Tomber

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

lebibou
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Tomber

Message par lebibou »

Tomber


« Il y'a une étrange satisfaction à toucher le fond du désespoir ; l'excès du malheur procure une espèce de sécurité, havre de grâce pour l'âme du naufragée qui n'ose plus croire. »
Julian Green



Ses deux yeux noirs s'ouvrirent à une vitesse qui la fit sursauter alors qu'elle le recouvrait d'une couverture supplémentaire. Les deux yeux papillonnèrent dans tous les sens, analysant les moindres détails de la salle. Il comprit. Son premier réflexe fut de prendre appui sur ses deux bras pour se relever. Une douleur sourde l'interrompit en plein milieu de son geste. Son bras gauche le lâcha et il retomba de tout son poids sur le lit dans un grincement sinistre. L'infirmière, qui venait de se remettre de sa frayeur, intervint et tenta de la plaquer sur son lit de sa main droite. De son autre main, elle saisit une seringue remplie d'un somnifère. On lui avait dit que l'enfant risquait d'être violent (mais les enfants de ninjas ne le sont-ils pas tous songea-t'elle).

C'était une infirmière qui n'avait aucun lien avec le monde des ninjas, que ce soit par le sang ou par les connaissances. Elle faisait partie des 65% de civils que comptait Konoha et sa compréhension de l'univers parallèle ne tenait qu'aux quelques détails qu'elle avait grappillés par-ci par-là au gré de ses rencontres dans l'univers hospitalier, univers dans lequel elle ne s'occupait que de civils, les ninjas étant réservé aux médecins ninja. Cependant, il arrivait que par manque d'effectif, elle se retrouve au chevet d'un shinobi et s’il n'y avait qu'une chose qu'elle avait retenue au cours de ses cinq années passées à l'hôpital de Konoha, c'était que quand le médecin disait que le patient risquait d'avoir un comportement violent, c'était qu'il allait avoir un comportement violent. Ainsi avait elle prit l'habitude d'avoir toujours une seringue pleine de clonazépam, puissant somnifère, planquée dans de la manche (le concept d'arme caché la rapprochant inconsciemment des ninjas qu'elle soignait).
Ce jour-là, elle devait s'occuper d'un garçon brun âgé de six ans. Le médecin, un medic-nin comme ils étaient surnommés, lui avait précisé qu'il venait de subir un traumatisme violent. Il lui avait dit sans détour que son frère avait massacré tout son clan et que ce garçon était l'unique survivant. La seule meurtrissure qu'il présentait d'un point de vue physiologique était une entaille nette et peu profonde dans l'épaule, qui avait déjà été guérie par les ninjas dépêchés après la boucherie. Cependant, ils avaient été dans l'impossibilité de le réanimer. Son frère semblait l'avoir plongé dans un genjutsu (mot qu'elle traduisit par hypnose) assez puissant. Elle avait également compris qu'il ne connaissait pas ce type d'hypnose et que tout ce qu'il pouvait faire était de le veiller et de prendre ses constantes à intervalle régulier en espérant qu'il ne se réveille. Le médecin avait ajouté, dans un murmure presque plaintif, qu'il regrettait que la limace ne soit pas là. Elle n'avait pas compris de quoi il parlait, mais elle pensait qu'il s'agissait d'un code de l'univers parallèle. De toute façon, n'ayons pas peur des mots, elle n'en avait rien à faire tant qu'elle touchait sa paye à la fin du mois.
Tout de même, par conscience professionnelle, elle s'en était enquis auprès des autres infirmières qui lui avaient expliquée qu'il s'agissait d'une femme médecin au talent hors du commun. Elle avait acquiescé, puis avait cherché à en savoir plus à propos du garçon dont elle allait s'occuper. Elle avait appris qu'il était l'unique descendant d'une famille d'illustres ninjas, les Uchiwa, et plein d'autres informations dont elle n'avait que faire et qu'elle allait oublier dès la fin de la discussion (Katon et Sharingan, mais qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ? ). Par contre, ce qu'elle n'avait pas compris, c'était pourquoi, s’il était l'illustre héritier de cette famille, il n'y avait personne à son chevet. Les autres infirmières, bien qu'un peu excédée par toutes ses questions, lui avait dit que le clan dont il venait, malgré tous le respect que lui portait les ninjas en raison de son niveau d'exception, n'avait que peu d'amis dans le village.
« C'était un clan très fermé et enfermé dans leur tradition, lui avait expliqué la doyenne des infirmières, entre deux cigarettes. On disait d'eux qu'ils étaient très arrogants. À l'enterrement, rares sont ceux qui les ont pleurés, et la seule chose que regrette la majorité des dirigeants du village, c'est la perte de ce clan en tant qu'arme, et non en tant qu'homme. Seul l'Hokage et quelques autres ont été très peinés de leur disparition. D'autres, comme les Hyuuga, ont presque fait la fête à l'annonce du massacre, alors qu'ils sont un clan aussi attaché à l'étiquette que les Uchiwa. C'était leur principaux rivaux à la course du clan le plus puissant de Konoha, ajouta-t'elle en lisant la perplexité qui s'était dessiné sur le visage de son interlocutrice. Pourtant, ils ne savent pas ce qu'ils perdent… »
Elle tira sur le bout de sa cigarette, puis termina la discussion sur cette phrase :
« Je plains ce gamin. Il risque d'avoir une enfance très seule. »
Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier.

Elle avait éprouvé beaucoup de pitié pour ce garçon si jeune, pitié qui disparut lorsqu'il réussit à la repousser d'un coup de pied bien placé. Elle se frappa la tête contre le mur recouvert d'un carrelage blanc javellisé et manqua de s'évanouir. Profitant de l'instant de flottement qu'il avait chèrement gagné, il bondit hors du lit et commença à se diriger vers la porte en courant. Il posa sa main sur la poignée et se voyait déjà retourner à la maison pour retrouver sa famille. Sa famille qui n'était pas morte, et certainement pas tué par son frère. Ça n'avait été qu'un cauchemar, certes très réaliste, mais un cauchemar. Il allait pouvoir la retrouver et il annoncerait fièrement qu'il avait réussi à s'évader de l'hôpital (dont par ailleurs il ne savait pas ce qu'il y faisait), après quoi il se ferait sermonner par son père et apercevrait le sourire en coin de son frère qu'il traduirait aussitôt par un bien joué à peine voilé. Sa mère le ramènerait illico presto dans sa chambre d'hôpital mais au moins, il aurait la certitude que sa famille n'était pas morte.
Sauf que l'infirmière ne s'était pas évanoui.
Elle venait de lui planter une seringue longue comme sa paume dans son mollet. Il la fixa avec incrédulité puis il la vit presser le piston. Le liquide s'insinua en lui et, en un instant, sa vue se fit très trouble. Des points blancs traversèrent son champ de vision puis il sombra dans les ténèbres.

