drabbles ? topic général

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Arakasi
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Message par Arakasi »

J'ai aprécié tes deux drabbles, tout en préférant un peu... devine lequel? :lol: Le second.
Chapeau bas, comme toujours.

Mais je m'essaierai jamais à ce genre d'exercices, beaucoup trop casse-tête pour moi...
Hyourinmaru
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Message par Hyourinmaru »

Sympa, bien écrit, j'ai bien aimé ! ... surprise : surtout le deuxième.
En fait, ce concept me plaît beaucoup plus que la conception plus large du drabble. Comme je l'ai dit je sais plus où (dans Muse, je crois) la concision est, pour moi, une qualité dans une fic.

Bref, je me suis dit que j'essayerais, et voilà. Un thème que je veux aborder depuis longtemps, sans vraiment parvenir à le traiter de manière convenable ...
(Soyez pas trop méchants, j'ai du mal avec l'écriture en ce moment ^^)


Ino

L'emménagement dans les logements de fonction de la clinique de Konoha était terminé. Sakura promena son regard dans sa chambre d'enfance vide, désespérément blanche. Il ne restait plus qu'une petite boîte en fer blanc, entr'ouverte sur le parquet froid. Son coeur se serra. Dedans, quelques cheveux roses liés par un cercle de métal à une mèche blonde, quatre pétales tombés d'un ikebana fâné depuis longtemps, un petit serre-tête blanc serti d'anneaux azurés.
Ces trésors, elle les effleura du bout des doigts avec un sourire fragile. Puis, sans un bruit, elle referma la petite boîte et quitta sa chambre en la serrant contre son coeur.
Ridicule-Dandy a écrit :Car sache le sans Mozart il n’y aurait pas eu les Beatles
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Celui la je l'ai adoré, c'est peut-être qu'une impression, mais ino est morte? Si c'est ca ben sache que quand c'est decrit de cette manière là , j'ai tjrs un pincement au coeur... :cry:
I Think I'm Dumb...(repeat)
Tanguy
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Message par Tanguy »

Idem que Sakamoto Julietta. Ma réaction en lisant le drabble de Hyourinmaru, c'est :pleur:
J'en reviens pas qu'un texte si court puisse être aussi touchant.

Jainas, ton deuxième drabble est bien, sauf que tu fais passer le troisième Hokage pour un gros sadique. Si Sandaime encourage si explicitement ses ninjas à être sentimentaux, ce serait uniquement pour intensifier la douleur qui les rendra plus forts !? (Ca rappelle le discours de Sasuke à la Vallée de la Fin.) Et la violence de la métaphore employée fait froid dans le dos.

(Et puis, une arme parfaîte qui arrive tout le temps en retard, c'est chiant à utiliser.)
Jainas a écrit :genre exrcice de style : 100 caractères tout rond sans compter les titres (en comptant les virgiles, points et autre signes). On peut aussi faire de double (200) , des triples (300) drabbles...
lebibou a écrit :En tout cas ça m'a l'air bien dure à faire. 100 mots tout rond… La dernière fois où j'ai été aussi pointilleux, c'était pour l'écriture d'un sonnet.
C'est bizarre mais dans les trois drabbles proposés, je compte plus de 100 mots, même sans y ajouter les points et les virgules.
Jainas
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Message par Jainas »

Les miens je pense pas, je me suis servi de la numérotation de word, qui indique le nombre de signes...

Le second Drabble est inspiré d'un bouquin que je suis en train de lire, et qui s'appelle justement Les couleurs de l'Acier...
Kydash
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Message par Kydash »

O_o où as tu vu qu'il encourageait ses ninja à être sentimentaux ? Sandaime n'était pas intransigeant avec les règles.
Tanguy
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Message par Tanguy »

Jainas a écrit :Les miens je pense pas, je me suis servi de la numérotation de word, qui indique le nombre de signes...
Bah, ça veut dire qu'il y un problème dans ma manière de compter, voilà tout.
Drabble #1 : Itachi

Quand1 Itachi2 appris3 que4 son5 frère6 avait7 déserté8 il9 fut10 satisfait11 : enfin12 Sasuke13 avait14 compris15 à16 quel17 point18 tous19 ces20 discours21 stupides22 sur23 l'24esprit25 du26 feu27 et28 autres29 débilités30 sur31 le32 travail33 d’34équipe35 n'36étaient37 que38 des39 écrans40 créés41 par42 les43 faibles44 pour45 cacher46 leur47 impuissance48.
Quand49 il50 apprit51 qu’52il53 avait54 combattu55 le56 jinchurichi57 à58 la59 Vallée60 de61 la62 Fin63 et64 qu’65il66 en67 était68 sorti69 victorieux70, il70 ne71 pu72 s’empêcher73 d’74être75 fier76 malgré77 le78 mépris79 qu’80il81 portait82 à83 son84 sang85 et86 à87 son88 nom89.
Mais90 quand91 il92 su93 que94 son95 frère96 avait97 laissé98 le99 Jinchurichi100 en101 vie102 il103 ne104 comprit105 simplement106 pas107.





Drabble #2 : Les couleurs de l’acier

Le1 Sandaïme2 avait3 coutume4 de5 dire6 que7 faire8 un9 bon10 ninja11 était12 comme13 forger14 une15 lame16 : il17 faut18 d’19abord20 le21 chauffer22 aux23 flammes24 de25 la26 colère27, puis28 le29 plonger30 dans31 un32 bain33 d’34eau35 salée36, un37 bain38 de39 larmes40, de41 peur42 et43 de44 faiblesse45. Après46 cela47 la48 lame49 est50 dure51 mais52 pas53 encore54 assez55. Il56 faut57 une58 nouvelle59 fois60 l’61exposer62 au63 feu64 long65 de66 la67 haine68 froide69, réfléchie70, puis71 de72 nouveau73 l’74immerger75 dans76 les77 larmes78 et79 la80 douleur81.
Seulement82 à83 ce84 moment-là85, disait-il86, le87 ninja88 est89 suffisamment90 fort91 pour92 servir93 le94 village95 sans96 se97 briser98.

