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Heat vs Princesse Mononoké

VSMichael Mann
Né le 5 février 1943 à Chicago, Michael Mann étudie la littérature anglaise à l’Université du Wisconsin avant de suivre les cours de la London International Film School. Prolongeant son séjour en Europe, il monte une petite société de production et fait ses premières armes sur des spots publicitaires, des courts métrages et des documentaires (dont Insurrection, sur les événements de mai 68, et Janpuri, pour lequel il est couronné en 1970 aux Festivals de Cannes, Melbourne et Sydney). En 1971, il regagne les États-Unis et réalise, filme et monte le documentaire 17 Days Down The Line, consacré aux aventures d’un correspondant américain en mission en Irlande du Nord et au Biafra.
Fort de ces multiples expériences, Mann s’établit à Hollywood et débute à la télévision en écrivant les premiers épisodes de Starsky Et Hutch, puis de multiples épisodes de séries à succès dont Police Story. Durant cette période particulièrement active, il crée aussi la série Vegas.
En 1979, Mann écrit et réalise son premier téléfilm, Comme Un Homme Libre, qu’il tourne au quartier de haute sécurité de Folsom, avec la collaboration des détenus. L’œuvre, interprétée par Peter Strauss, remportera notamment l’Emmy du meilleur scénario et le Directors Guild Award du meilleur réalisateur.
Outre la légendaire série Deux Flics à Miami des années 80, dont il assure pendant six ans la production exécutive, Mann lie son nom à la série Les Incorruptibles De Chicago ; au téléfilm La Guerre De La Drogue (couronné à l’Emmy) ; à la série Los Angeles, Division Homicide, interprétée par Tom Sizemore.
Après deux années de recherches sur le monde des braqueurs, Mann écrit, réalise et produit Le Solitaire, dont James Caan tient le rôle-titre aux côtés de Tuesday Weld, Willie Nelson et Jim Belushi. En 1983, il signe La Forteresse Noire, mariage de film de guerre et d’horreur «gothique» dont la distribution réunit Gabriel Byrne, Scott Glenn et Ian McKellen. En 1986, il écrit et réalise Le Sixieme Sens, d’après le thriller de Thomas Harris «Red Dragon», où Brian Cox crée le personnage d’Hannibal Lecter.
En 1991, Mann écrit, produit et réalise une ample et lyrique adaptation de Le Dernier Des Mohicans, interprétée par Daniel Day-Lewis et Madeleine Stowe. En 1995, il écrit, produit et réalise l’un des grands classiques du film noir contemporain, Heat, dont la distribution réunit Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer, Diane Venora, Jon Voight et Ashley Judd.
Michael Mann remporte de nombreuses distinctions au fil de sa carrière de réalisateur, scénariste et producteur, dont trois citations à l’Oscar (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario), une citation au Golden Globe (meilleur réalisateur) et trois citations de ses pairs de la Directors Guild, de la Writers Guild et de la Producers Guild pour Revelations. Ce drame, inspiré de la vie de Jeffrey Wigand et de son combat contre les géants de l’industrie du tabac vaut en outre à Russell Crowe une citation à l’Oscar du meilleur acteur.
Mann réalise, produit et co-rédige le film biographique Ali, inspiré de la vie de Mohammed Ali, qui remporte l’Image Award et une citation au Critics Choice Award du meilleur film et vaut à Will Smith et Jon Voight une nomination à l’Oscar ; il produit et réalise le thriller urbain Collateral, avec Tom Cruise et Jamie Foxx ; produit Aviator de Martin Scorsese qui lui a vaut sa quatrième citation à l’Oscar sur un total de 11 citations.
En 2006, il réunit Colin Farrell et Jamie Foxx dans Miami Vice - Deux Flics à Miami, adaptation de la célèbre série de Deux Flics à Miami dont il était producteur. Il est l’un des producteurs du film de Peter Berg The Kingdom et de Tonight, He Comes, dont Will Smith assure la vedette.
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Hayao Miyazaki
- Enfance et jeunesse
Né le 5 janvier 1941 à Tōkyō (au quartier d’Akebono dans l’arrondissement de Bunkyō), deuxième d’une famille de quatre garçons (Arata (né en juillet 1939), Yutaka (né en janvier 1944), et Shirō), sa petite enfance est marquée par un Japon dévasté par la Seconde Guerre mondiale. L’œuvre de Miyazaki en sera beaucoup inspirée.
