+1.Deathborn a écrit :Turkish Star Wars parce que c'est booooooooooooo!!!
32e de Finale: c'est fini !
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Re: 32e de Finale: Turkish Star Wars vs V pour Vendetta
Re: 32e de Finale: Turkish Star Wars vs V pour Vendetta
V pour Vendetta
Re: 32e de Finale: Turkish Star Wars vs V pour Vendetta
V pour Vendetta !!!
j'lai revu récemment en plus et il est toujours fichtrement bien !
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- Chunnin
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Victoire de V pour Vendetta avec 15 voix contre 7 voix pour Turkish Star Wars...
Désolée Coco et Guiguizmo
Pour ne pas changer les petites habitudes, encore un tirage au sort à faire fondre la calotte polaire (aucun rapport vous me direz, pas grave, je veux devenir spécialiste ès comparaisons débiles qui ont l'air intelligente
)
Bref, passons aux nominés....
Pour éliminer Johnny, appuyez sur 1, pour éliminer Loana, appuyez sur 2, pour éliminez ...
Quoi, les versus des musiciens, c'est pas là
Zut
J'avais fait tout un speech sur des musiciens beaux, intelligents, parfois même les deux en même temps... truc de ouf
Passons au véritable versus qui vous fais tous venir avec avidité sur NMT
Le Bon, la Brute et le Truand vs Edward aux mains d'argent
Très dur comme versus, je sens que ça va être tendu
**************************************************************************

Le Bon, la brute et le Truand
Il Buono, il brutto, il cattivo
Film espagnol, italien de Sergio Leone (1968)
Scénario : Age, Scarpelli, Luciano Vincenzoni
Photo : Tonino Delli Colli
Musique : Ennio Morricone
Casting:
Clint Eastwood: Blondin, "le Bon"
Eli Wallach: Tuco , Benedicto Pacificio Ruan Maria Ramirez, "le Truand"
Lee Van Cleef: Sentenza, "la Brute"
En 64, Sergio Leone (sous le pseudonyme de Bob Robertson) tourne un western cynique s’inspirant ouvertement du Yojimbo de Kurosawa, avec un blanc-bec américain dans le rôle du ronin solitaire. Son co-scénariste, Luciano Vincenzoni évoque une ébauche d’histoire, celle de trois types à la recherche d’un coffre rempli d’or. Il n’en faut pas plus pour convaincre les américains de diffuser les films aux USA…
Affreux, sales et méchants
Il ne faut pas oublier pour autant qu’à la base de tout grand morceau, il y a une partition de choix. A savoir, ici, un scénario brillant, né de la collaboration entre Leone, Vincenzoni et le tandem de scénaristes Age et Scarpelli. L’histoire emprunte les détours d’une chasse au trésor avec 200 000 dollars à la clef (l’exact budget de Pour une poignée de Dollars), un horse-movie à travers une Amérique au bord de la Sécession. Dans les ruines d’une civilisation décadente qui encourage l’opportunisme et l’individualisme émergent, ça et là, des vestiges de sacré, symboles religieux mis à mal par les humains (la mission transformé en infirmerie, l’église délabrée, le signe de croix expédié par Tuco…). Dans ce décor aride, abstrait, tendant vers l’épure, et donc propice à la mise en relief des bassesses les plus méprisables et des élans les plus héroïques, Leone installe ses personnages comme un général ferait avancer ses pions sur une carte d’état major (rappelez-vous l’apparition du cow-boy dans la première séquence). Trois pions, en fait.
La Brute