Kakashi99 est100 une101 arme102 parfaite103.
Kydash a écrit :O_o où as tu vu qu'il encourageait ses ninja à être sentimentaux ? Sandaime n'était pas intransigeant avec les règles.
"Encourager à être sentimentaux" n'était peut-être pas le terme le plus approprié. Néanmoins je suis sûr que tu vas comprendre ce que je veux dire.
tome 11, chapitre 94 :

élève1 : Très bien !!! Ca va pas être dur d'être le Cinquième alors.
élève2 : Peuf... Avec tes notes actuelles, tu es loin du compte.
Sarutobi : Haha !! Je compte sur vous. Contrairement à moi, vous êtes vraiment très jeunes. La personne qui reçoit ce titre doit faire partie de cette catégorie. Mais vous n'avez qu'une vie. Il n'y a pas besoin de choisir une voie impossible. C'est bien de vivre comme vous ou de mourir comme vous. En revanche...
auditoire : ... (captivé)
Sarutobi : Protéger une personne qui vous est précieuse... doit faire partie de n'importe quelle voie que vous choisirez.
élève3 : Une personne qui nous est chère ?
Sarutobi : Quelqu'un que vous reconnaissez dans votre coeur, en qui vous croyez et que vous aimez. Vous avez quelqu'un comme ça ?
élève3 : Ou... ouais... Mon père et ma mère et... mon frère bien que je l'aime guère parfois. Et... mon chien Gonta.

L'idée qu'un traumatisé comme Kakashi qui a tout perdu et qui passe sa vie devant la stèle soit l'idéal de Sandaime donnerait tout de même un goût amer à cette scène...
Flore Risa
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Message par Flore Risa »

Auteur : Flore Risa
Titre: Réalité ?
Genre : Fantastique
Commentaire : Une petite nouvelle que j’ai écris pour le lycée, elle est basée sur une œuvre de Grubicy di Dragon Vittore, la peinture à pour nom « Matin ». J’espère que cela va vous plaire, c’est la première nouvelle que je publie sur le net, alors indulgence SVP ! Merci, bonne lecture et laisser moi pleins de commentaires...

Réalité ?

Louis Lapont, âgé d’une trentaine d’années, dépassait toute les personnes qu’il connaissait, de son mètres quatre-vingt-dix. Ses grands yeux noirs rendaient mal à l’aise, ceux qui le regardaient, si bien que plus personne ne le regardait droit dans les yeux. Ses cheveux étaient courts et graisseux, noirs comme la nuit, son teint aussi pâle que la porcelaine. Son costume noir et rigoureux donnait à ce croquemort de profession, un air morbide.

Tous les jours, depuis son plus jeune âge, Louis voyait et vivait des enterrements. Son père, avant lui, avait été également croquemort. Il était mort, alors que Louis n’avait que huit ans. Il n’avait pas pleuré, même si il était orphelin, mais depuis ce jour, il ne souriait plus et parlait peu. Beaucoup, à l’époque, s’accordaient à dire que « Le Mort », ainsi le surnommait-on, n’était pas un garçon des plus facile à cerner. Il était beaucoup trop grand, ne souriait pas et était beaucoup trop calme pour son âge, et pour les parents des autres enfants de son école, c’était un facteur suffisant pour devenir plus tard, un meurtrier, c’est pour cela, que les enfants le fuyaient comme la peste.

Malgré son jeune âge, tous les jours lui paraissaient gris et ternes. Mais alors qu’il avait quatorze ans, lors d’une sortie scolaire au musée du Louvre, il découvrit un tableau...magnifique et ensorcelant.

Il avait été peint par Grubicy di Dragon Vittore, un peintre du fin dix-neuvième et du début vingtième siècle, il portait le doux nom de « Matin ». C’était un paysage, un lever du Soleil, formant un dégradé de rose et jaune, caché par des nuages. A l’arrière plan on pouvait apercevoir une île. Au premier plan, des arbres, aux feuilles rougies et jaunies, par la belle lumière du matin, se découpaient finement sur la toile.

Louis ne comprenait pas son envoûtement et sa fascination pour ce tableau si banal. Mais depuis qu’il l’avait découvert, il ne cessait d’aller le voir, tous les jours après son travail. Il s’installait sur un fauteuil, face à l’œuvre, et restait quelques heures à la contempler. Avec le temps, le jeune homme s’était « lier d’amitié » avec l’homme chargé de la surveillance de ces galeries d’art. Cela faisait maintenant une vingtaine d’années que Jean-Albert Déspère, travaillait au Louvre. Il voyait défiler, tout les jours de sa misérable vie, des enfants criards et ennuyés par le spectacle qu’était les oeuvres d’arts ; mais surtout, des adultes ignorants tout sur se qu’était l’art.

Et aujourd’hui, troisième jour du mois de Novembre, ne fit pas exception. Louis, se dirigea de son pas rendu maladroit par sa taille, vers le tableau. Et comme tous les jours, Louis alla s’installer sur le fauteuil en face du tableau.

Tout à coup, quelque chose bougea dans le tableau. Louis sursauta, et poussa un cri qui fit fuir les enfants assis à côté de lui. Il s’avança lentement vers la toile. Son attitude était si étrange, que les parents rappelèrent leurs petits et quittèrent la salle.

Comme hypnotisé, il enjamba la « ligne rouge », puis tendit lentement la main vers l’œuvre. Dès qu’il l’effleura, il entendit un murmure « Louis... », Il enleva précipitamment la main, mais trop tard, il se sentit happé...

Une sensation de malaise l’étreignait. Tout autour de lui tournait. Il avait l’impression de tomber. C’était une chute sans fin, cependant une douce chaleur le réconfortait. Il vit au loin, comme derrière une vitre les gardiens l’air surpris et ahuri.

Fataliste, Louis ‘le croquemort’ décida de ne plus résister à cette chaleur réconfortante. Au loin, il entendit une douce mélodie accompagner sa chute, elle était tellement enchanteresse et envoûtante qu’il perdit la notion du temps.

Il fût durement tiré de ses songes, par son brusque et double atterrissage dans un arbre, puis sur le sol. Il poussa un grognement de mécontentement en sentant son dos craquer sous l’impacte. Il essaya, tant bien que mal, de se mettre dans une position plus adéquate pour réfléchir à la situation.

Il releva lentement la tête et c’est avec étonnement qu’il découvrit, qu’il se trouvait dans le paysage de ‘son’ tableau, en contrebas des arbres ! L’île, les nuages gris immobiles, le ciel coloré de rouge et jaune au lever du Soleil, tout était là, paisible.

En levant la tête, il tressaillit lorsque surgit de nulle part, une tête hirsute ! L’orphelin n’avais jamais vu cela : un visage féminin, des traits fins, des cheveux blonds en batailles tellement emmêlés que même les couper serait de la folie, des sortes de perles étaient parsemées par-ci par-là dans sa chevelure ébouriffée. La fillette arborait un sourire idiot ne la rendant pas particulièrement belle, mais plutôt immature. Mais le plus fascinant de tout : elle ne possédait ni pupille, ni iris, tout son œil était d’une couleur dorée, faisant d’elle, un être encore plus étrange.