Son père, Katsuji Miyazaki, est alors directeur de Miyazaki Airplane, une entreprise aéronautique appartenant à son frère (l’oncle d’Hayao) et qui produisait les gouvernes des Zero (avions de chasse japonais). C’est certainement à ce contexte que Miyazaki doit cette passion pour les avions et le vol en général, thèmes omniprésents dans son œuvre.
La mère d’Hayao était une femme intelligente, plutôt réservée et stricte. Entre 1947 et 1955, souffrant de tuberculose vertébrale, elle reste alitée, d’abord à l’hôpital puis chez elle, pendant neuf ans. Hayao était très proche d’elle ; par bien des aspects le film Mon voisin Totoro est autobiographique. Shirō Miyazaki, le frère cadet d’Hayao, dira que le personnage de Dora dans Laputa, le Château dans le ciel est basé sur leur mère, non physiquement mais en ce qui se rapporte à la personnalité.
C’est pendant sa dernière année au lycée qu’il découvre le premier film d’animation japonais en couleurs, Le Serpent blanc (Hakuja den), de l’animateur Yabushita Taiji du studio Toei, inspiré d’un conte populaire chinois.
Pour le jeune Hayao ce fut une révélation ; il dit être tombé amoureux de l’héroïne, Pai-nyan, et avoir pleuré toute la nuit. Il est également grand amateur d’Osamu Tezuka et exerce alors ses talents de dessinateur, d’abord en faisant des croquis d’avions en imitant son héros, mais trouve qu’il ne peut pas dessiner les personnes. Un jour, se rendant compte qu’il ne faisait que copier le style de Tezuka, il brûla tous les manga qu’il avait dessiné ; il dit avoir trouvé créer son propre style très difficile. En 1962, il entreprend des études en économie à Gakushūin et rédige une thèse sur l’industrie japonaise. La même année, il rejoint un club de recherches à Gakushūin sur la littérature enfantine.- Début de carrière au studio Toei
Miyazaki commence sa carrière en avril 1963 comme intervalliste au studio Toei. Il se fait connaître d’abord avec son travail sur Garibā no Uchū Ryokō (1965) ; ayant trouvé la fin du film non satisfaisante, il en propose une autre, qui est acceptée et incorporée au film. Après un entraînement de trois mois, il est affecté au film Les Fidèles Serviteurs canins (Wan wan chushingura) puis à la première série télévisée du studio, Ken, l'enfant-loup, concurrente de Astro, le petit robot d’Osamu Tezuka. Il perçoit un salaire de dix-neuf mille cinq cents yens (le loyer de son petit appartement dans le quartier Nerima lui coûte six mille yens).
Quand quelques troubles syndicaux éclatent en 1964 au sein du studio, Miyazaki prend la tête des manifestants et devient secrétaire en chef du syndicat des travailleurs. Isao Takahata est alors le vice-président du syndicat. C’est à cette époque qu’il rencontre Akemi Ōta, également animatrice au studio, qui deviendra sa femme en octobre 1965 ; le jeune couple déménagea à Higashi-Murama.
L’année 1965 marque aussi le début d’une longue collaboration avec Takahata avec un premier projet commun, Hustle Punch. Lorsque Takahata commence à travailler sur le film Horus, prince du Soleil, Miyazaki, qui avait alors 22 ans, est volontaire pour rejoindre le projet, qu’il considère comme sa dernière chance de travailler sur un long métrage et d’arrêter les séries télévisées. Takahata, Miyazaki et Yasuo Otsuka se font la promesse de terminer ce projet, coûte que coûte. Le film, réussite artistique mais échec commercial, ne sortira finalement que le 21 juillet 1968.
Le couple donnera naissance à deux fils : Gorō Miyazaki, qui deviendra lui aussi réalisateur, travaillant des fois pour le studio de son père, en janvier 1967 et un second, Keisuke, artiste ayant fait des gravures et figurines en bois, dont un qui apparaît dans le film Si tu tends l’oreille, en avril 1969[4],[5]. La famille déménage à Tokorozawa dans la préfecture de Saitama en 1970[5]. Sa femme quittera le travail pour élever les garçons.