« Je suis un créancier très patient. Quand le moment est venu, je me fais payer, quoiqu’il arrive »
Le rôle de la brute était à l’origine prévu pour Charles Bronson, qui se désistera finalement, la faute à un contrat l’obligeant à apparaître dans Les Douze salopards. Une fois n’est pas coutume, c’est Clint Eastwood qui conseille à Leone d’engager Lee Van Cleef. Les deux comédiens, qui ont déjà travaillé ensemble sur la série télévisée Rawhide ont développé une complicité sur le tournage de Et pour quelques Dollars de plus un an plus tôt. Dès sa première apparition, alors qu’il n’est encore qu’une silhouette juchée sur un cheval, le temps se suspend sur son passage. La roue à eau dont le grincement métronomique rythmait le début de la scène s’immobilise. Si le colonel Mortimer utilisait le carillon hypnotique d’une montre à gousset pour exécuter sa vengeance, son double maléfique, Sentenza, projette directement ses victimes dans un hors-temps qui n’a rien d’édénique : il s’assoit à la table de sa future victime, partage avec lui le pain de son dernier repas, avant de l’abattre, froidement. Suite à quoi il récupère la bourse que le malheureux lui avait offerte en échange de sa vie et exécute le fils aîné de la famille avant de s’en aller tranquillement. La scène suivante le voit souffler la flamme d’une lampe à pétrole après avoir abattu un vieillard. L’image, symbolique, fait du chasseur de primes un collecteur d’âme, une filiation biblique dont les origines sont à chercher du côté de l’éducation catholique qu’a reçu Leone. Van Cleef investit complètement ce personnage d’ordure et lui confère le magnétisme des grands prédateurs, lents mais implacables. Il faut voir le flegme terrifiant avec lequel il commandite la séquence de torture du pauvre Tuco pour comprendre qu'on tient là un des salopards les plus emblématiques du grand écran…
Le Truand
« Je file, je le descends et je reviens »
Dans les guêtres du truand, c’est donc à Eli Wallach que revient la tâche d’encaisser les coups (Gian Maria Volonte fut un temps pressenti, le trio d’acteurs de Et pour quelques Dollars de plus aurait donc ainsi été reformé). Ce comédien new-yorkais formé à l’Actor’s Studio venait juste d’incarner le chef des bandits mexicains dans Les sept mercenaires, et hésitait donc à accepter le rôle, craignant d’être étiqueté acteur "ethnique". Leone lui ayant laissé les mains libres, il s’en donne finalement à cœur joie en composant un personnage de fripouille truculent et picaresque -une première chez Leone– qui annonce déjà le Juan de Il était une fois la Révolution. Disons le tout net : dans l’infamie puante, Tuco -de son vrai nom, Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez- est hors compétition. Ne vous fiez pas à son caractère volubile et au bon sens dont il fait preuve ; on lui doit quelques maximes pertinentes comme : « Si on travaille pour gagner sa vie, pourquoi se tuer au travail ? » ou encore « Quand on tire, on raconte pas sa vie ».
« Et toi ? Quand tu ne fais pas le mal, qu’est-ce que tu fais ? Tu n’as pas une femme qui t’attend quelque part ? » (…)
« Tu te crois meilleur que moi mais dans ce pays, Pablo, si on ne veut pas mourir de faim, il faut faire ou le moine, ou le bandit. Tu as choisi ta voix, j’ai choisi la mienne. Et c’est moi qui en bave… »
Après leur départ de la mission, au cours d’un échange avec un Blondin laconique mais pas dupe pour autant, le petit mexicain évoque avec tendresses ses relations "idylliques" avec son frère. Un soupçon de regret, peut-être, que la mise en scène illustre avec pudeur et compassion…
« Ah, je dois dire, quand on est comme moi, ça réconforte de savoir que, qu’il pleuve ou qu’il vente, il y a toujours quelque part une bonne soupe qui vous attend »
En mentant, Tuco se dévoile, s’invente une vie, corroborant l’axiome qui veut que dans nos sociétés, ce sont souvent les mythomanes qui sont les plus francs…
Le Bon
« Je suis à la recherche d’une moitié de cigare planté dans la bouche d’un grand fils de chienne, un type blond et qui parle peu »
Entre ces deux résidus de l’Humanité, c’est donc à Clint Eastwood qu’échoit le rôle du Bon… par défaut. Dans sa veste en peau de mouton, cigarillo à la bouche (une torture pour ce non-fumeur patenté) et colt à portée de main, l’acteur perpétue cette image d’anti-héros solitaire et taciturne, le fameux Homme sans nom dont la silhouette traverse la trilogie du Dollar de Leone, une poignée de películas du père Don Siegel et quelques autres westerns du même calibre. De ce personnage mystérieux rompant considérablement avec les traditionnelles images d’Epinal du western hollywoodien, on peut se plaire à considérer L’homme des hautes plaines comme le pendant cauchemardesque et Impitoyable comme la fin de carrière. Ce personnage, dira de lui Sergio Leone, « est calqué sur ce qu’est Clint dans la vie : lent et calme comme un chat. Sur le plateau, il fait ce qu’il a à faire, et puis il s’endort, dans un coin ». Fort de son charisme naturel, celui que John Wayne considérait comme son seul successeur se contente d’entrer dans le champ pour attirer tous les regards. Ses lèvres, il ne les dessert que pour lâcher, au compte-goutte, quelques phrases qui entrent aussi sec au panthéon des répliques cultes. C’est d’ailleurs Eastwood lui même qui réclamait moins de dialogue à Leone, ayant très bien compris que moins un personnage parle, plus on l’écoute. Si, comme le disait Sydney Pollack, John Wayne était la statue de la Liberté du western, cet « ange blond » fait figure d’antéchrist mystérieux et redoutable, et ce jusque dans les épreuves auquel il est soumis (le martyre dans le désert). Autant dire qu’il tombe à pic pour compléter cette trinité païenne…
Le cimetière de la morale - Sad Hill

