


Si vous êtes du genre : "pas le temps de lire ses conneries débilitantes, c'est pour quoi faire ce topic ?" alors faites bouger le petit ascenseur de la fenêtre jusqu'à une ligne coupant le post


Sinon eh bien armez vous de patience et de courage


Donc ce topic commencera par l'explicitation de son titre et par là même nous en viendrons à expliquer le but du topic



Mode Casse-noisettes ON
Ce mode va me permettre de décortiquer pour vous les sinuosités de mon esprit qui ont conduit à ce titre alambiqué


"Prenons notre pied" => appel à une jouissance d'ordre collectif



Non il s'agit juste d'engager un mouvement collectif et profitable à notre quotient de plaisir et de bonheur



- oui ce topic invite à partager ce qui procure à chacun de ses futurs participants un certain plaisir


- mais le sens principal que je visais avec ma rhétorique plus que bancale est celui du pied en poétique


Voilà pour cette première partie du titre

Bon je crois que vous avez mérité une pause alors on se retrouve après la pub

---------------------------Ting Ting Ting Tingtinling : PUB-----------------------------

---------------------------Ting Ting Ting Tingtinling : PUB-----------------------------


Nous passons donc sans plus attendre (déjà que nombre d'entre vous ont succombé à la longueur de ce post depuis longtemps ou d'autres ont croulé sous l'effet cardio-vasculaire du suspense

"Pied au plancher" => je précise le rôle charnière du mot "pied" dans le titre digne de sa place centrale dans la phrase et qui permet d'articuler les deux parties. On remarquera que l'emploi de ce mot avec autant de doigté est on ne peut plus synonyme d'une domination sans faille plantant de possibles rivaux ne lui arrivant pas à la cheville devant ce fameux mur !

Bref ici encore deux sens se disputent cette partie de phrase et cette guerre froide s'illustre de la manière suivante :
- la première pied aux planches, par homéotéleute avec "pied au plancher" bein entendu, cherche à prendre sa concurrente de vitesse et inspire au lecteur encore innocent et vierge de prise de tête passant par cette section, un sentiment d'empressement à y entrer !





- Mais voilà poussant le vice jusqu'à dissimuler une allusive analogie sémantique, je cherche à montrer le sujet principal qui animera ce topic, j'ai nommé le






Eh oui les planches étant une métaphore pratique désignant la scène et plus particulièrement celle d'un théâtre

Pour résumer et donner donc le sens final du titre et le but de ce topic, il s'agit ici de mettre les répliques connues ou pas qui vous ont marqué, qui pour vous sont des morceaux exquis du théâtre, art de plus en plus oublié voire relégué au simple exercice scolaire et pourtant d'une parfaite beauté littéraire et d'un intérêt populaire sans commune mesure


ça se voit que j'aime le théâtre c'est bon ?


Alors ici nous compilerons les répliques (tirades, monologues, dialogues, apartés, stichomythies, etc) que nous aimons et nous irons même jusqu'à commenter et expliquer pourquoi avoir choisi de copier/coller ce morceau plutôt qu'un autre

_____________________________________________________________
Je commence donc ici avec...

Je l'ai choisie celle ci plutôt qu'une autre parce que c'est une de mes pièces préférées. elle emmène avec elle tout spectateur propre à se laisser emporter dans une aventure rythmée et rimée d'une façon majestueuse. comment ne pas aimer l'entrain, la force et le panache de ce héros qui incarne un renouveau de l'esprit de chevalerie moderne pour son contexte !

je conseillerais aussi à tout petit curieux de se pencher sur L'aiglon, du même auteur, moins entraînante et plus historique certes mais pas mal quand même

Voilà donc la tirade en question :
Je relâche mes aimables et surtout courageux lecteurs ic et j'espère que vous serez plusieurs à suivreCyrano au théâtre a écrit :Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape ! »
Descriptif : « C’est un roc!... C’est un pic!... C’est un cap!...
Que dis-je, c’est un cap?... C’est une péninsule! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes? »
Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
c’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot:
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
- Voila ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permet pas qu’un autre me les serve.


allez à plus, je vais me coucher

