Ah mon topic adoré ! Tu crois pas que j'allais te laisser moisir dans un coin, n'est-ce pas ?
Allez , pour te prouver ma bonne foi, je te gave d'un nouveau dossier tout neuf

! Comme ça, j'aurais respecter au moins une de mes résolutions ^^
/Fin de la tirade/
4è Dossier : La cryogénisation ou la suspension de la vie
Avant-propos :
Faire congeler son corps, peu après sa mort, dans l'espoir d'être un jour réanimé: le projet glaçant qu'on appelle «cryogénie» a ses adeptes, ses associations, ses entreprises, et ses clients prêts à payer d'importantes sommes. Marginal, le phénomène pose toutefois des questions troublantes sur la vie et la mort et le suicide assisté, dans nos sociétés technologisées.
Intro :
Ce terme fut employé pour la première fois en 1964 par Robert Ettinger, professeur de physique américain . Il publia ces thèses dans son livre, "L'Homme est- il immortel ?" ( The prospect of Immortality). Le public commença à s'y interesser lorsque 3 ans plus tard, le professeur James Bedford, âgé de 74 ans décéda d'un cancer du poumon. Il fut le premier homme à être plongé sous basses températures .
Probabilités faibles :
Les probabilités techniques réelles que la cryogénie remplissent ses promesses ? «Presque nulles à court et à moyen termes», affirme un spécialiste de la congélation des organes en vue de leur transplantation, Hui Fang Chen, chercheur à l'hôpital Notre-Dame. Chen a développé une technique de congélation minimisant les dommages aux tissus qui lui a permis il y a deux ans de greffer les ovaires gelés de sept rates «conservés une nuit dans l'azote liquide». Le docteur Chen affirme que c'était déjà tout un défi de congeler ainsi une nuit un seul organe. «Imaginez une personne entière, et morte !» Mais Chen ne condamne pas les compagnies comme Alcor. «Les scientifiques ont besoin de rêves», plaide-t-il en affirmant qu'il y a 100 ans, plusieurs se seraient moqué de ceux qui auraient annoncé qu'on irait sur la lune.
De plus dans l’état actuel, notre technologie ne permet pas un refroidissement suffisamment rapide et homogène de tout l’organisme. Il s’agit là d’un préalable indispensable afin de parer, autant que faire se peut, à la dégradation rapide des tissus liée au processus de la putréfaction. Mais surtout, c’est là un point crucial, on ne sait absolument pas comment éviter la formation des cristaux de glace — le corps humain contient près de 75% d’eau — tranchants comme autant de microscopiques lames de rasoirs. Et de fait, en raison de l’effet mécanique de la dilatation2, consécutif à l’abaissement de la température à -195°, ces cristaux produiront des lésions qui aboutiront inévitablement, lors de la remise en température, à d’innombrables micro-hémorragies... et à une nouvelle mort !
Pour tirer parti de la cryogénisation il faudrait donc, dans un premier temps, parvenir à un abaissement global et rapide de la température, avant que le processus de dégradation cellulaire n’ait atteint tel ou tel organe vital ; et au niveau du cerveau on sait que le délai est extrêmement bref (3 à 6 minutes). Il resterait ensuite à résoudre le problème de la formation des cristaux en utilisant un antigel biologique, non toxique, plus efficace que ceux dont on dispose actuellement3. Mais comment l’introduire et le faire diffuser dans tout l’organisme ? Voici qui est loin d’être évident, surtout lorsque la fonction cardio-vasculaire est abolie.
Quant à dé-cryogéniser notre homme... les difficultés semblent tout aussi insurmontables. Il suffit de se référer aux graves engelures des extrémités qui affectent parfois des alpinistes, dont le seul traitement reste l’amputation, pour comprendre l’ampleur du problème ; et à -195° on est très loin de ces engelures-là ! Ce qui est applicable à de simples cellules (ovules, spermatozoïdes), à des organismes en développement (embryons) ou à des espèces rudimentaires (insectes), se heurte chez l’être humain à des obstacles infranchissables, pour le moment du moins, issus de la complexité et de la dimension des systèmes en cause.
Quelques résultats positifs :
Pour convaincre les personnes que la cryogénisation marche, des expéerineces sont effecté sur des animaux. En mai 1992, un babouin a subit la procédure ed congélation (remolacement son sang par une synthèse antigel à base de glycérol, ...). Son corps fut amené à ~0°C. Une heure après il fut ramené à la vie !!! un experiences similaire à été rée lisé sur un berger allemand cependant il resta quatre heures à ~0°C. Il fut également ramené à la vie.