Quiconque ayant vu Le Bon, la Brute et le Truand, qu’il l’ait apprécié ou non, n’a pu décemment oublier l’image de Tuco courant à perdre haleine dans les dédales de Sad Hill, cherchant sa croix. S’ensuit la fameuse séquence de duel, où Blondin dicte désormais les règles du jeu. Un duel à trois mains avec 200 000 dollars à la clef qui se pose en aboutissement logique du film, tout aussi logique que le décor dans lequel il prend place : le cimetière, comme aboutissement invariable de toutes les quêtes. Un cadre surréaliste à mi chemin entre un onirisme baroque et une espèce de cohérence sinistre (après la scène du carnage sur le pont, le cimetière s’inscrit comme la conséquence directe et effective de toutes les guerres). C’est dans cette nécropole archaïque, sous les harangues des vautours, que nos trois héros vont régler définitivement leurs comptes. De cette scène anthologique qui doit autant à la symétrie millimétrée de sa construction qu’à un découpage au cordeau, on peut dire sans mentir que CHAQUE plan s’est imprimé de manière indélébile dans l’imaginaire des spectateurs toutes générations confondues. La mise en scène fait une fois de plus l’effet d’une mécanique implacable, accordée aux vagues musicales de Morricone qui synthétise ici, en un seul morceau, toute la richesse de ses collaborations précédentes avec Leone. On y retrouve notamment la trompette mariachi de Pour une poignée de Dollars, le carillon de la montre de Et pour quelques Dollars de plus, mais aussi la phrase au piano qu’on entendait plus tôt dans Le Bon, la Brute et le Truand, et auquel s’ajoute un orchestre, un chœur et une variété de percussions qui viennent décupler l’ampleur du thème à mesure que la tension monte. Ce climax, d’une intensité sans égale et d’une efficacité absolue, nous cueille comme des fleurs. Il y avait un trou vide, il fallait le remplir.
« Tu vois, le monde se divise en deux catégories… ceux qui ont le pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses »
Dernier sursaut de sadisme : Tuco, exalté de toucher au but, les reflets de l’or sur le visage, découvre la corde qui l’attend dans un nouveau mouvement de grue ascendant. Un plan dément et cruel, et qui résume assez bien la vie selon Leone.
« Tu veux rigoler, hein, Blondin… tu veux me fais une farce, avoue-le »
« Ca, c’est pas une farce, c’est une corde… »
Cependant, d’une ultime pirouette scénaristique, le réalisateur dévoile le vrai visage de son cinéma : un cinéma où la violence sadique et le cynisme de façade cachent en vérité un humanisme sincère. Cruel plus que de raison, mais finalement, fondamentalement et irrépressiblement humain. A s’en crever la panse.
« Hey Blondin ! Tu veux que j’te dise ? T’es le plus grand salaud que la Terre ait jamais porté... »
De poudre et de sang
« Comment finit l’histoire ? A qui va la gloire ? »
Dès sa sortie, et en dépit des quelques critiques négatives fustigeant sa violence, Le Bon, la Brute et le Truand s’impose instantanément comme un film culte, dont l’influence ne se sera pas restreinte au seul domaine cinématographique, puisqu’on en retrouve les traces, aujourd’hui encore, sur tout un pan de la culture populaire. Le Bon, la Brute et le Truand est une odyssée épique et humaine, grandiloquente et intime, une œuvre de poudre et de sang dont la perfection formelle n’a d’égale que l’émotion brute et sincère qu’elle suscite chez le spectateur. Un véritable requiem à la gloire de la charogne, en l’honneur de tous ces pouilleux que le cinéma hollywoodien expédie au tombeau sans distinction.
« Je vais dormir tranquille parce que je sais, maintenant, que mon pire ennemi veille sur moi… »
Bande Annonce Française
Musique d'introduction
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Edward aux mains d'argent
Edward Scissorhands
Film américain de Tim Burton (1990)
Scénario: Tim Burton, Caroline Thompson
Image: Stefan Czapsky
Musique: Danny Elfman
Casting:
Johnny Depp: Edward Scissorhands
Dianne West: Peg
Winona Ryder: Kim
Vincent Price: l’inventeur
Synopsis:
Une représentante de produits de beauté, le souriante Peg, découvre dans un vieux manoir un garçon laissé inachevé par l’inventeur qui lui a donné la vie.
A la place des mains, Edward n’a que des ciseaux. Derrière cette apparence monstrueuse, l’ambassadrice de la beauté reconnaît un être fragile, qui a besoin de l’affection d’une famille. Elle lui offre la sienne. Mais dans le monde rose bonbon des gens « normaux », Edward trouvera-t-il jamais sa place ?
C’est le plus beau film de Tim Burton, qui donne toute la mesure de son goût du merveilleux, nourri par les belles images comme par les images qui font peurs. Le cinéaste réalise pleinement son ambition de raconter une histoire par le jeu des couleurs. Pastels de l’Amérique heureuse des années 50 où vit Peg, sombres ombres dans le monde d’Edward et de l’inventeur : les contrastes sont forts, mais la palette subtile. Car la noirceur la plus profonde n’est pas celle qu’on reconnaît au premier coup d’oeil… Cette fable qui s’appuie sur un décor naïf, classique (le vieux manoir) ou volontairement kitsch (les bungalows du quartier de Peg), bouscule en vérité toutes les visions naïves de la vie : à travers Edward, c’est de la tolérance et de la peur de l’Autre que Burton vient nous parler, brillamment.
Le lieu
Suburbia est le lieu ou se déroule l’histoire : petite bourgade paisible (Suburb signifie "banlieue" en anglais); la lumière est matinale. On entend des chiens, des oiseaux qui gazouillent… Les maisons sont toutes du même type, style préfabriqué bien net bien propre aux couleurs pastel… Le voisinage arrose son jardin, retape son toit ou tond la pelouse... Burton accentuera tout au long du film l'aspect « carré » (au propre et au figuré) de toutes ces maisons et de ses habitants : on verra plus tard les maris qui sortent leur voiture du garage, tous ensemble dans un même mouvement, pour aller au travail, etc.
Cette ville sort tout droit de l’imagination de Tim Burton. Il essaye d'y représenter de façon caricaturale un certain milieu de la société des années 70-80. Face à cette banlieue, le château mystérieux et fantastique de l’inventeur, semblant si repoussant vu de l’extérieur.
Deux images complètement opposées qui vont pourtant se rencontrer : tout au long du film, les rôles du château hanté et de la banlieue harmonieuse sont inversés pour devenir un château harmonieux et une banlieue hantée.
Il semble que tout cela soit une critique directe de Burbank (Californie), lieu où a grandi Tim Burton; situé non loin de nombreux studios de cinéma mais où tout était calme et sans intérêt. Il présente une ville du même type dans L'Étrange Noël de Monsieur Jack.
Presque « caché » à l'intérieur, Pegg trouve au pied du château un superbe jardin ou toute la végétation est taillée, sculptée avec soin; représentant des cerfs, un ptérodactyle (il y en avait déjà un dans Frankenweenie), d'autres animaux et surtout; au milieu, une grande main ouverte.
Elle pénètre dans le château, désert excepté tout un tas de machines poussiéreuses aux rouages démesurés.
Le château représente l’isolement et la misère d’Edward, le château est gris, triste, abimé, pas fini, mais il renferme un somptueux jardin. C’est un lieu habité par une âme, celle d’Edward. Le château lui-même représente Edward.
Le personnage d’Edward

