Victoire 13 voix à 8 de
Léon contre
Alice au pays des merveilles.
Et une fois n'est pas coutume, j'ai fait mon tirage au sort sur msn
J'ai la main dans le sac (non, non, je n'ai pas été prise la main dans le sac, ici, la phrase n'est pas au figurée

), je mélange, je mélange, et un petit "stop" s'écrit sur ma fenêtre msn
Donc je tire le petit papier que j'ai dans la main, je le déplie avec délicatesse et là, miracle, un nom de film y est inscrit. Je lis, tracé d'une écriture fluide et petite,
"Le Cinquième Elément".
J'en informe ma fenêtre msn qui me répond que c'est le deuxième tour avec un Besson au programme. J'entends déjà les murmures des gens mécontents (
bouh, Besson, c'est même pas un vrai réalisateur....). Je replonge avec appréhension ma main dans le sac et attends le deuxième
stop fatidique, qui arrive quelques secondes plus tard.
Je tire à nouveau un petit papier du sac et le déplie.
"Orange Mécanique". Si j'avais été frisée, j'aurais tout de suite été défrisée (la classe, même pas besoin d'aller chez le coiffeur

). Encore un beau duel en perspective
Place aux fiches maintenant.
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Le Cinquième Elément
The Fifth Element
Film français, américain de Luc Besson (1997)
Scénario: Luc Besson, Robert Mark Kamen
Image: Thierry Arbogast
Musique: Eric Serra
Casting:
Bruce Willis: Korben Dallas
Gary Oldman: Zorg
Milla Jovovitch: Leeloo
Ian Holm: Père Vito Cornelius
Chris Tucker: Ruby Rhod
Synopsis:
Égypte, 1914. Deux savants découvrent l’existence, outre l’eau, l’air, la terre et le feu, d’un cinquième élément, le seul à pouvoir sauver le monde. Ce secret est protégé par les Mondoshawan, êtres venus d’une autre galaxie, qui repartent avec la promesse d’être à nouveau présents trois cents ans plus tard lorsque le Mal reviendra.
Trois siècles après, dans la mégalopole new-yorkaise, le président et son quartier général sont en alerte maxima à l’approche d’une immense boule de feu qui s'apprête à détruire la planète. L’un des conseillers, le père Cornelius, actuel dépositaire terrien du secret, affirme que le seul recours est détenu par les Mondoshawan. Mais le vaisseau de ces derniers est détruit par des chasseurs inconnus.
Seule y survit une masse embryonnaire qui, récupérée par les militaires, se mue en une superbe jeune femme rousse, Leeloo (
Leeloo Mina Lekatariba Laminatcha Ekbat D Sebat). Apeurée, celle-ci s’échappe du QG avant de chuter sur le taxi de Korben Dallas qui, comme tous les autres nombreux véhicules, se déplace dans l’espace aérien de la cité.
Prenant fait et cause pour elle, Korben, ancien agent des forces de sécurité, l’aide à fuir ses poursuivants et la conduit chez le père Cornelius, qui reconnaît en elle... le cinquième élément. Tous trois vont devoir retrouver une mallette contenant quatre pierres qui ont été volées par les hideux Mangalores pour le compte du puissant Zorg, incarnation du Mal...
Ce film a obtenu 3
Césars, celui du meilleur réalisateur, celui de la meilleure photographie et celui du meilleur décor.
Ce septième film de Luc Besson a été présenté, hors compétition, en ouverture du cinquantième Festival de Cannes. Tourné en vingt-deux semaines avec des effets spéciaux réalisés par Digital Domain (société fondée par James Cameron, Stan Winston et Scott Ross),
Le Cinquième Elément révéla une jeune comédienne, Milla Jovovich. Elle a dû, pour le film, apprendre le karaté ainsi que les 400 mots d’un vocabulaire inventé pour ses dialogues.
Bande Annonce
The Diva Dance
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Orange Mécanique
A Clockwork Orange
Film américain de Stanley Kubrick (1972)
Scénario: Stanley Kubrick, d'après l'oeuvre de Anthony Burgess
Image: John Alcott
Musique: Wendy Carlos
Casting:
Malcolm McDowell: Alex DeLarge
Michael Bates: le gardien-chef
Synopsis:
L'histoire se passe en Angleterre, dans un futur proche. Alex DeLarge est un jeune délinquant passionné par la musique de Beethoven (
« Ludwig van »), obsédé par le sexe et adepte de la violence (ultraviolence dans son propre jargon).