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« Tu es réveillé ? lui susurra une voix qu'il devinait âgé »
Il entrouvrit une paupière et, se rappelant où il était, tenta de se relever. Il échoua. Des contentions le ceinturaient au lit. D'un rapide coup d'œil, il comprit qu'il n'arriverait pas à s'en dépêtrer, néanmoins il réussit à se redresser et il reposa son regard sur la personne qui venait de le réveiller. Il n'eut aucune peine à le reconnaître. Il s'agissait du Sandaime, troisième Hokage de Konoha, avec son éternelle pipe à tabac au bec, mais éteinte.
Sasuke fronça les sourcils pour se donner une contenance, mais en fait seule l’incompréhension se lisait sur son visage.
« Pourquoi je suis attaché ici ? lança-t'il, sans s'ennuyer avec toutes les formules de politesse qu'on lui avait enseignées depuis qu'il était en âge de parler. Il avait beau n'avoir que de six ans, il savait parfaitement qu'on avait aucun droit de l'attaché à son lit et de le séquestrer à l'hôpital. Quand mon père saura ça…
« C'est moi qui est pris la - ahem - précaution de t'attacher à ton lit. Il faut que l'on parle de quelque chose… Et ça te sera très dur à entendre… Mais il faut qu'on puisse le faire sans détour, sans que tu fuis. C'est pour ça que tu es attaché. Et aussi parce que as manqué d'assommer une infirmière, précisa-t'il.
- Je veux voir ma famille, répliqua Sasuke: Vous n'avez pas le droit de m'attacher ici ! Quand mes parents sauront ça, ils feront un scandale ! »
Même s'il lui paraissait improbable que son père face un scandale (L'ai-je déjà vu faire un scandale ? D'habitude, c'est ma mère qui a tendance à s'échauffer quand il s'agit de moi et mon frère. ) Il savait que son clan avait presque autant d'influence que l'Hokage. Son père lui avait suffisamment rabâché les oreilles avec ça pour qu'il l'ait assimilé.
Le Sandaime le fixa d'un air indéchiffrable, saisit sa pipe pour la poser sur la table à côté de Sasuke.
« Dis moi Sasuke. Qu'elle est la dernière chose dont tu te souviennes ?
- Je rentrais d'un entraînement de shuriken. Je pense que j'ai dû chuter et m'évanouir. »
Ça lui arrachait les tripes d'avouer qu'il ait pu chuter et s'évanouir comme un idiot. Mais c'était la seule conclusion possible à laquelle il était arrivé. Il n'y avait pas d'autre explication.
Son frère était certes plus renfermé qu'à son habitude, puis il y avait eu ce sharingan bizarre, mais il était certain que son frère n'avait pas massacré son clan. Oui, il en était certain…
« Tu mens Sasuke, et tu en es pleinement conscient. Je lis dans ton regard qu'il y'a eu autre chose. »
Sasuke ne répondit rien, fixant les draps blancs dans lesquels il flottait.
« Sasuke… fit Sarutobi d'une voix presque plaintive. (Je pense que tu es en âge comprendre ce que la mort représente. ) Ton clan, ta famille a disparue. Ils sont tous morts, sans doute tué par ton frère. Tu dois déjà le savoir, étant donné que c'est à lui que tu dois ta coupure à l'épaule. »
Sasuke resta interdit pendant quelques secondes, ses yeux fixant le mur blanc comme s'il y avait une fenêtre qui donnait sur l'horizon. Ses mains se crispèrent et ses ongles s'enfoncèrent dans la peau. Un mince filet de sang coula le long de ses paumes.
Ce fut avec une difficulté extrême que l'Hokage termina sa phrase.
« Tu en es l'unique survivant.
- Vous mentez, répliqua-t'il d'un ton abrupt.
- Je le voudrais bien. »
Il s'écoula une minute pendant laquelle personne ne prononça la moindre parole, chacun étant perdu dans ses propres pensées.
L'Hokage avait été surpris de voir que Sasuke prenait la nouvelle avec un tel détachement, du moins en apparence. Il avait vu le sang qui avait goûté, maculant les draps d'un rouge vif. Il avait vu ce regard abruti par le chagrin, perdu dans un passé révolu. Pourtant, il n'y avait eu aucune larme. Il savait que dès leur plus jeune âge, les Uchiwa étaient élevés dans le respect de l'étiquette, qui était peut-être leur unique bouée de sauvetage dans des moments aussi troubles. Mais ce n'était pas à un Uchiwa mûr qu'il faisait face. Bon dieu, ce n'est encore qu'un enfant, eut-il envie de crier. Il ne le put. Il savait que les enfants étaient les premiers à subir les conséquences de la voix du ninja, avec un parent qui ne revenait pas ou bien qui revenait détruit. Il savait que rares étaient les enfants de ninja qui avait un sourire qui ne cachait pas un fond de tristesse. Il savait… Il savait beaucoup de chose mais il trouvait que trop nombreuses étaient celles auxquelles il ne pouvait rien y faire. Nombreux étaient attirés par la voix du ninja qui était synonyme d’aventures et de combats. Il avait beau mettre en garde les enfants de l’académie en prevenant que ce serait sans doute une voix où la mort serait le seul compagnon qui jamais ne les abandonnerait, jamais ils n’étaient, trouvant presque son discour trop caricatural. Si seulement il pouvait savoir sans avoir à en faire l’expérience…
Il voulait crier contre cette injustice, mais il ne pouvait pas exploser devant cette enfant au regard trop mature et déjà malmené par la vie.
Sasuke n'y avait pas cru, du moins, pas pendant les premières secondes. Il avait repoussé de toutes ses forces l'idée qu'il est tout perdu à cause de son frère. Il avait fui l'idée que plus jamais il ne reverrait le sourire bienveillant de sa mère, plus jamais il n'aurait droit aux commentaires doucereux que son père distillait avec une extrême parcimonie, fini l'époque où il pouvait chaparder des pommes en toute quiétude à ses lointains cousins par alliance. Un Uchiwa est fort quelque soit les circonstances, murmura une voix familière dans le fin fond de son esprit. Jamais il ne doit montrer de larmes, que ce soit sur un champ de bataille ou dans la vie civile. Alors Sasuke retînt ses larmes de toutes ses forces, mettant fin à la bouffée de chagrin qui le secouait au niveau de l'estomac.
L'Hokage avait raison. Toutes ses règles étaient l'unique bouée de sauvetage dont que possédait un garçon aussi jeune dans un moment aussi triste.
Mais peut-être que la bouée ne s'apparentait que trop à une enclume qui, au lieu de vous maintenir à flot, vous entraînait dans les abîmes ténébreuses mais ô combien attirante de la folie.

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« Où suis-je ? » murmura Sasuke
« Où suis-je…Où suis-je…Où suis-je…Où suis-je… répéta plusieurs fois un écho. »
« Que fais-je ici ? »
« Que fais-je ici ? Que fais-je ici ? Que fais-je ici ? répéta ce même écho. »
Il portait ses vêtements habituel, tout du moins c'est ce qu'il lui semblait. Il se tenait debout dans une pièce sombre qui ne semblait pas avoir de rebords et qui s'étendait à l'infini. Il n'arrivait à ne voir que dans les trois mètres qui l'entouraient, et, fait étrange pour un Uchiwa, il voyait flou. Ses mains, ses jambes étaient floues sans qu'il ne sache pourquoi.
Plus que l'absence de bornes à cette étendue, plus que l'obscurité, plus que l'écho, c'était la difficulté avec laquelle il cernait ce qu'il voyait qui lui faisait peur.
En tant qu'Uchiwa, il n'avait jamais eu de problème de vision. Mieux, elle était supérieure à la normale. Le noir ne l'avait jamais effrayé, car il voyait presque comme en plein jour. Il avait souvent regardé avec dédain les personnes qui devaient se servir de lunette pour voir.
Il fit quelque pas devant lui. Sa démarche était lourde, chacun de ses gestes d'une lenteur extrême. Ses chaussures, deux getas, faisaient un drôle de bruit à chaque pied qu'il posait au sol. Il eut l'impression qu'il n'arriverait jamais à parcourir les deux mètres qu'il s'était fixés comme objectif et le temps lui donnait l'impression de s'étirer à l'infini.
Soudain, sans qu'il ne s'en soit rendu compte, sans qu'il n'y ait aucune logique, de nombreux objets apparurent autours de lui. Il reconnut parmi toutes ses breloques une broche qui appartenait à sa mère, un médaillon que son père n'avait jamais quitté, il entr'aperçut l'étal à légume de ses cousins, le jeu de kunaï que son frère avait reçu pour un anniversaire, ainsi que de nombreux autres objets qui appartenaient à d'autres membres de son clan. Une lumière, inexistante un temps auparavant, éclaira un mur. Celui-ci sortit des ténèbres et Sasuke reconnut le gigantesque éventail rouge et blanc dessiné dessus. L'emblème des Uchiwa.
Un liquide chaud se faufila entre ses pieds maintenant nu. Le liquide était rouge vif.
Il se pencha en avant, trempa son doigt et le porta à la bouche. C'était salé.
Du sang…
Le niveau du sang s'éleva, noyant son pied jusqu'à la cheville. Sasuke remarqua que les objets commencèrent eux aussi à disparaître sous ce liquide pourpre. Il plongea sa main dans le sang pour récupérer le médaillon, la broche. Mais il n'arrivait pas à les retrouver à cause de l'opacité du sang. De plus en plus de ce liquide pourpre apparut et il ne parvenait toujours pas à attraper les affaires de sa famille. Il commença à s'affoler et alla jusqu'à plonger sa tête pour les retrouver.
Il ressortit la tête rouge, les mains vides.
Et ce niveau qui ne cesse de monter.
Le sang monta jusqu'à sa nuque. Il voulait nager, mais son corps était lourd comme une enclume. Lorsqu'il leva les yeux au ciel, aspirant son ultime goulée d'air. Il aperçut deux mangekyou sharingans qui le fixaient d'un air dédaigneux.
Il n'eut pas le temps de former une autre pensée. Il se noya dans le sang.