Dans les quelques flash-backs que Tim Burton décide de mettre en images, il nous est dévoilé les premiers souvenirs d’Edward.
Ces souvenirs se déroulent tous dans le mystérieux château de son créateur, qui cherche à inventer un robot à l'apparence humaine, doté d'un organisme entièrement vivant. On le voit dans un long travelling qui balaye la "salle d'opération" : un courant d'air se prend dans les pages d'un livre qui illustre les différentes étapes de la création de cette homme artificiel, la dernière page représentant un homme d'affaire classique en costume, visiblement parfaitement intégré à la société que l'on connaît (ou que l'on croît connaître).
Cet homme, ce n'est pas Edward, mais « monsieur tout le monde ». Et Edward n'est pas « monsieur tout le monde », mais l'étape qui le précède, une personne simple, intelligente et innocente, sorte d'Adam taciturne, aux grands yeux noirs, qui à eux-seuls parviennent à animer ce triste visage pâle et parsemé de cicatrices.
Le créateur n'a pas eu le temps d'achever sa création, il a disparu avant, la laissant livrée à elle-même, avec ce qu'il a juste eu le temps de lui transmettre.
C'est à partir de ce point précis que débute le récit d'Edward aux mains d'argent.
Un jour, une vendeuse de produits de beauté résidant en banlieue va faire un tour dans ce curieux château perché sur une petite colline, après tout, peut-être trouvera-t-elle un nouveau client... Elle ne croyait pas si bien tomber, puisque dans cette vieille demeure a priori abandonnée se cache, dans un coin de la salle, un jeune homme timide portant des lames à la place des doigts, mais qui s'avère strictement inoffensif. Elle décide de l'héberger chez elle, au sein même de son foyer situé au beau milieu d'un pâté de maisonnettes propres, où habitent des gens heureux et "sans histoires", dans le meilleur des mondes.
Des histoires, Edward en apportera en devenant le nouveau centre d'intérêt du village ; d'abord accueilli à bras ouverts par toutes les dames de la résidence (Edward, fils d'un seul père, attire toutes les femmes d'un point de vue maternel, bien qu'une dimension sexuelle soit aussi présente), qui demeurent en pleine admiration devant ses talents de sculpteur, il finira par en être chassé, accusé de voleur, de violeur et de dangereux maniaque.
Edward dans la société

Seule Kim (Winona Ryder), une jeune fille blonde, belle, majestueuse, dont il tombera amoureux, le comprendra ; seule raison possible, elle débute à peine sa vie et n'est pas encore intégrée aux rouages de sa communauté. Elle laissera même tomber son petit copain, une sorte d'enfant de riches délinquant et capricieux, afin d'offrir son cœur à Edward, l'espace de quelques secondes seulement ("- Serre-moi, lui dit-elle tout bas. - Je ne peux pas", répond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains tranchantes).
Le regard est une notion primordiale dans Edward aux mains d’argent. On se rappelle cette scène très émouvante où l'on demande à Edward dans une émission de télévision s'il a une petite amie. Edward, en guise de réponse, regarde silencieusement droit devant la caméra comme s'il regardait fixement en face Kim qui, à cet instant, regarde le poste et croise inévitablement la force du regard amoureux d'Edward. Par cet effet de miroir inédit, Burton raconte le mutisme bouleversant d'évocation d'Edward, la barrière de «l'image sociale» entre les deux amants et le miroir comme antre du désir et de la confusion. La première rencontre entre Edward et Kim se joue d'ailleurs à travers un effet de miroir : Kim se regarde dans la glace de sa chambre et découvre avec horreur la présence d'Edward dans son propre lit.
Mais le regard le plus marquant est sans nul doute celui pétrifié de l'inventeur d'Edward (l'extraordinaire Vincent Price) lorsqu'il succombe à une attaque cardiaque. Ses yeux dénotent l'épouvante, soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un être inachevé, Edward. Ce plan d'une redoutable beauté hypnotise littéralement le spectateur et rappelle une des images du générique d'ouverture, le mouvement en spirale sur les yeux clos de l'inventeur.
Il y est question d'une juxtaposition entre le conformisme et le fantasque.
Ces ciseaux sont ironiquement ce qui coupe Edward du monde extérieur et ce qui le blesse corps et âme.
Bande Annonce
Extrait
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Fin des votes le dimanche 27 janvier, à 20 heures.
Bon vote à tous
Désolée Coco et Guiguizmo

Pour ne pas changer les petites habitudes, encore un tirage au sort à faire fondre la calotte polaire (aucun rapport vous me direz, pas grave, je veux devenir spécialiste ès comparaisons débiles qui ont l'air intelligente

Bref, passons aux nominés....
Pour éliminer Johnny, appuyez sur 1, pour éliminer Loana, appuyez sur 2, pour éliminez ...
Quoi, les versus des musiciens, c'est pas là

Zut

J'avais fait tout un speech sur des musiciens beaux, intelligents, parfois même les deux en même temps... truc de ouf





