Elle feint donc son mouvement et entendit le fouet chanter. Lorsque le fouet claqua à coté d’elle, elle saisit sa chance. Yoko lâcha un juron et courut en avant.
Son poing s’arrêta à la mâchoire de Sakura.
« C'est moi ou tu t'es affaibli ? Sourit-elle d’un air mauvais.
- …
- REPOND QUAND JE TE PARLE ! »
Yoko voulut la frapper de toutes ses forces mais Sakura lança sa tête vers le poing, le stoppant à mi course. Yoko n'ayant pu allonger son bras, le coup perdit près des deux tiers de sa puissance prévu.
Profitant de sa surprise de son senseï, Sakura usa d'un de ses jokers. Elle fit une rotation à angle droit des appuis ainsi qu'un pivot d’environ la même amplitude de son corps, afin de fournir un maximum de puissance au coup. Son poing frappa les côtes de Yoko.
« Coup au foie ! »
Sakura appuya son coup de poing avec une telle force que sa rivale quitta littéralement le sol pour être projetée à terre à quelques mètres.
« Ne me sous-estime pas, Yoko. Tu n’es pas la seule à avoir progresser.».
La douleur transperçait Yoko de part en part. Après tout, elle n’en attendait pas moins de sa part…
Sakura remarqua alors qu'un kunaï était planté dans son pied droit au moment de préparer son gauche pour un spécial « coup de poing dans la gueule version Tsunade ». Son brouillard rose perdit de sa vitesse et les contours de Sakura devinrent plus affirmés, moins flous. Après avoir lancé un regard de dédain, proche du Tu-vaux-moins-que-la-terre-que-je-foule cher à son ténébreux de service –Sasuke-, elle mit genou à terre et guérit son pied.
Konohamaru était stupéfait : Sakura Haruno n’avait pas volé la réputation qui la prétendait presque aussi forte que Tsunade.
Non… peut être même plus forte.
Ce combat ne manquait vraiment pas de piquant et Amano resta un tantinet impressionné… avant de roter sans vergogne et de bailler à nouveau.
Les kunoïchi étaient vraiment des femmes dangereuses.
Sasuke essaya de rester de marbre tandis alors qu'Ino cachait difficilement sa surprise devant le décor. Les ninja de Mû avaient choisi un endroit assez particulier pour parlementer.
Toutes les vitres des maisons avoisinantes donnaient l'impression d'avoir explosé, jonchant le sol de nombreux morceau de verre. Le bois des charpentes s'était écroulé, le sol s'apparentait à un gruyère en plusieurs endroits, nombres d'immeubles semblaient être des rescapé d'un combat sanglant.
Pour Sasuke et Ino, c’était comme revenir en période de guerre. Que s'était-il passé ici ?
Ino se ressaisit d’un coup, et informa discrètement Sasuke de la présence de nombreuses personnes cherchant à cacher leurs présences et relativement proches.
Petit Bras écrasa son cigare de son pied après avoir fermé le portail : les protagonistes étant presque tous présents, les affaires pouvaient enfin commencer.
Naruto, de son côté, après avoir humé les quelques fumées du cigare, contint son irrépressible envie d'allumer une cigarette. Il lui fallait à tout prix qu’il reste maître de lui-même mais déjà ses membres tremblaient de rage. Cela faisait longtemps son sang n’avait pas bouilli, mélange d’excitation et d’appréhension.
Tout était contre lui. Sasuke s’était mis dans une belle merde : il s'était fait prendre à traiter mano à mano avec deux ninja de Mû dans une ville ravagée. Mais ce n'était que la partie immergée de l'iceberg : qui sait combien d’autre personnes observaient la scène ?
Autre chose l'effrayait davantage : bien qu’il ne soit pas un expert en la matière, une tension palpable flottait dans l'air et le clone de Naruto posait un nom sur cette tension. Un chakra d'une puissance qui n'avait rien à envier au démon. Les animaux fuyait ce chakra comme si ils pressentaient que quelque chose de terrible se préparait.
Surtout le chakra de quelqu’un. Kyo était en train de s’énerver et cela aller faire des étincelles tôt ou tard. Si loin de lui, il était difficile de contrôler un clone, il ne pourrait pas aider Sasuke quand ça dégénérait.
La situation côtoyait dangereusement le point de non-retour.
Et l'orage continuait à approcher.
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Suite et fin du chapitre aussitôt qu'elle sera terminée.
Commentaires à vous !
Edit : corrections apportés par Lebibou prod'