Cependant, de nombreux cobaye sont mort et meurent toujours durant ces expériences. La cryogénisation, n'est donc par encore une technique très fiable !!!!!
Autre espoir, la nano-technologie permetterait de réparer des cellules défaillantes et donc de rajeunir une personne !!!!! Et en plus, on pourrait choisir l'âge de son choix !!!
Problèmes post-mortem :
Puisque nous sommes en pleine fiction nous pouvons imaginer que la cryogénisation, parfaitement maîtrisée donc, bénéficierait alors d’une nouvelle attribution. Ainsi, dans le but de pallier un problème de surpopulation ponctuel, les hommes du futur pourraient recourir à une cryogénisation de masse. Cette suspension de la vie, planifiée par les cryo-spécialistes, correspondrait à une sorte de mort à temps partiel. Une partie de l’humanité serait mise quelques temps au frigo afin que survive l’autre partie, attendant son tour d’y prendre place. Il y a là matière pour un excellent scénario de roman fiction.
De façon plus réaliste, la cryogénisation appliquée à des cadavres ou à de grands malades, en admettant que tous les aspects techniques soient surmontés un jour, se heurtera à d’incontournables écueils d’ordre juridique, éthique et surtout psychologique. En ce domaine, le praticien ne peut ignorer les difficultés que rencontrera ce Frankenstein du futur. Que lui restera-t-il de sa personnalité et de son histoire si on lui redonne vie des années, voire des décennies, après sa « mort » ? Sa mémoire, ses acquis éducationnels et culturels, sa conscience tout simplement, supporteront-ils ces températures extrêmes sans dommages ? Mais plus encore, comment réagira-t-il lorsque ses enfants, peut-être octogénaires, lui réapprendront à vivre ? Et eux-mêmes, découvrant qu’un étranger habite le corps de leur père ou de leur mère ? Devant la douloureuse imposture de chaque instant ne jugeront-ils pas que l’attrait de la ressemblance physique est en définitive une bien maigre consolation ?
Un congélateur comme cercueil:
Aujourd'hui, une trentaine d'Américains (décédés) ont confié leur corps à quatre instituts de cryogénisation (le nom de la technique de congélation) qui se chargent de les garder à - 196 degrés C dans de l'azote liquide, jusqu'à ce que la science puisse trouver des remèdes aux "bobos" qui les affligeaient.
Ces clients ont dépensé des centaines de milliers de dollars, généralement payés par l'assurance-vie du défunt (au grand dam des héritiers!), pour qu'on conserve leur corps dans une sorte d' état d'hibernation, jusqu'à un hypothétique futur où des techniques comme le clonage ou la nanotechnologie pourraient les ramener à la vie.
L'optimisme de ces "clients" est tel que certains ne se font congeler que la tête (c'est moins cher...), estimant que si la science est capable de les ramener de la mort, elle pourra tout aussi bien leur greffer un corps dans le style Sylvester Stalonne ou Cindy Crawford.
Résurrection ?
Mais on n'a jamais pu congeler et faire revivre un organisme aussi complexe qu'un être vivant complet composé de cellules adultes.
L'autre hic, c'est que les "clients" des entreprises de cryogénisation n'ont pas été congelés de leur vivant. Le défi ne serait donc pas seulement de trouver un remède à des maux incurables et une façon sécuritaire de dégeler un corps mais de ressusciter quelqu'un de cliniquement mort.
Pour autant qu'on sache, le seul à avoir réussi cet exploit a été crucifié.
Mot perso :
La cryogénisation a toujours été pour moi un mot tentant et mélodieux à l'oreille !
Vivre pleinement sa vie sans avoir à craindre la mort est une des prinicpales aspirations de l'homme.
Mais résusciter des cadavres et insuffler une nouvelle existence à ces simples tas de viandes est-il particulièrement recommandable ? Ne devrait-on pas laisser les morts tranquilles ?
Comme à chaque fois, les innovations technologiques devront toujours être soumises à une analyse consciencieuse et répondre à des questions d'ordre morales et ethiques afin que les hommes ne perdent pas leur identité propre : celui de simple mortel soumis à la causalité.
Mais n'empêche ! Si on m'en donnait le choix, j'opterais la cryogénisation plutôt que la crémation et les vers de terre qui je le rapelle, est ma plus grande phobie ^^
Bref, elle est quand même belle la science
