Kuroki un fic sur DBZ(ou presque)
Modérateur : Ero-modos
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- Corbeau Myope
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Vous l'avez attendu (comment ça non ?! ) le voilà, il est tout beau, tout chaud, le châpitre 6 de Kuroki Désolé si les POV sont mal équilibrés, mais Kyôjô a surtout du dialogue
Châpitre 6
Amie ou ennemie ? 御方か敵か ?
8 Avril 1789
Où suis-je...? Quelle est... cette lumière...? Mon corps... Je me sens faible... Je me souviens... Le chasseur... Kyôjô... Que s'est-il passé...? Suis-je en vie...?
Je reprenais lentement conscience, essayant de remettre de l'ordre dans la foule de souvenirs qui se bousculaient dans ma tête... La pénombre de la Forêt de la Nuit Éternelle avait laissé place à une lumière pâle et trop forte pour que je puisse ouvrir les yeux de suite... En retrouvant suffisamment de lucidité pour raisonner, je remarquai que je me trouvais dans une pièce qui ressemblait vaguement à une chambre d'hôpital... Les murs d'un blanc immaculé n'entouraient que des tables sur lesquelles étaient disposées toutes sortes d'outils aux formes étranges et de médicaments dont je n'aurais su prononcer le nom... Au centre de tout ceci, je reposais dans un lit dont les drap avaient été soigneusement lavés et étaient remontés jusqu'à mon thorax, mes bras en dépassaient... Seuls les "bip" sonores et ma respiration dans le maque à oxygène qui recouvrait le bas de mon visage rompaient le silence apaisant qui régnait dans la pièce... En un sens, je me sentais bien... En un sens car de Kyôjô, il n'y avait aucune trace, et l'entrée dans la pièce d'un humain en blouse blanche quelques minutes plus tard ne me rassura que peu...
«Déjà réveillée ? dit-il d'une voix presque joyeuse, en prenant une seringue sur la table. Même quand il s'agit de maladies, les Sarunins sont plus résistants hein ? Comme je vous envie : nous, nous devons sans cesse faire des recherches, et quand on a trouvé le remède à une maladie, une autre fait son apparition ! Vous savez, quand j'étais à l'université...»
J'entendais les paroles du médecin sans vraiment faire attention à ce qu'ils disait − il racontait sa vie − et j'étais de toute façon trop faible pour rester concentrée sur une chose plus de dix secondes. Mais je fus une nouvelle fois sortie de ma rêverie par une vive douleur au niveau de mon avant bras droit : l'aiguille de la seringue y était enfoncée tandis que le médecin continuait le passionnant récit de sa vie... Après avoir injecté le produit, il retira la seringue, attendit quelques secondes, regarda en direction des appareils derrière moi et pris des notes sur un bloc, avant de quitter la pièce... M'avait-il sauvée...? Où n'étais-je que le cobaye d'expériences saugrenues...? Quoi qu'il en soit, il fallait que je retrouve Kyôjô...
Même si il était bien plus fort que moi, j'avais peur pour lui, peur de ce que les humains auraient pu lui faire... ou peur de ce que lui pourrait faire aux humains... Même si je l'aimais toujours, ce n'était plus comme avant. Cela avait affecté beaucoup de Sarunins, moi la première... mais à la mort de mon frère, c'était comme si Kyôjô avait perdu une partie de lui, où plutôt comme si cette partie avait été éclipsée par sa tristesse, qu'il camouflait en haine à longueur de temps. Mais il était triste, je le voyais bien... Faisant appel au peu de forces que j'avais récupérées, je me débarrassai du masque et me levai précipitamment du lit, m'appuyant sur la table pour ne pas trébucher. J'entendis ensuite des bruits de pas s'approcher de la chambre...
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Où suis-je...? Quelle est... cette lumière...? Mon corps... Je me sens faible... Je me souviens... Le chasseur... Kina... Que s'est-il passé...? Suis-je en vie...?
Je reprenais lentement conscience, essayant de remettre de l'ordre dans la foule de souvenirs qui se bousculaient dans ma tête... La pénombre de la Forêt de la Nuit Éternelle avait laissé place à une lumière pâle et trop forte pour que je puisse ouvrir les yeux de suite... Mon corps et ma queue étaient complètement engourdis, et les sons qui me parvenaient ne ressemblaient qu'à des échos auxquels il m'était impossible d'associer une pensée cohérente... Tous ces sons s'ordonnaient lentement jusqu'à ce que je puisse à peu près discerner deux sons différents sans me causer une migraine assommante... J'ouvris lentement les yeux... Je ne voyais que des silhouettes mal définies, deux pour être précis, même si le mot "précis" était plutôt mal approprié à la situation... Elles semblaient discuter, et n'avaient pas l'air de se douter que j'étais réveillé... J'entendais assez distinctement leurs paroles, mais impossible d'identifier précisément leur voix...
«Junkoku, c'est quoi cette cicatrice ?! T'as encore voulu faire le malin je parie... Tu pourrais pas te concentrer sur ce que t'as à faire pour une fois ?!
-Ferme-là un peu Marina, toi aussi tu les as testés, avoue-le. C'est pas une façon de s'adresser à son supérieur, les jeunes d'aujourd'hui n'ont donc aucune notion de respect ?
-Tss franchement ça sert à quoi de vivre aussi longtemps si tu peux même pas t'adapter aux époques, môssieur le général ? Et puis d'abord pourquoi on nous a demandé de capturer ce type ?
-Va savoir, Kalza a toujours des idées qui me dépassent... En plus ils étaient plutôt faiblards, non je vois vraiment pas ce qu'on pourrait en faire...
-Eh, le gars n'a même pas été affecté par ma fléchette tranquillisante, c'est pas un mince exploit, même pour un Sarunin. Et puis le seul homme qui faisait le poids contre toi a été exécuté il y a un an.
-Tch, en tout cas tu t'es fait avoir comme une bleue, se faire ligoter comme ça pendant son sommeil. Est-ce bien digne d'un militaire de ton grade ?!
-Pff... Et la fille, tu l'as trouvée comment ?!
-Je l'ai trouvée... évanouie. On aurait dit qu'elle avait une espèce de crise d'asthme... Mais pour affaiblir à ce point un Sarunin ça doit être une sacrée maladie, ou alors c'est elle qui n'est pas résistante, en tout cas elle avait tout juste assez de force pour m'attaquer par derrière cette garce. Mais bon il m'avait de prendre soin d'elle si on la trouvait avec ce type... Et toi tu l'as trouvée comment ?
-Je la trouve... à mon goût... Ses yeux pourpres sont vraiment hypnotisants et son sourire tellement adorable !
-... C'est pas vraiment ce que je te demandais... Les yeux pourpres hein...?
-Tiens, on dirait que notre ami s'est réveillé ! Je te laisse le surveiller, moi je vais voir comment se porte ma petite Kina !
-Non j'y vais, je te trouve un peu trop attachée à "ta petite Kina" pour faire ce boulot sérieusement.
-Homophobe !!
-Non, juste prudent. À plus...»
Je vis le chasseur quitter la pièce d'un pas lent... Sans que je m'en rende vraiment compte, ma vue et mon audition étaient redevenues claires pendant que j'écoutais leur conversation... J'étais en position assise, adossé contre un mur, ma queue était entourée de petits anneaux métallique qui envoyaient en permanence un courant électrique dans celle-ci, m'empêchant de bouger. Je pouvais à présent voir clairement la silhouette de Mori... ou plutôt Marina. J'avais apparemment été dupé tout du long. Mais pourquoi fallait-il qu'à chaque fois que j'allais quelque part, j'y sois attendu ?
«Pfff vraiment une plaie ce type ! Les hommes sont vraiment trop arrogant ! Ah ! J'avais oublié que t'étais réveillé, toi... Kina- était dans un piteux état, elle y serait restée si on nous avait pas demandé de la soigner. Je sais pas quel est votre but, mais l'amener dans une telle expédition en sachant qu'elle était malade, c'est vraiment pas malin...
-Je ne le savais pas... Du moins je ne pensais pas que cette était si grave...
-Elle aurait pu mourir par ta faute. J'espère que t'en as conscience, Kyôjô...»
______________________________________________________________________
Les pas se rapprochaient lentement, jusqu'à ce que le voyant du panneau de contrôle passe au vert et que la porte coulisse. Le même médecin qu'il y a quelques minutes entra mais il ne trouva cette fois qu'un lit vide. Après l'avoir soigneusement assommé, je pris son passe, sa blouse -par chance elle était à peu près à ma taille-, détruisis son boîtier de détresse et son arme au passage. Je n'avais pas le temps de me demander pourquoi les infirmiers étaient armés dans un hôpital et me mettais à courir dans les couloirs apparemment déserts du bâtiment, sans même savoir où je me dirigeais, après avoir endossé la blouse et enroulée ma queue queue autour de ma taille. Soudain, au détour d'un couloir, je croisai un homme qui ne portait pas de blouse mais un long manteau blanc. Je passai à côté de lui en courant, sans qu'il ne réagisse, puis mon cœur s'arrêta brusquement pendant un instant. Stoppant ma course aveugle je me retournai lentement... Il avait déjà disparu. Un étrange frisson envahit mon corps, comme si je venais de voir un fantôme... Je me retournai à nouveau et recommençai à courir avant de buter sur une masse vêtue d'un treillis vert parsemé de tâches noires, qui tenait à la main un gobelet.
«Mademoiselle aux yeux pourpres est moins fragile qu'il n'y paraît on dirait, heureusement que j'ai pas envoyé Marina ! Désolé ma belle, mais tu vas retourner sagement dans ton lit.»
Après cette déclaration, le chasseur ne fit rien d'autre que de pousser un cri de douleur et de s'effondrer au sol, le corps parcouru d'éclairs. Ma surprise fut d'autant plus grande en découvrant celui qui m'avait sauvée...
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«Tu ne parlais pas de façon si famillière quand tu étais Mori...
-Je viens de te dire que Kina aurait pu mourir par ta faute et c'est tout l'effet que ça te fait ?! me cria-t-elle à la figure. T'es pire que je le pensais... Elle représente quoi pour toi au juste ?!
-Elle aurait pu m'être utile... Mais on dirait que je n'ai pas réussi à la préserver.»
A peine avais-je fini ma phrase que je sentit le violent contact de phalanges sur ma joue, faisant faire à ma tête un quart de tour. Je restai sans réaction, pendant qu'elle me regardait furieusement, le poing toujours serré. Elle reprit de plus belle, sa fureur se ressentant de plus en plus dans sa voix. Mais pourquoi donc s'acharnait-elle à défendre une fille qui était censée être son ennemie ?
«"Utile" ?! Tu crois que c'est un objet ou quoi ?! J'ai pas passé beaucoup de temps avec vous, mais n'importe qui remarquerait qu'elle est morte d'inquiétude pour toi ! Tu la fais souffrir sans même t'en apercevoir !»
Encore un silence... Décidément je ne la comprenais pas...
«Tu dis être inquiète pour elle, mais tu ne la connais même pas, et puis... n'est-elle pas ton ennemie ?
-Un ennemi ? C'est quoi un ennemi ? Tu l'as dit toi-même : je la connais presque pas, elle me veut aucun mal, pourquoi je devrais la considérer comme une ennemie ?! Hein ?!
-Alors va la sauver, si tu tiens tant à elle. lui dis-je d'une voix calme. Moi je ne peux pas bouger de toute façon...
-Non... Ça je peux pas...
-Tiens donc, tu te contredis ma pauvre. Ce n'est pas toi qui me hurlais que je n'étais qu'une ordure de ne pas m'inquiéter pour elle ?
-C'est pas ce que tu crois... J'aimerais faire quelque chose pour l'aider, mais Junkoku me laissera pas faire...
-A deux, on pourrait peut-être faire quelque chose.
-Minute, t'espères pas que je vais te libérer quand même ?! répliqua-t-elle en fronçant un sourcil. Si je veux aider Kina c'est parce qu'elle a rien à voir là-dedans, mais toi, c'est différent. Il paraît que Kalza s'intéresse beaucoup à toi, et lui et Junkoku sont bons copains...
-"Kalza"...?
-Rah t'occupe, j'ai la flemme de t'expliquer. Toujours est-il que même si j'aimerais sauver Kina, il faudrait passer sur le corps du boss Junkoku, et ça c'est impossible.
-Il est donc si fort que ça ? A deux on pourrait peut-être faire quelque chose...
-T''as rien tiré de ton affrontement avec lui dans la forêt ? Personne ne peut le vaincre. Ce n'est pas pour rien qu'il est à la tête de la plus puissante des trois écoles...
-Je n'étais pas en pleine possession de mes moyens dans la forêt...
-Et tu l'es encore moins maintenant, même si je te libère. Même si son adversaire est mille fois plus fort que lui, il ne peut pas être vaincu. Tu comprends ou t'es bouché ?»
Mais que voulait-elle dire à la fin ? Elle n'arrêtait pas de se contredire. Pourquoi était-elle si sûre de l'invincibilité de son supérieur ? Je décidai de lui dire clairement ma façon de penser...
«Libère-moi !
-Tiens, je croyais que tu voulais pas la sauver ? Tu changes d'avis comme de chemise, toi...
-Il y a quelques années, j'ai promis à un ami que je prendrais soin d'elle s'il mourrait, ce qui est le cas... Alors si tu ne veux pas y aller, j'irai...»
Un nouveau silence... Marina soupira un grand coup et baissa les yeux. Puis elle sortit une petite télécommande de sa poche, désactivant les anneaux électriques qui enserraient ma queue.... L'engourdissement ne disparut pas tout de suite totalement, mais au moins je pouvais bouger. La jeune fille se releva et poussa un nouveau soupir...
«Si tu veux vraiment aller l'aider, suis-moi, je sais où elle se trouve. Comme je le connais, il a du aller prendre un café avant de ses rendre à son poste, en plus il avait pas l'air trop pressé... Si on se dépêche, on pourra arriver avant lui ; si on doit l'affronter, ce sera sans moi.»