« -Dis, toi là-haut ! Pourrais-tu m’aider à remonter ? » Demanda-t-il à la jeune fille, qui inclina légèrement la tête, toujours en souriant et le regardant.

« -Dis, toi là-haut ! Pourrais-tu m’aider à remonter ? » Imita-t-elle. Après un petit arrêt, elle pouffa de rire, Louis baissa la tête d’exaspération, la communication allait être problématique, mais il releva la tête, à nouveau, emplit d’un certain espoir malvenu !

« -Oui, c’est cela ! Je suis bloqué ! Je souhaiterais monter, afin d’être un peu plus libre de mes mouvements ! » S’écria-t-il afin de mieux se faire entendre et surtout comprendre, mais tout ce que fit la fille était de l’imiter et de pouffer de rire la seconde d’après, Louis tenta, avec beaucoup de peine, de se calmer et d’avancer avec méthode.

« -Je...me présente : Louis Lapont, je viens de Paris et je crois que je me suis perdu dans la contemplation du tableau ! » se présenta-t-il. Même en essayant d’établir un bon terrain d’entente (seul espoir de pouvoir remonter un jour) il n’était pas sûr du résultat.

« -Je me présente... » Commença-t-elle, donnant à Louis un sentiment d’immense bonheur (à sa façon). Il avait réussit à engager une conversation avec son interlocutrice « ....Louis Lapont, je viens de Paris et je crois que je me suis perdu dans la contemplation du tableau ! » Finit joyeusement la fillette en gloussant. Louis leva les bras au ciel, demandant au Bon Dieu, ce qui l’avait poussé dans une situation aussi peu...réaliste !

« -Oui, c’est moi ! Bon, laisse tomber, je vais me débrouiller seul... » Répondit-il en s’avançant vers l’arbre qu’il avait percuté quelque minutes plus tôt, pour atteindre la première branche, l’adulte devait sautiller malgré sa grande taille. Après quelques sautillements, Louis réussit enfin à se hisser à la hauteur de la fillette qui le regarda à son tour, avec curiosité.

« -Bon, jeune fille ! Maintenant, dis moi...comment t’appelles tu ? » Lui redemanda-t-il, en s’essayant à côté de la ‘sauvage’ et en retirant et posant sur un arbre sa cravate qui l’étouffait presque, il la posa au sol et attendit patiemment la réponse. La fillette paraissait réfléchir.

« -Ziela » s’exclama-t-elle, comme si elle venait de trouver son prénom. Elle se releva, s’enfuit en courant, laissant Louis surpris par se revirement de situation. Sans réfléchir il se leva et courut derrière elle.

A présent, il faisait face à une grande forêt pentue, les feuilles des arbres avaient la même teinte que ceux du tableau. Jamais, il n’aurait put imaginer que derrière un si petit et simple tableau pouvait se trouver une aussi grande étendue d’arbres et de nature.

Louis courut aussi vite qu’il le put, la pente raide l’aidant bien. Il commençait à apercevoir, à quelques mètres devant lui, la petite Ziela, qui courait avec une rapidité étonnante pour sa petite taille. Le jeune Lapont, avait l’impression qu’elle volait littéralement en zigzaguant à travers les grands conifères.

Après de nombreuses minutes de course effrénée, Louis s’arrêta sur un plateau où étaient parsemées des milliers de fleurs en tout genre, le ciel, toujours au couleur du lever du Soleil, était dégagé. Le champs séparait Louis et sa ‘guide’, il s’avança afin d’être à sa hauteur.

« -Paris ? » demanda Ziela avec une moue interrogatrice en regardant le nouveau venu, qui ouvrit grand les yeux devant un tel spectacle. Malgré sa volonté, il ne réussit pas à répondre à la fillette, qui ferma les yeux et tendit l’oreille. Tout ce qu’il put faire, après dix minutes de contemplation, c’était de descendre de ce plateau par un petit sillon. Une fois en bas, Louis put admirer encore plus cette belle métropole.

Dans cette cité, toute était plus beau, mais surtout accueillant et conviviale. Une fois la Grande Porte traversée, il put voir des jeunes filles et femmes danser une sorte de farandole bizarre, des hommes et jeunes garçons invitaient ces dames et demoiselles à danser en faisant des courbettes pour les séduire. Des marchands en tout genres criaient les louanges de leurs produits, des rires provenaient des bars et cafés.

Les plantes envahissaient l’environnement, des fleurs égayaient les toutes les maisons. Cet endroit respirait la Nature et le bien-être, jamais Louis n’aurait cru pouvoir se sentir en confiance dans un lieu qu’il ne connaissait pas, lui qui était si méfiant !

Ils avançaient dans l’allée principale jusqu’à ce qu’un grand bâtiment se dressa devant eux. C’était plutôt différentes tours formants un palais. Les tours se tortillaient comme un tire-bouchon et cela plusieurs fois de suite, à la fin le tout forma une sorte d’arbre géant. Certaines tours était même en vitraux, la pierre et les vitraux s’emboîtaient à merveilles. Dieu sait comment ils ont fais tenir cela !!!

L’intérieur de se palais était tout simplement à coupé le souffle, les vitraux multicolores donnaient à l’intérieur une lumière éclatante et coloré, même le mauvais temps ne pourrait rien enlever à la splendeur, bien sûr il y avait ici comme partout de la Nature, des escaliers trônaient au milieu du bâtiment, s’était un escalier en spiral, au niveau de certains étages des plates-formes en végétations se séparaient de l’escalier central, faisant accéder à des étages immenses avec énormément de pièces.

Louis n’en revenait toujours pas, la fillette, le regardait, attendant qu’il soit prêt pour l’entretien. Mais Louis n’était pas du tout prêt, il devait assimiler toutes ces nouvelles informations, toutes ces nouvelles sensations, et s’était long...

« -Ziela, combien d’étages y a-t-il ici ? » demanda Louis. Ziela se mit réfléchir, mais au bout de quelques secondes elle commença à fermer les yeux, elle avait toujours un sourire, mais il paraissait plus mature.

« -C’est incomptable, des étages il y en a autant que le Dieu peut en bénir petit, ce qui signifie que tu ne le saura jamais au même titre que moi !! » répondit joyeusement une voix derrière lui, Louis se retourna vivement, et fit face à un homme. Il était grand et vieux, et pourtant son grand regard azur était pétillant de malice et de jeunesse, ses cheveux en bataille accentuaient cette impression, sa peau était bronzée et très peu ridée, pourtant, dans sa posture la vieillesse transparaissait, côté vestimentaire, rien d’original, il portait une sorte de longue chemise de nuit noire !