Le Bon, la Brute et le Truand vs Edward aux mains d'argent
Très dur comme versus, je sens que ça va être tendu
SPOIL
oui, oui, comme le slip d'Heaven le jour où il rencontrera Michael Mann
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Le Bon, la brute et le Truand
Il Buono, il brutto, il cattivo
Film espagnol, italien de Sergio Leone (1968)
Scénario : Age, Scarpelli, Luciano Vincenzoni
Photo : Tonino Delli Colli
Musique : Ennio Morricone
Casting:
Clint Eastwood: Blondin, "le Bon"
Eli Wallach: Tuco , Benedicto Pacificio Ruan Maria Ramirez, "le Truand"
Lee Van Cleef: Sentenza, "la Brute"
En 64, Sergio Leone (sous le pseudonyme de Bob Robertson) tourne un western cynique s’inspirant ouvertement du Yojimbo de Kurosawa, avec un blanc-bec américain dans le rôle du ronin solitaire. Son co-scénariste, Luciano Vincenzoni évoque une ébauche d’histoire, celle de trois types à la recherche d’un coffre rempli d’or. Il n’en faut pas plus pour convaincre les américains de diffuser les films aux USA…
Affreux, sales et méchants
Il ne faut pas oublier pour autant qu’à la base de tout grand morceau, il y a une partition de choix. A savoir, ici, un scénario brillant, né de la collaboration entre Leone, Vincenzoni et le tandem de scénaristes Age et Scarpelli. L’histoire emprunte les détours d’une chasse au trésor avec 200 000 dollars à la clef (l’exact budget de Pour une poignée de Dollars), un horse-movie à travers une Amérique au bord de la Sécession. Dans les ruines d’une civilisation décadente qui encourage l’opportunisme et l’individualisme émergent, ça et là, des vestiges de sacré, symboles religieux mis à mal par les humains (la mission transformé en infirmerie, l’église délabrée, le signe de croix expédié par Tuco…). Dans ce décor aride, abstrait, tendant vers l’épure, et donc propice à la mise en relief des bassesses les plus méprisables et des élans les plus héroïques, Leone installe ses personnages comme un général ferait avancer ses pions sur une carte d’état major (rappelez-vous l’apparition du cow-boy dans la première séquence). Trois pions, en fait.
La Brute

« Je suis un créancier très patient. Quand le moment est venu, je me fais payer, quoiqu’il arrive »
Le rôle de la brute était à l’origine prévu pour Charles Bronson, qui se désistera finalement, la faute à un contrat l’obligeant à apparaître dans Les Douze salopards. Une fois n’est pas coutume, c’est Clint Eastwood qui conseille à Leone d’engager Lee Van Cleef. Les deux comédiens, qui ont déjà travaillé ensemble sur la série télévisée Rawhide ont développé une complicité sur le tournage de Et pour quelques Dollars de plus un an plus tôt. Dès sa première apparition, alors qu’il n’est encore qu’une silhouette juchée sur un cheval, le temps se suspend sur son passage. La roue à eau dont le grincement métronomique rythmait le début de la scène s’immobilise. Si le colonel Mortimer utilisait le carillon hypnotique d’une montre à gousset pour exécuter sa vengeance, son double maléfique, Sentenza, projette directement ses victimes dans un hors-temps qui n’a rien d’édénique : il s’assoit à la table de sa future victime, partage avec lui le pain de son dernier repas, avant de l’abattre, froidement. Suite à quoi il récupère la bourse que le malheureux lui avait offerte en échange de sa vie et exécute le fils aîné de la famille avant de s’en aller tranquillement. La scène suivante le voit souffler la flamme d’une lampe à pétrole après avoir abattu un vieillard. L’image, symbolique, fait du chasseur de primes un collecteur d’âme, une filiation biblique dont les origines sont à chercher du côté de l’éducation catholique qu’a reçu Leone. Van Cleef investit complètement ce personnage d’ordure et lui confère le magnétisme des grands prédateurs, lents mais implacables. Il faut voir le flegme terrifiant avec lequel il commandite la séquence de torture du pauvre Tuco pour comprendre qu'on tient là un des salopards les plus emblématiques du grand écran…
Le Truand

« Je file, je le descends et je reviens »
Dans les guêtres du truand, c’est donc à Eli Wallach que revient la tâche d’encaisser les coups (Gian Maria Volonte fut un temps pressenti, le trio d’acteurs de Et pour quelques Dollars de plus aurait donc ainsi été reformé). Ce comédien new-yorkais formé à l’Actor’s Studio venait juste d’incarner le chef des bandits mexicains dans Les sept mercenaires, et hésitait donc à accepter le rôle, craignant d’être étiqueté acteur "ethnique". Leone lui ayant laissé les mains libres, il s’en donne finalement à cœur joie en composant un personnage de fripouille truculent et picaresque -une première chez Leone– qui annonce déjà le Juan de Il était une fois la Révolution. Disons le tout net : dans l’infamie puante, Tuco -de son vrai nom, Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez- est hors compétition. Ne vous fiez pas à son caractère volubile et au bon sens dont il fait preuve ; on lui doit quelques maximes pertinentes comme : « Si on travaille pour gagner sa vie, pourquoi se tuer au travail ? » ou encore « Quand on tire, on raconte pas sa vie ».
« Et toi ? Quand tu ne fais pas le mal, qu’est-ce que tu fais ? Tu n’as pas une femme qui t’attend quelque part ? » (…)
« Tu te crois meilleur que moi mais dans ce pays, Pablo, si on ne veut pas mourir de faim, il faut faire ou le moine, ou le bandit. Tu as choisi ta voix, j’ai choisi la mienne. Et c’est moi qui en bave… »
Après leur départ de la mission, au cours d’un échange avec un Blondin laconique mais pas dupe pour autant, le petit mexicain évoque avec tendresses ses relations "idylliques" avec son frère. Un soupçon de regret, peut-être, que la mise en scène illustre avec pudeur et compassion…
« Ah, je dois dire, quand on est comme moi, ça réconforte de savoir que, qu’il pleuve ou qu’il vente, il y a toujours quelque part une bonne soupe qui vous attend »
En mentant, Tuco se dévoile, s’invente une vie, corroborant l’axiome qui veut que dans nos sociétés, ce sont souvent les mythomanes qui sont les plus francs…
Le Bon

