Maintenant mis sur les rails, il va se développer et concevoir dans la même année (71 donc) son premier chef d'oeuvre : "Hunky Dory".

Mick Ronson (guitariste) est là, David le veux pour diriger les instruments, il sait s'entourer, écrit, rend hommage. En effet sur cet album trois hommages sont rendus : Dylan (n'oublions pas qu'il a eu son coté folk lui aussi le Davidou), Andy Warhol (qu'il avait croisé avec sa "cour" lors d'un bref séjour à NY), et Queen Bitch pour Lou Reed.
Andy Warhol sera d'ailleurs la Face b de Changes. Première chanson, première tuerie de l'album, QUI ne la connait pas? Elle reste encrée dans la tête des heures durantes.
Suit Oh! You Pretty Things, quelques notes de pianos la commence, et encore une fois on est enporté par le flot de sa mélodie.
Dans cet album on peut s'arrêter sur toutes les chansons, toutes bien différentes, bien accrochantes, Eight Line Poem passe comme un petit plaisir fourrée et arrive Life On Mars ?, une chanson aux paroles difficilement explicables ( Là) mais qui provoque quelque chose, des montées de voix, de notes, encore ce piano bien manié, un tout qui marche, Succès invoqué.
Les oreilles epuisées de bonheur n'en sont pas à leur fin, Kooks :god: , une chanson pop, des petits coeurs, du soleil, elle est magique, c'est personnelement ma préférée de l'album, enfin je crois. Puis la Face A du vynil va se finir par Quicksand 5 minutes de pop à violon et guitare folk un brin melancholique, un très bel enchainement après Kooks, notons le.
Retournons la galette, changons un peu d'univers, je ne sais pas pourquoi mais quelque chose va changer, un peutit tournant.
Fill You heart, un piano plus rapide, une pincé de trompette et encore cet exercice dans la voix.
Andy Warhol et son intro spéciale nous livre une chanson à la limite du chevalresque, ce rythme de guitare si particulier. C'est la partie hommage, Song For Bob Dylan, Queen Bitch (Chanson parlant de Lou Reed, son idole, son ami, voir plus).
Nous arrivons à la fin, nous arrivons à celle que Lou Reed aime publiquement, celle que David a écrit pour son frère aimé et schyzophrène.
"- De bonnes chansons ? N'importe qui peut écrire de bonnes chansons ! Sam The Sham écrivait de bonnes chansons. Est -ce que Bowie a écrit quelque chose de mieux que Wolly Bully ?
- Tu n'as jamais entendu the Bewlay Brothers, tête de noeud ?"
Lou Reed (répondant à Lester Bangs)

On entend même la mer, les cordes prenent le pourvoir, la voix est modifié, Bowie est en avance sur son temps, et le sera toujours.
Cet album est une très grande étape pour Bowie, il prend les choses en mains, oui il peut tout manipuler et tout comprende, androgyne et magnifique les médias vont devenir ses jouets. Et ceci le ménera à créer son deuxième chef d'oeuvre, un an plus tard, le visage changé, passé au glam adorant Bolan (Lady Stardust etant pour lui). Ziggy Stardust prend vie, mais ceci demande un deuxième topic, ce sera pour demain (ou dans la soirée)...
Aimez vous, aimez Dieu, soyez religieux, lisez la bible Bowienne, en partie contenue dans cet album et vouez un culte à l'homme au nom de poignard (Bowie, c'est un marque de couteau). David Robert Jones est grand.