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Lorsqu'il ouvrit les yeux, une mince pellicule de larme s'était déposé sur ses cils. Un sentiment de honte le triturant, il se frotta les yeux pour le faire disparaître, en même que les larmes. Il remarqua en même temps que ses contentions avaient disparu.
Il faisait encore nuit, du moins conclut-il à cause de l'obscurité ambiante. À son grand plaisir, sa vue avait retrouvé toutes ses facultés et il put lire l'heure sur l'horloge qui égrainait les secondes au rythme des tic-tac.
Cinq heure du matin…
C'était une heure bâtarde. Trop tôt pour se lever, trop tard pour se rendormir. Il avait peur de se rendormir et de retomber dans un cauchemar, mais il refusait de se réveiller et de penser à ça .
Sans faire exprès, du moins c'est ce qu'il allait dire, il appuya sur le bouton qui était en relation avec le bureau des infirmières.
Deux minutes plus tard, quelqu'un se présenta. Il espéra que ce n'était pas l'infirmière qu'il avait assommée. À sa grande joie, ce ne fut pas elle. Au lieu de ça, il fit face une médic-nin , fort jolie, qu'il avait déjà eu l'occasion d'apercevoir en ville avec… Non ! N'y pense pas. »
« Qu'y a t'il ? demanda-t'elle à voix basse, pour ne pas réveiller ceux qui dormaient dans les pièces voisines.
- Je… Rien du tout… fit-il d'une voix endormie. »
Il feint la surprise lorsqu'il aperçut sa main sur le bouton.
« Oh… Je vois. Tu n'as pas fait exprès d'appuyer dessus. Ce n'est pas grave. Rendors toi bien. »
Elle commença à fermer la porte mais il l'interpella avant.
« Non ! (À cet instant, il haït les intonations suppliantes que prit sa voix) Restez s'il vous plaît. »
Elle le fixa de ses grands yeux émeraude.
« Très bien. Je vais rester avec toi pendant dix minutes, le temps que tu t'endormes.
- Merci… murmura-t'il. »

Il ne parvint pas à se rendormir, mais au moins sa présence empêcha ses pensées de s'égarer sur un sujet qu'il n'aurait pu éviter s'il avait été tout seul. Il arrivait que son esprit fourche sur une image de sa mère, de son père ou de son cauchemar, mais il suffisait que son regard se pose sur la medic-nin qui feuilletait un livre pour qu'il réussisse à chasser cette pensée cancéreuse. Il savait que viendrait un moment où il ne pourrait s'empêcher d'y penser, où il devrait y penser mais il voulait repousser ce moment du mieux qu'il pouvait. C'était encore trop présent, trop douloureux. Pourtant, il aurait mieux valu pour lui qu'il exorcise cette douleur le plus tôt possible, avant qu'elle ne le gangrène.
Le médecin resta avec lui jusqu'au petit matin, ne s'éclipsant pour aller voir d'autres patients que quelques cours instants qui duraient une éternité aux yeux de Sasuke.

Au première lueur de l'aube, l'Hokage revint visiter Sasuke. Ce fut le moment que la medic-nin choisit pour sortir définitivement, non sans poser un baiser sur le front de Sasuke, comme sa mère lui avait fait à de nombreuses reprises.
L'Hokage ne lui pas l'affront de savoir s'il avait passé une bonne nuit.
« Sasuke. Je sais que ce n'est pas le moment, mais il faut que nous parlions de ton avenir.
- De mon avenir ? répéta-t'il incrédule, comme si la simple idée qu'il y ait un après était d'une absurdité sans nom. »
Le Sandaime le regarda d'un air doux.
« Je sais qu'au moment où l’on se parle, ça te paraît impossible, mais tu as un avenir. Il ne faut pas que tu restes bloquer dans ce passé. »
Sasuke acquiesça pour la forme.
« Bien… reprit le Sandaime. Comme tu te doutes, dans notre univers, il est courant que Konoha est à la charge de nombreux orphelins. Nous avons de nombreuses structures d'accueil en place, et je pense que le mieux serait pour toi que tu ailles dans un orphelinat, au moins jusqu'à tes neuf/dix ans. Ensuite, tu pourras vivre seul dans un appartement ou bien retourner chez toi.
- Et pendant le temps que je passerai dans un orphelinat, qui s'occupera du domaine des Uchiwa ?
- Et bien, je pensais que Konoha en aurait la charge, ainsi que tout ton héritage, jusqu'au moment où tu décideras de le réclamer. »
Sasuke resta muet et pensif.
Que voulait-t'il faire ? Ou plutôt, qu'est ce que son père et sa mère auraient aimé qu'il fasse ? Il avait mal, très mal au niveau du coeur. Pourquoi devait-il prendre toutes ses décisions, pourquoi devait-il s'occuper de tout ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas oublié ?
Chaque fois qu'il clignait des yeux, il avait toujours l'image de son frère lui lançant le shuriken qui lui avait entaillé son épaule, toujours l'image de ses parents en train de se faire trancher. Plus jamais il ne pourrait profiter de cette coupure, de ces micro instants pendant lesquels quiconque pouvait s'oublier pour finalement reprendre pied sur terre lorsque les yeux s'ouvraient.
Son père aurait voulu qu'il ne salisse pas le nom de Uchiwa en s'abaissant à vivre dans un orphelinat. Sa mère n'aurait souhaité que son bonheur et aurait fait passer le clan après lui. Mais plus que la reconnaissance de sa mère, c'était la reconnaissance de son père qu'il recherchait. Et plus que la reconnaissance de son père, c'était l'attention de son père qu'il voulait à tout prix.
Regarde- moi bien d'où tu es Père. Je vais vous venger. Tous vous venger jura-t'il puis il déclara :
« Je veux vivre par mes propres moyens dans le domaine de mes ancêtres. J'ai suffisamment d'argent pour vivre jusqu'au moment où je toucherai mon salaire de ninja. Jamais un Uchiwa n'abandonnera son domaine. »
L'Hokage voulut le contredire, énoncer un à un les arguments, dire qu'il était trop jeune, en état de choc, qu'il fallait qu'il réfléchisse un peu, qu'un enfant de sept ans ne pouvait vivre seul. Mais lorsqu'il rencontra le regard de Sasuke, où se mêlait déjà cette assurance, cette volonté et cette tristesse sourde, il sut que jamais il n'arriverai à le faire changer d'avis.
« Très bien, furent les seules mots qu'il put prononcer. »

####

Voici ma deuxième fic. Ca ne devait au départ n'être qu'un simple one-shot mais trop d'idée me sont venus pour que je puisse me contenter d'un simple One-Shot. L'histoire devrait faire encore deux ou trois chapitres supplémentaire qui devrait faire à peu près cette taille.
Il y'a quelques modifications par rapport à ce qui est dit dans le manga. Dans la vraie version, Sasuke se réveille dans une salle d'hopital et fuis tout de suite vers sa demeure qu'il trouvera scellé. J'ai préféré allongé son passage à l'hopital, ce qu'on pourra me reprocher.
J'avoue que je ne sais que penser de cette histoire. On pourra me reprocher mon manque d'imagination, mais qu'importe, l'idée m'est venu en lisant un fic où l'on disait que Sasuke avait dû apprendre à cuisiner tout seul.
Je ne sais pas trop ce que vous en penserez mais j'espère que ça vous a plu.
Dernière modification par lebibou le sam. 18 mars 2006, 10:01, modifié 2 fois.
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Et beh! Tu écris de mieux en mieux je trouve. Mais je me demande néanmoins ce que va être la suite. Je ne vois vraiment pas.