« Je suis à la recherche d’une moitié de cigare planté dans la bouche d’un grand fils de chienne, un type blond et qui parle peu »
Entre ces deux résidus de l’Humanité, c’est donc à Clint Eastwood qu’échoit le rôle du Bon… par défaut. Dans sa veste en peau de mouton, cigarillo à la bouche (une torture pour ce non-fumeur patenté) et colt à portée de main, l’acteur perpétue cette image d’anti-héros solitaire et taciturne, le fameux Homme sans nom dont la silhouette traverse la trilogie du Dollar de Leone, une poignée de películas du père Don Siegel et quelques autres westerns du même calibre. De ce personnage mystérieux rompant considérablement avec les traditionnelles images d’Epinal du western hollywoodien, on peut se plaire à considérer L’homme des hautes plaines comme le pendant cauchemardesque et Impitoyable comme la fin de carrière. Ce personnage, dira de lui Sergio Leone, « est calqué sur ce qu’est Clint dans la vie : lent et calme comme un chat. Sur le plateau, il fait ce qu’il a à faire, et puis il s’endort, dans un coin ». Fort de son charisme naturel, celui que John Wayne considérait comme son seul successeur se contente d’entrer dans le champ pour attirer tous les regards. Ses lèvres, il ne les dessert que pour lâcher, au compte-goutte, quelques phrases qui entrent aussi sec au panthéon des répliques cultes. C’est d’ailleurs Eastwood lui même qui réclamait moins de dialogue à Leone, ayant très bien compris que moins un personnage parle, plus on l’écoute. Si, comme le disait Sydney Pollack, John Wayne était la statue de la Liberté du western, cet « ange blond » fait figure d’antéchrist mystérieux et redoutable, et ce jusque dans les épreuves auquel il est soumis (le martyre dans le désert). Autant dire qu’il tombe à pic pour compléter cette trinité païenne…
Le cimetière de la morale - Sad Hill