« -Bonjour...euh...vous me comprenez ? » demanda Louis complètement perdu, voilà que maintenant il était comprit, le revirement de situation était vraiment immense ! L’homme se mit à rire librement...

« -Bien sûr mon garçon je te comprends ! Appelle moi Lyus, je suis le Grand Vénérable de cette cité, viens ne restons pas au milieu du hall, montons dans la salle de la Grande Illusion. » S’exclama avec entrain le vieil homme, en entraînant Louis et Ziela avec lui.

« -Oui, bien ! Mais où allons nous ? » Interrogea Louis en se retournant vers Lyus qui le poussait toujours vers le grand escalier. Ziela les suivit docilement, elle n’ouvrait pas la bouche, ses yeux étaient toujours fermés et son sourire s’agrandit de minutes en minutes, de sorte que le jeune étranger s’inquiétait de son état, elle pourrait tomber !

« -Mais nous allons au troisième étage, voyons ! » s’écria le Grand Vénérable, afin de dissiper la foule compacter dans les escaliers.

« -Au troisième ? Je croyais pourtant qu’on ne pouvait pas compter les étages ! » Dit Louis. Mais il n’entendit pas la réponse, car il entendit soudain un immense cri bestial, si bien qu’il recula, mais en vain, Lyus le poussait toujours en montant.

« -Ah ! Ces Worgos, ils ne savent pas se tenir, toujours à se plaindre pour rien ! » Commenta le Grand Vénérable, pendant qu’au niveau de la première parcelle, Louis voyant, en levant ses yeux noirs, une grosse bête habillée d’une armure imposante et d’une épée immense. Il était hideux ! Des poils verts kaki le recouvraient de la tête aux pieds, il avait une face de singe et des oreilles comme des tuyaux longs de deux mètres, et même ainsi, ils ne touchaient pas le sol ! Ce monstre faisait au moins cinq mètres !

De son pas lourd, il descendit en trombe, et poussa violemment toutes personnes barrant son chemin. Un cortège de ‘Worgos’ (Louis supposait que cela s’appelait ainsi) marchaient avec méfiance et prudence derrière lui.

Lyus n’y fit pas attention et continua son ascension vers le présumé troisième étage. Quand le ‘chef’ Worgos arriva à leur hauteur, il se poussa respectueusement, suivit de ses ‘sujets’, qui s’inclinèrent.

Une fois arrivés, Lyus, Louis et Ziela traversèrent le très grand couloir menant à une grande porte en bois sculptée représentant un arbre en fleur. Il poussa la porte, pour laisser place à une salle complètement en verre du sol au plafond en passant par les murs, devant lui se dressait un trône de verre.

« -Bien à présent présente toi et dis moi comment tu es arrivé ici ! » ordonna le Vénérable en s’installant sur le trône. Ziela, qui n’avait toujours pas parlée, resta aux côtés du jeune homme, qui arrangeait son costume, puis se tint droit comme une piquet.

« -Louis Lapont, je suis parisien, et croquemort, je contemplais un tableau lorsque j’ai été aspiré...et me voici ! » conta Louis d’une voix sérieuse et nette, il ne savait pas si Lyus était dur de la feuille ou non.

« -Je vois Louis ! Une question : le paysage du tableau n’a-t-il pas un lever du soleil, une île en arrière plan et des arbres en premier plan ? » Demanda soucieusement le Grand Vénérable, en se penchant vers lui, Louis hocha la tête. Le visage de Lyus devint coléreux, mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche, qu déjà quelque chose entra avec précipitation dans la salle.

« -Oh ! Votre Grande Seigneurie, je crains...que...que les Sorlles sont en colères ! Leurs troupes viennent vers la cité ! » S’écria-t-il la voix tremblotante. En fait, ‘la chose’ était un Centaure, Louis le reconnu grâce au bas de son corps, il avait un arrière de cheval et le haut d’un homme !

« -Je vois » murmura le Vénérable, mais il se reprit bien vite « Zango, les Sorlles sont beaucoup trop faibles pour nous attaquer cette année, la dernière guerre les a affaibli. Soyez vigilant mais sereins Zango ! » Dit Lyus en congédiant le Centaure.

« -Louis Lapont, tu resteras ici jusqu’à ce que nous trouvons une solution à ton problème ! Mais tu dois savoir certaines choses, je t’en parlerais ce soir au dîner ».

Le soir venu, Lyus lui expliqua qu’il se trouvait dans un monde parallèle à son monde. Mais, Louis découvrit avec stupeur qu’il n’était pas le seul à avoir traversé la limite entre les deux mondes, Grubicy di Dragon Vittore avait lui aussi tenté l’expérience !

Quand Vittore était jeune peintre, il avait eut le souhait de peindre une œuvre qui allait révolutionner le monde des Arts. Il avait donc décidé de voyager afin de découvrir un paysage vraiment exceptionnel. C’est alors qu’un jour, deux ans après le début de ses recherches, il découvrit tout à fait par hasard et se sentit projeté au fond d’un puits !

Vittore avait essayé par tous les moyens de revenir dans ‘son monde’. Mais après des semaines, il se résolut à rester ici. Alors pendant son séjour, il partagea ses connaissances. D’après ses dires, son monde était différent ; Dans son monde il y avait le matin, l’après-midi, le soir et la nuit, chose inconnue dans ce monde-ci. Seul existait le lever du Soleil, les couleurs du ciel, était et resterait à jamais rosé et jaune !

Grubicy, pendant son séjour avait aussi peint le ‘Matin’ ! Lors de la première attaque des Sorlles, la petite Ziela, qui malgré les apparences, était bien plus âgé qu’on ne le croyait, avait conduit le peintre, à la Porte Parallèle dans les sous-sols du palais. Elle l’a descella et Grubicy disparut !

« -C’est fascinant ! Ce que vous me dites pourrait révolutionner toutes les sciences de mon monde ! » S’exclama Louis, agité par sa découverte. Lyus le regarda gravement, Louis ne devait pas révéler l’existence de ce monde ! Ziela avait relevé la tête avec stupeur, elle se retourna vers son grand-père et commença à parler dans une langue qui était inconnue. Le vieil homme écouta attentivement la fillette, puis se retourna vers Louis.

