Into The Wild

[Heaven smile]

Into The Wild




Informations sur le film :

- Réalisé par : Sean Penn
- Avec : Emile Hirsch, William Hurt, Marcia Gay Harden, Vince Vaughn, Jena Malone
- Scénario : Sean Penn
- Durée du métrage : 2h30
- Sortie le : 9 Janvier 2008

Into The Wild est le quatrième long métrage de Sean Penn en tant que réalisateur après The Indian Runner (1991), Crossing Guard (1995) et plus récemment, The Pledge (2001). C'est un projet cher à l'acteur/réalisateur (et accessoirement futur Président du 61ème Festival de Cannes) puisqu'il souhaitait porter à l'écran cette tragique odyssée depuis une dizaine d'années. Ce n'est que récemment que la famille McCandless a donné son accord afin que le film puisse voir le jour. Il adapte ainsi le célèbre ouvrage Into The Wild de Jon Krakauer.

l'histoire :

Virginie, été 1990. Quelques jours à peine après avoir obtenu son diplôme universitaire, Christopher McCandless fait don de toutes ses économies à un organisme de charité, quitte sans mot dire sa soeur et ses parents et prend le chemin de l'Alaska. À bord de sa vieille voiture, en premier lieu, puis, lorsque cette dernière l'abandonne, sur le pouce. Au fil de sa route, Chris, qui a troqué son patronyme pour celui de Supertramp, obtient quelques petits boulots alimentaires et fait plusieurs rencontres, dont la plus marquante sera celle d'un couple de hippies voyageant à bord d'une roulotte. Après plus d'une année d'errance, le jeune homme, en rébellion contre ses parents sans nouvelles de lui, débarque enfin en Alaska, où il squatte un vieil autobus rouillé abandonné en pleine campagne pour vivre en totale communion avec la nature.

Pas d'avis pour le moment. J'y suis allé hier. C'était une expérience rare et intense. Il me faut un petit peu de temps pour faire le point tellement le film est riche. N'hésitez pas à tous donner votre avis

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[Jade Von Memeth]

Je pense qu’avant d’être une ode à la nature, ce film est surtout un hommage à l’humanité.

Ce qui démarrait par un simple acte de rébellion est devenu, au fur et à mesure du film, bien plus que cela : c’est devenu une véritable quête de soi.

C’est l’histoire d’un pauvre jeune un peu paumé, désillusionné par ses semblables et par la société dans laquelle il vit et qu’il finit par rejeter ; c’est un type qui rejette le système et qui, par conséquent, est en quête d’un autre monde, d’un autre univers qui transcende la corruption, l’injustice, la conscience humaine ; c’est un homme qui, faute de pouvoir sauver le monde, fini par le fuir, l’abandonner tout comme celui-ci l’a abandonné.

Puis, au fur et à mesure, il prend conscience que finalement, il existe d’autres personnes dans le même cas que lui, qui souffrent autant que lui, et qu’il n’est peut-être pas seul. Des personnes alors qu’il apprendra à aimer et à comprendre.

Et on arrive à la fin de sa quête de vérité et de sagesse. Et c’est seulement là qu’il apprendra à pardonner et à accepter car :

« Happiness is only real when shared ».

[Heaven smile]

Le monde change. Les hommes évoluent, se détachent du berceau naturel dans lequel ils ont vu le jour. Dans Into The Wild, Chris McCandless, jeune diplômé, fuit un beau jour le monde qui l'entoure et les multiples codes qui le régissent avec pour but de renouer avec une existence simple, primitive mais néanmoins extrêmement complexe, au sein de la nature. La nature. Personnage spectaculaire à part entière que Penn décortique, sublime, sans pour autant omettre d'en afficher la beauté mortelle.

Durant les deux années de son voyage, à la fois physique et spirituel, Chris rencontre divers protagonistes, représentants d'une face cachée, ou tout du moins discrète, d'une amérique marginale. Ce sont des rapports extrêmements ambigus qu'il entretient, durant quelques jours, quelques semaines, avec ces hommes et ces femmes. En un sens, la finalité de ces rapports étaient peut-être de chercher à s'améliorer mais également de chercher de la même manière à améliorer les personnes qu'il fréquentait. Le tout sans attaches. Cette idée met à jour une facette antipathique de Chris. Cependant, l'un des principaux (mais compréhensible) défauts de nos pensées souvent étriquées n'est-il pas de penser avant tout à nous même et à notre bonheur ? Le tour de force de McCandless est de s'en affranchir et de comprendre à terme, seul, la chose suivante : "Happiness is only real when shared". Au delà de ce fantasme de retour aux sources, Into The Wild s'apparente également à un voyage religieux, quasi christique, débouchant sur une renaissance, une résurrection. Une renaissance spirituelle affranchie de tous les mécanismes établi dans notre société. A la souffrance succède le salue. A l'image du travelling clôturant le film, Chris s'élève, se transcende.
La force du long métrage de Sean Penn est de nous immerger totalement dans cet univers, sensible et poétique, et de réussir à nous interroger sur notre rapport à la nature. Penn parvient parfaitement à nous faire partager son amour des espaces américains, démesurés et magnifiés par la photographie d'Eric Gautier.