Non, je n'ai vraiment pas grand chose à dire, si ce n'est que j'ai lu tout ca comme ca, sans penser à relever la moindre faute tellement j'ai trouvé ca fluide...
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Message par Arakasi »

Bon début de fic et sujet plus qu'intéressant que je ne me rappelle pas avoir vu abordé auparavant d'ailleurs.
Tu nous avais annoncé un one-shot mais ton histoire va durer un peu plus longtemps de tout évidence et j'en suis ravie!

Remarque c'est un sujet plutôt déprimant à aborder...
J'aime ton début de fic.
Sasuke fait vraiment pitié, le pauvre gosse et c'est tellement, tellement... "lui". Sonner pour appeler l'infermiére mais refuser de reconnaître qu'il craint de dormir seul (une médic et des yeux émeraudes, hein? est-ce que c'est moi qui me fait des idées ou...?), s'accrocher jusqu'a l'obsession à la fierté du clan. Tout ça avec le regard d'un gamin de 6 ans, gosse de ninjas certes, mais qui ne peut pas réaliser que ses parents puissent réellement mourir.
Quelle pitié...

J'ai aprécié le POV de l'infermiére non-ninja, même s'il fait étrangement détaché par rapport au tragique de l'histoire. Il montre un point de vue extérieur sur le monde sanglant et cruel des ninjas, ce qui ne manque pas d'intêrét.

Oh... Quelqu'un t'avait fait une remarque sur tes fameux points blancs à chaque évanouissement dans ton autre fic, non?
Les rev'là! :lol:
Aizen
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Message par Aizen »

Ah ah mon premier comm pour une de tes fics (c'est quand même la moindre des choses ^^). Bon alors premier point j'ai apprécié ce début de fic, cela se lit fort agréablement, MAIS !

( :lol: )

Tout ne peut être parfait :mrgreen: .

Premier point, il y a énormément de fautes qui émaillent ton texte ^^, je t'en cite deux pour l'exemple mais ce sont loin d'être les seules ^^ :
On lui avait dit que l'enfant risquer d'être violent
Bouh comme c'est moche :lol: .
Ca lui arracher
C'est pas très beau non plus ^^.

Autre point, à un moment (au début si ma mémoire est bonne ) tu enchaînes deux ou trois fois de suite, les "c'était qu'il, c'était que". Honnêtement, c'est pas beau, le verbe "être" est un verbe très pauvre qui ne doit être ( :eek: :lol: ) utiliser que lorsqu'aucun autre verbe ne peut remplacer ce dernier. Mais ce n'est pas que le verbe "être" mais aussi le "qui" qui le suit, cela alourdit considérablement la phrase et au lieu de créer une certaine fuidité provoque le contraire (surtout appuyé par la répétition ^^). Alors de temps en temps certes, mais vraiment à utiliser avec parcimonie ^^.

Sinon autre point, je trouve ton Sasuke très mature, pour un enfant de 6 ans. J'ai une cousine légèrement plus âgée (7 ans) et j'ai du mal à reconnaître un enfant de 6 ans dans les propos de Sasuke (notamment dans son avenir, sur son clan, ce qu'il veut faire). Ca me paraît assez incongru, pour moi tu joues le Sasuke de 6 ans, comme le Sasuke de 12 ans dans "Naruto".

Enfin c'est très personnel comme point de vue et je peux sans doute me tromper, mais voilà évidemment ces critiques mettent en avant ce qui, à mes yeux, ne va pas, et n'appuie pas sur les nombreux points positifs de ta fic, mais en tout cas je te prie de continuer, car

VIVEMENT LA SUITE !!!!

Bon courage ;-) .
Jainas
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Message par Jainas »

Ha, très sympa:)
Et très bien écrit.

Le pov de l'infirmière au début est assez drole... elle est un peu greluche quand même^^. Et une médique aux yeux émeraudes ?? (*cogite, cogite...*)

Toutefois je suis un tout petit peu d'accord avec Aizen sur un point : Sasuke, tout Uchiha qu'il soit, réagit peut être un peu froidement. Il vient de perdre toute sa famille ! Sur un clan d'une bonne soixantaine de personnes, il ne lui reste absolument plus rien...
Alors peut-être qu'il n'a pas vraiment réalisé tout ce que ça impliquait... mais un craquage est peut-être à l'ordre du jour ?:roll:

Z'enfin bref.
La suite ?
lebibou
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Message par lebibou »

Wow :shock:
Trois review en un peu plus d'une heure.
Allons y pour les réponses :
Sakamoto Julietta a écrit :Mais je me demande néanmoins ce que va être la suite. Je ne vois vraiment pas.
Dans les prochains chapitres, je vais parler de son retour chez lui, de ces premiers jours tout seul, de sa première journée de classe après l'incident
Et puis, j'ai l'intention de parler de ce qui est écrit sur la stèle sous le septième tatami à droite.
Arakasi a écrit :J'ai aprécié le POV de l'infermiére non-ninja, même s'il fait étrangement détaché par rapport au tragique de l'histoire. Il montre un point de vue extérieur sur le monde sanglant et cruel des ninjas, ce qui ne manque pas d'intêrét.
Disons que j'ai l'intention, dans cette fic, d'aborder certain point que je vois très peu aborder dans d'autres fics ou dans le manga en général, comme le fait que le clan Uchiwa était aussi craint et détesté qu'adoré et respecté. Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. Il y'a aussi les civils, qui représente une part non négligeable de la population de Konoha , civils dont on ne parle absolument jamais et qui pourtant ne manque d'intérêt, grâce à leur vision déformé des choses.
Aizen a écrit :Autre point, à un moment (au début si ma mémoire est bonne ) tu enchaînes deux ou trois fois de suite, les "c'était qu'il, c'était que". Honnêtement, c'est pas beau, le verbe "être" est un verbe très pauvre qui ne doit être ( ) utiliser que lorsqu'aucun autre verbe ne peut remplacer ce dernier. Mais ce n'est pas que le verbe "être" mais aussi le "qui" qui le suit, cela alourdit considérablement la phrase et au lieu de créer une certaine fuidité provoque le contraire (surtout appuyé par la répétition ^^).
En relisant mon texte, je suis tombé sur le passage où il y'a l'enchaînement du c'était que, c'était qu'il.
le texte écrit par moi a écrit :c'était que quand le médecin disait que le patient risquait d'avoir un comportement violent, c'était qu'il allait avoir un comportement violent.
Au risque de passer pour, soit un idiot, soit un fou, soit un mec qui fait une passable tentative de justification (cocher la réponse appropriée), je vais dire que cette lourdeur est voulue.
Ça peut paraître bizarre, car comme tu dis, le texte perd toute fluidité, d'autant plus qu'il y'a une répétition. Mais cette lourdeur me permet d'appuyer, d'accentuer la phrase en empêchant quelque part le lecteur de la lire sans s'y arrêter dessus.
Je trouve que certaines tournures de phrase étranges ont des effets stylistiques intéressantes, et il serait bête de s'en passer sous prétexte que ce n'est pas très français. (Je me souviens qu'Herman Melville, écrivain de Moby Dick n'hésitait pas à faire parler l'un de ses personnages de façon étrange pour attirer l'attention du lecteur dessus.)
Cette erreur est donc voulue, du moins dans cette phrase. Il est aussi vrai que j'en use et abuse un peu trop et qu'il faudrait que je fasse attention. Merci de me l'avoir fait remarqué.