Je sortis donc de la pièce vide en courant, suivant mon guide sans vraiment lui faire confiance. Après une bonne minute à parcourir le dédale des couloirs de ce bâtiment, nous vîmes à l'autre bout d'un couloir, au niveau d'une intersection, le fameux Junkoku qui tenait à la main ce qui devait être son café, et qui se tenait en face de... Kina. L'inconsciente avait du s'échapper, sans même savoir où elle allait. Mais à peine eut-on le temps d'être surpris que le militaire s'effondra, frappé par une violente décharge électrique. En arrivant au niveau de son corps évanoui, une voix familière m'interpella...
«Franchement Kyôjô, Grande sœur, qu'est-ce que vous feriez sans moi ?!
-Jin ?! criai-je à l'unisson avec Kina.
-Yô !»
à suivre...
Voilà j'espère que aimerez, bien que j'aie un peu galéré sur la dernière partie
Châpitre 6
Amie ou ennemie ? 御方か敵か ?
8 Avril 1789
Où suis-je...? Quelle est... cette lumière...? Mon corps... Je me sens faible... Je me souviens... Le chasseur... Kyôjô... Que s'est-il passé...? Suis-je en vie...?
Je reprenais lentement conscience, essayant de remettre de l'ordre dans la foule de souvenirs qui se bousculaient dans ma tête... La pénombre de la Forêt de la Nuit Éternelle avait laissé place à une lumière pâle et trop forte pour que je puisse ouvrir les yeux de suite... En retrouvant suffisamment de lucidité pour raisonner, je remarquai que je me trouvais dans une pièce qui ressemblait vaguement à une chambre d'hôpital... Les murs d'un blanc immaculé n'entouraient que des tables sur lesquelles étaient disposées toutes sortes d'outils aux formes étranges et de médicaments dont je n'aurais su prononcer le nom... Au centre de tout ceci, je reposais dans un lit dont les drap avaient été soigneusement lavés et étaient remontés jusqu'à mon thorax, mes bras en dépassaient... Seuls les "bip" sonores et ma respiration dans le maque à oxygène qui recouvrait le bas de mon visage rompaient le silence apaisant qui régnait dans la pièce... En un sens, je me sentais bien... En un sens car de Kyôjô, il n'y avait aucune trace, et l'entrée dans la pièce d'un humain en blouse blanche quelques minutes plus tard ne me rassura que peu...
«Déjà réveillée ? dit-il d'une voix presque joyeuse, en prenant une seringue sur la table. Même quand il s'agit de maladies, les Sarunins sont plus résistants hein ? Comme je vous envie : nous, nous devons sans cesse faire des recherches, et quand on a trouvé le remède à une maladie, une autre fait son apparition ! Vous savez, quand j'étais à l'université...»
J'entendais les paroles du médecin sans vraiment faire attention à ce qu'ils disait − il racontait sa vie − et j'étais de toute façon trop faible pour rester concentrée sur une chose plus de dix secondes. Mais je fus une nouvelle fois sortie de ma rêverie par une vive douleur au niveau de mon avant bras droit : l'aiguille de la seringue y était enfoncée tandis que le médecin continuait le passionnant récit de sa vie... Après avoir injecté le produit, il retira la seringue, attendit quelques secondes, regarda en direction des appareils derrière moi et pris des notes sur un bloc, avant de quitter la pièce... M'avait-il sauvée...? Où n'étais-je que le cobaye d'expériences saugrenues...? Quoi qu'il en soit, il fallait que je retrouve Kyôjô...
Même si il était bien plus fort que moi, j'avais peur pour lui, peur de ce que les humains auraient pu lui faire... ou peur de ce que lui pourrait faire aux humains... Même si je l'aimais toujours, ce n'était plus comme avant. Cela avait affecté beaucoup de Sarunins, moi la première... mais à la mort de mon frère, c'était comme si Kyôjô avait perdu une partie de lui, où plutôt comme si cette partie avait été éclipsée par sa tristesse, qu'il camouflait en haine à longueur de temps. Mais il était triste, je le voyais bien... Faisant appel au peu de forces que j'avais récupérées, je me débarrassai du masque et me levai précipitamment du lit, m'appuyant sur la table pour ne pas trébucher. J'entendis ensuite des bruits de pas s'approcher de la chambre...
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Où suis-je...? Quelle est... cette lumière...? Mon corps... Je me sens faible... Je me souviens... Le chasseur... Kina... Que s'est-il passé...? Suis-je en vie...?
Je reprenais lentement conscience, essayant de remettre de l'ordre dans la foule de souvenirs qui se bousculaient dans ma tête... La pénombre de la Forêt de la Nuit Éternelle avait laissé place à une lumière pâle et trop forte pour que je puisse ouvrir les yeux de suite... Mon corps et ma queue étaient complètement engourdis, et les sons qui me parvenaient ne ressemblaient qu'à des échos auxquels il m'était impossible d'associer une pensée cohérente... Tous ces sons s'ordonnaient lentement jusqu'à ce que je puisse à peu près discerner deux sons différents sans me causer une migraine assommante... J'ouvris lentement les yeux... Je ne voyais que des silhouettes mal définies, deux pour être précis, même si le mot "précis" était plutôt mal approprié à la situation... Elles semblaient discuter, et n'avaient pas l'air de se douter que j'étais réveillé... J'entendais assez distinctement leurs paroles, mais impossible d'identifier précisément leur voix...
«Junkoku, c'est quoi cette cicatrice ?! T'as encore voulu faire le malin je parie... Tu pourrais pas te concentrer sur ce que t'as à faire pour une fois ?!
-Ferme-là un peu Marina, toi aussi tu les as testés, avoue-le. C'est pas une façon de s'adresser à son supérieur, les jeunes d'aujourd'hui n'ont donc aucune notion de respect ?
-Tss franchement ça sert à quoi de vivre aussi longtemps si tu peux même pas t'adapter aux époques, môssieur le général ? Et puis d'abord pourquoi on nous a demandé de capturer ce type ?
-Va savoir, Kalza a toujours des idées qui me dépassent... En plus ils étaient plutôt faiblards, non je vois vraiment pas ce qu'on pourrait en faire...
-Eh, le gars n'a même pas été affecté par ma fléchette tranquillisante, c'est pas un mince exploit, même pour un Sarunin. Et puis le seul homme qui faisait le poids contre toi a été exécuté il y a un an.
-Tch, en tout cas tu t'es fait avoir comme une bleue, se faire ligoter comme ça pendant son sommeil. Est-ce bien digne d'un militaire de ton grade ?!
-Pff... Et la fille, tu l'as trouvée comment ?!
-Je l'ai trouvée... évanouie. On aurait dit qu'elle avait une espèce de crise d'asthme... Mais pour affaiblir à ce point un Sarunin ça doit être une sacrée maladie, ou alors c'est elle qui n'est pas résistante, en tout cas elle avait tout juste assez de force pour m'attaquer par derrière cette garce. Mais bon il m'avait de prendre soin d'elle si on la trouvait avec ce type... Et toi tu l'as trouvée comment ?
-Je la trouve... à mon goût... Ses yeux pourpres sont vraiment hypnotisants et son sourire tellement adorable !
-... C'est pas vraiment ce que je te demandais... Les yeux pourpres hein...?
-Tiens, on dirait que notre ami s'est réveillé ! Je te laisse le surveiller, moi je vais voir comment se porte ma petite Kina !
-Non j'y vais, je te trouve un peu trop attachée à "ta petite Kina" pour faire ce boulot sérieusement.
-Homophobe !!
-Non, juste prudent. À plus...»
Je vis le chasseur quitter la pièce d'un pas lent... Sans que je m'en rende vraiment compte, ma vue et mon audition étaient redevenues claires pendant que j'écoutais leur conversation... J'étais en position assise, adossé contre un mur, ma queue était entourée de petits anneaux métallique qui envoyaient en permanence un courant électrique dans celle-ci, m'empêchant de bouger. Je pouvais à présent voir clairement la silhouette de Mori... ou plutôt Marina. J'avais apparemment été dupé tout du long. Mais pourquoi fallait-il qu'à chaque fois que j'allais quelque part, j'y sois attendu ?
«Pfff vraiment une plaie ce type ! Les hommes sont vraiment trop arrogant ! Ah ! J'avais oublié que t'étais réveillé, toi... Kina- était dans un piteux état, elle y serait restée si on nous avait pas demandé de la soigner. Je sais pas quel est votre but, mais l'amener dans une telle expédition en sachant qu'elle était malade, c'est vraiment pas malin...
-Je ne le savais pas... Du moins je ne pensais pas que cette était si grave...
-Elle aurait pu mourir par ta faute. J'espère que t'en as conscience, Kyôjô...»
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Les pas se rapprochaient lentement, jusqu'à ce que le voyant du panneau de contrôle passe au vert et que la porte coulisse. Le même médecin qu'il y a quelques minutes entra mais il ne trouva cette fois qu'un lit vide. Après l'avoir soigneusement assommé, je pris son passe, sa blouse -par chance elle était à peu près à ma taille-, détruisis son boîtier de détresse et son arme au passage. Je n'avais pas le temps de me demander pourquoi les infirmiers étaient armés dans un hôpital et me mettais à courir dans les couloirs apparemment déserts du bâtiment, sans même savoir où je me dirigeais, après avoir endossé la blouse et enroulée ma queue queue autour de ma taille. Soudain, au détour d'un couloir, je croisai un homme qui ne portait pas de blouse mais un long manteau blanc. Je passai à côté de lui en courant, sans qu'il ne réagisse, puis mon cœur s'arrêta brusquement pendant un instant. Stoppant ma course aveugle je me retournai lentement... Il avait déjà disparu. Un étrange frisson envahit mon corps, comme si je venais de voir un fantôme... Je me retournai à nouveau et recommençai à courir avant de buter sur une masse vêtue d'un treillis vert parsemé de tâches noires, qui tenait à la main un gobelet.
«Mademoiselle aux yeux pourpres est moins fragile qu'il n'y paraît on dirait, heureusement que j'ai pas envoyé Marina ! Désolé ma belle, mais tu vas retourner sagement dans ton lit.»
Après cette déclaration, le chasseur ne fit rien d'autre que de pousser un cri de douleur et de s'effondrer au sol, le corps parcouru d'éclairs. Ma surprise fut d'autant plus grande en découvrant celui qui m'avait sauvée...
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«Tu ne parlais pas de façon si famillière quand tu étais Mori...
-Je viens de te dire que Kina aurait pu mourir par ta faute et c'est tout l'effet que ça te fait ?! me cria-t-elle à la figure. T'es pire que je le pensais... Elle représente quoi pour toi au juste ?!
-Elle aurait pu m'être utile... Mais on dirait que je n'ai pas réussi à la préserver.»
A peine avais-je fini ma phrase que je sentit le violent contact de phalanges sur ma joue, faisant faire à ma tête un quart de tour. Je restai sans réaction, pendant qu'elle me regardait furieusement, le poing toujours serré. Elle reprit de plus belle, sa fureur se ressentant de plus en plus dans sa voix. Mais pourquoi donc s'acharnait-elle à défendre une fille qui était censée être son ennemie ?
«"Utile" ?! Tu crois que c'est un objet ou quoi ?! J'ai pas passé beaucoup de temps avec vous, mais n'importe qui remarquerait qu'elle est morte d'inquiétude pour toi ! Tu la fais souffrir sans même t'en apercevoir !»
Encore un silence... Décidément je ne la comprenais pas...
«Tu dis être inquiète pour elle, mais tu ne la connais même pas, et puis... n'est-elle pas ton ennemie ?
-Un ennemi ? C'est quoi un ennemi ? Tu l'as dit toi-même : je la connais presque pas, elle me veut aucun mal, pourquoi je devrais la considérer comme une ennemie ?! Hein ?!
-Alors va la sauver, si tu tiens tant à elle. lui dis-je d'une voix calme. Moi je ne peux pas bouger de toute façon...
-Non... Ça je peux pas...
-Tiens donc, tu te contredis ma pauvre. Ce n'est pas toi qui me hurlais que je n'étais qu'une ordure de ne pas m'inquiéter pour elle ?
-C'est pas ce que tu crois... J'aimerais faire quelque chose pour l'aider, mais Junkoku me laissera pas faire...
-A deux, on pourrait peut-être faire quelque chose.
-Minute, t'espères pas que je vais te libérer quand même ?! répliqua-t-elle en fronçant un sourcil. Si je veux aider Kina c'est parce qu'elle a rien à voir là-dedans, mais toi, c'est différent. Il paraît que Kalza s'intéresse beaucoup à toi, et lui et Junkoku sont bons copains...
-"Kalza"...?
-Rah t'occupe, j'ai la flemme de t'expliquer. Toujours est-il que même si j'aimerais sauver Kina, il faudrait passer sur le corps du boss Junkoku, et ça c'est impossible.
-Il est donc si fort que ça ? A deux on pourrait peut-être faire quelque chose...
-T''as rien tiré de ton affrontement avec lui dans la forêt ? Personne ne peut le vaincre. Ce n'est pas pour rien qu'il est à la tête de la plus puissante des trois écoles...
-Je n'étais pas en pleine possession de mes moyens dans la forêt...
-Et tu l'es encore moins maintenant, même si je te libère. Même si son adversaire est mille fois plus fort que lui, il ne peut pas être vaincu. Tu comprends ou t'es bouché ?»
Mais que voulait-elle dire à la fin ? Elle n'arrêtait pas de se contredire. Pourquoi était-elle si sûre de l'invincibilité de son supérieur ? Je décidai de lui dire clairement ma façon de penser...
«Libère-moi !
-Tiens, je croyais que tu voulais pas la sauver ? Tu changes d'avis comme de chemise, toi...
-Il y a quelques années, j'ai promis à un ami que je prendrais soin d'elle s'il mourrait, ce qui est le cas... Alors si tu ne veux pas y aller, j'irai...»
Un nouveau silence... Marina soupira un grand coup et baissa les yeux. Puis elle sortit une petite télécommande de sa poche, désactivant les anneaux électriques qui enserraient ma queue.... L'engourdissement ne disparut pas tout de suite totalement, mais au moins je pouvais bouger. La jeune fille se releva et poussa un nouveau soupir...
«Si tu veux vraiment aller l'aider, suis-moi, je sais où elle se trouve. Comme je le connais, il a du aller prendre un café avant de ses rendre à son poste, en plus il avait pas l'air trop pressé... Si on se dépêche, on pourra arriver avant lui ; si on doit l'affronter, ce sera sans moi.»
