Catacombs de (deux gros crétins) David Elliot,Tomm Coker :
"Une jeune touriste américaine de passage à Paris se retrouve invitée dans une soirée se déroulant dans les catacombes. Une fois sur place, elle perd de vue les joyeux fêtards et craint d'être poursuivie par quelque chose qu'elle ne parvient à discerner dans l'obscurité." En voilà un speech intéressant... Pourtant le concept mérite l'attention car il
pourrait donner naissance à un film de genre d'envergure. Bien évidemment, Catacombs en est totalement dépourvu. Sur le pur plan cinématographique, il tend vers
Decoys de
Matthew Hastings, c'est à dire,le fond du panier en matière de film de genre.
Produit par entres autres par
Twisted Pictures , désormais connu pour leur franchise
Saw,
Catacombs est un film vain dont le ridicule est, sur une échelle de 10, d'environ 50. Accumulation de clichés et d'incohérences, le film de
David Elliot et
Tomm Coker sombre dans les tréfonds de la médiocrité, à l'image de son héroïne,
Victoria, une jeune américaine perdue au fin fond des catacombes. Car en matière de médiocrité, les deux réalisateurs se sont surpassés. Mais ils l'ont fait tout en camouflant leur horrible outrage derrière une maison de production en vogue chez les jeunes ricains en mal de sensations fortes et derrière un concept béton que les fans de films de genre n'auraient absolument pas renier. Mise en scène risible, photographie hideuse tentant de distiller un vague aspect dégueulasse à l'image afin de susciter le dégout chez le spectateur au vu du parcours interminable de l'héroïne principale; rien n'y fait et techniquement parlant, le métrage sombre littéralement.
Côté scénario, le bilan est approximativement le même. Les scènes s'emboitent maladroitement, brisant ainsi l'unité du métrage. Tant que l'on parle d'unité, notons que
Catacombs est totalement dépourvu d'unité de temps (procédé apparaissant pourtant logique dans un film de genre se déroulant à huit clos. Sauf qu'ici, les notions de temps sont systématiquement contredites, versant (avec le reste bien entendu) dans un nawak sidérant). Pendant que la pauvre
Victoria erre dans des catacombes carton-pattes, les réalisateurs tentent de faire monter une sauce qui ne prend jamais à grand coups de bruitages désagréables, de musique techno (tendance tecktonik) assourdissante, de monstre ridicule (l'Antéchrist avec un masque à tête de bouc), le tout afin de nous servir un pseudo remix tendance et faussement trash du mythe du minotaure. Si au bout d'une heure de visionnage vous pensez avoir touchés le fond de la nullité, et bien détrompez vous,
Catacombs creuse toujours plus loin, jusqu'au twist final, au combien risible . Et pour ceux qui ne sont pas sur d'avoir saisi les allusions aussi fines que le postérieur de
Maité , nos réalisateurs préférés en remettent une couche, histoire que vous imprimiez bien leurs subtilités scénaristiques.
Film aux références inavoués, et aux qualités inexistantes,
Catacombs est, il faut bien l'avouer, un véritable navet. Film fourre tout tentant de survoler différents genres,
Catacombs s'égare lui même, perdant l'essence même de son projet et offrant une vision édifiante de nos fameuses catacombes parisiennes.
C'est bon de dire ce que l'on pense
On continue dans la bonne humeur avec,
Wilderness de Michael J. Bassett :
Dans
Wilderness, une bande de jeunes délinquants est envoyée sur une île pour un stage de réinsertion après avoir poussé au suicide un de leurs compagnons de cellule. Malheureusement pour eux, le séjour va tourner au carnage. Dans la veine d'un
Severance et d'un
Battle Royale,
Wilderness est un film relativement divertissant, qui, malgré des qualités certaines, ne parvient pas à égaler ses ainés (pourtant, c'est méga relou
Battle Royale...). Après une exposition relativement bien construite, nos détenus arrivent sans le savoir, en terrain ennemi. Car quelque chose ne tourne pas rond sur cette île. Film au suspense efficace,
Wilderness parvient à capter l'attention du spectateur, offrant régulièrement de quoi assouvir les pulsions malsaines de fans de survival en manque d'hémoglobine. Cela n'empêche pas le métrage d'être handicapé par
de grosses fautes de goût et un schéma narratif ultra conventionnel qui manque d'envergure, malgré le lieu où se déroule l'action (qui n'a malheureusement aucune répercussion sur la psychologie des personnages) et les protagonistes mis en en scène (ce sont quand même des détenus). On regrettera le fait que
Wilderness se prenne un peu trop au sérieux. Un petit survival, mais qui au final, fait quand même son petit effet.
Y a des soirs comme ça...