Aizen a écrit :Sinon autre point, je trouve ton Sasuke très mature, pour un enfant de 6 ans. J'ai une cousine légèrement plus âgée (7 ans) et j'ai du mal à reconnaître un enfant de 6 ans dans les propos de Sasuke (notamment dans son avenir, sur son clan, ce qu'il veut faire). Ca me paraît assez incongru, pour moi tu joues le Sasuke de 6 ans, comme le Sasuke de 12 ans dans "Naruto".
Sans aucun doute le reproche le plus sensé que l'on puisse me faire. J'avoue que j'ai beaucoup de mal à évaluer la pensée d'un enfant de six ans et qu'il est vrai que ce Sasuke est beaucoup trop mature pour son âge. Néanmoins, je pense que Sasuke est un enfant très intelligent et que sa maturité a été plus ou moins forcé par ses parents. D'ailleurs, ce n'est pas tellement l'enfant de six/sept ans qui s'exprime, mais plutôt les années d'éducation dans un clan très élitiste. D'ailleurs, je voudrais pas faire mon chieur, mais le personnage de Itachi qui a huit sort major de sa promo et qui devient chuunin à dix ans, j'ai toujours trouvé ça hallucinant. Mais des tournures de phrases plus enfantine n'aurait pas été trop contre-indiqué je pense. Dommage que je n'ai pas le talent pour l'introspection de Jainas. Enfin bref.
Toutefois je suis un tout petit peu d'accord avec Aizen sur un point : Sasuke, tout Uchiha qu'il soit, réagit peut être un peu froidement. Il vient de perdre toute sa famille ! Sur un clan d'une bonne soixantaine de personnes, il ne lui reste absolument plus rien...
Je pense qu'il n'a simplement pas réalisé ce qu'il venait de se passer. Là, il est dans sa chambre d'hôpital, et la seule chose qu'il a sont des souvenirs plus ou moins modifié à cause des jutsus de son frère et à cause de sa propre fuite en avant. Par contre, lorsqu'il rentrera chez lui, et qu'il verra qu'il ne reste vraiment plus rien, là il aura toutes les chances du monde de comprendre qu'il est seul.
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Flore Risa
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Message par Flore Risa »

Ben, je ne vois pas quoi dire d'autre, tout le monde est passés avant moi, comme d'habitude! Mais bon, j'attends la suite, quoi!!!^^
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Message par Kanji »

A part les quelques fautes d'orthographe j'aime bien, surtout la partie politique (relation entre les clans), j'approuve le problème de maturité, mais je comprends d'autant plus que j'ai le même problème pour ma fic, et j'attends avec impatience ta version du secret du Sharingan.
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Jainas
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Message par Jainas »

Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
Mince, c'est de qui ça déjà... je le sais pourtant...

pour ce qui est des Uchiha, c'est sur que c'était un clan respecté et tout le tralala, mais c'est certain aussi que sur certains points ils ne valaient probablement pas mieux que les Hyuuga.
Cela dit, une chose qui serait intéressante à développer, c'est également l'impact de la disparition du clan sur la politique du village...

Konoha n'a pas seulement perdu un clan (et gagné un ninja déserteur), ils se retrouvent aussi avec une police presque sans aucun cadre dirigeant, et ils ont perdu dans l'affaire quelques uns de leurs meilleurs guerriers...
Tayuya
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Message par Tayuya »

Voyons, voyons... en gros tout a été dit. La première chose que je dirai c'est en effet, attention aux fautes parfois grossières. ça casse un peu la magie du texte : t'es dedans, t'es dedans et paf ! grosse faute de temps.

Ensuite, je ne me prononcerai pas pour la question de la maturité, c'est assez délicat comme problème, les enfants étant très souvent beaucoup plus mûres que la moyenne dans ce manga (si l'on exclut les greluches genre Ino et Sakura. Oui oui même Sakura, elle a beau être intelligente, elle n'en est pas moins... hum bref :lol: )

Sinon, j'ai trouvé ce premier chapitre très bien construit. La façon qu'il a de se persuader que rien n'est arrivé est vraiment tragique et en tant que lecteur, ça retourne les tripes. J'ai aussi bien aimé l'intervention du POV de l'infirmière civile, c'est très intéressant comme concept.

Je suis pressée de voir la suite. ;-)
lebibou
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Message par lebibou »

Chapitre 2

Le genjutsu n’est pas le seul moyen de générer des illusions. Il vient un moment où, pour satisfaire un profond désir ou pour éviter la douleur, l'esprit lui-même en vient à créer un mirage des plus parfaits. Sasuke en fit l’expérience une fois arrivé devant les portes de son domaine.

Il était sorti (le terme exact serait évadé) juste après la visite de l'Hokage. Il avait profité de l’absence de la médic-nin, partie voir un autre patient, pour se glisser hors de son lit et avait marché jusqu'au placard de sa chambre pour récupérer ses affaires. Il s’était dévêti rapidement, se débarrassant des immondes vêtements verts que l'on lui avait passés, et ce fut avec un certain plaisir que l'emblème des Uchiwa avait retrouvé sa place dans son dos.

Son plaisir s’évapora telle une goutte d’eau sur pierre chaude lorsqu'il aperçut la fine entaille sur sa manche gauche, au niveau de l'épaule. Le bandage avait pris une légère couleur rosée. Il posa ses doigts dessus, mais il les retira vivement après qu'un influx douloureux lui remonta le long de l'échine. Le shuriken l'avait touché avec une précision chirurgicale, évitant les nerfs et les tendons, ne sectionnant que de la peau et du muscle.
Sa tête sortit discrètement de l'encadrement et il s'assura que le couloir était vide. Dans l'air flottait cette lourde odeur d'éther, étouffante et écoeurante. Sasuke fit un premier pas peu assuré, un deuxième plus résolu. Petit à petit, il accéléra le mouvement jusqu'à courir et il finit par se retrouver à l'accueil. À sa grande joie, il s'agissait de celle réservée aux civils. Ainsi, il avait moins de chance de croiser un ninja qui pourrait le reconnaître et engager une conversation qu’il tenait à éviter
Le carrelage blanc combiné aux halogènes donnait un aspect fantomatique à cette antichambre moderne. Cet effet était accentué par les vêtements blancs que portait le personnel, leur conférant la propreté et l'aspect robotique nécessaire pour pratiquer ce métier. Car qui voudrait d'un médecin tétanisé par la peur et les pleurs ?
Du coin de l'oeil, il aperçut la médic-nin qui l'avait délaissée quelques minutes. Elle semblait absorber par la conversation qu'elle entretenait avec l'infirmier qui marchait à côté d’elle. Quelques échos de leur discussion parvinrent aux oreilles de Sasuke qui aurait manqué de le faire rougir jusqu'aux oreilles s'il ne venait pas de perdre toute sa famille. Sasuke se glissa quelques instants derrière une chaise roulante, mettant son corps et son symbole à l’abri des regards.
Il ne voulait pas qu'elle l'empêche de rentrer chez lui. Il voulait voir sa maison de ses yeux. Tant qu'il ne l'aurait pas vu, au plus profond de son esprit subsisterait la folle idée, telle une chimère que l'on poursuit tout en admettant son inexistence, que tout cela ne s'était pas passé et que ça ne pouvait pas se passer.
Il n'avait montré aucune larme parce qu'il repoussait cette idée de tout son soûl. Tant qu’il ne l’aurait pas constaté de ses yeux, ça ne resterait que l’une des choses qui avaient pu se passer.
Il patienta jusqu'au moment où les portes du couloir se refermèrent sur la jeune médic-nin, seule lumière qu'il avait entr’aperçue dans les ténèbres.
Il sortit de l'hôpital et fut accueilli par un ciel bas, lourd et chargé en humidité.
Il commença à courir vers sa maison.
À cause de sa cavale, ce fut avec le souffle haletant et le coeur battant à la chamade qu'il découvrit les banderoles jaunes qui scellaient l'entrée de son domaine.
Non, non… Ce n'est pas possible… Non, non… NON !
La main tremblante et moite, mais le regard quelque peu conquérant, il écarta les bandelettes jaunes.
Jusqu'ici tout va bien. Tout paraît normal.
Au premier coin, il fit face à son premier mirage. Un sourire illumina son visage.
Son grand-oncle et sa grande tante le fixaient. Tous deux étaient d'anciens ninjas qui avaient arrêté à cause de leur âge avancé (ce qui était en soit un exploit, sachant que la plupart ne dépassaient pas les 27,4 ans d'après les dernières statistiques) et qui s'étaient recyclés dans les sen'bei.
Osawa Uchiwa lisait son sempiternelle journal alors Tetsuko lui lançait la même phrase routinière :
« Eh, Sasuke !! Qu'est ce que tu vas acheter aujourd'hui ? »
Et lui devait répondre :
« Rien, comme d'habitude ! Tu sais que je n'aime pas les sen'bei ! »
Sauf qu'il n'eut pas le temps de répondre. Le mirage venait de s'effacer, laissant à Sasuke tout le loisir d'observer le comptoir vide de toute vie. Son visage s'assombrit, tous ses traits se détendirent, laissant place à un rictus mi-surpris, mi-désabusé.
D’un pas hésitant, il s’approcha de la vitrine, la contourna et saisit l’une des nombreuses galettes de riz. Elle s’effrita entre ses doigts, les miettes s’évanouissant dans l’atmosphère, à l’image d’un sablier fissuré exposé au vent.
Pas vous…
Pourquoi eux ? Eux qui lui semblaient immortels, eux qu'ils croisaient à chaque entrée et sortie du domaine, eux qui lui avaient fait goûter à de nombreuses occasions leurs galettes. Galettes qu'il avalait à contre-coeur, mimant un enthousiasme de bon aloi.
Mais ils n'étaient plus là. Pour la première fois, ils venaient à disparaître, laissant derrière un stock de sen’bei recouvert d’une mince pellicule de poussière.