Il participe en 1970-71 à l’animation d’un film réalisé par Ikeda Hiroshi, Les Joyeux pirates de l’île au Trésor, adaptation du célèbre roman de Stevenson dans laquelle apparaît un personnage original voulu par Miyazaki : Cathy, une jeune fille rousse vêtue de bleu, que l’on reverra par la suite sous différentes formes au fil de son œuvre.- L’après Toei/l’avant Ghibli
En 1971, Miyazaki quitte Toei et rejoint Isao Takahata et Yōichi Kotabe aux studios A-Pro.
Il accompagne Yutaka Fujiota (président de Tokyo Movie) en Suède pour essayer d’obtenir les droits d’adaptation de Fifi Brindacier (Nagakutsushita no Pippi), pour lequel ils avaient déjà créé des storyboards, et pour parler à l’auteur du livre, Astrid Lindgren. Leur démarche échoue et le projet est annulé. Ce voyage sera son premier à l’étranger, et les paysages de Scandinavie seront souvent utilisés dans ses films, notamment dans Kiki la petite sorcière, où l'aspect de Koriko et ses environs sont basés sur Stockholm, en particulier sa vieille ville, le Gamla Stan, et Visby sur l’île de Gotland.
Il visite également de nombreux endroits à Tōkyō pour un possible nouveau bâtiment pour le studio.
Le trio Miyazaki, Takahata, Otabe réalisera plusieurs épisodes de la série Lupin III (ルパン三世, Rupan sansei) et le court-métrage Panda et Petit panda (パンダコパンダ, Panda Kopanda). En 1973, la suite Panda et Petit panda, le cirque sous la pluie (パンダコパンダ 雨降りサーカスの巻, Panda Kopanda, amefuri sakasu no maki) sort en salle et déjà, le trait rond et jovial du panda augure le célèbre Totoro.
En juin 1973, le trio quitte A-Pro pour Zuiyo Pictures, une filiale de Nippon Animation. Ils travaillent pendant cinq ans sur les World Masterpiece Theater (世界名作劇場 Sekai meisaku gekijō, ou simplement Meisaku), séries de la Nipon Animation inspirées de romans occidentaux et pour la plupart distribuées en France.
En 1978, Miyazaki obtient chez Nippon Animation l’opportunité de passer à la réalisation. Il en résulte une série de 26 épisodes de 26 minutes chacun intitulée Conan, le fils du futur (未来少年コナン, Mirai shōnen Conan). Cette série, basée sur le roman pour enfants The Incredible Tide d’Alexander Key, aborde d’ailleurs des thèmes similaires à ceux de Nausicaä (monde post-apocalyptique, graves problèmes écologiques) ou Laputa (similarités des héros) et présente les premières machines volantes créées par Miyazaki.
En 1979, il rejoint la Tōkyō Movie Shinsha. La même année, sort son premier film en tant que réalisateur : Lupin III : Le Château de Cagliostro (ルパン三世カリオストロの城, Rupan sansei: Kariosutoro no shiro).
Devenu depuis un classique, ce film représente une étape marquante dans la carrière de Miyazaki. Suzuki et Miyazaki se voient pour la première fois. Miyazaki l’ignore complètement, refusant même d’être pris en photo (Suzuki n’en aura qu’une seule). Malgré cette expérience, Suzuki continue à écrire sur le travail de Miyazaki dans Animage.- Le succès de Nausicaä et les années Ghibli
En 1982, il réalise les six premiers épisodes (dont il signe également le scénario) de la série Sherlock Holmes en coproduction avec la RAI italienne.
C’est vers cette époque qu’il connaît mieux Suzuki, avec qui il parle de ses idées pour projets futurs. Celui-ci décide de l’aider à les réaliser, en commençant par Nausicaä de la vallée du vent. Il essuie refus après refus des producteurs, qui demandaient à l’époque des mangas ou de la musique avant d’accepter un projet. Suzuki ne baisse pas les bras, et fait publier dans Animage la version manga de Nausicaä, grande saga épique et écologique que Miyazaki mettra douze ans à terminer. Le manga est un grand succès et est élu manga préferé des lecteurs d’Animage l’année suivante. Miyazaki publie également Le Voyage de Shuna (Shuna no tabi), manga assez proche de Princesse Mononoké (Mononoke Hime).
En 1983, le projet de faire un long métrage des premiers volumes de Nausicaä est lancé. La production étant en retard, Miyazaki étant très exigeant sur la qualité, on publie une petite annonce dans Animage pour trouver plus d’animateurs. Le jeune Hideaki Anno (mieux connu aujourd’hui pour son travail dans Neon Genesis Evangelion), répondra à l’appel et, Miyazaki étant ébloui par la qualité de son travail, il sera tout de suite embauché et mis au travail sur la scène clé du film : l’arrivée du Soldat Géant. En novembre 1984 le film sort dans les salles japonaises ; on verra de longues files d’attente devant les cinémas du pays.