Je sortis donc de la pièce vide en courant, suivant mon guide sans vraiment lui faire confiance. Après une bonne minute à parcourir le dédale des couloirs de ce bâtiment, nous vîmes à l'autre bout d'un couloir, au niveau d'une intersection, le fameux Junkoku qui tenait à la main ce qui devait être son café, et qui se tenait en face de... Kina. L'inconsciente avait du s'échapper, sans même savoir où elle allait. Mais à peine eut-on le temps d'être surpris que le militaire s'effondra, frappé par une violente décharge électrique. En arrivant au niveau de son corps évanoui, une voix familière m'interpella...
«Franchement Kyôjô, Grande sœur, qu'est-ce que vous feriez sans moi ?!
-Jin ?! criai-je à l'unisson avec Kina.
-Yô !»
à suivre...
Voilà j'espère que aimerez, bien que j'aie un peu galéré sur la dernière partie
Dernière modification par Itachi-san le sam. 23 févr. 2008, 17:51, modifié 6 fois.
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques
Reflexions of fear make shadow of nothing...
Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.
Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace
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Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace
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Au moins t'as pas oublié qui est Jin c'est déjà bien
Les commentaires sont légions dites moi
Sur Fanfiction.net, la partie commentaires de ma fic pourrait servir de maison de campagne à Gaara : c'est le désert
Les commentaires sont légions dites moi
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Dernière modification par Itachi-san le sam. 31 déc. 2005, 00:34, modifié 1 fois.
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques
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Je vois pas trop en quoi Jin est marquant jusque là 'fin bref
Sinon le temps qu'ils se remettent de la cuite du réveillon les lecteurs vont bientôt arriver j'espère
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Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques
Reflexions of fear make shadow of nothing...
Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.
Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace
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- Corbeau Myope
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C'est le but C'est aussi l'avantage de la 1ère personne, on ne sait pas où on est ni comment on est arrivé là puisqu'on était dans les vapes entre les 2 châpitresAlors bon chapitre, mais qui est assez énigmatique, le lien n'est pas fait avec le précédent, donc nous nous posons bcp de questions !
Jin c'est le ti frère de Kyôjô relire châp 2, un peu après le KYÔÔÔJÔÔÔ-KUUUUN qu'on repère assez facilement XD
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Vous ne rêvez pas... j'ai terminé ce châpitre
Châpitre 7
Nostalgie 郷愁
8 Avril 1789
Junkoku lançait vers nous une nuée de jurons et de grognements tout en ordonnant à la pourriture qui avait osé l'attaquer par derrière de venir se mesurer à lui d'homme à homme, tandis que mon arrogant petit frère brandissait fièrement mon épée qu'il avait récupérée sur sa victime. Cette dernière leva les yeux, et les écarquilla la seconde d'après, une expression de haine mêlée d'incompréhension... Il regardait fixement sa subordonnée, qui elle n'osait pas affronter le regard accusateur de son supérieur.
«Marina... commença-t-il calmement. JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS ?!»
Un silence... Jin fit volte-face et nous fit signe de le suivre. Nous pûmes alors nous rendre compte que le bâtiment dans lequel nous étions encore captifs il y a quelques minutes était en fait un véritable labyrinthe. Comment Jin avait-il pu nous trouver si facilement dans un tel dédale ? Mais la situation n'était pas propice à la réflexion métaphysique, seuls les divers pièges et portes en acier trempé qui tentaient de se refermer sur nous à chaque intersection m'inquiétaient pour l'instant. Au bout d'un long escalier, nous aperçûmes enfin la sortie du labyrinthe, dont la porte se referma sous nos yeux... Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous... bien qu'il n'y eût pas grand chose à observer, car nous étions au beau milieu d'une tempête de neige. Les flocons tourbillonnants voilaient même notre vue perçante, nous empêchant d'avancer plus ; nous nous étions de toute façon déjà enfoncés trop loin dans la tempête... Nous trouvâmes finalement refuge dans une petite grotte, légèrement surélevée. Après avoir installé une barrière thermique à l'entrée, nous pûmes enfin décompresser. Un léger sentiment de regret mêlé de nostalgie m'envahit à l'instant même où je foulai je sol du minuscule refuge...
«Pfiou... Dans quoi tu t'es encore fourré, frangin ?! C'était vraiment louche cet endroit... d'ailleurs ça m'étonne que personne ne nous ai poursuivis. Au fait c'était qui la fille avec vous tout à l'heure ?
-C'est vrai... dit Kina, un brin surprise. Elle n'est pas venue avec nous apparemment....
-Elle n'avait aucune raison de le faire de toute façon. "Mori"... ou plutôt...»
____________________________________________________________________________
9 Avril 1789
«MARINA !!! T'as perdu la tête ou quoi ?!»
Je n'osais pas croiser le regard accusateur de mon supérieur. Je l'avais trahi. Pourquoi ? Moi-même je me posais encore la question... Je savais à quoi je m'exposais en aidant ce Sarunin, mais je ne pouvais pas laisser Kina sans protection, avec un tel handicap elle n'aurait pas survécu longtemps... C'était sans doute la raison, mais lui n'allait pas se contenter d'une telle excuse, lui qui n'éprouvait pas la plus grande sympathie envers ces "poltrons" qu'étaient selon lui les hommes-singes. Et puis... il me connaissait suffisamment bien.
«C'est cette Sarunin c'est ça ?»
Je relevai les yeux, un brin surprise par sa clairvoyance. Mais était-ce vraiment dur à deviner ?
«O... oui. Je me suis dit qu'avec sa maladie, elle pouvait pas rester ici... et si elle était allée à l'extérieur seule, elle se serait faite...
-«Tu t'es dit» ? Tu as cru que ses chances de survies seraient plus élevées à l'extérieur où ça grouille de chasseurs de MON unité la journée ?! Marina... la maladie dont elle souffrait, c'était une maladie génétique extrêmement rare. Aucun humain ne dépasserait l'âge de 2 ans avec un tel handicap... quand on l'a trouvée elle était à moitié morte, et c'est déjà un miracle qu'elle ait pu sortir seule de sa chambre. Là où ses chances de survie étaient les plus élevées, c'était ici...
-Toi qui détestes les Sarunin, ça te dérangerait pas de la voir clamser alors pourquoi...
-Si ça tenait qu'à moi je l'aurais laissée crever... Mais Kalza m'a dit de prendre soin d'elle si je la trouvais en compagnie du blondinet. Je peux bien lui rendre ce service, même si j'ai parfois du mal à le cerner...
-Tant qu'on y est, pourquoi il s'intéresse tellement à ce type ? Il a rien de bien particulier à première vue, à part ce drôle d'anneau au bras gauche...
-Un anneau ? J'ai pas vraiment fait attention. Par contre, son épée... à première vue c'est une arme banale, limite rudimentaire... mais je sentais comme une sorte d'émanation en l'observant. Et puis... même en étant parfaitement aiguisée et entretenue, j'ai jamais entendu parler d'une épée capable de découper si facilement le sas d'entrée de la base...»
Mes yeux s'écarquillèrent sur cette dernière remarque... l'arme de Kyôjô n'était vraiment pas ordinaire ! Non, c'était forcément une blague, ou une mauvaise interprétation !
«Tu me fais marcher ? Le sas d'entrée est fait d'adamantium renforcé et fait au moins 30 cm d'épaisseur, ça ne se découpe pas avec une simple épée !
-Puisque je te dis que c'est pas une simple épée ! La régularité du contour ne trompe pas, la porte a bien été découpée... je peux sentir les énergies, et crois-moi, cette épée dégageait quelque chose... de pas naturel. Enfin, je m'égare. Va pas croire que je vais te laisser t'en tirer aussi facilement, je vais réfléchir à ta sanction...»
Je baissai à nouveau les yeux... n'importe qui d'autre aurait écopé du peloton d'exécution avant même d'avoir eu le temps de discuter, mais moi... moi, il ne m'aurais jamais infligé un tel sort. Il était plus indulgent, et à la fois plus dur avec moi qu'avec n'importe qui... Pourquoi ? Au fond je connaissais la réponse. Depuis ce jour où sa vie s'était muée en une errance pathétique à la recherche désespérée d'un refuge où il aurait pu enterrer sa culpabilité, j'avais redonné un seconde souffle à sa trop longue vie, comme il avait redonné un seconde souffle à la mienne, encore trop courte... Avant de sortir de la cellule, il reprit un air blasé et me glissa quelques mots en regardant ailleurs et en se grattant l'arrière du crâne :
«Aaah... Avoir un Lieutenant comme toi c'est vraiment pas de tout repos tu sais.»
Tandis que je souriais intérieurement à cette remarque, il quitta la pièce en me saluant, comme il l'aurait fait pour une discussion banale...
____________________________________________________________________________
8 Avril 1789
Par chance, Jin avait récolté sur sa route de quoi apaiser la faim qui nous tenaillait, Kina et moi. La tempête faisait rage dehors, J'agitais ma queue encore un peu engourdie, Jin faisait semblant de dormir après s'être goinfré, Kina souriait sans raison apparente, en ne regardant nulle-part : tout était normal. A croire qu'il ne s'agissait que d'une simple sortie comme nous en faisions régulièrement... Cette immobilisme devenait presque pesant. Je décidai de réveiller mon frère - qui n'était pas endormi - pour rompre ce silence de mort, mais surtout pour éclaircir certains points...
«Jin...»
Aucune réaction...
«Jin.»
Toujours rien...
«Eh ! La crevette !»
Cette fois il se redressa brusquement.
«Je t'ai déjà dit de pas m'appeler la crevette !! Et puis t'as gâché ma sieste !!
-Ta sieste ?! Tu dormais pas, sale feignasse !!
-Bien sûr que je dormais, tes mèches de cheveux te cachent la vue ?!
-Laisse mes cheveux tranquilles, gringalet !!
-Commence par les couper, abruti !! »
Cet échange de politesses fut interrompu par un pouffement de rire provenant de Kina... Au fond, où qu'on fût, notre petite famille restait la même...
«Jin... comment se fait-il que nous aies retrouvés si facilement ?»
D'un geste nonchalant, il fouilla dans sa poche et me lança ce qui ressemblait de loin à une montre ancienne... Circulaire, faite dans un métal apparemment pas très solide et légèrement oxydé, avec un cadran vert et quadrillé... un petit bouton surmontait l'appareil. Cet étrange objet, c'était celui que nous avait légué notre mère, mais dont Jin et moi n'avions jamais compris l'utilité. J'interrogeai Jin du regard, intrigué, et celui-ci me fit signe de regarder au dos : de petits caractères étaient gravés en bas. Je les avais déjà remarqué sans jamais vraiment y prêter attention... la forme des lettres rendait l'écriture difficile à lire, l'objet étant probablement très ancien, mais en cherchant un peu on déchiffrait les mots "Dragon Radar"... J'ignore précisément quelle expression mon visage a pris à ce moment là, mais à en juger par celle de mon abruti de frère, ça ne devait pas être triste à voir.
«Et regarde la date à côté ! ajouta-t-il avec un sourire malicieux. C'est pas un modèle récent !
-Pas récent du tout... il a été fabriqué 789 il y a tout juste 1000 ans ! Officiellement ils ont commencé à être fabriqués en 812, mais officieusement, ça serait une scientifique du nom de Bulma Brief qui aurait inventé ce système. C'était la fille du plus grand scientifique de l'époque, mais elle est a été assassinée… c'est ce que Papa nous avait raconté…
-Ça veut dire que... c'est un des tout premiers modèles... poursuivit Kina, toujours cet inextinguible sourire sur les lèvres. Mais ça ne nous dit pas comme tu nous a retrouvés, Jin.
-C'est bien ce que je me demande, moi aussi, répondit-il, imitant la position du penseur.
-Qu'est-ce que tu racontes, tu ne vas pas nous dire que tu es passé là par hasard quand même ?! Et puis un Dragon Radar ça sert à détecter les Dragon Ball, non...?
-C'est bien ce qui m'intrigue justement. Je prend toujours ce radar sur moi, comme porte bonheur, quand je vais à la surface. Quand on appuyait sur le bouton en haut, il se passait rien, alors je me disais "c'est pas la peine de réessayer, on aura toujours le même résultat". Ça faisait un moment que j'avais pas essayé d'ailleurs... Mais là je m'ennuyais ferme alors j'ai été faire un tour à la surface... dit-il le plus naturellement du monde.
-Tu es... coupa Kina, un brin interloquée par la décontraction de cet inconscient qui me servait de frère. Tu es allé à la surface parce que tu t'ennuyais...
-Bah oui, il est où le problème ? Enfin bref, cette fois j'ai réessayé...
-Et ça a marché.»
Il acquiessa en silence, avant de me reprendre nonchalamment le radar des mains avec sa queue et de presser le fameux bouton... Des bip sonores émanaient de l'appareil... Kina et moi nus rapprochâmes de Jin pour voir un point orange clignotant au centre du cadran... le radar indiquait notre position ?
«Il doit être défaillant, je ne vois que ça...
-Un objet qui fonctionne et qui tombe en panne j'ai déjà vu... reprit-il. Un objet en panne pendant des années qui se remet à fonctionner sans raison, j'ai jamais vu. Vous pensez bien que j'étais tout excité à l'idée d'avoir trouvé un des légendaire Dragon Balls ! Mais c'est sur vous que 'chuis tombé... finit-il avec un air désappointé.
-Dis tout de suite que tu ne voulais pas nous voir... Enfin bref, peu importe. On va passer la nuit ici, et on repars vers le désert du Sud. Ce radar pourrait nous servir de GPS d'ailleurs.
-Kyôjô... les pyramides du Désert du Sud, tu crois qu'on peut y entrer comme dans un moulin ?
-Si il y a des gardes, il n'y aura qu'à les tuer ; je ne vois pas où est le problème.»
Le sourire de Kina s'effaça et Jin se mit à regarder ses pieds. Kina me fixait avec une expression mi-triste, mi-dégoûtée. Qu'avais-je donc dit de si choquant ? Mon frère ferma un instant les yeux et rangea le radar de sa nonchalance habituelle.
«Tu sais, Kyôjô... moi je les déteste pas... bien sûr je pourrais jamais pardonner à ceux qui ont tué nos parents, ceux de Kina, et Nezumaru... mais à quoi bon...