« -Tu vas penser que tu pourras passer la Porte Parallèle, afin de retourner dans ton monde, mais j’ai le regret de t’annoncer qu’elle a été détruite après le départ de ce cher Vittore. » annonça-t-il. Louis en fut consterné, plus jamais il allait pouvoir retourner dans son monde et parler de sa découverte fantastique. Vieil homme reprit : « ...mais je te propose de rester dans la cité, tu seras bien sûr libre de tes mouvements. » proposa Lyus. Louis ne réfléchit même pas et accepta avec peine cette, pourtant, si généreuse offre.

Cela faisait à présent un an que Louis Lapont se trouvait dans ce monde. Comme promit, il fut libre de ses mouvements. Il découvrit bien des choses, il découvrit entre autres, une bibliothèque géante qui lui permit d’enquêter en cachette sur la Porte Parallèle. Malgré une bonne intégration, il n’avait jamais abandonné le doux espoir de retourner sur sa Terre natale.

En réalité, il était obsédé par cette Porte, il y pensait toujours. Il ne pouvait croire à sa destruction. Chaque minute de sa nouvelle vie servait à trouver un moyen de ce sortir de cette impasse, si bien qu’il ne dormait pratiquement plus ! Il collectait toutes informations lui permettant d’établir une stratégie de départ.

Quand tout le monde dormait, lui déambulait dans les couloirs, et plus récemment dans les sous-sols. Ils étaient immenses et profond, il y avait des portes par milliers. Pour la plus part tout étaient vieux et sans intérêt, sauf une porte. Était plus petite que les autres, dessus était dessiné un pictogramme étranger, que Louis ne comprit pas.

C’était encore un de ces moments ou tout le monde dormait les poings fermés, quand Louis, venait dans ce couloir, là où il y avait cette mystérieuse porte, si attirante. Le jeune Lapont passait ses mains frénétiquement sur le bois brun, il cherchait la serrure ou la poignée, il ne savait pas vraiment, son esprit était dans un tel état d’agitation, son cerveau, fonctionnait tout le temps machinalement au même objectif. Il ne fit même pas attention, quand tout autour de lui trembla brutalement !

Il ne réagit pas non plus quand, des bloques de terre s’effondraient du plafond, son seul objectif était d’ouvrir cette porte, qu’il meurt maintenant ne lui faisait rien, au moins cela pourrait le soulager de ce désir obsédant. Quand Ziela arriva en courant vers lui, les joues ravagés par les larmes, les yeux reflétait l’inquiétude, elle s’effondra à côté de Louis, qui ne la remarquait même pas, il agitait toujours aussi frénétiquement ses mains sur le bois, quand, tout à coup, il entendit un « clic ».

« -J’ai réussi ! J’ai réussi ! » S’écria-t-il hystérique, c’est alors qu’il remarqua Ziela à ses côtés.

« -Ziela, j’ai réussi, j’ai ouvert la porte, maintenant je vais pouvoir retourner chez moi, tu vois la porte n’était pas détruite » s’exclama-t-il en touchant avec ‘amour’ la porte en face de lui.

« -Guerre ! Cité guerre ! Cité morte ! » Donna pour tout réponse Ziela de sa voix rendue tremblante par ses pleures « Louis partir ! Mais Louis mauvaise porte choisit ! Porte-là demeure des morts. » Continua-t-elle en se relevant, Louis continuait à se remuer follement, quand la fillette lui prit la main et l’obligea à se relever, puis le tira en courant vers un autre couloir qui s’effondrait de plus en plus. Les bloques de terre rendait le chemin difficile, tout comme la poussière et la fumée des flammes du haut qui asphyxiaient à moitié les deux personnes.

Quand Ziela et Louis s’arrêtèrent, ils se trouvaient devant une porte bien plus imposante que la porte du ‘cimetière’.

La Porte était immense, faisant toute la hauteur du couloir ce qui signifie à peu près une vingtaine de mètres de haut, l’encadrement était en pierre, les battants était tout simplement en bois de merisier. Des pierres précieuses formaient nul autre que le paysage du tableau le « Matin ».

« -Maintenant Porte bonne, Ziela ouvrir, toi passer... » Dit Ziela en s’avançant vers l’immense Porte Parallèle, une petite poignée en or était assez bas pour que la fille puisse y accéder. Et c’est avec une force surhumaine qu’elle l’ouvrit sous le regard illuminé de Louis, qui n’en croyait pas ses yeux comment avait-il fait pour ne pas voir cela ? Son obsession ne pouvait lui faire rater cela, c’était impossible !?

Quand Ziela eut fini d’ouvrir, qu’elle put reprendre son souffle. Lapont s’était avancé, le plafond s’étant effondré à l’endroit où il se trouvait quelques minutes plus tôt, et regarda la fillette à ses côtés, qui lui parlait, mais il ne comprenait rien de ce qu’elle lui disait. Elle l’avait bien comprit et fit un signe de la main vers la porte, il comprit alors qu’elle lui demandait de partir.

« -Et toi Ziela, tu ne va pas rester ici, alors que tu sait que tu vas mourir ? » demanda Louis, qui prenait conscience de la situation à l’extérieur, la fillette agita la tête en signe de négation, elle ne voulait pas partir. C’est alors qu’elle poussa violemment Louis qui se trouvé devant la Porte Parallèle. Il fut alors projeté dans la masse, noir, compacte qu’était l’autre côté de la porte.

La sensation du retour n’était pas du tout la même que cella de l’arrivée se dit Louis. En effet, il faisait froid, tout autour de lui était noir, il avait l’impression que tout allait plus vite et la belle mélodie avait été remplacée par des cris de souffrances et d’agonies, de quoi donner froid dans le dos.

Tout comme la première fois, il fut sortit brutalement de ses songes par, ce qu’il lui semblait être un atterrissage. Mais en vérité, ce n’était que Jean-Albert qui le secouait en le tenant par les épaules.

« -Pardi ! P’tit gars ! Tu reviens enfin des bras de Morphée ! » S’exclama l’homme chargé de la surveillance de son accent marseillais « cela fais bien une heure que je te secoue comme un prunier ! Tu dormais les yeux ouverts rivés sur ce tableau. » Continua-t-il en désignant le tableau de Vittore. Louis le regarda en clignant des yeux, il avait dormit ? Une expression d’étonnement se lisait sur son visage, il bégaya en répondant à son ‘ami’.

« -Ah...je...désolé, je...dure journée. » répondit-il juste en se levant du siège qu’il n’avait apparemment jamais quitté, pourtant tout lui avait paru si réel, Lyus, Ziela, la cité, la porte...à l’évocation de tout ses souvenirs, son cœur se resserra douloureusement. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il n’y avait plus âme qui vive à part lui et Déspère. Il s’avança, sans même s’en rendre compte vers le tableau, sous le regard inquiet de Jean-Albert.