Le succès de l’adaptation cinématographique de Nausicaä lui permet en 1985 de fonder le studio Ghibli (basé au quartier Suginami de la capitale japonaise), en compagnie d’Isao Takahata ; ils occupaient le bâtiment lui-même depuis avril 1984. Le succès du film et la fondation du studio surviennent à une époque difficile pour Miyazaki, sa mère étant décédée un an avant la sortie du film, en juillet 1983, à l’âge de 71 ans.
Miyazaki entend dès lors se concentrer sur les longs métrages d’animation alors que le genre est essentiellement représenté au Japon par les séries et OAV. Il produit donc des films d’animation en nombre beaucoup plus restreint mais de grande qualité. Le premier projet du studio est le long métrage Laputa, le Château dans le Ciel, qui sortira en août 1986.
La consécration attendra 1988 avec la sortie de Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro).
Le film connaîtra un tel succès au Japon qu’à l’heure actuelle, tous les Japonais connaissent le personnage éponyme qui est devenu l’emblème et mascotte du studio. La chanson d’introduction, chantée par Azumi Inoue, est aussi un standard parmi les comptines chantées à la maternelle par les enfants japonais. Toutefois, quand Toshio Suzuki parle du projet chez les producteurs Tokuma pour la première fois en 1986, il sera tout de suite refusé. Ce fut de même lors de son second essai, en couplant Totoro (réalisé par Miyazaki) avec Le Tombeau des lucioles (de Takahata). Le travail sur les deux films commence seulement après le soutien de l’éditeur du roman de Tombeau. Le studio travaillera sur les deux films en même temps. Ce furent deux années difficiles pour Miyazaki et son équipe, devant plaire à deux maisons d’édition à la fois (Totoro étant lui aussi basé sur un livre, celui-ci pour enfants) et jonglant deux équipes d’animateurs.
Peu après la sortie de ces films, Miyazaki s’asseoit devant une gare toute une journée pour observer le mouvement des jupes des passantes. Ce qu’il vit sera incorporé dans son prochain film : en 1989 Kiki la petite sorcière, à l’héroïne portant toujours une longue robe noire de sorcière, est un véritable succès. Basé sur le roman d’Eiko Kadono, le film est classé premier au box-office japonais pour l’année 1989, récoltant 2 170 millions de yens et voyant 2 604 619 entrées en salle.
Suzuki, fidèle ami de Miyazaki et de Takahata, travaille pour le studio à temps plein après Kiki et devient producteur dès le film suivant, Omoide poroporo.
Le studio vit de temps difficiles encore pendant la production de Kiki. Miyazaki pense à un petit plan simple pour le studio : d’abord, il fallait créer un bon environnement de travail, puis former et guider les jeunes animateurs (la plupart des animateurs avaient - et ont encore pour la plupart - entre 18 et 25 ans).
Le studio sortira Porco Rosso en 1992, long métrage relatant l’histoire d’un cochon pilote mercenaire italien dans les années 1920. Ce film se démarque de l’univers de Miyazaki par plusieurs aspects, notamment de par son héros adulte et l’histoire, située dans un contexte historique et géographique réel.
Le même jour de la sortie de Porco Rosso, sont inaugurés les nouveaux bureaux du Studio Ghibli dans la banlieue ouest de Tōkyō.
En 1994 sort Pompoko, grand succès dont les héros sont des petits animaux mi-raton laveur mi-blaireau endémiques au Japon, les tanuki.- Accord avec Disney et succès international
En 1996 survient un accord entre Disney et Studio Ghibli qui formera le groupe Disney-Tokuma, chargé de distribuer tous les longs-métrages Ghibli (excluant DVD) dans le monde, y inclus le Japon mais excluant le reste de l’Asie.
En cette époque Miyazaki avait énormément de mal à choisir entre deux projets qui lui tenaient à cœur, et dit à Suzuki qu’il voulait faire les deux en même temps. Les projets en question étaient Boro la petite chenille, histoire épique du voyage d’une chenille jusqu’à l’arbre d’à côté, et Princesse Mononoké. Suzuki le convainc de faire Mononoké en premier, en partie parce que « passé un certain âge, c’est dur de faire des films d’action. Miyazaki avait alors 54 ans. C’était peut-être sa dernière chance de réaliser un film comme Mononoké. » Miyazaki suit le conseil de son ami, et en 1997 sort Princesse Mononoké.