Quiconque ayant vu Le Bon, la Brute et le Truand, qu’il l’ait apprécié ou non, n’a pu décemment oublier l’image de Tuco courant à perdre haleine dans les dédales de Sad Hill, cherchant sa croix. S’ensuit la fameuse séquence de duel, où Blondin dicte désormais les règles du jeu. Un duel à trois mains avec 200 000 dollars à la clef qui se pose en aboutissement logique du film, tout aussi logique que le décor dans lequel il prend place : le cimetière, comme aboutissement invariable de toutes les quêtes. Un cadre surréaliste à mi chemin entre un onirisme baroque et une espèce de cohérence sinistre (après la scène du carnage sur le pont, le cimetière s’inscrit comme la conséquence directe et effective de toutes les guerres). C’est dans cette nécropole archaïque, sous les harangues des vautours, que nos trois héros vont régler définitivement leurs comptes. De cette scène anthologique qui doit autant à la symétrie millimétrée de sa construction qu’à un découpage au cordeau, on peut dire sans mentir que CHAQUE plan s’est imprimé de manière indélébile dans l’imaginaire des spectateurs toutes générations confondues. La mise en scène fait une fois de plus l’effet d’une mécanique implacable, accordée aux vagues musicales de Morricone qui synthétise ici, en un seul morceau, toute la richesse de ses collaborations précédentes avec Leone. On y retrouve notamment la trompette mariachi de Pour une poignée de Dollars, le carillon de la montre de Et pour quelques Dollars de plus, mais aussi la phrase au piano qu’on entendait plus tôt dans Le Bon, la Brute et le Truand, et auquel s’ajoute un orchestre, un chœur et une variété de percussions qui viennent décupler l’ampleur du thème à mesure que la tension monte. Ce climax, d’une intensité sans égale et d’une efficacité absolue, nous cueille comme des fleurs. Il y avait un trou vide, il fallait le remplir.
« Tu vois, le monde se divise en deux catégories… ceux qui ont le pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses »
Dernier sursaut de sadisme : Tuco, exalté de toucher au but, les reflets de l’or sur le visage, découvre la corde qui l’attend dans un nouveau mouvement de grue ascendant. Un plan dément et cruel, et qui résume assez bien la vie selon Leone.
« Tu veux rigoler, hein, Blondin… tu veux me fais une farce, avoue-le »
« Ca, c’est pas une farce, c’est une corde… »
Cependant, d’une ultime pirouette scénaristique, le réalisateur dévoile le vrai visage de son cinéma : un cinéma où la violence sadique et le cynisme de façade cachent en vérité un humanisme sincère. Cruel plus que de raison, mais finalement, fondamentalement et irrépressiblement humain. A s’en crever la panse.
« Hey Blondin ! Tu veux que j’te dise ? T’es le plus grand salaud que la Terre ait jamais porté... »
De poudre et de sang
« Comment finit l’histoire ? A qui va la gloire ? »
Dès sa sortie, et en dépit des quelques critiques négatives fustigeant sa violence, Le Bon, la Brute et le Truand s’impose instantanément comme un film culte, dont l’influence ne se sera pas restreinte au seul domaine cinématographique, puisqu’on en retrouve les traces, aujourd’hui encore, sur tout un pan de la culture populaire. Le Bon, la Brute et le Truand est une odyssée épique et humaine, grandiloquente et intime, une œuvre de poudre et de sang dont la perfection formelle n’a d’égale que l’émotion brute et sincère qu’elle suscite chez le spectateur. Un véritable requiem à la gloire de la charogne, en l’honneur de tous ces pouilleux que le cinéma hollywoodien expédie au tombeau sans distinction.
« Je vais dormir tranquille parce que je sais, maintenant, que mon pire ennemi veille sur moi… »
Bande Annonce Française
Musique d'introduction
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Edward aux mains d'argent
Edward Scissorhands
Film américain de Tim Burton (1990)
Scénario: Tim Burton, Caroline Thompson
Image: Stefan Czapsky
Musique: Danny Elfman
Casting:
Johnny Depp: Edward Scissorhands
Dianne West: Peg
Winona Ryder: Kim
Vincent Price: l’inventeur
Synopsis:
Une représentante de produits de beauté, le souriante Peg, découvre dans un vieux manoir un garçon laissé inachevé par l’inventeur qui lui a donné la vie.
A la place des mains, Edward n’a que des ciseaux. Derrière cette apparence monstrueuse, l’ambassadrice de la beauté reconnaît un être fragile, qui a besoin de l’affection d’une famille. Elle lui offre la sienne. Mais dans le monde rose bonbon des gens « normaux », Edward trouvera-t-il jamais sa place ?
C’est le plus beau film de Tim Burton, qui donne toute la mesure de son goût du merveilleux, nourri par les belles images comme par les images qui font peurs. Le cinéaste réalise pleinement son ambition de raconter une histoire par le jeu des couleurs. Pastels de l’Amérique heureuse des années 50 où vit Peg, sombres ombres dans le monde d’Edward et de l’inventeur : les contrastes sont forts, mais la palette subtile. Car la noirceur la plus profonde n’est pas celle qu’on reconnaît au premier coup d’oeil… Cette fable qui s’appuie sur un décor naïf, classique (le vieux manoir) ou volontairement kitsch (les bungalows du quartier de Peg), bouscule en vérité toutes les visions naïves de la vie : à travers Edward, c’est de la tolérance et de la peur de l’Autre que Burton vient nous parler, brillamment.
Le lieu
Suburbia est le lieu ou se déroule l’histoire : petite bourgade paisible (Suburb signifie "banlieue" en anglais); la lumière est matinale. On entend des chiens, des oiseaux qui gazouillent… Les maisons sont toutes du même type, style préfabriqué bien net bien propre aux couleurs pastel… Le voisinage arrose son jardin, retape son toit ou tond la pelouse... Burton accentuera tout au long du film l'aspect « carré » (au propre et au figuré) de toutes ces maisons et de ses habitants : on verra plus tard les maris qui sortent leur voiture du garage, tous ensemble dans un même mouvement, pour aller au travail, etc.
Cette ville sort tout droit de l’imagination de Tim Burton. Il essaye d'y représenter de façon caricaturale un certain milieu de la société des années 70-80. Face à cette banlieue, le château mystérieux et fantastique de l’inventeur, semblant si repoussant vu de l’extérieur.
Deux images complètement opposées qui vont pourtant se rencontrer : tout au long du film, les rôles du château hanté et de la banlieue harmonieuse sont inversés pour devenir un château harmonieux et une banlieue hantée.
Il semble que tout cela soit une critique directe de Burbank (Californie), lieu où a grandi Tim Burton; situé non loin de nombreux studios de cinéma mais où tout était calme et sans intérêt. Il présente une ville du même type dans L'Étrange Noël de Monsieur Jack.
Presque « caché » à l'intérieur, Pegg trouve au pied du château un superbe jardin ou toute la végétation est taillée, sculptée avec soin; représentant des cerfs, un ptérodactyle (il y en avait déjà un dans Frankenweenie), d'autres animaux et surtout; au milieu, une grande main ouverte.
Elle pénètre dans le château, désert excepté tout un tas de machines poussiéreuses aux rouages démesurés.
Le château représente l’isolement et la misère d’Edward, le château est gris, triste, abimé, pas fini, mais il renferme un somptueux jardin. C’est un lieu habité par une âme, celle d’Edward. Le château lui-même représente Edward.
Le personnage d’Edward

Dans les quelques flash-backs que Tim Burton décide de mettre en images, il nous est dévoilé les premiers souvenirs d’Edward.
Ces souvenirs se déroulent tous dans le mystérieux château de son créateur, qui cherche à inventer un robot à l'apparence humaine, doté d'un organisme entièrement vivant. On le voit dans un long travelling qui balaye la "salle d'opération" : un courant d'air se prend dans les pages d'un livre qui illustre les différentes étapes de la création de cette homme artificiel, la dernière page représentant un homme d'affaire classique en costume, visiblement parfaitement intégré à la société que l'on connaît (ou que l'on croît connaître).
Cet homme, ce n'est pas Edward, mais « monsieur tout le monde ». Et Edward n'est pas « monsieur tout le monde », mais l'étape qui le précède, une personne simple, intelligente et innocente, sorte d'Adam taciturne, aux grands yeux noirs, qui à eux-seuls parviennent à animer ce triste visage pâle et parsemé de cicatrices.
Le créateur n'a pas eu le temps d'achever sa création, il a disparu avant, la laissant livrée à elle-même, avec ce qu'il a juste eu le temps de lui transmettre.
C'est à partir de ce point précis que débute le récit d'Edward aux mains d'argent.
Un jour, une vendeuse de produits de beauté résidant en banlieue va faire un tour dans ce curieux château perché sur une petite colline, après tout, peut-être trouvera-t-elle un nouveau client... Elle ne croyait pas si bien tomber, puisque dans cette vieille demeure a priori abandonnée se cache, dans un coin de la salle, un jeune homme timide portant des lames à la place des doigts, mais qui s'avère strictement inoffensif. Elle décide de l'héberger chez elle, au sein même de son foyer situé au beau milieu d'un pâté de maisonnettes propres, où habitent des gens heureux et "sans histoires", dans le meilleur des mondes.
Des histoires, Edward en apportera en devenant le nouveau centre d'intérêt du village ; d'abord accueilli à bras ouverts par toutes les dames de la résidence (Edward, fils d'un seul père, attire toutes les femmes d'un point de vue maternel, bien qu'une dimension sexuelle soit aussi présente), qui demeurent en pleine admiration devant ses talents de sculpteur, il finira par en être chassé, accusé de voleur, de violeur et de dangereux maniaque.
Edward dans la société

