Si vous êtes du genre : "pas le temps de lire ses conneries débilitantes, c'est pour quoi faire ce topic ?" alors faites bouger le petit ascenseur de la fenêtre jusqu'à une ligne coupant le post eh oui Guts a pensé à vous mes loulous
Sinon eh bien armez vous de patience et de courage tenez vous prêts à subir toutes les circonvolutions de mon post (merci à aizen pour cet apport critique)
Donc ce topic commencera par l'explicitation de son titre et par là même nous en viendrons à expliquer le but du topic Admirez le double emploi et le double intérêt pour vous lecteurs de ma démarche !
Mode Casse-noisettes ON
Ce mode va me permettre de décortiquer pour vous les sinuosités de mon esprit qui ont conduit à ce titre alambiqué
"Prenons notre pied" => appel à une jouissance d'ordre collectif mais contrairement à ce que les esprit aux yeux impurs qui se sont posés subrepticement sur mon post espèreraient, il ne s'agit en aucun cas de promouvoir un plussoiement sauvagement organisé sous forme d'un gang bang ou d'une partouze de posts !
Non il s'agit juste d'engager un mouvement collectif et profitable à notre quotient de plaisir et de bonheur Mais voilà le mot "pied" est polysémique et j'ai cherché à jouer (chose que je fais rarement ) sur le sens à la fois propre, puisque rien ne vous interdit de prendre littéralement votre pied avec vos mains pour lire ce post, et à la fois sur deux facettes de sons sens figuratif :
- oui ce topic invite à partager ce qui procure à chacun de ses futurs participants un certain plaisir ça y est les baraques à frites sont de retour !
- mais le sens principal que je visais avec ma rhétorique plus que bancale est celui du pied en poétique Parce que oui ce topic se destine à abriter quelques morceaux de la littérature française
Voilà pour cette première partie du titre
Bon je crois que vous avez mérité une pause alors on se retrouve après la pub
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(depuis le temps que je cherchais à placer ce smiley ! )
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bon retour parmi nous après cette page de publicité
Nous passons donc sans plus attendre (déjà que nombre d'entre vous ont succombé à la longueur de ce post depuis longtemps ou d'autres ont croulé sous l'effet cardio-vasculaire du suspense pardon aux familles tout ça ^^") à l'explication de la seconde partie du titre :
"Pied au plancher" => je précise le rôle charnière du mot "pied" dans le titre digne de sa place centrale dans la phrase et qui permet d'articuler les deux parties. On remarquera que l'emploi de ce mot avec autant de doigté est on ne peut plus synonyme d'une domination sans faille plantant de possibles rivaux ne lui arrivant pas à la cheville devant ce fameux mur ! (je me la pète pas vraiment mais c'est la seule tournure qui me permettait de placer mes jdm)
Bref ici encore deux sens se disputent cette partie de phrase et cette guerre froide s'illustre de la manière suivante :
- la première pied aux planches, par homéotéleute avec "pied au plancher" bein entendu, cherche à prendre sa concurrente de vitesse et inspire au lecteur encore innocent et vierge de prise de tête passant par cette section, un sentiment d'empressement à y entrer ! Je mets la pression quoi tu vois ! Genre : ce topic est en mode fast and furious, empressons nous d'y apporter une contribution ! ! enfin voilà c'est la partie du titre du topic destinées à tenter de motiver les gens à y faire un tour même si rien que la vision de ce premier post leur ôtera toute envie d'aller plus loin !
- Mais voilà poussant le vice jusqu'à dissimuler une allusive analogie sémantique, je cherche à montrer le sujet principal qui animera ce topic, j'ai nommé le THEÂTRE
Eh oui les planches étant une métaphore pratique désignant la scène et plus particulièrement celle d'un théâtre
Pour résumer et donner donc le sens final du titre et le but de ce topic, il s'agit ici de mettre les répliques connues ou pas qui vous ont marqué, qui pour vous sont des morceaux exquis du théâtre, art de plus en plus oublié voire relégué au simple exercice scolaire et pourtant d'une parfaite beauté littéraire et d'un intérêt populaire sans commune mesure
ça se voit que j'aime le théâtre c'est bon ?
Alors ici nous compilerons les répliques (tirades, monologues, dialogues, apartés, stichomythies, etc) que nous aimons et nous irons même jusqu'à commenter et expliquer pourquoi avoir choisi de copier/coller ce morceau plutôt qu'un autre
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Je commence donc ici avec...
la tirade des nez de Cyrano de Bergerac (Acte I, scène 4 je crois) d'Edmond Rostand.
Je l'ai choisie celle ci plutôt qu'une autre parce que c'est une de mes pièces préférées. elle emmène avec elle tout spectateur propre à se laisser emporter dans une aventure rythmée et rimée d'une façon majestueuse. comment ne pas aimer l'entrain, la force et le panache de ce héros qui incarne un renouveau de l'esprit de chevalerie moderne pour son contexte ! J'ai d'ailleurs vu récemment la représentation de cette pièce à la Comédie Française pour 5 euros (petit bureau powaaa) et je pense que l'on peut être satisfait de cette interprétation à dominante classique mais tout à fait honorable.
je conseillerais aussi à tout petit curieux de se pencher sur L'aiglon, du même auteur, moins entraînante et plus historique certes mais pas mal quand même
Voilà donc la tirade en question :
Je relâche mes aimables et surtout courageux lecteurs ic et j'espère que vous serez plusieurs à suivre même si je ne me fais guère d'illusion quant à l'avenir non glorieux de ce topicCyrano au théâtre a écrit :Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape ! »
Descriptif : « C’est un roc!... C’est un pic!... C’est un cap!...
Que dis-je, c’est un cap?... C’est une péninsule! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes? »
Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
c’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot:
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
- Voila ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permet pas qu’un autre me les serve.
allez à plus, je vais me coucher