« -Était-ce un rêve ? » se demanda à haute voix Louis en face de son tableau. Jean-Albert s’avança vers lui, et lui posa une main sur l’épaule.

« -Fiston, t’es tombé sur la tête en dormant ? » demanda le plus vieux des deux hommes d’un sérieux ridicule. Louis le regarda perdu, puis il reporta son intention sur le tableau. Ce qu’il vit le rendit encore plus sceptique ; posée négligemment sur l’unes des branches, la cravate noire brodée de deux ‘L’ entrelacés, de Louis. Il porta vivement sa main à son cou, afin de toucher sa cravate, elle avait disparue !

« -Regardez Monsieur Déspère, une cravate est apparue dans le tableau ?! » s’exclama Louis en se retournant à nouveau vers son ‘ami’.

« -Mais Louis, cette cravate a toujours été peinte ! » répondit-il « Peut-être es tu vraiment tombé sur la tête petit ? » finit-il par dire sous le regard médusé de Louis, qui n’en croyait pas ses yeux ! Mais alors, ce qu’il a vécu, était-ce réalité ou imaginaire ?

FIN

Voilà, je n’ai pas grand-chose à dire en faite, donc je vais vous laisser en espérant que cela vous ai plus...

PS: Vous aurez remarqués que j'ai incorporée des éléments d'une de mes fic précédente? Devinez....^^
yukiyoruno
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Message par yukiyoruno »

Les trois courts drabbles étaient pas mal. J'ai la préfèrence pour Ino

Bon,je me lance. Je vais essayer faire un texte de 100 mots. Juste un défi.

Le voeu d'Hizashi
Un vieillard, penché sur un bouleau, contemplait le village de Konoha.
Les flots de souvenirs submergeaient de façon continue le cerveau fatigué du vieux homme. Son visage se fermait à l'évocation des mauvais souvenirs et se détendait avec des beaux souvenirs.
Loin, on aurait cru qu'il n'était qu'une forme blanche et indistincte tant il était blanc de la tête aux pieds. Même ses yeux.
On le surnomme à présent le Vieillard des Neiges.
Il n'était qu'un vieillard courbé. Autrefois il était un des plus grands ninjas sous le règne de Godaime. Tous ses amis étaient morts et lui avait survécu.
" Tu dois vivre, Neji. "

*édit* drabble corrigé :)

Jainas: c'est un drabble plutôt neutre. C'est un simple vieux homme qui souvient de son passé. Il se définit mieux de la mélancolie que la tristesse.
Dernière modification par yukiyoruno le sam. 08 avr. 2006, 22:27, modifié 2 fois.
Jainas
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Message par Jainas »

Très sympa Yuki... C'est... triste ? :cry:


***

Une petite suite a mon drabbles les couleurs de l'acier... (au fait, Les couleurs de l'acier Par JK Parker...)



Parfois, lorsqu’il est particulièrement déprimé –ou lucide-, Kakashi jauge les gens qui l’entourent.
Non pas du point de vue des capacités ou de la potentialité d’une attaque surprise –cela, comme tout ninja qui se respecte, il l’évalue constamment… Non, ce qu’il jauge avec un cynisme qui le trouble lui même, c’est leur valeur en tant que lame, leur degrés de fonte.

Pour lui la première portée au rouge, celle qui a déformé le fer à jamais, a eu lieu alors qu’il avait sept ans, et qu’il est rentré chez lui pour trouver le corps de son père prostré sur le tatami central du dojo, son sabre de cérémonie en travers du corps et une flaque de sang déjà sèche l’entourant comme un tapis noir, poisseux.
Ce premier façonnage a laissé une lame pure, étincelante. En apparence parfaite.
Ce n’est qu’au moment la seconde refonte que se sont révélées les failles dans le métal. Elles ont rougeoyé, mises en évidences par la chaleur des braises, et de nouveau la lame s’est déformée. Le bain d’eau salée dans lequel elle à été plongée ensuite n’a pas réussit à refroidir le cœur. Les tranchants ont de nouveau été martelés, longuement et douloureusement, jusqu’à ce que le fil soit acéré, plus encore qu’avant, mais l’âme de l’arme n’a jamais tout à fait retrouvé la froideur d'auparavant. C’est cela qui fait de lui une meilleure lame, il le sait.
A présent la lame ne risque plus de rompre à un coup de taille, elle pliera.
Mais pas trop, parce que sinon elle serait aussi inutile que l’ancienne.

--
Il ne devrait pas être surpris, parce que l’homme est une exception a à peu près toutes les conceptions de normalité existantes, mais Gai n’est et ne sera jamais une lame comme les autres.
Parce qu’il n’a jamais vraiment été porté au rouge.
Enfin si, en fait, et c’est là que les choses deviennent étranges. Gai est constamment au cœur du brasier de la forge. Et c’est constamment que la lame est chauffée à blanc, mais c’est constamment également que les larmes froides coulent sur elles, et empêchent l’alliage de se déformer, de se déliter.
Kakashi n’est même pas vraiment certain que ce soit possible, soumise à de telles contraintes la lame ne pourra que rompre, un jour ou l’autre… Mais c’est pourtant comme ça que ça ce passe, et il ne peut s’empêcher d’être fasciné par cette arme toujours brûlante et toujours refroidie.
Mais après tout c’est Gai… Et même s’il ne devrait même plus être surpris par le fourreau vert émeraude qui cache les larmes aux regards, mais laisse à tous ressentir la chaleur brûlante, il l’est toujours autant.

--

Sakura n’est pas fini de forger.
Le cœur de la lame est d’excellente qualité. Un alliage souple et solide à la fois, et si le premier sabre n’avait rien de remarquable, la première fusion du métal et la trempe qui a suivi ont été parfaites. Juste l’intensité et la durée nécessaires pour remodeler les bords de la lame, lui donner le tranchant, l’équilibre qu’elle n’avait pas avant. Il ne lui manquait qu’un bon forgeron –ce que lui-même n’a pas été-, et la jeune fille qui est sortie de la forge est une lame de toute beauté.
Mais si la lame a parfaitement réagi au passage dans le brasier, le second n’a pas encore eu lieu, et Kakashi sait que ce n’est qu’à ce moment qu’on verra si finalement la lame ne comporte pas quelque fêlure près du cœur : quand elle aura de nouveau refroidi, et que les couleurs de l’acier joueront sur le fer. C’est à ce moment que l’on voit si la seconde trempe à affaiblit l’alliage, ou si au contraire celui-ci a fusionné plus solidement que jamais…
Mais en attendant Sakura est une arme redoutable, un sabre tout à fait fascinant à regarder danser : la lame est étroite, finement façonnée, d’apparence fragile. Et pourtant lorsqu’on la tire, l’acier brille de milles feux, et la fragilité apparente est oubliée, parce que les larmes ont modelé et lavé le fer, lui ont donné une résistance incomparable.