Le film est annoncé à tort comme « le dernier long métrage de Miyazaki » par la presse après une conférence de presse où Miyazaki a dit « Je crois que c’est le dernier film que je ferai de cette manière. ». Miyazaki aime beaucoup être présent à toutes les étapes de la création d’un film et vérifiant tous les dessins des animateurs, un par un, ce qu’il fit pour tous ses films. Mononoké le fatigua pendant deux ans. Son âge avancé ne lui permet plus d’être aussi impliqué dans ses projets. Il dit que ses yeux s’affaiblissent et que ses mains deviennent plus lentes, et ne croit pas tout pouvoir faire comme auparavant. La presse ignora cette nuance de la fin de la phrase et annonce donc sa retraite.
Le film est considéré comme un chef-d’œuvre de l’animation et propulse la renommée de Miyazaki d’un niveau national au niveau mondial. Il est distribué dans de nombreux pays dont la France (en 2000) par Miramax (Disney) qui demandera à l’auteur de le couper pour la diffusion internationale. Miyazaki refusera. Un énorme succès au box-office nippon le classera premier, dépassant E.T. l'extra-terrestre et totalisant plus de treize millions d’entrées (il fut par la suite dépassé par Titanic). En France on enregistrera environ 335 000 entrées.
Miyazaki quitte formellement Ghibli le 14 janvier 1998 pour s’occuper d’une nouvelle structure : Butaya (La maison du cochon), près du studio Ghibli en vue de sa proche retraite. À partir de ce moment, Miyazaki déclarera sa « retraite » à la fin de la réalisation de chacun de ses films, mais sans succès : devant le vide laissé par le décès de Yoshifumi Kondō, le 16 janvier 1999, Miyazaki revient au studio Ghibli en tant que shochō (ce titre signifie approximativement « la tête du service »).
Pendant une longue période de vacances, il connaît les filles d’un ami ; l’une d’elles devient l’inspiration pour son prochain film, Le Voyage de Chihiro. En 2001, Miyazaki termine sa réalisation et annonce, lors d’une conférence de presse, qu’il s’agit de son dernier long métrage. Ce film sera le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon (surpassant Titanic) avec 23 millions d’entrées, et bénéficiera d’une importante reconnaissance internationale en remportant de nombreux prix (dont l’Ours d'Or à Berlin, une première pour un film d’animation, et l’Oscar du meilleur film d'animation en 2002). En France, il totalisera plus de 1 400 000 entrées.
La même année voit l’inauguration du Musée Ghibli au quartier de Mizaka dans l’ouest de Tōkyō[1].
En 2003 sort Le Royaume des chats, qu’il produira pour Hiroyuki Morita, et fin 2004, Le Château ambulant sort au Japon, considéré comme son plus grand chef-d’œuvre. Il relate l’histoire fantastique d’une jeune fille transformée en vieille femme dans un univers proche de celui de Kiki la petite sorcière, inspiré d’un roman de Diana Wynne Jones intitulé Le Château de Hurle.
Il gagne le Lion d'or pour sa carrière cinématographique à la Mostra de Venise de 2005. Pendant la conférence de presse, il dira « Je n’ai pas été trop enthousiaste au début parce qu’il avait l’air d’être un prix pour les vieux. Mais on m’a dit qu’on a donné ce prix à des personnes qui sont encore actives, comme Eastwood, donc je l’ai accepté [humblement]. J’ai une envie intarissable [de continuer à faire des films]. Je veux créer des films qui inspirent les enfants. »
Actuellement, il travaille sur son prochain film d’animation : Gake no ue no Ponyo (崖の上のポニョ, Ponyo sur la falaise), qui raconte les aventures d’un petit garçon de cinq ans et d’une princesse poisson rouge qui voudrait devenir humaine. Innovation notable pour ce film : changement total de style graphique puisque les dessins seront en pastel et ne recourra pas au CGI. Toshio Suzuki a dit que « 70 % à 80 % du film se déroule en mer ». La sortie en salles est prévue pour l’été 2008 au Japon.
Fin des votes le samedi 7 juin à 19h30.
Bon week-end et bonne semaine