-Je ne te demande pas ton avis. Si tu veux rentrer dans ce trou humide qui nous sert de maison, fais comme tu veux. Même cette humaine qui m'a aidé doit avoir quelque chose derrière la tête... le type pour qui elle travaille est vraiment trop louche.
-Tu ne devrais pas te fier aux apparences et aux préjugés, Kyôjô...
-Quels préjugés, ce sont tous les mêmes, ce ne sont que les faits !
-Tu te trompes ! Ils sont juste... manipulés...
-Tch... le prétexte classique ! Si ils sont trop idiots pour penser par eux-même, alors ça ne sera pas une grande perte de les exterminer !
-JE T'INTERDIS DE DIRE ÇA !!!»
Tout se passa en un éclair : la colère monta, ma main saisit la poignée de Ryûketsu, la lame chuinta, la pointe se planta dans le mur, laissant une balafre sur le joue droite de Kina, médusée... Pendant un long instant, il ne resta que le silence... Ma main tremblante lâcha la poignée de l'arme comme si elle était brûlante. Qu'avais-je fait ?! Lever mon épée sur Kina... Il faut dire que jusqu'alors, je ne l'avais encore jamais vue en colère, encore moins contre moi...
«On... on ferait mieux de dormir un peu. Tout le monde est sur les nerfs apparemment ! La nuit tombe vite par ici et il y fait super froid ! En plus si je me souviens bien, c'est la pleine lune ce soir ! Nos parents nous disaient toujours de ne pas sortir les soirs de pleine lune ehéhéhé... héhé...»
Jin faisait semblant de rire, histoire de détendre une atmosphère devenue il était vrai difficilement supportable. Mais au fond de lui il devait m'en vouloir, lui qui avait toujours été très attentionné envers Kina, comme un petit frère envers sa grande sœur...
La nuit était déjà tombée et les deux autres dormaient déjà... Moi je ne dormais pas. Comment pouvais-je dormir, de toute façon. La tempête s'était enfin calmée, laissant le paysage dégagé. Je compris alors d'où venait le sentiment que j'avais ressenti en entrant dans la grotte. La lune éclairait de ses rayons argentés la plaine de Chiyuki, autrefois théâtre d'une bataille sanglante entre les humains, et aujourd'hui paisible et immaculée. J'étais assis à l'endroit même où mon meilleur ami était tombé... Nezumaru... j'avais utilise mon épée contre sa sœur que je lui avais promis de protéger. Je ne voulais pas qu'elle subisse le même sort que le reste de sa famille décimée... Kina était vulnérable à cause de cette maladie, et Jin allait garder rancune contre moi après cet incident. Que faire...?
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9 Avril 1789
Malgré les incidents survenus quelques heures auparavant, l'atmosphère s'était apaisée et la nuit avait été calme... Je dormais paisiblement, rêvant d'un bon rôti de chevreuil roux que papa nous faisait souvent... Je fus réveillée par la lumière du soleil, réfléchie par toute cette neige. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'avais bien dormi...
«Fwaaaaaaaaah... hm...
-Bonjour, Kina. me dit Jin d'un ton sec, sans même me regarder.
-Mh... moui... bonjour Jin, bonjour Kyô… jô…»
Je scrutais la grotte, mais il n'y avait pas grand-chose à scruter... Moi, Jin, et aucune trace de Kyôjô.
à suivre...
Pour la dispute.. au départ c'était pas prévu, mais je l'ai inséré ce petit passage histoire de détendre l'armosphère et aussi pour souligner que Kyôjô et Jin restent deux frères comme tant d'autres^^ Ca m'est venu sur un coup de tête finalement, j'espère que ça sonne pas trop faux...
Pour le coup de l'adamantium je trouvais pas de nom pour un métal super solide lol alors j'ai pris celui-là^^'
Toujours énormément de dialogues je sais, mais j'ai beaucoup de mal à m'en passer malheureusement
En fait le passage qu'il m'a vraiment fait chier, c'est la scène de l'évasion... j'arrivais vraiment pas à rendre ce passage intéressant, du coup je le trouve presque bâclé C'est pas impossible que le refasse (quand je dis ça c'est que la probabilité que ça arrive est inférieure à -20% )
Châpitre 7
Nostalgie 郷愁
8 Avril 1789
Junkoku lançait vers nous une nuée de jurons et de grognements tout en ordonnant à la pourriture qui avait osé l'attaquer par derrière de venir se mesurer à lui d'homme à homme, tandis que mon arrogant petit frère brandissait fièrement mon épée qu'il avait récupérée sur sa victime. Cette dernière leva les yeux, et les écarquilla la seconde d'après, une expression de haine mêlée d'incompréhension... Il regardait fixement sa subordonnée, qui elle n'osait pas affronter le regard accusateur de son supérieur.
«Marina... commença-t-il calmement. JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS ?!»
Un silence... Jin fit volte-face et nous fit signe de le suivre. Nous pûmes alors nous rendre compte que le bâtiment dans lequel nous étions encore captifs il y a quelques minutes était en fait un véritable labyrinthe. Comment Jin avait-il pu nous trouver si facilement dans un tel dédale ? Mais la situation n'était pas propice à la réflexion métaphysique, seuls les divers pièges et portes en acier trempé qui tentaient de se refermer sur nous à chaque intersection m'inquiétaient pour l'instant. Au bout d'un long escalier, nous aperçûmes enfin la sortie du labyrinthe, dont la porte se referma sous nos yeux... Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous... bien qu'il n'y eût pas grand chose à observer, car nous étions au beau milieu d'une tempête de neige. Les flocons tourbillonnants voilaient même notre vue perçante, nous empêchant d'avancer plus ; nous nous étions de toute façon déjà enfoncés trop loin dans la tempête... Nous trouvâmes finalement refuge dans une petite grotte, légèrement surélevée. Après avoir installé une barrière thermique à l'entrée, nous pûmes enfin décompresser. Un léger sentiment de regret mêlé de nostalgie m'envahit à l'instant même où je foulai je sol du minuscule refuge...
«Pfiou... Dans quoi tu t'es encore fourré, frangin ?! C'était vraiment louche cet endroit... d'ailleurs ça m'étonne que personne ne nous ai poursuivis. Au fait c'était qui la fille avec vous tout à l'heure ?
-C'est vrai... dit Kina, un brin surprise. Elle n'est pas venue avec nous apparemment....
-Elle n'avait aucune raison de le faire de toute façon. "Mori"... ou plutôt...»
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9 Avril 1789
«MARINA !!! T'as perdu la tête ou quoi ?!»
Je n'osais pas croiser le regard accusateur de mon supérieur. Je l'avais trahi. Pourquoi ? Moi-même je me posais encore la question... Je savais à quoi je m'exposais en aidant ce Sarunin, mais je ne pouvais pas laisser Kina sans protection, avec un tel handicap elle n'aurait pas survécu longtemps... C'était sans doute la raison, mais lui n'allait pas se contenter d'une telle excuse, lui qui n'éprouvait pas la plus grande sympathie envers ces "poltrons" qu'étaient selon lui les hommes-singes. Et puis... il me connaissait suffisamment bien.
«C'est cette Sarunin c'est ça ?»
Je relevai les yeux, un brin surprise par sa clairvoyance. Mais était-ce vraiment dur à deviner ?
«O... oui. Je me suis dit qu'avec sa maladie, elle pouvait pas rester ici... et si elle était allée à l'extérieur seule, elle se serait faite...
-«Tu t'es dit» ? Tu as cru que ses chances de survies seraient plus élevées à l'extérieur où ça grouille de chasseurs de MON unité la journée ?! Marina... la maladie dont elle souffrait, c'était une maladie génétique extrêmement rare. Aucun humain ne dépasserait l'âge de 2 ans avec un tel handicap... quand on l'a trouvée elle était à moitié morte, et c'est déjà un miracle qu'elle ait pu sortir seule de sa chambre. Là où ses chances de survie étaient les plus élevées, c'était ici...
-Toi qui détestes les Sarunin, ça te dérangerait pas de la voir clamser alors pourquoi...
-Si ça tenait qu'à moi je l'aurais laissée crever... Mais Kalza m'a dit de prendre soin d'elle si je la trouvais en compagnie du blondinet. Je peux bien lui rendre ce service, même si j'ai parfois du mal à le cerner...
-Tant qu'on y est, pourquoi il s'intéresse tellement à ce type ? Il a rien de bien particulier à première vue, à part ce drôle d'anneau au bras gauche...
-Un anneau ? J'ai pas vraiment fait attention. Par contre, son épée... à première vue c'est une arme banale, limite rudimentaire... mais je sentais comme une sorte d'émanation en l'observant. Et puis... même en étant parfaitement aiguisée et entretenue, j'ai jamais entendu parler d'une épée capable de découper si facilement le sas d'entrée de la base...»
Mes yeux s'écarquillèrent sur cette dernière remarque... l'arme de Kyôjô n'était vraiment pas ordinaire ! Non, c'était forcément une blague, ou une mauvaise interprétation !
«Tu me fais marcher ? Le sas d'entrée est fait d'adamantium renforcé et fait au moins 30 cm d'épaisseur, ça ne se découpe pas avec une simple épée !
-Puisque je te dis que c'est pas une simple épée ! La régularité du contour ne trompe pas, la porte a bien été découpée... je peux sentir les énergies, et crois-moi, cette épée dégageait quelque chose... de pas naturel. Enfin, je m'égare. Va pas croire que je vais te laisser t'en tirer aussi facilement, je vais réfléchir à ta sanction...»
Je baissai à nouveau les yeux... n'importe qui d'autre aurait écopé du peloton d'exécution avant même d'avoir eu le temps de discuter, mais moi... moi, il ne m'aurais jamais infligé un tel sort. Il était plus indulgent, et à la fois plus dur avec moi qu'avec n'importe qui... Pourquoi ? Au fond je connaissais la réponse. Depuis ce jour où sa vie s'était muée en une errance pathétique à la recherche désespérée d'un refuge où il aurait pu enterrer sa culpabilité, j'avais redonné un seconde souffle à sa trop longue vie, comme il avait redonné un seconde souffle à la mienne, encore trop courte... Avant de sortir de la cellule, il reprit un air blasé et me glissa quelques mots en regardant ailleurs et en se grattant l'arrière du crâne :
«Aaah... Avoir un Lieutenant comme toi c'est vraiment pas de tout repos tu sais.»
Tandis que je souriais intérieurement à cette remarque, il quitta la pièce en me saluant, comme il l'aurait fait pour une discussion banale...
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8 Avril 1789
Par chance, Jin avait récolté sur sa route de quoi apaiser la faim qui nous tenaillait, Kina et moi. La tempête faisait rage dehors, J'agitais ma queue encore un peu engourdie, Jin faisait semblant de dormir après s'être goinfré, Kina souriait sans raison apparente, en ne regardant nulle-part : tout était normal. A croire qu'il ne s'agissait que d'une simple sortie comme nous en faisions régulièrement... Cette immobilisme devenait presque pesant. Je décidai de réveiller mon frère - qui n'était pas endormi - pour rompre ce silence de mort, mais surtout pour éclaircir certains points...
«Jin...»
Aucune réaction...
«Jin.»
Toujours rien...
«Eh ! La crevette !»
Cette fois il se redressa brusquement.
«Je t'ai déjà dit de pas m'appeler la crevette !! Et puis t'as gâché ma sieste !!
-Ta sieste ?! Tu dormais pas, sale feignasse !!
-Bien sûr que je dormais, tes mèches de cheveux te cachent la vue ?!
-Laisse mes cheveux tranquilles, gringalet !!
-Commence par les couper, abruti !! »
Cet échange de politesses fut interrompu par un pouffement de rire provenant de Kina... Au fond, où qu'on fût, notre petite famille restait la même...
«Jin... comment se fait-il que nous aies retrouvés si facilement ?»
D'un geste nonchalant, il fouilla dans sa poche et me lança ce qui ressemblait de loin à une montre ancienne... Circulaire, faite dans un métal apparemment pas très solide et légèrement oxydé, avec un cadran vert et quadrillé... un petit bouton surmontait l'appareil. Cet étrange objet, c'était celui que nous avait légué notre mère, mais dont Jin et moi n'avions jamais compris l'utilité. J'interrogeai Jin du regard, intrigué, et celui-ci me fit signe de regarder au dos : de petits caractères étaient gravés en bas. Je les avais déjà remarqué sans jamais vraiment y prêter attention... la forme des lettres rendait l'écriture difficile à lire, l'objet étant probablement très ancien, mais en cherchant un peu on déchiffrait les mots "Dragon Radar"... J'ignore précisément quelle expression mon visage a pris à ce moment là, mais à en juger par celle de mon abruti de frère, ça ne devait pas être triste à voir.
«Et regarde la date à côté ! ajouta-t-il avec un sourire malicieux. C'est pas un modèle récent !
-Pas récent du tout... il a été fabriqué 789 il y a tout juste 1000 ans ! Officiellement ils ont commencé à être fabriqués en 812, mais officieusement, ça serait une scientifique du nom de Bulma Brief qui aurait inventé ce système. C'était la fille du plus grand scientifique de l'époque, mais elle est a été assassinée… c'est ce que Papa nous avait raconté…
-Ça veut dire que... c'est un des tout premiers modèles... poursuivit Kina, toujours cet inextinguible sourire sur les lèvres. Mais ça ne nous dit pas comme tu nous a retrouvés, Jin.
-C'est bien ce que je me demande, moi aussi, répondit-il, imitant la position du penseur.
-Qu'est-ce que tu racontes, tu ne vas pas nous dire que tu es passé là par hasard quand même ?! Et puis un Dragon Radar ça sert à détecter les Dragon Ball, non...?
-C'est bien ce qui m'intrigue justement. Je prend toujours ce radar sur moi, comme porte bonheur, quand je vais à la surface. Quand on appuyait sur le bouton en haut, il se passait rien, alors je me disais "c'est pas la peine de réessayer, on aura toujours le même résultat". Ça faisait un moment que j'avais pas essayé d'ailleurs... Mais là je m'ennuyais ferme alors j'ai été faire un tour à la surface... dit-il le plus naturellement du monde.
-Tu es... coupa Kina, un brin interloquée par la décontraction de cet inconscient qui me servait de frère. Tu es allé à la surface parce que tu t'ennuyais...