--

Itachi a voulu jouer les apprentis forgerons.
Et malgré son talent indéniable dans tout ce qu’il a pu entreprendre d’autre, il a échoué.

C’est évident pour Kakashi à chaque fois qu’il croise le regard d’onyx de Sasuke.
La première fonte à été trop longue, trop chaude. Pas assez progressive. Et les larmes n’ont jamais vraiment eu le temps de refroidir, que de nouveau le feu de la haine les réchauffait…
Et la lame à été irrémédiablement endommagée.
Ce n’est pas flagrant parce que ce genre de façonnage, s’il ne les détruit pas immédiatement, crée des lames incroyables. Et Sasuke est effectivement devenu avec le temps une arme létale, à la lame incroyablement belle et acérée. Mais il y a un vice caché, une fêlure invisible au cœur de l’acier, à l’endroit ou les bords se raccordent à l’âme du sabre, et plus ce dernier à servit, plus les vibrations l’ont aggravée.
Sasuke peut encaisser vingt, trente, cent, deux cents assauts sans broncher, mais la faille est là. Et il suffirait d’un un seul coup bien placé pour faire voler la lame étincelante en milliers d’éclats, la détruire irrémédiablement.
Comment cela n’est pas arrivé plus tôt, c’est un mystère pour Kakashi. Mais la seconde mise à rouge a atteint le cœur de la lame, et d’acharnement du forgeron a partiellement comblée la fêlure.
La lame n’est plus tout à fait aussi droite d’avant, et si le fil est toujours aussi acéré, l’aspect de la lame à changé. Elle est ternie par endroits, incrustée de sang séché qui ne part pas quelque puisse être le nettoyage qu’on lui fait subir.
Elle a partiellement perdu l’éclat froid d’avant, une part de son tranchant, mais pourtant elle est plus solide, plus dangereuse que tout ce qu’Itachi aurait pu produire.
Le risque de brisure est toujours là cela dit, même s’il n’est plus tout à fait sûr de ce qui pourrait la déclancher… (Parfois, dans ses jours de cynismes les plus noirs, il envisage le coup qui pourrait faire rompre la lame. Mais même ces jours-là il ne va jamais tout au bout de la pensée, parce qu’il sait que le coup qui pourrait briser Sasuke ouvrirait en même temps une brèche profonde en lui-même, et il n’est pas sûr que son propre acier puisse résister à ce genre d’impact.)
Par contre, il est totalement certain que si un jour la lame se brise, l’assaillant sera égorgé par l’un des éclats d’acier qui jaillira. Après tout, c’est Sasuke.

--

Pour Naruto, Kakashi n’est pas sûre.
La première fonte a commencé le jour même de sa naissance, le jour ou l’on a ajouté à l’acier de la lame un alliage rare. Et Naruto n’est pas seulement le fer, il est aussi la chaleur qui s’en dégage, comme si la trempe sans fin qu’il a subi n’avait eut aucun pouvoir pour refroidir l’âme en fusion de la lame.
Après la première fusion, le bain à été long et amer –trop ?-, et la lame en est sortie fragilisée. Pas très droite et exagérément clinquante peut-être, mais aussi profondément malléable encore, à cause du feu intérieur, et de l’alliage qui ne réagissait pas bien au sel de la trempe.
Parfois Kakashi se demande ce qui se serait produit si à cette époque quelqu’un d’autre avait trouvé la lame dont personne ne voulait… -Parce c’est ce qu’était Naruto : une lame avide de servir et de prouver sa valeur quelle que soit la main qui la guide…- Que ce serait-il passé si -par exemple et tout à fait au hasard- Orochimaru avait entrevu la chaleur et la solidité de l’arme sous l’acier cabossé du fer ?
La deuxième portée au rouge a été d’une intensité rare, et a un moment nul n’a su si l’acier allait rompre ou non. Et pourtant du brasier est finalement sortie une lame incroyable, mais cette fois le cœur à refroidit, laissant une brèche visible dans l’alliage.
Et pourtant Naruto s’est révélé solide, plus solide que ce que Kakashi aurait cru possible. Cette fois les larmes ont lavé la lame de toutes ses impurtées, et quand elle a été tirée du bain, l’âme s’est remise à chauffer plus fort que jamais, brûlant toutes les lames qui croisaient le fer avec lui…
C’est cela la force de Naruto. La brèche laissée par les portées au rouge est bien là, et il pourrait être brisé avec une telle facilité… mais la chaleur de la lame est telle que c’est lui qui chauffe à blanc les autres, les déforme sous son contact.
Naruto est une forge ambulante à lui tout seul.


***
lebibou
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Message par lebibou »

A mon grand regret, je n'avais jamais fait le rapprochement ninja/lame, ou même la simple comparaison, ninja/arme.
J'avoue que c'est un détail (de la taille d'un élephant) qui ne m'a jamais effleuré l'esprit et je le regrette, maintenant que je viens de lire ton sublime One-Shot.
De quoi veux tu qu'on parle ?
Le style ?
Soit, commençons par le style. C'est très très…très très… joliment écrit, et je pèse mes mots. J'avoue que c'est un peu répétitif et peut-être préférais tu un brin de recul par rapport à ce texte mais je dois avouer que c'est difficile.
J'aime beaucoup l'allusion aux larmes froides, parce qu'à la base, une larme est chaude. Mais peut-être perd elle de sa chaleur avec le recul.
Le style reste simple, pas de mots compliqués dans le style régalien ou autre pourtant les mots danse d'eux même.

La psychologie des personnages ?
Que dire de plus ? Rien n'a changé, c'est toujours aussi beau. Mais ce que j'aime beaucoup et que tu fais ressortir c'est que tous les personnages ont une fêlure profonde. Tous sans exception et c'est dommage que Kishi n'en use pas un peu plus. Heureusement que Jainas est là pour rattraper cette oubli.
En plus, au passage, tu donnes une superbe idée de scénario, avec le Si Orochimaru avait recueuilli Naruto pendant sa fuite. Il est vrai que ça peut donner une histoire sublime si c'est bien traité.