Into The Wild est un voyage profondément humain, parfois naïf d'un jeune homme idéaliste en quête de lui même et de purification. Ce retour à la nature est à la fois physique mais également psychologique. On notera l'époustouflante performance d'Emile Hirsch dans le rôle de Chris McCandless / Alex Supertramp. Le spectateur perçoit l'émotion, la sensibilité et l'idéalisme de ce jeune homme. A cela s'ajoute le parti pris visuel particulièrement réussit de Sean Penn qui consiste à faire apparaitre à l'écran certaines notes personnelles de McCandless et la B.O d'Eddie Vedder, envoutante.

"I wanna be all away out there. In the wild."

[Aizen]

Totalement d'accord avec ton commentaire Heaven =D.

[NewKel]

Qu'est ce que c'est beau comme film... rien de plus à dire, on en ressort ému, presque transformé

[iori]

Ayé je l'ai enfin vu \o/

Bonne analyse de Heaven et Jade, je suis d'accord avec vous deux:

j'ai trouvé le film très beau à tous les niveaux (sauf la police choisie pour le titre et les noms des acteurs au début, je la trouvais moche mais après réflexion je me dis qu'elle est simple, sans fioriture, et convient bien au film, et puis bon les écritures du début c'est une part infime du film, et quel film mes enfants!)

On ne s'embarasse pas des détails, tout n'est pas expliqué dès le départ (par exemple j'ai mis du temps avant de comprendre que sa soeur était sa soeur et pas sa copine ^^') Ce côté: "on vous présente les choses comme elles sont et après on vous en apprendra plus" nous oblige à être attentifs (c'est pas que sans ça on papillonne), mais là du coup on est dans le flou. Et ce flou reste pendant presque tout le film: Chris nous échappe sans cesse comme il s'échappe de tout et de tous.
On le comprend tout autant qu'on le perd, il a toujours cette part de lumière en lui et ce côté sombre, ce manque, cette quête dont on ne connait pas tous les tenants et aboutissants.

La musique est superbe, les paysages aussi, c'est l'amérique comme on aimareait la voir plus souvent, avec des gens "normaux" et tellement marginaux à la fois. Rien n'est vraiment tout blanc ou tout noir, c'est plus réel, et plus beau.

Le jeu de Emile Hirsch est formidable (en tout cas moi il m'a vraiment retournée!) et sublimé par la caméra qui n'hésite pas à le filmer de très près par moment, histoire de souligner son regard sur le Monde qui l'entoure, et son regard tourné vers son ailleurs, son idéal.

C'est d'autant plus touchant qu'on a tous dû, à un moment ou à un autre, envisager de vivre de telles expériences (même si souvent on ne s'arrête qu'au fantasme)
Cris réussi à vivre pleinement son rêve, là où nous nous arrêtons aux balbutiements.

Et encore, c'est bien plus complexe que ça: parcequ'il ne fait pas que vivre selon ses idées, il cherche toujours et encore, et il met finalement beaucoup de temps avant de trouver ce qu'il était venu chercher si loin....

Comme toujorus c'est quand on est privé de quelque chose qu'on en mesure l'importance, j'ai l'impression que là c'est pareil: une fois qu'il se sait condamné, il se rend compte que son expérience d'isolement lui aura montré à quel point il est important de virve avec d'autres personnes, de partager ce qu'on resent, ce qu'on découvre, tout.

c'est particulier, et j'ai du mal encore à cerner beaucoup d'aspects du personnage: s'il écrit tout le temps comme ça, c'est une forme de partage aussi, c'est bien pour laisser une trace à d'autres, donc incosciemment il avait déjà compris non?

En tout cas je pense que ce film gagne à être vu reu, et redécortiqué... A coup surce sera un des films de l'année (s'il y en a d'autres d'aussi bien voire mieux je prends tout de suite\o/)
Ce qui est beau c'est que ce n'est pas un film qui traite de la nature, mais de l'homme à travers son expérience en milieu naturel, c'est ce qui le rend si poignant .

[DesLife]

Bon, faut que je trouve quelqu'un avec qui y aller, j'ai envie de le voir ce film moi !

[Grumpy]

Je ne sais pas trop quoi dire sur le coup ! J'ai adoré ce film qui est touchant, poignant et criant de vérité dans son propos ! A voir et à revoir !