Alex et sa bande, les droogs ou droogies, s'expriment dans un argot anglo-russe auquel l'auteur du roman, Anthony Burgess, a donné le nom de Nadsat, le mot droog faisant ainsi référence au mot « ami » en russe. Leur boisson préférée est le Moloko+, un lait « dopé » (speed, crack et mescaline synthétique). Ils errent dans la ville en commettant des passages à tabac, des viols et des bagarres entre bandes ennemies.
Un jour, un cambriolage dégénère en meurtre et, trahi par ses « fidèles droogs », Alex est arrêté par la police et condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, pour sortir de prison, il se porte volontaire pour tester une thérapie révolutionnaire, financée par le gouvernement dans le cadre d'un programme expérimental d'éradication de la délinquance. Sur un principe semblable à celui des réflexes de Pavlov, il s'agit d'amener Alex à associer certains stimuli (des scènes de violence ou de sexe projetées sur un écran qu'il est forcé à regarder) aux douleurs provoquées par les drogues qu'on lui administre au cours de ce traitement.
Analyse du film
L'
« ultra-violence » dont il est question à travers tout ce film et la dernière réplique d'Alex,
« Je suis guéri », alors qu'il est de nouveau capable d'agir violemment, peuvent conduire à une mauvaise interprétation du film. C'est aussi parce qu'il craignait que des jeunes trop influençables y voient une apologie de la violence que Kubrick a accepté de retirer le film des salles britanniques.
Ce sont sans doute les paroles de l'aumônier qui permettent de saisir au mieux le sens du film :
« Quand un homme cesse de choisir, il cesse d'être un homme ». Ce que Kubrick veut ainsi montrer, c'est une société conditionnée au bien, où les gens n'agissent pas bien selon leur propre éthique, mais selon la loi. Le bien est ainsi la direction à emprunter mais il faut le vouloir. Un individu forcé à bien agir n'est pas
« bon ». Le film tend ainsi à critiquer une société totalitaire, une société dans laquelle l'homme n'agit pas selon ses choix car la liberté de choix est abolie.
Le dernier chapitre du livre s'inscrit ainsi totalement dans cette description de
« la bonne action ». À la fin, Alex n'est plus conditionné au bien ; son aspiration à bien agir est passée par une réflexion, il comprend que l'hédonisme dont il faisait preuve à travers ses actes n'est pas la bonne solution et décide ainsi, sans aucune contrainte, de ne plus être violent.
Alex est le seul personnage du film et du livre à agir selon sa propre loi. Son exemple n'est pas recommandable et il le comprend par la suite, mais il a été le seul vrai être humain, alors que les autres se sont révélés des purs produits d'une société totalitaire, libérant toute leur violence dès que la société le leur permettait. Au milieu de tous ces personnages, Alex devient un héros au fil du livre, mais n'en est pas pleinement un à la fin du film.
Cette critique virulente du totalitarisme des sociétés se retrouve dans de nombreux livres et films. Une comparaison avec
1984 de George Orwell semble assez pertinente. Dans
1984, torturé pour avoir voulu braver le système (et Big Brother), Winston parvient finalement à surmonter sa « maladie » et à aimer Big Brother. Dans
Orange mécanique, le système Ludovico employé pour rendre Alex non-violent s'inscrit dans le même processus : le droit chemin doit être montré ; s'il n'est pas respecté, l'individu ne doit plus avoir le choix de refuser. Cela conduit à l'humiliation subie par Alex et aux aberrations finalement acceptées par Winston :
« 2 et 2 font 5 ou tout autre résultat décidé par Big Brother ».
Ainsi, le film cherche à montrer une condition nécessaire pour considérer qu'un homme en est un : sa liberté de choix.
Ce film laisse aussi passer une morale non violente, à savoir :
« la violence n'engendre que la violence ». En effet, Alex, une fois devenu
« bon », subit toutes les violences de ses anciennes victimes, comme ses amis ou l'écrivain.
La Musique
La bande originale d'
Orange mécanique est très particulière, voire « expérimentale » pour l'époque.
Kubrick préférait généralement utiliser de la musique classique existante plutôt que de faire appel à des compositeurs hollywoodiens, incapables selon lui de rivaliser avec les grands classiques (la partition prévue pour
2001 : l'odyssée de l'espace, achevée, avait par exemple été finalement refusée et remplacée par
Richard et Johannes Strauss,
Ligeti et
Khatchatourian).
Il réfléchissait alors, le film étant en cours de montage, à un moyen d'accommoder
Beethoven, nécessairement présent dans la bande originale en raison du culte que lui voue le jeune voyou protagoniste, lorsqu'il reçut une proposition d'un ingénieur du son et compositeur, alors auréolé du succès immense de l'une des productions classiques les plus hardies de l'époque : Walter Carlos et son Switched on Bach, l'album de musique baroque jouée avec un instrument alors révolutionnaire, le synthétiseur modulaire de Robert Moog. En effet, Carlos avait eu vent de ce que Kubrick travaillait sur une adaptation de
Clockwork Orange. Il parut évident à Carlos que la musique de
Beethoven ne pouvait, sur un tel projet, être adaptée que par lui.