Je ne sais pas quoi dire d'autres que, éblouissant texte.
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Kanji
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Message par Kanji »

L'idée de la comparaison est excellente, même si elle conviendrait selon moi plus à un samurai qu'à un shinobi, mais il faut bien avouer que les samurai sont quasi-inexistant dans l'univers de Naruto. Et elle est exploitée à fond, pas seulement comme un outil d'embellissement du texte, mais comme sa base de départ, ce qui rend ton OS très original et vraiment très séduisant, d'autant plus séduisant qu'on a le goût des métaphores et que cette métaphore offre des possibilités représentatives formidables.

Il faut aussi dire que ce schéma n'est à priori exploitable que pour un OS, le reste du temps cette comparaison restera un outil stylistique ; il serait effroyablement ardu de faire d'une métaphore la base principale d'une fic de longue haleine, et c'est bien dommage puisque cet OS est magnifique au possible.

Je dois avouer que la première chose qui me soit venue à l'esprit après l'avoir terminé c'est : "J'aimerais bien avoir le même genre de choses pour mes personnages." Le problème étant que j'aurais du mal à obtenir un profil métallurgique de mes personnages, puisque leur histoire n'est pas achevée, que je ne suis pas disposé à te les révéler et que je n'ai pas envie de me livrer à un pastiche. Tant pis, peut-être plus tard...
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Arakasi
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Message par Arakasi »

Comparaisons trés expressives et superbement écrites.
Certaines phrases peuvent paraître un peu répétitives comme l'a dit Lebibou mais ces répétitions donnent un certain rythme, donc rien à dire!

Et ralalala! je suis pressée par le temps, mais je voulais te dire que j'avais lu et aprécié.
J'éditerai surement pour laisser un commentaire plus détaillé.

Allez, bye maître vénéré et bonne soirée à tous!
Hyourinmaru
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Message par Hyourinmaru »

Sakamoto Julietta > Au début, Ino n'était pas morte pour moi. Je voulais exprimer la nostalgie de Sakura vis-à-vis de son enfance, comme une période définitivement révolue ... et puis, après avoir écrit, je me suis rendu compte que c'était bien plus triste que ce que je voulais faire. Finalement, j'ai préféré laisser tel quel ... content que ça t'ait plu, en tout cas.

Yuki > Pas mal ! j'aime bien la description que tu fais de Neji. Le problème, c'est qu'il y a quelques maladresses dans la formulation et l'orthographe. Mais j'aime bien le style. Si tu as besoin d'un relecteur, envoie moi un mp ^^

Flore Risa > Hmm ... je vais commencer par les points qui pèchent ... premièrement, il reste quelques fautes et des virgules un peu mal placées, quelques formulations un peu maladroites, du genre ...
« -Bonjour...euh...vous me comprenez ? » demanda Louis complètement perdu, voilà que maintenant il était comprit, le revirement de situation était vraiment immense !
... par exemple. Je trouve aussi (avis personnel et profondément subjectif) que tu mets aussi beaucoup de points d'exclamation, dans la narration, surtout. Quelques problèmes de concordance des temps ... rien de bien grave cependant, mais ça parasite un peu la lecture.
Pour l'histoire en elle-même, c'est assez basique (un personnage de notre monde happé dans un autre univers et qui en revient sans trop savoir si il a rêvé ou non) mais plutôt bien traité. Là ou ça pêche, je trouve, c'est que tu aurais pu décrire plus en profondeur la cité, les créatures, tout ces petits détails qui font que le décor apparaît sous nos yeux. Pour te dire la vérité, j'ai eu un peu de mal à m'imaginer les scènes.
Le personnage de Louis est sympathique, original, mais (encore un reproche ...) pas assez fidèle au caractère de croque-mort froid et distant que tu décris au début du récit. Le revirement dans son caractère m'a surpris ; il est sans doute dû au fait qu'il rentre dans le tableau qu'il affectionne tant, mais si c'est le cas tu ne le fais pas assez sentir au lecteur. Ou peut-être que c'est moi qui ne lit pas entre les lignes, c'est possible aussi :-)

Bref, je tiens à dire tout de même que c'est assez bien écrit et agréable à lire - sinon je me serais arrêté après quelques paragraphes. Mais il aurait mieux valu poster ça dans un nouveau topic, non ?

Jainas > Une extension fort sympathique à ton drabble. Les autres ont tout dit, je vais pas m'éterniser. Quelques fautes ("impurtés" ; "déclancher" ; entre autres) qui nuisent un peu à la jubilation que provoquent le style, et la maîtrise du contexte des armes et de la forge. Un autre reproche - mais là, ça tient du chipotage - je trouve OOC que Kakashi considère les ninja comme des armes, alors qu'il a explicitement dit le contraire (c.f. fin de la mission de Zabuza.) C'est certes compliqué de trouver un personnage qui colle avec cette vision des ninja, mais ça ne fonctionne pas avec Kakashi.
Ridicule-Dandy a écrit :Car sache le sans Mozart il n’y aurait pas eu les Beatles
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istari
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Message par istari »

Bon je viens de découvrir ce topic .. je pensais que cétait une autre fanfic que je ne lirais jamais -__-

Je poste parce que j'ai une idée de fanfic en tete .. mais elle est un peu délicate a mettre en place et je voudrais avoir des conseils .. du genre "laisse tomber c'est trop dur"

enfin toussa quoi..
Je suis un peu embarassé je comptais la faire en cachette pour donner un certain effet de surprise. mais si j en parle ici je me retoruve plus ou moins contraint de la faire.

Le principe:
Histoire basée sur OnePiece (parce que l idée de base devait servir a servir un bg pour OnePIeceLand ... mais plus j y reflechi et moins j ai envie de jouer et plus j ai envie de faire une fanfic sans cette contrainte)

L'histoire se décompose en 4 parties... donc un nombre de chapitres multiples de 4.
Chaque partie correspond a la vision d'une action par un personnage particulier. Mais chaque personnage voit la meme action, d'un point de vue different...
Arf c'est chaud a expliquer ^^

4 personnages principaux (ou plus ou moins je sais pas encore)
1 seul action globale. (une attaque de pirates entrecoupée de multiples événements)
4 points de vue differents.
donc 4 histoires differentes d'un meme événement.
J'ai pour l 'instant aussi décider que chaque personnage aurait une facon differente de raconter ce qu'il voit (Point de vue primaire, secondaire, omniscient, et le dernier est un récit historique de l'action.. par un barbe ou quelque chose du genre)

Je crois savoir que ce principe a déja été mis en scène dans un film ... mais je n'ai pas le titre.
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