-Bah oui, il est où le problème ? Enfin bref, cette fois j'ai réessayé...
-Et ça a marché.»
Il acquiessa en silence, avant de me reprendre nonchalamment le radar des mains avec sa queue et de presser le fameux bouton... Des bip sonores émanaient de l'appareil... Kina et moi nus rapprochâmes de Jin pour voir un point orange clignotant au centre du cadran... le radar indiquait notre position ?
«Il doit être défaillant, je ne vois que ça...
-Un objet qui fonctionne et qui tombe en panne j'ai déjà vu... reprit-il. Un objet en panne pendant des années qui se remet à fonctionner sans raison, j'ai jamais vu. Vous pensez bien que j'étais tout excité à l'idée d'avoir trouvé un des légendaire Dragon Balls ! Mais c'est sur vous que 'chuis tombé... finit-il avec un air désappointé.
-Dis tout de suite que tu ne voulais pas nous voir... Enfin bref, peu importe. On va passer la nuit ici, et on repars vers le désert du Sud. Ce radar pourrait nous servir de GPS d'ailleurs.
-Kyôjô... les pyramides du Désert du Sud, tu crois qu'on peut y entrer comme dans un moulin ?
-Si il y a des gardes, il n'y aura qu'à les tuer ; je ne vois pas où est le problème.»
Le sourire de Kina s'effaça et Jin se mit à regarder ses pieds. Kina me fixait avec une expression mi-triste, mi-dégoûtée. Qu'avais-je donc dit de si choquant ? Mon frère ferma un instant les yeux et rangea le radar de sa nonchalance habituelle.
«Tu sais, Kyôjô... moi je les déteste pas... bien sûr je pourrais jamais pardonner à ceux qui ont tué nos parents, ceux de Kina, et Nezumaru... mais à quoi bon...
-Je ne te demande pas ton avis. Si tu veux rentrer dans ce trou humide qui nous sert de maison, fais comme tu veux. Même cette humaine qui m'a aidé doit avoir quelque chose derrière la tête... le type pour qui elle travaille est vraiment trop louche.
-Tu ne devrais pas te fier aux apparences et aux préjugés, Kyôjô...
-Quels préjugés, ce sont tous les mêmes, ce ne sont que les faits !
-Tu te trompes ! Ils sont juste... manipulés...
-Tch... le prétexte classique ! Si ils sont trop idiots pour penser par eux-même, alors ça ne sera pas une grande perte de les exterminer !
-JE T'INTERDIS DE DIRE ÇA !!!»
Tout se passa en un éclair : la colère monta, ma main saisit la poignée de Ryûketsu, la lame chuinta, la pointe se planta dans le mur, laissant une balafre sur le joue droite de Kina, médusée... Pendant un long instant, il ne resta que le silence... Ma main tremblante lâcha la poignée de l'arme comme si elle était brûlante. Qu'avais-je fait ?! Lever mon épée sur Kina... Il faut dire que jusqu'alors, je ne l'avais encore jamais vue en colère, encore moins contre moi...
«On... on ferait mieux de dormir un peu. Tout le monde est sur les nerfs apparemment ! La nuit tombe vite par ici et il y fait super froid ! En plus si je me souviens bien, c'est la pleine lune ce soir ! Nos parents nous disaient toujours de ne pas sortir les soirs de pleine lune ehéhéhé... héhé...»
Jin faisait semblant de rire, histoire de détendre une atmosphère devenue il était vrai difficilement supportable. Mais au fond de lui il devait m'en vouloir, lui qui avait toujours été très attentionné envers Kina, comme un petit frère envers sa grande sœur...
La nuit était déjà tombée et les deux autres dormaient déjà... Moi je ne dormais pas. Comment pouvais-je dormir, de toute façon. La tempête s'était enfin calmée, laissant le paysage dégagé. Je compris alors d'où venait le sentiment que j'avais ressenti en entrant dans la grotte. La lune éclairait de ses rayons argentés la plaine de Chiyuki, autrefois théâtre d'une bataille sanglante entre les humains, et aujourd'hui paisible et immaculée. J'étais assis à l'endroit même où mon meilleur ami était tombé... Nezumaru... j'avais utilise mon épée contre sa sœur que je lui avais promis de protéger. Je ne voulais pas qu'elle subisse le même sort que le reste de sa famille décimée... Kina était vulnérable à cause de cette maladie, et Jin allait garder rancune contre moi après cet incident. Que faire...?
_____________________________________________________________________________
9 Avril 1789
Malgré les incidents survenus quelques heures auparavant, l'atmosphère s'était apaisée et la nuit avait été calme... Je dormais paisiblement, rêvant d'un bon rôti de chevreuil roux que papa nous faisait souvent... Je fus réveillée par la lumière du soleil, réfléchie par toute cette neige. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'avais bien dormi...
«Fwaaaaaaaaah... hm...
-Bonjour, Kina. me dit Jin d'un ton sec, sans même me regarder.
-Mh... moui... bonjour Jin, bonjour Kyô… jô…»
Je scrutais la grotte, mais il n'y avait pas grand-chose à scruter... Moi, Jin, et aucune trace de Kyôjô.
à suivre...
Pour la dispute.. au départ c'était pas prévu, mais je l'ai inséré ce petit passage histoire de détendre l'armosphère et aussi pour souligner que Kyôjô et Jin restent deux frères comme tant d'autres^^ Ca m'est venu sur un coup de tête finalement, j'espère que ça sonne pas trop faux...
Pour le coup de l'adamantium je trouvais pas de nom pour un métal super solide lol alors j'ai pris celui-là^^'
Toujours énormément de dialogues je sais, mais j'ai beaucoup de mal à m'en passer malheureusement
En fait le passage qu'il m'a vraiment fait chier, c'est la scène de l'évasion... j'arrivais vraiment pas à rendre ce passage intéressant, du coup je le trouve presque bâclé C'est pas impossible que le refasse (quand je dis ça c'est que la probabilité que ça arrive est inférieure à -20% )
Dernière modification par Itachi-san le sam. 23 févr. 2008, 18:02, modifié 4 fois.
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques
Reflexions of fear make shadow of nothing...
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You're still blind if you see winding road
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Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace
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Bon chapitre jeune homme, bien que l'histoire m'ait apparu quelque peu confuse au bout de quelques mois.
Même si c'est court et que le lecteur que je suis eût espéré être plus grandement rassasié, je ne peux qu'admettre ton talent pour l'écriture.
Enfin bref, j'espère que tu vas reprendre l'écriture de manière plus assidue car tu tiens quelque chose de bien.
Voilou, bises.
P.S : quelques fautes insignifiantes sauf : Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous...
Même si c'est court et que le lecteur que je suis eût espéré être plus grandement rassasié, je ne peux qu'admettre ton talent pour l'écriture.
Enfin bref, j'espère que tu vas reprendre l'écriture de manière plus assidue car tu tiens quelque chose de bien.
Voilou, bises.
P.S : quelques fautes insignifiantes sauf : Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous...
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- Sannin
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Tiens, j'avais pas laissé de review pour le chapître précédent ? Ah ? Je l'avais pas lu ? Ça doit être pour ça.
Qu'importe. Bon, j'avoue, j'ai eu du mal à me remettre dans le jus. Le nom des personnages et tout (sauf Jin qui m'a bizarrement marqué. Ça doit être parce que j'étais dans la période Samourai Champloo, et aussi parce qu'il n'y en a pas des masses de personnages).
Ça reste un peu brouillon dans le style d'écriture avec certain passages où je me perd un peu.
Sinon ça reste bien sympa dans l'ensemble et l'histoire évolue assez vite.
Ah oui, un dernière question : si j'ai bien compris, l'histoire se déroule en 1789. Tu vas pas me faire croire que tu as pris cette année là par hasard ?
Qu'importe. Bon, j'avoue, j'ai eu du mal à me remettre dans le jus. Le nom des personnages et tout (sauf Jin qui m'a bizarrement marqué. Ça doit être parce que j'étais dans la période Samourai Champloo, et aussi parce qu'il n'y en a pas des masses de personnages).
Ça reste un peu brouillon dans le style d'écriture avec certain passages où je me perd un peu.
Sinon ça reste bien sympa dans l'ensemble et l'histoire évolue assez vite.
Ah oui, un dernière question : si j'ai bien compris, l'histoire se déroule en 1789. Tu vas pas me faire croire que tu as pris cette année là par hasard ?
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- Corbeau Myope
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En même temps ça doit bien faire 3 ou 4 mois dans c'est un peu normalQu'importe. Bon, j'avoue, j'ai eu du mal à me remettre dans le jus. Le nom des personnages et tout (sauf Jin qui m'a bizarrement marqué. Ça doit être parce que j'étais dans la période Samourai Champloo, et aussi parce qu'il n'y en a pas des masses de personnages).
Au fait toi aussi tu sembles marqué par Jin... Shinigami-Naruto aussi avait été marqué. Même moi je me l'explique pas vraiment
Oui, la narration c'es tpas mon fort et y a beaucoup (trop ?) de dialogues, avec peu de verbes de parole (je trouve que ça les alourdit, je préfère en mettre le moins possible)... et je dois admettre que je ne suis pas très satisfait de la première partie du châpitre, je conçois qu'elle semble un peu vite-fait Je suis pas vraimetn le genre à retoucher 50 fois une phrase j'écris plutôt au gré de mes inspirations, l'ensemble peut du coup parraître un peu bordélique...Ça reste un peu brouillon dans le style d'écriture avec certain passages où je me perd un peu.
Bah je voulais faire une histroie qui se passait dans les 1000 ans plus tard et comme ça tournait autour de 1789 alors j'ai choisi cette année là...Ah oui, un dernière question : si j'ai bien compris, l'histoire se déroule en 1789. Tu vas pas me faire croire que tu as pris cette année là par hasard ?
Si tu veux absolument une explication disons que l'année 1789 c'est l'année où les bourgeois voulaient reprendre ce qui leur revenait de droit, et c'est un peu le cas de Kyôjô dans cette fic... (explication moisie je sais)
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Résumé des châpitres précédents (pour ceux qui auraient oublié ce qui est fort compréhensible :) )
Les Dragon Balls n'existent plus, après que Terre a été ravagée par une guerre pour leur possession. N'ayant pour la plupart pas participé au conflit, les Sarunins (des humains possédant une queue) sont exclus de la société et contraints de vivre sous terre. Kyôjô est l'un deux. Ayant perdu ses parents et son meilleur ami à cause des humains, il rêve de pouvoir rendre aux Sarunins une Terre qu'il estime que ceux-ci ne sont plus dignes de la dominer. Pour cela il part à la recherche de stèles dont on raconte qu'elles contiennent les esprits des héros qui se sont sacrifiés pour sauver la Terre près de 1000 ans auparavant... Accompagné de Kina, la sœur de son meilleur ami, il se dirige vers le Sud, mais se retrouve contraint de faire un détour par la Forêt de la Nuit Éternelle. Là-bas ils font la rencontre de Mori, une jeune fille qui prétend habiter la forêt, puis sont capturés par un étrange militaire du nom de Junkoku... Kyôjô se réveille dans une cellule, surveillé par Junkoku et la dénommée Mori - dont le vrai nom est en fait Marina et qui les a dupés. Kina, elle se réveille dans une chambre d'hôpital où elle est soignée, mais tout deux réussissent à s'échapper grâce à l'aide inespérée de Jin, le petit frère de Kyôjô... Pris dans une tempête de neige, ils se réfugient dans une petite grotte pendant que Marina doit répondre de son comportement après avoir aidé la fuite de Kyôjô.
La nuit passe, et en se réveillant, Kina et Jin s'apperçoivent que Kyôjô n'est plus là...
Chapitre 8
Un simple humain... ただの人間
8-9 Avril 1789
J'avançais d'un pas déterminé au cœur de ces plaines enneigées. Elles s'étendaient à perte de vue, «comme pour obliger ceux qui s'y aventurent à se perdre, et ne plus jamais repartir de ce lieu maudit» d'après ce qu'on racontait. Mais peu m'importait. J'avancerais sans m'arrêter, sans me retourner, sans hésiter. Je redonnerais aux Sarunin une Terre sur lesquels les humains n'avaient plus leur place. Même si Kina m'entravait au début, elle était maintenant en sécurité avec cette tête de mule qui me servait de frère, qui au moins n'aurait pas fait le voyage pour rien. Ils devaient m'oublier !
La tempête s'étant calmée, le ciel était dénué du moindre nuage parasite, laissant apparaître les étoiles dans tout leur éclat... la lumière de la Lune me permit d'apercevoir non loin de là une petite silhouette au milieu de ce désert blanc. En m'approchant plus, il s'agissait d'une silhouette... humaine. Un enfant. Recroquevillé. Immobile... et probablement à moitié mort de froid. On pouvait se demander quels parents seraient assez irresponsables pour abandonner un enfant dans un endroit pareil, ou quel enfant serait assez fou pour s'y réfugier. Même si ça ne me ressemblait pas vraiment d'éprouver de la compassion -ou de la pitié ?- pour ces gens, laisser cet enfant mourir à petit feu aurait fait de moi un sadique plus qu'autre chose. Après tout personne ne viendrait le chercher ici, et ça ne serait qu'une goutte d'eau dans l'océan... Dégainant mon épée d'un mouvement lent et l'abattant d'un geste sec, je laissais Ryûketsu abréger les souffrances de l'enfant...
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9 Avril 1789
«MERDE !!! Quel abruti !!!»
Alors que les pauvres murs innocents de la petite grotte faisaient les frais de ma colère, cette tête de mule qui me servait de frère cavalait au beau milieu des plaines de Chiyuki. Qui savait si il n'avait pas même déjà atteint une ville ? Où si il n'avait pas massacré un ou deux chasseurs sur son passage, histoire de passer inaperçu ? En martyrisant les murs, j'avais réveillé Kina qui m'adressa un bonjour auquel je ne put que répondre froidement malgré toute ma bonne volonté. En s'apercevant elle aussi de l'absence de Kyôjô, curieusement son visage resta neutre. Non... elle souriait légèrement en fait. Mais pas le sourire machinal et naïf qu'elle affichait habituellement. On aurait plutôt dit un sourire de satisfaction...