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Les premières gouttes furent imperceptibles. Puis quelque chose lui tomba sur le coin de l'oreille. Il tendit la main, mais ne sentit rien. Il la retourna côté paume, où la peau était plus sensible. Une minuscule goutte d'eau, de la taille d'une tête d'épingle prit place en son centre. Ça aurait pu en rester là. Mais le ciel en décida autrement. Une deuxième goutte s’égara dans sa main puis une troisième… La pluie finit par tomber, accompagnée par des grondements incessants, souvent comparés aux hurlements du ciel.
Sauf que pour Sasuke, cela raisonnait comme une longue plainte, entrecoupée par des sanglots.
Sasuke fixa le ciel quelques secondes mais finit par baissé la tête, l'eau ruisselant le long de ses cheveux pour finir dans son col. Son corps s’engourdit peu à peu sous cette averse glacée.
D'un pas lourd, il se dirigea vers sa maison, ignorant les rivières pourpres, fruits de la pluie s’écrasant sur des mares de sang séché.
Il fit coulisser la porte d'entrée et fit face à son second mirage. Sa mère se tenait devant lui, son tablier blanc lui ceinturant la taille, la joie aux bords des lèvres.
« Quand il est avec moi, ton père ne parle que de toi… »
Son tablier blanc prit une teinte rubis. Sasuke eut un geste de recul. Elle ajouta :
« Tu es faible… Tu n'as pas réussi à me protéger… »
Elle disparut comme ses grands oncles avaient disparu, mirage d’une seconde mais marquant une vie.
Si Sasuke n'avait pas été tétanisé par cette apparition, il aurait hurlé.
Il réussit à reprendre le contôle de son corps après une minute. Son subconscient s’opposait à lui, refusant de le laisser aller plus loin.
Pourtant, il n’avait pas d’autre choix que de continuer.
Il fit quelques pas, tourna la tête et n'eut aucune difficulté à comprendre ce que représentaient les marques blanches au sol.
Un seul dessin pour deux corps entremêlés dans la vie et dans la mort. Un seul dessin, mais deux corps, deux âmes.
Bien sûr, il aurait pu se persuader qu'il s'agissait d'un animal à quatre jambes et deux têtes, mais l'image du corps de son père sans vie recouvrant le corps de sa mère était trop profondément ancrée dans son esprit.
La chimère qu'il avait poursuivi disparu, tout comme le barrage qui retenait le flot de larmes. L'eau qui coulait le long de ses cheveux se mêla aux larmes, formant un liquide salé, au goût peu différent de celui du sang.
Sasuke tomba à genoux, caressant du bout des doigts les contours blancs tracés à la craie, maigre relique des cadavres de ses parents. Il s'allongea dessus, ignorant le sang séché, semblable par la couleur à la terre cuite. Il s'endormit, ou plutôt s'évanouit, terrassé par le chagrin.
Pourquoi suis-je si faible…


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Seul le chef de clan est autorisé à lire cette stèle. Si vous n'êtes pas le chef, vous êtes prié d’arrêter votre lecture ici.
Sasuke eut un rire bref. Il avait depuis longtemps compris que les Uchiwa étaient très à cheval sur le règlement, mais là, ça prenait des proportions tellement gigantesques que s'en était involontairement comique.
Son envie de rire s'évanouit lorsqu'il se rappela que son frère avait lu cette stèle avant lui. Il fixa quelques secondes le morceau de pierre qui avait traversé les années, le regard lointain, comme si il fixait une fenêtre qui donnait sur l'horizon. Mais aussi absurde que pouvait apparaître cette idée, rien ne définissait mieux cette stèle. sSuf qu'au lieu d'être une fenêtre sur l’horizon, c'était une fenêtre sur le passé.
Moi, Kashitsu Uchiwa, fils d'Aizen Uchiwa, troisième porteur de l'illustre nom des Uchiwa, vais vous conter par quelle moyen le sharingan est arrivé dans notre clan pour que jamais nous n'oublions son origine et quelqu’en furent les conséquences.

Il y a de très nombreuses années, on m'avait confié la tache d'exterminer une secte qui sévissait à la frontière du pays du feu. J'appris bien plus tard que nos commanditaires étaient une secte rivale. J'admets que cette mission ne m'enchantait guère, car il m'avait bien été précisé que le massacre serait complet, femmes et enfants compris.
Mais en bon ninja, je fis passer mes convictions en arrière plan et me contenta de remplir mon rôle d'arme humaine.
On m'avait donné carte blanche, ce qui me permettait d'user de la méthode de mon choix pour les approcher.
N'ayant que très peu d'informations quant à leur puissance éventuelle, je préférai me faire passer pour un futur adepte.
Je frappai à la porte du sanctuaire dans lequel il organisait toute leur procession, et je reçus un accueil fort chaleureux, accompagné de vin et autres fruits fort agréable en bouche. Ils avaient des méthodes de recrutement très poussé.
En plein milieu de la procession, mon regard fut attiré par un homme aux yeux étranges. Sa pupille était cerclée d'un trait noir, leur conférant une profondeur peu commune. Cet homme n’avait pas parlé de la soirée, pourtant, tout le monde semblait le respecter.
De façon fort habile, je tournai la conversation sur cet oeil et questionna l'assistance sur ces yeux.
L'un des convives m'expliqua que cet homme était le chef de leur secte et qu'il bénéficiait d'un don des Dieux, le kamigan.
Le kamigan, ou l’œil de Dieu, lui permettrait de voir dans l'avenir. À l’époque, je pris tout cela pour du pipeau et comme une façon d’un artefact dont on usait pour attirer encore plus de fidèles. Je me contentai d'acquiescer et la fête repartit de plus belle.
Lorsque la majorité des personnes fut endormie ou soûle, je passai à l'action. Je récupérai la courte lame planquée sous mon pantalon et me mis au travail. Je commençai par égorger les personnes ivres mortes, espérant qu'elles ne réveilleraient pas les autres en crachant leur dernier râle.
Tout se passa bien, sans heurt, jusqu'au moment je me rendis compte que l'homme au drôle de regard me fixait. Je m’attendais à ce qu’il hurlât, mettant fin à mon attaque silencieuse. Cependant il ne se passa rien. Je ne savais pas pour quelles raisons, il me voyait faire mais ne tentais rien pour m'en empêcher, comme si cela faisait partie d'un plan bien établi. Pendant quelques secondes, je ne fis aucun mouvement, le fixant à mon tour, comme pour l'inciter à venir en découdre. Il ne moufta pas. Lorsque vint son tour, il ne dit rien, s'enfermant dans un silence encore plus calme que celui des autres.
Je bouclai mon affaire en dix minutes et pritsune courte pause. Il allait falloir que je visite les étages supérieurs pour finir mon travail. Les femmes et les enfants…
Fermer les yeux n'enleva rien à l'inhumanité de mes mouvements répétés. J'eus vite fait d'éliminer toutes les femmes et les enfants, ceux-ci n'opposant aucune résistance.
Il ne me restait plus qu’une chambre à visiter. Lorsque je l'ouvris, une femme m'attendait, une petite fiole à la main. Elle en but une gorgée, comme pour me montrer que ce n'était pas un poison, puis elle me la tendit.
Désobéissant à toutes les règles élémentaires de sécurité, je la saisis par pur réflexe et demanda pourquoi. Elle me répondit de mettre deux gouttes dans la nourriture de ma femme pour faire naître un enfant aux yeux divins.
Je la fixai, incrédule. La compréhension des événements m'apparaissait incertaine. Nombres de questions me traversaient l'esprit, les pourquoi et les comment revenant sans cesse.
Piètre ninja pour l'occasion, perdu dans mes pensées, je ne vis pas que la femme avait saisi une lame. Elle se suicida sous mes yeux, un étrange sourire rouge sur la gorge.
Dans le coin, j'entr’aperçus un jeune enfant en larme, recroquevillé sur lui-même. Il avait les mêmes yeux que le chef de la secte. J'en déduis alors que c'était son fils. J'agitai ma lame sous son nez, pour le forcer à fermer les yeux.
C'est toujours plus facile lorsqu'ils ont les yeux fermés.
Mais il ne cessa pas de me fixer.
Je soupirai et rangeai mon ninjatô dans son fourreau. Ce n'était qu'un gamin et il ne risquait pas de poser de problème.
Ma fiole en main, je quittai cette maison qui avait accueilli ma lame ensanglantée.
Une fois rentrée chez moi, je rangeai ma fiole et elle disparut de mon esprit pendant des années.

Environs cinq ans plus tard, notre clan subit un revers politique de première ordre. D'autres familles, comme ces salopards de Hyuuga, nous reprochaient notre manque de spécialisation, autant dire qu'ils nous trouvaient mauvais, et faisait pression sur l'Hokage pour que nous perdions nos privilèges, et ainsi que nous ne devenions qu’un clan de second rang.
En ma qualité de représentant du clan, je me devais de réagir, mais mon champ d'action était limité. J'étais forcé d'admettre que nous ne possédions pas d'attribut génétique équivalent à celui des Hyuuga. Nous étions des ninjas de premier ordre grâce un entraînement rigoureux, une excellente maîtrise du chakra et des jutsus de feu. Mais c'était tout.
C'est alors que je me souvins de la fiole. J'avoue que l’utiliser m’effrayer quelque peu. La femme au sourire rouge en avait avalé pour me prouver que ce n'était pas un poison, mais elle était morte une minute après. Ce n'était pas une preuve. Cependant, je n'avais pas d'échappatoire. Ma femme avait toujours été dévouée au clan et elle comprendrait.
Je versai deux gouttes dans le thé de ma femme et patientai. Elle était en parfaite santé, me signalant que le thé était un peu trop sucré. J’en conclu que ce n’était pas un poison. Je l'honorai le soir même et j'appris deux mois plus tard qu'elle était enceinte. Cela m'emplit de joie, car cela faisait longtemps que nous essayions d'avoir un héritier.
Seulement, trois mois plus tard, elle fit une fausse-couche qui l'emporta. J'étais effondré, mais n'en montrai rien. Le clan traversait une période difficile et je ne pouvais me permettre de faire étalage de mon désarroi.
Je me remariai très vite et réitéra l'expérience. Elle tomba également enceinte, mais fit à son tour une fausse-couche. Elle n'en mourut point, mais je me décidais à arrêter l'expérience. Cette fiole devait contenir poison qui empêchait la naissance d'un enfant.
Je manquai de la bazarder, mais me retint. Malgré le malheur qu’elle m’avait apportée, elle n’en restait pas moins le dernier cadeau d'une femme sur le point de se mourir.
Cinq mois plus tard, ma femme retomba enceinte et parvint à terme. J'eus un magnifique garçon que j'élevai avec soin pour en faire un magnifique ninja.

Dix ans passèrent et mon fils dépassa toutes mes espérances. Il devint très rapidement chuunin et fut envoyé au front pendant la première guerre ninja. Il me revint de sa première mission portée en héros. On m'expliqua qu'il avait terrassé tous ses adversaires à lui seul alors que ses partenaires étaient blessés. Cela ne me surprit pas outre-mesure, pourtant dès son retour dans le cercle familial, il voulut que l’on parle en privé.
Lorsque l'on fut seul à seul, il me montra son nouveau pouvoir : deux yeux rouges entouré d'un cercle et de deux virgules.
Il m'expliqua que grâce à ses yeux, il arrivait à voir les mouvements de l'adversaire avant qu'il ne les fasse, il pouvait voir les flux de chakra un peu à la manière des Hyuuga et avait inconsciemment mémorisé les divers techniques de son adversaire.
J'observai bien son oeil et le trouva fort différent du kamigan. Déjà la couleur, ce rouge sang qui ne me rappelait que trop la fausse couche de ma première femme, les deux virgules, qui semblait symboliser un niveau. Peut-être y en avait-il un supérieur ? m'étais-je exclamé en aparté
Je me pressai de rendre ce doujutsu public, le nomma sharingan et le présenta comme une mutation génétique, conséquence de notre maîtrise parfaite de tous les types de jutsus. Notre clan se replaça au premier rang, au grand dam des Hyuuga qui ne tardèrent pas de faire courir une rumeur comme quoi le sharingan n’était qu'un byukugan muté. S'ils savaient…
Fort de ce premier succès, je récupérai ma fiole et en versa la totalité du contenu dans le thé de nos femmes. S'en suit alors nombre de fausses couches, de morts mais aussi de naissances.
Par contre, à ma grande surprise, tous ne développèrent pas le sharingan. Il m'apparut alors qu'une émotion forte était nécessaire pour favoriser son apparition.

Lorsque mon fils développa la troisième virgule, je m'interrogeai de plus en plus sur le sharingan. J'oserai presque le comparer à un organisme vivant qui mute et évolue. S'il est rouge, c'est parce qu'il est né dans le sang, celui de ma femme et de mes deux premiers enfants. Il choisit lui-même son hôte et apparaît lorsque tous les espoirs se sont évanouis. Il évolue pour fournir encore plus de puissance à son hôte.
Lorsque mon fils tua son meilleur ami au cours d'un duel, fruit d'une dispute pour une fille, son sharingan évolua à un stade supérieur, que je décidai de baptiser Mangekyou. Mon fils atteint un niveau alors jamais égalé, sauf par les Hokage, et encore…
Peu après, des changements s'opérèrent dans son comportement. Il devint arrogant, peu intéressé par la vie du clan alors que je l'avais choisi comme héritier. Il en vint à me menacer ouvertement lorsque j’entrepris de le réprimer.
Plus tard, il manqua de tuer un enfant parce qu'il l'avait bousculé. Il était allé trop loin et je savais que s’il continuait, tôt ou tard, il finirait par tuer quelqu’un pour une raison stupide. Ce serait un trop grand déshonneur pour le clan. Mais surtout, il serait alors trop dangereux pour toute la population.
Personne n'ayant le niveau pour l’arrêter en duel et même en deux contre un, je pris les devants en organisant un assaut nocturne.
Nous êtions cinq. Pourtant je crus que nous n'arriverions pas à le tuer. Je ne possédait pas le sharingan moi même et les autres ne pouvait rivaliser avec un doujutsu aussi puissant.
Fort heureusement, il ne le maîtrisait encore que partiellement et il n'avait jamais été très à l'aise avec les genjutsu. Je l'achevai de ma main, une fois au sol, le corps transpercé.

Je pense que le mangekyou n'apparaît pas parce que l'on a tué son meilleur ami. Il apparaît à cause du désespoir dans lequel nous plonge cette acte. Peut-être existe-il d'autre façon de le faire évoluer mais je ne les connais pas.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, je pense que le sharingan est vivant et qu'il décide de lui-même s'il souhaite évoluer, et il ne le fera qu’en accord avec la personnalité de son hôte.
J’avais bien vu que mon fils était toujours en quête de puissance. Son mangekyou ne m’apparaît alors pas très surprenant.
L'Hokage n'en apprit jamais rien, du moins de manière officielle.
Peu de temps après, on me confia la protection de la cité.

Mon deuxième fils prit ma relève quelques années plus tard et je décidai alors de lui confier le secret quant à l'origine du sharingan. Je lui demandai de confier à son tour ce secret à son successeur, mais il refusa, me conseillant de le graver dans la roche, pour que l'histoire traverse les âges sans risquer d'être altéré par le temps. Je m'exécutai et vous êtes en train de lire mon résultat.

Je pense maintenant que le chef de la secte avait le don de lire l’avenir. Il savait que j’allais venir pour les tuer et qu’à long terme, leur destruction était programmée. Il mit au point un plan d'une rare perfidie pour faire perdurer son don et se venger par la même occasion. Il nous a donné un pouvoir presque incontrôlable, sachant qu'à long terme, l'acteur de sa vengeance serait l'un des nôtres et que nous ne pourrons rien y faire.
Peut-être a-t-il raison et que nous sommes condamnés à disparaître, mais j’espère de tout cœur que ça ne sera jamais le cas.

Le pouvoir corrompt. Le pouvoir absolu corrompt absolument.

Aizen Uchiwa, troisième chef du clan des Uchiwa.



######

Chapitre 2 de boucler.

Bon, j'avoue, c'est celui où je prends les plus gros risques.
Alors, mon explication sur l'origine du sharingan, plausible ou pas ?
Au début, j'avais juste une très faible idée de que j'allais mettre (à dire vrai, au début j'avais même pas prévu dans parler. )
L'idée m'est venu dans le but. Je pensais à Berserk et son tatouage qui saigne et ça m'a fait penser au sharingan.
Au départ, je voulais faire tout un truc sur le sharingan, entité ayant sa vie propre et tout et tout, mais j'ai changé d'avis.
D'ailleurs, cette histoire m'a filé un sacré coup de pouce pour ma fic principale, vous pouvez pas savoir.
Pour la première partie de l'histoire, où y'a Sasuke, j'avoue m'être laissé tenter par un style de très lyrique, chose dont je n'ai pas l'habitude. Je sais pas si ça rend très bien mais j'en suis assez content.
De toute façon, je me leurre pas la face, je n'ai pas encore le niveau d'un Aizen pour ce registre.
Merci de m'avoir lu.
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Tayuya
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Message par Tayuya »

Ah oui, pas mal du tout :grin: Le style lyrique comme tu dis rend plutôt bien. "Les rivières pourpres" ^^ bien vu bien vu.
Le passage avec Sasuke était bien même si sa détresse est moins perceptible qu'au chapitre précédent. Le coup des mirages est sympa aussi.

Quant à l'explication du Sharingan, ouais elle est assez plausible. Ya inévitablement des zones d'ombre mais dans l'ensemble, ça sonne assez bien. J'ai bien aimé l'explication de la mutation, le fait que ce soit une entité vivante qui évolue.

Ah si juste un truc : toujours des fautes bêtes. Genre les verbes au passé simple, 1ère personne du singulier. Tu mets souvent -a au lieu de -ai
Aizen
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Message par Aizen »

:oops:
Merci pour le compliment.
:oops:

Alors moi j'ai pris beaucoup de plaisir en lisant ce deuxième chapitre, j'ai même relevé une phrase qui m'a soulvé d'enthousiasme ^^.
lebibou a écrit :Le carrelage blanc combiné aux halogènes donnait un aspect fantomatique à cette antichambre moderne.
J'adore, tout simplement. Cela faisait un moment que je cherchais comment retranscrire les halogènes grésillant dans les hôpitaux ou salles immaculés, et tu as mis pile le doigt dessus :bravo: .

Autre point, je te le renote car même si il y a nettement moins de fautes que sur le premier chapitre, apparemment il y en a une qui est assez constante c'est :
J'avoue que l'utiliser m'effrayer
J'avoue que l'utiliser m'effrayait
Pour éviter ce genre d'erreur, tu remplace ton verbe au premier groupe par un verbe du troisième, tu verras c'est une astuce qui fonctionne parfaitement ^^.
J'avoue que l'utiliser me vendait
Voilà dès que tu as un doute sur un verbe du premier groupe à l'infinitif ou au participe passé, tu fais cette astuce et c'est réglé ^^.

En ce qui concerne, l'aparition du Sharingan, je trouve l'histoire plausible et même assez interessante. J'aime beaucoup l'idée que c'est jutsu qui est né dans le sang et qui ne peut prendre sa pleine puissance que dans le sang. D'ailleurs, ce qui ne peut que corroborer cette idée, ce sont les parcours d'Itachi et de Sasuke. D'ailleurs, tu éludes très bien le reproche qui aurait pu t'être fait, comme quoi c'est une évoltion du byakugan (d'ailleurs je préfère ton explication, je la trouve plus cohérente ^^).
Arakasi
Gennin
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Message par Arakasi »

Second chapitre trés intéressant, j'ai particuliérement aprécié le récit du chef de clan. Ton explication des origines du sharingan est trés crédible.
Paralléle intéressant entre Itachi et le fils de l'ancien chef.

Je me demandais justement si tu allais réutiliser des éléments de cette fic pour ta fanfic principale. On n'y a pas trop vu Sasuke ces temps-ci, j'avais l'impression que tu bloquais un peu sur ce personnage. Enfin bon, c'est pas le sujet...

Pour toute la premiére partie, l'idée des mirages est bien rendue, ainsi que la prise de conscience de Sasuke.
Du beau boulot qui se lit avec plaisir, comme d'hab'
Bon courage pour la suite!

Oh, et...
Seul le chef de clan est autorisé à lire cette stèle. Si vous n'êtes pas le chef, vous êtes prié d’arrêter votre lecture ici.
:roll: Ralala, ils ne doutent vraiment de rien ces braves Uchiwas...
Jainas
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Message par Jainas »

Effectivement un bon chapitre, qui ouvre plein de piste intéressantes sur le Sharingan et l'évolution de Sasuke dans ton autre fic.

Et le retour de Sasuke était assez triste, et l'idée des illusions bien trouvée, même si j'ai ressentit moins d'intensité dans ce chapitre que le précédent...

Enfin, bref, du bon comme d'hab :)
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