


-Réalisé par : Alexandre Aja
- Avec : Aaron Stanford, Emily de Ravin, Dan Byrd et Ted Levine
-Durée du film : 1h43
-Scénario : Alexandre Aja et Grégory Levasseur

Les Carter se rendent vers la Californie afin de fêter l'anniversaire de mariage des parents. Avec eux, leur trois enfants, ainsi que Doug, époux de leur fille ainée et père d'une petite Catherine. Big Bob, le père, décide d'effectuer une traversée d'une désert afin d'observer le paysage et de resserrer les liens famillaux. Cependant, ils vont se retrouver coincés en plein désert suite à un accident rendant leur voiture inutilisable. Ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls et qu'une autre famille, vit aussi dans ce désert. Leur voyage vire au cauchemar tandis qu'il doivent faire face aux assauts de ces psychopates légèrements cannibales.

Voilà un film à ne pas faire voir à n'importe qui. Pour son troisième long, Aja revisite l'un des classiques de Wes Craven. Au final, nous obtenons un film choc, violent, où les instincts primaires de l'homme sont mis en avant. C'est malsain, sale et immoral...et c'est réalisé par un Français, chose qu'il nous est assez rare de voir.
Dès le début du film on assiste à une scène extrêment brutale qui nous donne une idée du ton du film. Puis, le générique. Bien foutu et quelque peu dérangeant. La tension s'intensifie au fur et à mesure qu'Aja pose les pièces de son survival. Après plusieurs kilomètre en plein désert, c'est l'accident. Les caractères des personnages sont étudiés, et Aja commence à balancer les clichés sur la famille américaine typique. La patrie, le culte des armes à feu (Big Bob qui se met à sortir son magnum, juste après leur accident et qui en donne un son fils d'environ 16-17 ans), la religion, la politique...tout y passe. Doug, le gendre démocrate contre les armes à feu et sans cesse descendu par son beau-père, républicain pur souche. Peu après, on assiste à l'attaque de la caravane, l'un des sommets du fils, tant au niveau de la violence que de la tension. Les évènements s'enchaînent rapidement : La mort du père, le viol de la cadette, la mort de la fille ainée après avoir subi divers attouchements et celle de la mère. Lieu de refuge et protection, la caravane devient en quelques minutes un endroit où mort et sadisme cohexistent. Aja ne nous cache rien : La scène où le bébé est tenu en joue par l'un des habitants des collines devant sa mère en témoigne.
Après cet évènement sonne l'heure de la vengeance. Les survivants, bien qu'emplient de terreur tentent de s'organiser. Bobby, le frère et sa soeur cadette, restent très de la caravane tandis que Doug part à la recherche des meurtriers afin de récupérer son enfant. Le passage dans le village où est reclue l'autre famille constitue l'autre sommets du film. C'est dans ce lieu que se déroule la dernière partie du film. Les batiments sont sans vie, figés dans les 60'. L'atmosphère est lourde. La violence des scènes est impressionante, Doug tente tant bien que mal de récupérer son bébé. L'affrontement est ici inévitable. C'est lors d'un dialogues avec l'une des "créatures" que l'on comprend une part des raisons ayant poussées ses personnes à sombrer dans le sadisme et la violence. Les bourreaux sont des victimes au même titre que les Carter. Au dessus de ses familles plane l'images de véritables martyrs. Doug se retrouve ainsi face à une réalité tragique. Les scènes de luttes se succèdent. Après avoir fait ça première victime, son caractère évolue. Ses idéaux tombe, et il laisse parler sa haine. On retrouve une ambiance très western, principalement grâce au choix des musiques et de l'atmosphre règnant dans ce village test. Le gore à ici un sens, chose qu'il est désormais assez rare de rencontrer.
Ce film est une grosse réussite, un modèle du genre.