«Grande Sœur... on peut savoir ce qui te fait rire ?
-Rien... mais je m'en doutais un peu... Ça n'était décidément pas une bonne idée de l'accompagner dans ce voyage. En fait, j'ai voulu l'accompagner sur un coup de tête, mais je me suis bien vite aperçue que j'ai été idiote.
-Ç... Ça va, tu parles comme si c'était de ta faute...
-Ce n'est pas vraiment ça... En fait Kyôjô voulait juste se débarrasser de moi.» finit-elle par dire en souriant de plus belle, son sourire habituel cette fois.
Cette phrase me surprit un peu : je n'étais pas habitué à entendre Kina dire ce genre de choses aussi crûment, surtout quand elle parlait de Kyôjô. Elle n'était pas du genre à cacher ses sentiments, bien au contraire mais quand elle parlait de Kyôjô... c'était différent. Elle ne disait jamais de mal de lui, ou à demi-mots. Comme si elle avait peur d'admettre qu'il avait changé depuis un an. Elle s'efforçait sans doute de croire que le Kyôjô dont elle était tombée amoureuse était toujours là, que ce visage sombre n'était qu'un masque. Mais je préférais m'abstenir de lui poser une question idiote du genre "Qu'est-ce qui te faire dire ça ?". Kina venait seulement d'ouvrir les yeux... Après un long silence, je repris la parole :
«Bon, c'est très bien tout ça, mais qui sait où il est maintenant ?! J'aimerais bien le rattraper et lui coller une paire de baffes pour le réveiller, mais pour ça, il faudrait déjà le trouver... et on a aucun indice.*
-Peut-être... mais je pense qu'il y a un moyen rapide de savoir où il est.»
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8 Avril 1789
Urgh... la sale petite ga.. la patiente m'avait complètement dépouillé après m'avoir assommé alors que j'entrais dans la chambre pour une inspection de routine ! Mais comment avait-elle pu se lever dans son état ?! Les Sarunin étaient vraiment des cas intéressants : je n'en avais pas soigné beaucoup -étant donné que lorsqu'ils étaient pris vivants, ils avaient plus de chance d'être emmenés dans un laboratoire comme sujet d'expérience qu'à l'hôpital-, mais leur résistance physique m'avait toujours fasciné... enfin, ça risquait de beaucoup moins fasciner le Commandant, lui qui nous avait dit de prendre soin de cette fille et de la surveiller ! Ce Commandant, quel étrange personnage lui aussi... on pouvait le haïr un instant, et éprouver de la sympathie pour lui la seconde d'après. Son regard pouvait tantôt être effrayant et froid, tantôt doux et empli d'une chaleur apaisante qui pouvait soigner n'importe quelle déprime... mais il était toujours quelqu'un de stable. Jamais fou de joie, jamais fou de rage non plus, mais toujours respectueux de son prochain, qu'il soit Roi de ce Monde ou mendiant. On ne savait pas grand chose sur sa vie privée, il semblait n'avoir ni adresse ni origine. Même son nom ressemblait à un mélange de langue standard de Nidaku et de dialecte septentrional. En fait on ne pouvait même pas dire si c'était son vrai nom. C'était à se demander comment un type aussi louche avait pu se hisser dans les hautes sphères de l'armée en si peu de temps ! Il n'avait intégré l'armée qu'un peu plus d'un an auparavant. Et bien que le mystère de son identité laissait les dirigeants perplexe, son efficacité sans égale sur le terrain eut vite fait de lui faire gagner leur confiance, et il se retrouva promu Commandant à la tête de l'école Vegeta, une des 3 plus puissantes écoles militaires, où étaient formés des guerriers d'élites... les dirigeants de ces écoles avaient tous les trois une force effrayante, disait-on. Évidemment, après que cette fille se fut échappée, c'est moi qui devait en répondre devant lui ! Et évidemment, en me réveillant, le premier son qui parvint à mes oreilles fut un "vous vous réveillez enfin, professeur..." dont la bouche d'origine ne m'était pas inconnue... Ah ! Qu'est-ce que j'allais dire ?! Comment j'allais m'excu...
«Vous m'avez l'air bien nerveux, professeur Gando... quelque chose ne va pas ?
-Eh bien... comment dire... le patient a... enfin cette fille que...
-Hm... je suis au courant. Je l'ai croisée tout à l'heure. dit-il simplement, avec un sourire d'une tendresse quelque peu déconcertante au vu de la situation.
-Ah bon, aucun problème d....... huh ? Vous l'avez croisée...? Pourquoi ne pas l'avoir interceptée alors...?
-Eh bien... elle m'avait l'air en forme, pourtant j'ai entendu dire qu'elle était mal-en-point quand on l'avait retrouvée... un de vos traitements ?
-Elle était... en forme, vous dites ? Mon médicament a fonctionné ? Mais ne changez pas de sujet s'il-vous-plaît, Commandant ! Ne me dites pas que vous aviez demandé à la ramener uniquement pour la soigner ?!
-A part ça, poursuivit-il en ignorant ma question de la plus belle des façons, il semblerait que notre homme se soit également enfui, c'est un peu plus gênant...»
Son regard commençait à se faire moins complaisant, et la température de la pièce sembla en quelques instants chuter d'une dizaine de degrés...
«Le... le Commandant Junkoku n'était-il pas censé le surveiller ? Il n'a pas été vaincu quand même ?!
-Disons qu'il a été pris en traître... me répondit-il en regardant ailleurs. Et puis... le lieutenant Marina a semble-t-il eu un comportement quelque peu déviant. Mais ça ça ne relève pas de ma compétence, Junkoku devra en discuter avec elle. A part ça, où en est votre équipe par rapport à ce que j'ai demandé ? poursuivit-il en se tournant cette vers moi, mais le regard toujours aussi froid.
-Eh bien... ça avance, mais ça risque de prendre un peu de temps. Le seul modèle que nous ayons est vieux de plusieurs siècles, et il n'a pas été produit pendant très longtemps, du coup on ne peut que s'aligner sur...
-Raaah, fit-il tout d'un coup en se grattant la tête, épargnez-moi les détails ! Je vous fais confiance pour la suite. Une fois que les défaillances seront réglées, il sera beaucoup plus facile de suivre la trace de notre fuyard.
-Bien... mais pourq...
-Pourquoi je tiens tellement à le rencontrer ? Ça c'est une affaire personnelle.»
Puis il arbora un sourire qui réchauffa la pièce d'un coup et fit disparaître toute once de sévérité sur son visage... oui, le Commandant était vraiment un étrange personnage...
«Évitez quand même de vous surmener et reposez-vous un peu. Vous semblez sur les nerfs ces temps-ci...
-B... bien, Commandant Kalza !»
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9 Avril 1789
«Kina, où est-ce qu'on court comme ça ? Tu crois vraiment que le radar va nous indiquer la position de mon frère ?!
-Hier soir il indiquait notre position non ? Mais ça n'est plus le cas maintenant ! Je ne sais pas vraiment comment ça serait possible, mais c'est le seul indice qu'on ait !»
Franchement, dans quoi m'étais-je embarqué, moi ?
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8-9 Avril 1789
Ryûketsu ne trancha que de l'air... alors que je fixais l'emplacement où se trouvait l'enfant une seconde auparavant, une vive douleur se manifesta au niveau de ma joue droite, comme si quelque chose de dur venait de la percuter... Et sans vraiment savoir ce qui venait de se passer, je me retrouvais à faire un vol-plané d'une vingtaine de mètres. En reprenant mes esprits et en relevant la tête, je pu voir distinctement une silhouette d'assez petite taille, les cheveux en bataille, et le genou droit levé, se dressant nonchalamment devant moi en baillant ouvertement.
«Ne me dites pas... qu'il dormait...? Qu'est-ce que tu fais là, ça va pas de dormir dans un endroit pareil ?!
-Aknaaaa... Wereoze riehel...! Samera dai, xanaaa ?»
Pour la communication, c'était visiblement peine perdue. Ce gamin devait être plutôt fort pour m'envoyer planer de la sorte, mais je n'avais pas de temps à perdre avec lui. Rengainant mon épée, je m'apprêtais à poursuivre ma route, quand il m'interpella de nouveau...
«Cette queue... t'es un Sarunin ?»
Je m'arrêtai net en entendant ces mots... il venait de parler en Sarunin. Une langue censée être connue de nous seuls... comment un humain aurait-il pu l'apprendre ?
Un Sarunin... Haha... HAHAHAHAHA !!! Décidément, je les attire en ce moment !
-C'est impossible... Commentas-tu appris cette langue ?! Comment un simple humain aurait pu ?!
-"Un simple humain"... tu dis ?
-C'est quoi ton nom ?
-… Enfant illégitime, bâtard, erreur de la nature, fils de pute, et d'autres noms que je ne dirai pas dans un souci de bienséance. me répondit-il le plus naturellement du monde...
-Pff... J'ai pas le temps de jouer avec toi... "Monsieur Sans-Nom". »
Et alors que je me retournai pour continuer ma route, ce gamin qui devenait franchement collant m'interpella à nouveau, sur un ton désagréablement ironique
-C'est dangereux pour toi non ? J'ai vu un Sarunin, je suis toujours vivant... et tu es toujours vivant...
-Le temps que tu le dises à tout le monde je serai déjà loin. Disparais avant que je change d'av...
-'te parle pas de ça ! repliqua-t-il en haussant le ton cette fois.»
Il me regardait désormais fixement dans les yeux, un étrange sourire sur les lèvres et dégageant comme une aura... dérangeante. Les yeux grands ouverts, sa voix se fit rauque, menaçante...
«Quand je vois un Sarunin... j'ai envie de l'étriper !!»
A cet instant, il disparut de ma vue...
«T'ES MOOOORT !!!!»
La voix venait d'au-dessus... Par réflexe je parai son coup de pied avec mon épée, mais malgré ça la lourdeur de l'attaque me fit presque plier ! Pris dans une folie furieuse, l'enfant continua ses attaques que je parais avec de plus en plus de difficulté. Je reculai alors d'un pas et tentai de faucher ses jambes d'un coup d'épée horizontal... comme prévu il sauta pour esquiver : il était fini !
«T'ES MOOOORT !!!!»
Je pivotais pour asséner le coup fatal... mais une fois de plus, Ryûketsu trancha dans le vide. L'enfant avait reculé de quelques mètres et se tenait à deux mètres du sol, les mains dans les poches, et flottant dans le vide. La balafre peu profonde qui parcourait son abdomen provoqua une légère grimace de douleur sur son visage...
«Cette épée est vraiment chiante... Mais on dirait que c'est ton principal atout, t'as vraiment rien dans le ventre sinon !»
Il disparut à nouveau de mon champ de vision. Entendant un pas écrasant la neige derrière-moi je me retournai immédiatement, mais il évita mon coup d'épée en se baissant et la propulsa hors de mes mains d'un coup de pied vertical.
«Trop prévisible !»
Sur ces mots, avant que je ne puisse esquisser le moindre mouvement, son coude droit s'enfonça dans mon abdomen avant que son pied gauche ne m'envoie à nouveau au tapis... quelques secondes après, je pus entendre la lame de Ryûketsu s'enfoncer dans la neige.
«La "force surhumaine des Sarunins", à quoi elle te sert si un gamin comme moi peut te faire mordre la poussière ?!
-Tu... n'es pas n'importe quel "gamin" j'ai l'impression... dis-je en me relevant laborieusement. Contrer mon épée aussi facilement, ça n'est pas donné à tout le monde.
-En effet... t'as sans doute pas l'habitude qu'un humain te donne autant de fil à retordre, je suppose ? me répondit-il en regardant la lame de l'épée d'un air dégoûté.»
L'instant d'après, une légère secousse repoussa la neige sous ses pieds et il décolla légèrement, fonçant sur moi en rasant le sol sans le toucher... mais comment faisait-il ça ?! J'évitai bien son coup d'épée en sautant mais il eut vite fait de me rejoindre en l'air, et en évitant Ryûketsu je fus en déséquilibre. Il m'entraîna avec lui en m'attrapant par le cou, en accélérant sa vitesse de chute. Le choc fut violent, et même moi j'eus du mal à encaisser ! Il me fallut du temps pour reprendre mes esprits, mais lui n'avait eu aucun mal à amortir sa chute semble-t-il... et c'était moi l'amortisseur évidemment...
«Hahaha... vraiment tu vaux pas un clou ! ricana-t-il en resserrant son étreinte sur mon cou. Merci pour l'épée, c'est un joli cadeau. Mais ça serait trop facile de te tuer avec.
-Tu... m'enterres... un peu trop vite...»
Étant donnée sa position debout penché vers l'avant, mes jambes n'étaient pas bloquées, et le genou qui s'enfonça dans son flan droit ne le laissa cette fois pas indifférent. En relâchant son étreinte, il tituba sur sa droite et je pus lui asséner un crochet dans l'estomac avant de lui rendre son premier coup dans la mâchoire. Après avoir réceptionné sa chute, il cracha un peu de sang... l'épée toujours en main il releva la tête en s'agrippant le ventre. Les ricanements avaient cessé pour de bon...
«Tu croyais que mon épée était ma seule arme ? Tu t'es réjoui un peu vite, gamin !
-Cette épée... tu l'as eue où ?
-De ma mère. Ryûketsu se transmet de génération en génération dans ma famille.
-Je vois... une sorte de trésor familial... pas étonnant. Elle est vraiment spéciale, cette "Ryûketsu"... je sais pas vraiment comment dire ça mais... je me sens en phase avec elle...
-Tu as un peu trop d'imagination.
-Non... c'est comme... si je pouvais lui transmettre ma force...»
En prononçant ces mots, il se mit à faire de grands cercles avec son bras droit et mon épée. Un cercle... deux cercle...
«Oui... oui... je sens l'énergie circuler dans la lame...»
Trois cercles... quatre cercles...
«Hm... je me demande ce que je pourrais faire...»
Cinq cercles... six cercles...
«Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il compte m'attaquer à cette distance ?
-Je sais ! Je pourrais essayer ça !»