Seule Kim (Winona Ryder), une jeune fille blonde, belle, majestueuse, dont il tombera amoureux, le comprendra ; seule raison possible, elle débute à peine sa vie et n'est pas encore intégrée aux rouages de sa communauté. Elle laissera même tomber son petit copain, une sorte d'enfant de riches délinquant et capricieux, afin d'offrir son cœur à Edward, l'espace de quelques secondes seulement ("- Serre-moi, lui dit-elle tout bas. - Je ne peux pas", répond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains tranchantes).
Le regard est une notion primordiale dans Edward aux mains d’argent. On se rappelle cette scène très émouvante où l'on demande à Edward dans une émission de télévision s'il a une petite amie. Edward, en guise de réponse, regarde silencieusement droit devant la caméra comme s'il regardait fixement en face Kim qui, à cet instant, regarde le poste et croise inévitablement la force du regard amoureux d'Edward. Par cet effet de miroir inédit, Burton raconte le mutisme bouleversant d'évocation d'Edward, la barrière de «l'image sociale» entre les deux amants et le miroir comme antre du désir et de la confusion. La première rencontre entre Edward et Kim se joue d'ailleurs à travers un effet de miroir : Kim se regarde dans la glace de sa chambre et découvre avec horreur la présence d'Edward dans son propre lit.
Mais le regard le plus marquant est sans nul doute celui pétrifié de l'inventeur d'Edward (l'extraordinaire Vincent Price) lorsqu'il succombe à une attaque cardiaque. Ses yeux dénotent l'épouvante, soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un être inachevé, Edward. Ce plan d'une redoutable beauté hypnotise littéralement le spectateur et rappelle une des images du générique d'ouverture, le mouvement en spirale sur les yeux clos de l'inventeur.
Il y est question d'une juxtaposition entre le conformisme et le fantasque.
Ces ciseaux sont ironiquement ce qui coupe Edward du monde extérieur et ce qui le blesse corps et âme.
Bande Annonce
Extrait
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Fin des votes le dimanche 27 janvier, à 20 heures.


Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Ta présentation est excellente, comme toujours.
Même si j'aime beaucoup Edward aux mains d'argent, je vote Le bon, la brute et le truand car c'est quand même un sacré film.

Même si j'aime beaucoup Edward aux mains d'argent, je vote Le bon, la brute et le truand car c'est quand même un sacré film.

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- Sannin
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
J'ai bien aimé Edward aux mains d'argent, mais en face de lui c'est un monstre du cinéma... désolé Edward, à la prochaine
PS: oui oui je précise, je vote bien pour Le Bon la Brute et le Truand sur un fond d'Ennio Morricone bien sur

PS: oui oui je précise, je vote bien pour Le Bon la Brute et le Truand sur un fond d'Ennio Morricone bien sur


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- Ninja de Légende
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Deux bons films. Deux bonnes ambiances. Deux bonnes musiques. Plein de bons acteurs. (edit : de bons réalisateurs évidemment)
Mais justement, niveau acteur, Le Bon, La Brute et le Truand frappe plus fort je trouve, surtout en VO, même si la VF est remarquable (pour une VF).
Fait chier de voter contre Edward quand même
Mais justement, niveau acteur, Le Bon, La Brute et le Truand frappe plus fort je trouve, surtout en VO, même si la VF est remarquable (pour une VF).
Fait chier de voter contre Edward quand même

Dernière modification par Nil Sanyas le mer. 23 janv. 2008, 21:59, modifié 1 fois.
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Edward aux mains d'argent parce Burton est Dieu et Depp est son prophète.

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- Ninja de Légende
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Le Bon, la Brute et le Truand car je ne suporte pas Edward aux mains d'argent et que je suis loint d'étre un fan de Johnny Depp depuis Arizona Dream
, film que je classerai dans les pires bouze que j'ai vus
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- Ninja de Légende
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Hmmm, j'aime bien les deux films....mais je vote pour Le bon, la brute et le truand.
Mon âme se compose et décompose
comme un puzzle mélancolique...
dont chaque pièce a sa propre tristesse.

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- Jounin
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- Localisation : Sur le sunny, en train de masser Nami et Robin... Mellorine, Mellorine!!!!
Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
On va pas s'entendre du tout la mon petit coco!! c'est pas bien du tout du tout ce que nous dit la!!!COCOTOUCH a écrit :Le Bon, la Brute et le Truand car je ne suporte pas Edward aux mains d'argent et que je suis loint d'étre un fan de Johnny Depp depuis Arizona Dream
, film que je classerai dans les pires bouze que j'ai vus
J'adore Johnny Depp, j'apprécie chaque jour un peu plus l'univers de Burton, mais mon vote va aller au western par excellence Le bon, la brute et le truand parcerque quand musique, realisateur et axteurs sont aussi superbes en un meme moment ca donne un putain de moment de cinema inoubliable!!!!
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- Agent Crockett
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Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Le Bon, la Brute et le Truand parce Burton est Dieu vieux et Depp est son prophète problème.
Have a great day
Have a great day

Re: 32e de Finale: Le Bon, la Brute... vs Edward aux mains...
Edward aux mains d'argent