Il fit donc parvenir quelques maquettes à Kubrick, qui fut séduit. À la fin des années 1960, les synthétiseurs sont des instruments d'avant-garde, aux sons inédits, nouveaux, qui créent une atmosphère étrange. Le grand précédent étant
Forbidden planet, dont la bande son était la première « tout-électronique », réalisé en 1956, année des tentatives plus que convaincantes de
Stockhausen dans son studio de la WDR à Cologne.
Wendy (Walter) Carlos adapte notamment la
Symphonie n° 9 de
Beethoven en utilisant les premiers « vocoders », l'ouverture de
Guillaume Tell de
Rossini, le film s'ouvrant sur un morceau particulièrement sinistre, mettant immédiatement le spectateur dans l'ambiance d'un monde futur inquiétant : la
musique funèbre de la reine Mary de
Henry Purcell, transformée par le recours à des flangers et autres effets modernes.
Kubrick avait à l'époque demandé au groupe
Pink Floyd d'utiliser leur chanson
Atom Heart Mother. Ils ont décliné cette proposition, mais
ont par la suite regrettés en visionnant le film.
Commentaires
Esthétiquement,
Orange mécanique est très marqué par les années 1970. Les thèmes abordés sont toujours d'actualité. Au fil des pérégrinations d'Alex et de sa bande, on s'aperçoit qu'ils ne sont que de purs produits de la société et que, lorsque le vernis craque, les citoyens rangés leur ressemblent plus que ce que l'on aurait pu croire.
Sur le fond,
Orange mécanique est une critique féroce de ce que peut être la psychothérapie comportementale, aussi bien dans son esprit que dans ses effets pervers, le délinquant ainsi « traité » se retrouvant finalement à son tour sans défense contre les agressions.
Plus généralement, le film montre quel usage social abusif un pouvoir pourrait faire de ces méthodes de conditionnement héritées de Pavlov, débat très à la mode dans les années 1970.
Avec ce film, la carrière de cinéaste hors pair de Kubrick se confirme et ses créations ultérieures bénéficieront d'un accueil comparable. Kubrick n'a plus besoin de citer ou de se référer à d'autres influences que la sienne propre (autocitation) ; dans la scène où Alex va chiner dans le magasin de disques, une jaquette de 33 tours de
2001 est visible à la caisse.
De nombreux groupes d'ultra de football ont repris comme symbole le style d'Alex et de ses droogs, comme par exemple les Magics Fans de l'AS Saint-Etienne.
Les peintures à caractère érotique que l'on aperçoit dans la maison de la « femme aux chats » sont celles de la femme de Stanley Kubrick, Christiane.
La cassette rouge qu'Alex retire de sa chaîne stéréo pour y insérer celle de
Beethoven porte l'inscription
« Gyorergi Ligetti ». Ligetti composa certaines musiques de
2001 : l'odyssée de l'espace et de
The Shining.
À l'hôpital, dans les articles de journaux traitant de la tentative de suicide d'Alex, son nom de famille est Burgess comme le nom de l'auteur du livre, Anthony Burgess.
Lors de la scène du viol, Malcolm McDowell (Alex DeLarge) a choisi de chanter
Singin' In the Rain parce qu'il s'agissait de la seule chanson dont il connaissait les paroles par cœur.
Le titre
Orange Mécanique vient d'une vieille expression cockney,
« bizarre comme une orange mécanique », c'est-à-dire très étrange ou inhabituel.
Quand Alex est roué de coups par les mendiants et revoit ses anciens amis, Georgie et Dim qui sont devenus policiers, Dim, à gauche, a le nombre 665, et Goergie à droite, porte le nombre 667. Alex, lui, est au centre, donc correspond à 666, le chiffre du mal.
David Prowse, (Dark Vador dans
Star Wars), joue le rôle du garde du corps.
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Non, mais là, c'est un miracle, parce que j'ai cru pendant au moins 1 heure que j'avais perdu tout mon versus, vu que ma page avait disparu, j'ai fait chier Yoann et Thomas à cause de ça toute la soirée. Et là, je ferme msn, Firefox, iTunes et qu'est ce que je vois ressurgir, mon versus
Un miracle je vous dis, un miracle
(Par contre, je suis déçue, j'ai pas entendu d'Alleluïa et aucune petit loupiote s'est allumée, mais bon, on peut pas tout avoir dans la vie non plus. Après tout, j'ai assisté à un miracle moi

)
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