Au cours du septième cercle, il ralentit le mouvement... et trancha l'air d'un large et rapide mouvement de bas en haut. Ma vue sembla se troubler un instant, mais je m'aperçus bien vite que mes yeux n'y étaient pour rien. Comme si l'air lui-même se mettait à onduler, cette onde se rapprochais rapidement et dangereusement... instinctivement, je fis un bond sur ma gauche et pendant un instant j'entendis un bruit sourd à côté de moi. Un bout du fourreau de Ryûketsu avait été tranché, et la neige était fendue par un étrange et fin cratère... était-il possible que...
«ÇA MARCHE ! ÇA MARCHE !!! Elle est vraiment géniale ton épée, tu le sais ça ?!
-Mon épée... a vraiment fait ça...?
-Oh ! Arrête de revasser !»
Avant même d'avoir eu le temps de réaliser ce qui se passait, ce fut cette fois non pas la neige, mais mon épaule droite qui fut tranchée ! C'était presque un miracle que je ne perde pas mon bras sur ce coup, mais la douleur restreignait incontestablement ses mouvements à présent... Je me relevai et évitai une nouvelle vague. Il fallait absolument le désarmer avant toute chose ! Le gamin continuait ses attaques à distance tout en continuant à bouger, mais les ondes tranchantes envoyées par l'épée étaient rectilignes et donc facile à éviter. Malgré ça, ce sale gosse n'arrêtait pas de bouger tout en continuant d'attaquer ! Peu importait, j'esquivai chacune de ses attaques de plus en plus facilement., et lui-même se lassa vite de ce petit jeu. Lorsqu'il cessa de bouger, il n'y eut plus un bruit... Il ferma les yeux, tout en reprenant son souffle... Je profitai de l'ouverture pour sauter le plus haut possible et l'attaquer par surprise. Lorsque je retombai derrière-lui, sa réaction fur prévisible et immédiate : en m'entendant retomber sur la neige, il se retourna et essaya de me transpercer... mais cette fois je bloquai la lame des deux mains, ignorant la douleur. Pour une raison ou pour une autre, il plaqua soudain sa main gauche contre mon abdomen, un rictus se dessinant sur mon visage.
«Qu'est-ce que tu comptes faire avec...
-Crève.»
Une lumière apparut entre sa main et mon ventre... une lumière qui me rappelait un mauvais souvenir... la même que contre ce type dans la forêt ! Trop lent, je tentai de me retirer, mais l'explosion me frappa de plein fouet. Et cette fois je n'étais pas qu'un peu sonné ; la douleur parcourait tout mon corps et à cela s'ajoutaient les brûlures qui me lacéraient l'abdomen et le torse. Il s'approcha lentement et resta quelques secondes debout au-dessus de moi... tout en brandissant mon épée, il dit quelque mots dans sa langue, qui devaient sans doute être une phrase pseudo-respectueuse et triomphante du genre "t'as bien résisté mais maintenant c'est fini pour toi" j'imagine... mais à ce moment là ça n'était plus sur lui que mes yeux étaient fixés...
_____________________________________________________
Non mais franchement ! Cavaler seul à cette heure-ci au milieu de ce désert, il avait vraiment un grain ce gamin ! Kain était mort d'inquiétude ! Il nous avait déconseillé de sortir dans les montagnes la nuit car c'était la nuit qu'on avait le plus de chance de rencontrer des Sarunins... et qui savait ce qui pouvait se passer si ce crétin en rencontrait un... Étant habituée à son aura, je pouvais la sentir de loin, mais en me rapprochant, je pus peu à peu sentir une autre aura. A en juger par son intensité et à la sensation qu'elle procurait, ça n'était clairement pas un humain, et ça n'était pas non plus quelqu'un comme nous... ce que je craignais était en train d'arriver, il ne pouvait décidément pas se retenir dès qu'il en rencontrait un !
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Mes yeux étaient tournés vers le centre de la voûté étoilée, où trônait la lune... belle... blonde... envoûtante... rayonnante... j'étais comme absorbé par elle, et je ne pensais plus à rien... une magnifique pleine lune.
à suivre...
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Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ?
Comme vous vous en doutez, les répliques en bleu sont en Sarunin. "Ça me faisait chier de m'exprimer de façon cohérente dans une langue qui n'existe pas"... a si joliment formulé Tomgoku
Ce chapitre a mis du temps car je l'avais bien entamé dans un premier temps, mais je m'étais vite rendu compte qu'il comportait beaucoup d'incohérences par rapport à ce que je prévoyais pour la suite de l'histoire. J'ai donc du remanier pas mal de passages et en rajouter d'autres (la conversation entre Kalza et le professeur ne m'est venue qu'assez récemment, elle n'était pas du tout prévue au départ).
Ensuite au niveau de la timeline, il est bon de préciser - et vous l'aurez sans doute remarqué - que ce chapitre se passe à plusieurs moment différents. Ainsi, les passages avec Kyôjô, la discussion avec le professeur et la fille qui recherche un "idiot" à la fin du chapitre se passent la nuit. Les passages avec Kina et Jin se passent le lendemain matin.
Voilà je crois que j'ai dit tout ce qu'y avait à savoir sur ce chapitre
Encore une fois je constate en le relisant qu'il est assez court mais bon je voulais absolument le terminer comme ça
Les Dragon Balls n'existent plus, après que Terre a été ravagée par une guerre pour leur possession. N'ayant pour la plupart pas participé au conflit, les Sarunins (des humains possédant une queue) sont exclus de la société et contraints de vivre sous terre. Kyôjô est l'un deux. Ayant perdu ses parents et son meilleur ami à cause des humains, il rêve de pouvoir rendre aux Sarunins une Terre qu'il estime que ceux-ci ne sont plus dignes de la dominer. Pour cela il part à la recherche de stèles dont on raconte qu'elles contiennent les esprits des héros qui se sont sacrifiés pour sauver la Terre près de 1000 ans auparavant... Accompagné de Kina, la sœur de son meilleur ami, il se dirige vers le Sud, mais se retrouve contraint de faire un détour par la Forêt de la Nuit Éternelle. Là-bas ils font la rencontre de Mori, une jeune fille qui prétend habiter la forêt, puis sont capturés par un étrange militaire du nom de Junkoku... Kyôjô se réveille dans une cellule, surveillé par Junkoku et la dénommée Mori - dont le vrai nom est en fait Marina et qui les a dupés. Kina, elle se réveille dans une chambre d'hôpital où elle est soignée, mais tout deux réussissent à s'échapper grâce à l'aide inespérée de Jin, le petit frère de Kyôjô... Pris dans une tempête de neige, ils se réfugient dans une petite grotte pendant que Marina doit répondre de son comportement après avoir aidé la fuite de Kyôjô.
La nuit passe, et en se réveillant, Kina et Jin s'apperçoivent que Kyôjô n'est plus là...
Chapitre 8
Un simple humain... ただの人間
8-9 Avril 1789
J'avançais d'un pas déterminé au cœur de ces plaines enneigées. Elles s'étendaient à perte de vue, «comme pour obliger ceux qui s'y aventurent à se perdre, et ne plus jamais repartir de ce lieu maudit» d'après ce qu'on racontait. Mais peu m'importait. J'avancerais sans m'arrêter, sans me retourner, sans hésiter. Je redonnerais aux Sarunin une Terre sur lesquels les humains n'avaient plus leur place. Même si Kina m'entravait au début, elle était maintenant en sécurité avec cette tête de mule qui me servait de frère, qui au moins n'aurait pas fait le voyage pour rien. Ils devaient m'oublier !
La tempête s'étant calmée, le ciel était dénué du moindre nuage parasite, laissant apparaître les étoiles dans tout leur éclat... la lumière de la Lune me permit d'apercevoir non loin de là une petite silhouette au milieu de ce désert blanc. En m'approchant plus, il s'agissait d'une silhouette... humaine. Un enfant. Recroquevillé. Immobile... et probablement à moitié mort de froid. On pouvait se demander quels parents seraient assez irresponsables pour abandonner un enfant dans un endroit pareil, ou quel enfant serait assez fou pour s'y réfugier. Même si ça ne me ressemblait pas vraiment d'éprouver de la compassion -ou de la pitié ?- pour ces gens, laisser cet enfant mourir à petit feu aurait fait de moi un sadique plus qu'autre chose. Après tout personne ne viendrait le chercher ici, et ça ne serait qu'une goutte d'eau dans l'océan... Dégainant mon épée d'un mouvement lent et l'abattant d'un geste sec, je laissais Ryûketsu abréger les souffrances de l'enfant...
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9 Avril 1789
«MERDE !!! Quel abruti !!!»
Alors que les pauvres murs innocents de la petite grotte faisaient les frais de ma colère, cette tête de mule qui me servait de frère cavalait au beau milieu des plaines de Chiyuki. Qui savait si il n'avait pas même déjà atteint une ville ? Où si il n'avait pas massacré un ou deux chasseurs sur son passage, histoire de passer inaperçu ? En martyrisant les murs, j'avais réveillé Kina qui m'adressa un bonjour auquel je ne put que répondre froidement malgré toute ma bonne volonté. En s'apercevant elle aussi de l'absence de Kyôjô, curieusement son visage resta neutre. Non... elle souriait légèrement en fait. Mais pas le sourire machinal et naïf qu'elle affichait habituellement. On aurait plutôt dit un sourire de satisfaction...
«Grande Sœur... on peut savoir ce qui te fait rire ?
-Rien... mais je m'en doutais un peu... Ça n'était décidément pas une bonne idée de l'accompagner dans ce voyage. En fait, j'ai voulu l'accompagner sur un coup de tête, mais je me suis bien vite aperçue que j'ai été idiote.
-Ç... Ça va, tu parles comme si c'était de ta faute...
-Ce n'est pas vraiment ça... En fait Kyôjô voulait juste se débarrasser de moi.» finit-elle par dire en souriant de plus belle, son sourire habituel cette fois.
Cette phrase me surprit un peu : je n'étais pas habitué à entendre Kina dire ce genre de choses aussi crûment, surtout quand elle parlait de Kyôjô. Elle n'était pas du genre à cacher ses sentiments, bien au contraire mais quand elle parlait de Kyôjô... c'était différent. Elle ne disait jamais de mal de lui, ou à demi-mots. Comme si elle avait peur d'admettre qu'il avait changé depuis un an. Elle s'efforçait sans doute de croire que le Kyôjô dont elle était tombée amoureuse était toujours là, que ce visage sombre n'était qu'un masque. Mais je préférais m'abstenir de lui poser une question idiote du genre "Qu'est-ce qui te faire dire ça ?". Kina venait seulement d'ouvrir les yeux... Après un long silence, je repris la parole :
«Bon, c'est très bien tout ça, mais qui sait où il est maintenant ?! J'aimerais bien le rattraper et lui coller une paire de baffes pour le réveiller, mais pour ça, il faudrait déjà le trouver... et on a aucun indice.*
-Peut-être... mais je pense qu'il y a un moyen rapide de savoir où il est.»
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8 Avril 1789
Urgh... la sale petite ga.. la patiente m'avait complètement dépouillé après m'avoir assommé alors que j'entrais dans la chambre pour une inspection de routine ! Mais comment avait-elle pu se lever dans son état ?! Les Sarunin étaient vraiment des cas intéressants : je n'en avais pas soigné beaucoup -étant donné que lorsqu'ils étaient pris vivants, ils avaient plus de chance d'être emmenés dans un laboratoire comme sujet d'expérience qu'à l'hôpital-, mais leur résistance physique m'avait toujours fasciné... enfin, ça risquait de beaucoup moins fasciner le Commandant, lui qui nous avait dit de prendre soin de cette fille et de la surveiller ! Ce Commandant, quel étrange personnage lui aussi... on pouvait le haïr un instant, et éprouver de la sympathie pour lui la seconde d'après. Son regard pouvait tantôt être effrayant et froid, tantôt doux et empli d'une chaleur apaisante qui pouvait soigner n'importe quelle déprime... mais il était toujours quelqu'un de stable. Jamais fou de joie, jamais fou de rage non plus, mais toujours respectueux de son prochain, qu'il soit Roi de ce Monde ou mendiant. On ne savait pas grand chose sur sa vie privée, il semblait n'avoir ni adresse ni origine. Même son nom ressemblait à un mélange de langue standard de Nidaku et de dialecte septentrional. En fait on ne pouvait même pas dire si c'était son vrai nom. C'était à se demander comment un type aussi louche avait pu se hisser dans les hautes sphères de l'armée en si peu de temps ! Il n'avait intégré l'armée qu'un peu plus d'un an auparavant. Et bien que le mystère de son identité laissait les dirigeants perplexe, son efficacité sans égale sur le terrain eut vite fait de lui faire gagner leur confiance, et il se retrouva promu Commandant à la tête de l'école Vegeta, une des 3 plus puissantes écoles militaires, où étaient formés des guerriers d'élites... les dirigeants de ces écoles avaient tous les trois une force effrayante, disait-on. Évidemment, après que cette fille se fut échappée, c'est moi qui devait en répondre devant lui ! Et évidemment, en me réveillant, le premier son qui parvint à mes oreilles fut un "vous vous réveillez enfin, professeur..." dont la bouche d'origine ne m'était pas inconnue... Ah ! Qu'est-ce que j'allais dire ?! Comment j'allais m'excu...
«Vous m'avez l'air bien nerveux, professeur Gando... quelque chose ne va pas ?
-Eh bien... comment dire... le patient a... enfin cette fille que...
-Hm... je suis au courant. Je l'ai croisée tout à l'heure. dit-il simplement, avec un sourire d'une tendresse quelque peu déconcertante au vu de la situation.
-Ah bon, aucun problème d....... huh ? Vous l'avez croisée...? Pourquoi ne pas l'avoir interceptée alors...?
-Eh bien... elle m'avait l'air en forme, pourtant j'ai entendu dire qu'elle était mal-en-point quand on l'avait retrouvée... un de vos traitements ?
-Elle était... en forme, vous dites ? Mon médicament a fonctionné ? Mais ne changez pas de sujet s'il-vous-plaît, Commandant ! Ne me dites pas que vous aviez demandé à la ramener uniquement pour la soigner ?!
-A part ça, poursuivit-il en ignorant ma question de la plus belle des façons, il semblerait que notre homme se soit également enfui, c'est un peu plus gênant...»
Son regard commençait à se faire moins complaisant, et la température de la pièce sembla en quelques instants chuter d'une dizaine de degrés...
«Le... le Commandant Junkoku n'était-il pas censé le surveiller ? Il n'a pas été vaincu quand même ?!
-Disons qu'il a été pris en traître... me répondit-il en regardant ailleurs. Et puis... le lieutenant Marina a semble-t-il eu un comportement quelque peu déviant. Mais ça ça ne relève pas de ma compétence, Junkoku devra en discuter avec elle. A part ça, où en est votre équipe par rapport à ce que j'ai demandé ? poursuivit-il en se tournant cette vers moi, mais le regard toujours aussi froid.
-Eh bien... ça avance, mais ça risque de prendre un peu de temps. Le seul modèle que nous ayons est vieux de plusieurs siècles, et il n'a pas été produit pendant très longtemps, du coup on ne peut que s'aligner sur...
-Raaah, fit-il tout d'un coup en se grattant la tête, épargnez-moi les détails ! Je vous fais confiance pour la suite. Une fois que les défaillances seront réglées, il sera beaucoup plus facile de suivre la trace de notre fuyard.
-Bien... mais pourq...
-Pourquoi je tiens tellement à le rencontrer ? Ça c'est une affaire personnelle.»
Puis il arbora un sourire qui réchauffa la pièce d'un coup et fit disparaître toute once de sévérité sur son visage... oui, le Commandant était vraiment un étrange personnage...
«Évitez quand même de vous surmener et reposez-vous un peu. Vous semblez sur les nerfs ces temps-ci...
-B... bien, Commandant Kalza !»
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9 Avril 1789
«Kina, où est-ce qu'on court comme ça ? Tu crois vraiment que le radar va nous indiquer la position de mon frère ?!
-Hier soir il indiquait notre position non ? Mais ça n'est plus le cas maintenant ! Je ne sais pas vraiment comment ça serait possible, mais c'est le seul indice qu'on ait !»
Franchement, dans quoi m'étais-je embarqué, moi ?
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8-9 Avril 1789
Ryûketsu ne trancha que de l'air... alors que je fixais l'emplacement où se trouvait l'enfant une seconde auparavant, une vive douleur se manifesta au niveau de ma joue droite, comme si quelque chose de dur venait de la percuter... Et sans vraiment savoir ce qui venait de se passer, je me retrouvais à faire un vol-plané d'une vingtaine de mètres. En reprenant mes esprits et en relevant la tête, je pu voir distinctement une silhouette d'assez petite taille, les cheveux en bataille, et le genou droit levé, se dressant nonchalamment devant moi en baillant ouvertement.
«Ne me dites pas... qu'il dormait...? Qu'est-ce que tu fais là, ça va pas de dormir dans un endroit pareil ?!
-Aknaaaa... Wereoze riehel...! Samera dai, xanaaa ?»
Pour la communication, c'était visiblement peine perdue. Ce gamin devait être plutôt fort pour m'envoyer planer de la sorte, mais je n'avais pas de temps à perdre avec lui. Rengainant mon épée, je m'apprêtais à poursuivre ma route, quand il m'interpella de nouveau...
«Cette queue... t'es un Sarunin ?»
Je m'arrêtai net en entendant ces mots... il venait de parler en Sarunin. Une langue censée être connue de nous seuls... comment un humain aurait-il pu l'apprendre ?
Un Sarunin... Haha... HAHAHAHAHA !!! Décidément, je les attire en ce moment !
-C'est impossible... Commentas-tu appris cette langue ?! Comment un simple humain aurait pu ?!
-"Un simple humain"... tu dis ?
-C'est quoi ton nom ?
-… Enfant illégitime, bâtard, erreur de la nature, fils de pute, et d'autres noms que je ne dirai pas dans un souci de bienséance. me répondit-il le plus naturellement du monde...
-Pff... J'ai pas le temps de jouer avec toi... "Monsieur Sans-Nom". »
Et alors que je me retournai pour continuer ma route, ce gamin qui devenait franchement collant m'interpella à nouveau, sur un ton désagréablement ironique
-C'est dangereux pour toi non ? J'ai vu un Sarunin, je suis toujours vivant... et tu es toujours vivant...
-Le temps que tu le dises à tout le monde je serai déjà loin. Disparais avant que je change d'av...
-'te parle pas de ça ! repliqua-t-il en haussant le ton cette fois.»
Il me regardait désormais fixement dans les yeux, un étrange sourire sur les lèvres et dégageant comme une aura... dérangeante. Les yeux grands ouverts, sa voix se fit rauque, menaçante...
«Quand je vois un Sarunin... j'ai envie de l'étriper !!»
A cet instant, il disparut de ma vue...
«T'ES MOOOORT !!!!»
La voix venait d'au-dessus... Par réflexe je parai son coup de pied avec mon épée, mais malgré ça la lourdeur de l'attaque me fit presque plier ! Pris dans une folie furieuse, l'enfant continua ses attaques que je parais avec de plus en plus de difficulté. Je reculai alors d'un pas et tentai de faucher ses jambes d'un coup d'épée horizontal... comme prévu il sauta pour esquiver : il était fini !
«T'ES MOOOORT !!!!»
Je pivotais pour asséner le coup fatal... mais une fois de plus, Ryûketsu trancha dans le vide. L'enfant avait reculé de quelques mètres et se tenait à deux mètres du sol, les mains dans les poches, et flottant dans le vide. La balafre peu profonde qui parcourait son abdomen provoqua une légère grimace de douleur sur son visage...
«Cette épée est vraiment chiante... Mais on dirait que c'est ton principal atout, t'as vraiment rien dans le ventre sinon !»
Il disparut à nouveau de mon champ de vision. Entendant un pas écrasant la neige derrière-moi je me retournai immédiatement, mais il évita mon coup d'épée en se baissant et la propulsa hors de mes mains d'un coup de pied vertical.
«Trop prévisible !»
Sur ces mots, avant que je ne puisse esquisser le moindre mouvement, son coude droit s'enfonça dans mon abdomen avant que son pied gauche ne m'envoie à nouveau au tapis... quelques secondes après, je pus entendre la lame de Ryûketsu s'enfoncer dans la neige.
«La "force surhumaine des Sarunins", à quoi elle te sert si un gamin comme moi peut te faire mordre la poussière ?!
-Tu... n'es pas n'importe quel "gamin" j'ai l'impression... dis-je en me relevant laborieusement. Contrer mon épée aussi facilement, ça n'est pas donné à tout le monde.
-En effet... t'as sans doute pas l'habitude qu'un humain te donne autant de fil à retordre, je suppose ? me répondit-il en regardant la lame de l'épée d'un air dégoûté.»
L'instant d'après, une légère secousse repoussa la neige sous ses pieds et il décolla légèrement, fonçant sur moi en rasant le sol sans le toucher... mais comment faisait-il ça ?! J'évitai bien son coup d'épée en sautant mais il eut vite fait de me rejoindre en l'air, et en évitant Ryûketsu je fus en déséquilibre. Il m'entraîna avec lui en m'attrapant par le cou, en accélérant sa vitesse de chute. Le choc fut violent, et même moi j'eus du mal à encaisser ! Il me fallut du temps pour reprendre mes esprits, mais lui n'avait eu aucun mal à amortir sa chute semble-t-il... et c'était moi l'amortisseur évidemment...
«Hahaha... vraiment tu vaux pas un clou ! ricana-t-il en resserrant son étreinte sur mon cou. Merci pour l'épée, c'est un joli cadeau. Mais ça serait trop facile de te tuer avec.
-Tu... m'enterres... un peu trop vite...»
Étant donnée sa position debout penché vers l'avant, mes jambes n'étaient pas bloquées, et le genou qui s'enfonça dans son flan droit ne le laissa cette fois pas indifférent. En relâchant son étreinte, il tituba sur sa droite et je pus lui asséner un crochet dans l'estomac avant de lui rendre son premier coup dans la mâchoire. Après avoir réceptionné sa chute, il cracha un peu de sang... l'épée toujours en main il releva la tête en s'agrippant le ventre. Les ricanements avaient cessé pour de bon...
«Tu croyais que mon épée était ma seule arme ? Tu t'es réjoui un peu vite, gamin !
-Cette épée... tu l'as eue où ?
-De ma mère. Ryûketsu se transmet de génération en génération dans ma famille.
-Je vois... une sorte de trésor familial... pas étonnant. Elle est vraiment spéciale, cette "Ryûketsu"... je sais pas vraiment comment dire ça mais... je me sens en phase avec elle...
-Tu as un peu trop d'imagination.
-Non... c'est comme... si je pouvais lui transmettre ma force...»
En prononçant ces mots, il se mit à faire de grands cercles avec son bras droit et mon épée. Un cercle... deux cercle...
«Oui... oui... je sens l'énergie circuler dans la lame...»
Trois cercles... quatre cercles...
«Hm... je me demande ce que je pourrais faire...»
Cinq cercles... six cercles...
«Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il compte m'attaquer à cette distance ?
-Je sais ! Je pourrais essayer ça !»
Au cours du septième cercle, il ralentit le mouvement... et trancha l'air d'un large et rapide mouvement de bas en haut. Ma vue sembla se troubler un instant, mais je m'aperçus bien vite que mes yeux n'y étaient pour rien. Comme si l'air lui-même se mettait à onduler, cette onde se rapprochais rapidement et dangereusement... instinctivement, je fis un bond sur ma gauche et pendant un instant j'entendis un bruit sourd à côté de moi. Un bout du fourreau de Ryûketsu avait été tranché, et la neige était fendue par un étrange et fin cratère... était-il possible que...
«ÇA MARCHE ! ÇA MARCHE !!! Elle est vraiment géniale ton épée, tu le sais ça ?!
-Mon épée... a vraiment fait ça...?
-Oh ! Arrête de revasser !»
Avant même d'avoir eu le temps de réaliser ce qui se passait, ce fut cette fois non pas la neige, mais mon épaule droite qui fut tranchée ! C'était presque un miracle que je ne perde pas mon bras sur ce coup, mais la douleur restreignait incontestablement ses mouvements à présent... Je me relevai et évitai une nouvelle vague. Il fallait absolument le désarmer avant toute chose ! Le gamin continuait ses attaques à distance tout en continuant à bouger, mais les ondes tranchantes envoyées par l'épée étaient rectilignes et donc facile à éviter. Malgré ça, ce sale gosse n'arrêtait pas de bouger tout en continuant d'attaquer ! Peu importait, j'esquivai chacune de ses attaques de plus en plus facilement., et lui-même se lassa vite de ce petit jeu. Lorsqu'il cessa de bouger, il n'y eut plus un bruit... Il ferma les yeux, tout en reprenant son souffle... Je profitai de l'ouverture pour sauter le plus haut possible et l'attaquer par surprise. Lorsque je retombai derrière-lui, sa réaction fur prévisible et immédiate : en m'entendant retomber sur la neige, il se retourna et essaya de me transpercer... mais cette fois je bloquai la lame des deux mains, ignorant la douleur. Pour une raison ou pour une autre, il plaqua soudain sa main gauche contre mon abdomen, un rictus se dessinant sur mon visage.
«Qu'est-ce que tu comptes faire avec...
-Crève.»
Une lumière apparut entre sa main et mon ventre... une lumière qui me rappelait un mauvais souvenir... la même que contre ce type dans la forêt ! Trop lent, je tentai de me retirer, mais l'explosion me frappa de plein fouet. Et cette fois je n'étais pas qu'un peu sonné ; la douleur parcourait tout mon corps et à cela s'ajoutaient les brûlures qui me lacéraient l'abdomen et le torse. Il s'approcha lentement et resta quelques secondes debout au-dessus de moi... tout en brandissant mon épée, il dit quelque mots dans sa langue, qui devaient sans doute être une phrase pseudo-respectueuse et triomphante du genre "t'as bien résisté mais maintenant c'est fini pour toi" j'imagine... mais à ce moment là ça n'était plus sur lui que mes yeux étaient fixés...
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Non mais franchement ! Cavaler seul à cette heure-ci au milieu de ce désert, il avait vraiment un grain ce gamin ! Kain était mort d'inquiétude ! Il nous avait déconseillé de sortir dans les montagnes la nuit car c'était la nuit qu'on avait le plus de chance de rencontrer des Sarunins... et qui savait ce qui pouvait se passer si ce crétin en rencontrait un... Étant habituée à son aura, je pouvais la sentir de loin, mais en me rapprochant, je pus peu à peu sentir une autre aura. A en juger par son intensité et à la sensation qu'elle procurait, ça n'était clairement pas un humain, et ça n'était pas non plus quelqu'un comme nous... ce que je craignais était en train d'arriver, il ne pouvait décidément pas se retenir dès qu'il en rencontrait un !
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Mes yeux étaient tournés vers le centre de la voûté étoilée, où trônait la lune... belle... blonde... envoûtante... rayonnante... j'étais comme absorbé par elle, et je ne pensais plus à rien... une magnifique pleine lune.
à suivre...
...............................................................................
Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ?
Comme vous vous en doutez, les répliques en bleu sont en Sarunin. "Ça me faisait chier de m'exprimer de façon cohérente dans une langue qui n'existe pas"... a si joliment formulé Tomgoku
Ce chapitre a mis du temps car je l'avais bien entamé dans un premier temps, mais je m'étais vite rendu compte qu'il comportait beaucoup d'incohérences par rapport à ce que je prévoyais pour la suite de l'histoire. J'ai donc du remanier pas mal de passages et en rajouter d'autres (la conversation entre Kalza et le professeur ne m'est venue qu'assez récemment, elle n'était pas du tout prévue au départ).
Ensuite au niveau de la timeline, il est bon de préciser - et vous l'aurez sans doute remarqué - que ce chapitre se passe à plusieurs moment différents. Ainsi, les passages avec Kyôjô, la discussion avec le professeur et la fille qui recherche un "idiot" à la fin du chapitre se passent la nuit. Les passages avec Kina et Jin se passent le lendemain matin.
Voilà je crois que j'ai dit tout ce qu'y avait à savoir sur ce chapitre
Encore une fois je constate en le relisant qu'il est assez court mais bon je voulais absolument le terminer comme ça
Dernière modification par Itachi-san le sam. 23 févr. 2008, 18:13, modifié 3 fois.
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques
Reflexions of fear make shadow of nothing...
Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.
Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace
Reflexions of fear make shadow of nothing...
Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.
Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace