Yoruiichi a écrit : (par contre, si jamais vous recevez un mp de Coco vous enjoignant de voter pour La Cité de la Peur, ne vous laissez pas influencerje sais qui vote d'habitude
)
et ça marche aussi si le mp n'est pas de coco????


Modérateur : Ero-modos
Yoruiichi a écrit : (par contre, si jamais vous recevez un mp de Coco vous enjoignant de voter pour La Cité de la Peur, ne vous laissez pas influencerje sais qui vote d'habitude
)
VSMonty Python
- Monty Python est le nom d'une troupe de comiques rendue célèbre initialement grâce à sa première création, la série télévisée Monty Python's Flying Circus dont la diffusion débuta à la BBC le 5 octobre 1969 et qui se poursuivit durant 45 épisodes jusqu'au 5 décembre 1974. Il était composé de six membres nommés Graham Chapman (né le 8 janvier 1941 - décédé le 4 octobre 1989 des suites d'un cancer), John Cleese (né le 27 octobre 1939), Terry Jones (né le 1er février 1942), Eric Idle (né le 29 mars 1943), Michael Palin (né le 5 mai 1943) et Terry Gilliam (né le 22 novembre 1940).
Tous les membres du groupe sont anglais, sauf Terry Gilliam qui vient des États-Unis, et Terry Jones, d'origine galloise.- Avant les Monty Python
Jones et Palin se sont rencontrés pour la première fois à l’université d’Oxford, tandis que Cleese et Chapman se sont rencontrés à l’université de Cambridge. Idle était aussi à Cambridge, mais est arrivé un an après les deux autres. Cleese a rencontré Gilliam à New York pendant la tournée du Cambridge Circus, le spectacle des Cambridge University Footlights.
Chapman, Cleese et Idle étaient tous trois membres des Footlights. Les enregistrements de ces soi-disant « fumistes » au collège de Pembroke incluent Idle et Cleese. Les bandes sont conservées dans les archives du collège de Pembroke, ainsi que des enregistrements d'Idle dans des pièces du collège.
Les Monty Python ont écrit ou joué dans différents sketches avant de former le Monty Python's Flying Circus, en particulier, The Frost Report qui est considéré comme la première œuvre commune des Python britanniques, dans laquelle on trouve leur fameux style.
Après le succès de Do Not Adjust Your Set (initialement destiné aux enfants) et compte tenu de son succès auprès des adultes, la chaîne privée britannique ITV offrit à Palin, Jones, Idle et Gilliam la possibilité de créer leur propre série. Dans le même temps, Cleese et Chapman se sont vus proposer une émission sur la BBC. La chaîne publique britannique avait été impressionnée par leurs prestations dans The Frost Report et At Last The 1948 Show. Cleese hésitait à ne travailler qu'en duo avec Chapman, en particulier en raison de la personnalité difficile de ce dernier. Comme il gardait un bon souvenir de sa collaboration avec Palin, il l'invita à rejoindre l'équipe. Le projet ITV étant encore au stade de la préproduction, Palin accepta et suggéra la participation des auteurs Jones et Idle—ce dernier suggérant que Gilliam produise les animations. On a beaucoup glosé sur le fait que toute la troupe s'est ainsi formée un peu par hasard.- Le Flying Circus et le style Python
Origine du nom
Plusieurs noms ont été envisagés avant que le choix ne se porte sur Monty Python's Flying Circus. Les plus remarquables sont Owl Stretching Time (l'heure où le hibou s'étire), The Toad Elevating Moment (le moment d'élévation du crapaud), Vaseline Review (la revue de la vaseline)... "Flying Circus" l'emporta lorsque la BBC expliqua au groupe que les programmes étaient déjà imprimés avec ce nom et qu'il n'était pas question d'en changer, ce qui ne laissa pas le choix aux Python.
Dans un documentaire de 1998 intitulé Live At Aspen, le groupe a laissé entendre que Monty fut choisi en hommage affectueux au légendaire Lord Montgomery, maréchal (Field Marshal) de la Seconde Guerre mondiale. Cleese a ajouté "Python", qu'il associait à l'image d'un individu perfide et faux jeton, et aussi parce que l'association phonétique des deux mots leur semblait drôle.
Conception des épisodes
Les Python avaient une idée très précise de ce qu'ils voulaient faire avec la série. Cependant, une chose troublait les Python dans ces programmes : si les sketchs étaient généralement assez bons, la chute n'était souvent pas à la hauteur, ce qui en affaiblissait considérablement la portée. Ils décidèrent donc de ne pas se forcer à terminer leurs sketchs de façon traditionnelle, et les premiers épisodes du Flying Circus étaient fréquemment dénués de chutes (par exemple, une scène avec Cleese se poursuit chez Idle, et comme le sketch devient de plus en plus chaotique, une remarque fuse "C'est le sketch le plus stupide que j'ai jamais vu" et ils partent tous en abandonnant le plateau). Toutefois, alors qu'ils écrivaient pour la série, les Python assistent à l'enregistrement de la nouvelle série d'un autre de leurs héros communs, Spike Milligan, intitulée Q5. Non seulement ce programme était encore plus irrévérencieux qu'aucune autre comédie ne l'avait été jusque-là, mais en plus Milligan interrompait souvent ses sketches en plein milieu et quittait le plateau en marmonnant "j'ai écrit ça ?". Il devint clair aux yeux des Python que leur nouvelle série paraitrait moins originale, et Jones en particulier fut convaincu qu'il leur fallait innover davantage.
Après de nombreuses discussions, Jones se rappela une animation que Gilliam avait créée pour Do Not Adjust Your Set - intitulée "Beware of the Elephants" - qui l'avait intrigué par son style décousu. Jones pensa que ce serait une bonne idée pour la série, et permettrait de lier les sketchs entre eux. Palin était également fasciné par une autre œuvre de Gilliam, appelé "Christmas Cards", et ils tombèrent d'accord pour dire que c'était "une façon de faire les choses autrement". Comme Cleese, Chapman et Idle étaient moins intéressés par l'arrangement général du programme, ce fut Jones, Palin et Gilliam qui furent les principaux responsables du style de présentation du Flying Circus, dans lequel des sketches divers étaient liés pour donner à chaque épisode une unité propre (utilisant souvent une animation de Gilliam afin de lier l'image de fin d'un sketch avec la scène d'ouverture du suivant).
Le style des épisodes
Le Flying Circus a inauguré de nouvelles méthodes, par exemple le démarrage à chaud, quand un épisode démarre sans le générique de début. Beaucoup d'épisodes s'ouvrent sur une séquence où Palin déguisé en Robinson Crusoe, parcourt un long chemin à travers différents paysages avant d'arriver finalement devant la caméra pour dire "c'est ..." puis d'être coupé par le générique de début et l'air du Liberty Bell. En plusieurs occasions, le démarrage à chaud durait jusqu'au milieu de l'épisode, avant que le générique n'apparaisse. Parfois, les Python essayaient de piéger les téléspectateurs en diffusant par exemple le générique de fin, puis en passant une parodie des séquences de continuité de la BBC, Idle imitant le ton compassé des annonceurs invisibles. Une autre fois le générique de fin suivit directement celui du début. D'autres façons de terminer consistaient à couper brutalement une scène en allant dans une autre, de sortir du plateau de tournage, de s'adresser à la caméra ou d'introduire un personnage ou un évènement sans aucun rapport avec la scène. Un exemple classique était le "Colonel" Chapman qui arrivait sur les lieux d'un sketch en ordonnant son arrêt immédiat, car les choses étaient devenues « beaucoup trop idiotes ». D'autres sketches, dès lors qu'ils s'essoufflaient, se terminaient façon dessin animé, avec un poids de 16 tonnes tombant sur la tête d'un personnage, ou bien un chevalier en armure arrivant sur scène et frappant tout le monde avec un poulet en caoutchouc.
L'utilisation de collages surréaliste de Terry Gilliam dans les animations était aussi un élément innovant qui marquait le style des Monty Python. Beaucoup des ces images étaient extraites de gravures de l'époque victorienne. Le pied géant qui écrasait le nom de l'émission et la fin du générique est celui de Cupidon, extrait d'une reproduction de Bronzino, datant de la renaissance italienne, représentant Venus, Cupidon, la Folie et le Temps. Ce pied - et le style de Gilliam en général - est considéré comme l'empreinte de la série.
La musique du générique des Monty Python est Liberty Bell du compositeur américain John Philip Sousa.
Répartition des rôles
Chaque journée de travail démarrait vers 9 h et finissait à 17 h. Généralement, Cleese et Chapman écrivaient ensemble, isolés des autres - de même que Jones et Palin - tandis qu'Idle travaillait seul. Après quelques jours à ce régime, les six se réunissaient, confrontaient leur script et échangeaient des idées. Leur approche du travail d'auteur était démocratique. Si une majorité trouvait l'idée bonne, elle était conservée. La distribution des rôles était aussi faite de façon désintéressée, chacun se considérant principalement comme auteur et non comme acteur ayant désespérément besoin d'être sur scène. Une fois les sketches choisis, Gilliam avait carte blanche pour choisir les animations qui allaient les relier. Il les produisait avec sa caméra, ses ciseaux et un aérographe.
Bien que la série fût une œuvre collective, on peut distinguer des groupes distincts au sein des Python pour ce qui concerne les différents styles d'humour. En général, les anciens d'Oxford étaient plus visuels et plus fantaisistes (par exemple l'arrivée de l'inquisition espagnole devant un pavillon de banlieue), tandis que les sketches des diplômés de Cambridge étaient plus verbaux et agressifs (par exemple les nombreux duos de Cleese et Chapman qui se finissaient souvent avec l'un des personnages intimidant ou insultant l'autre, ou les personnages à l'élocution bizarre d’Idle dont l'un parlait en anagramme). Interrogé à ce propos, Cleese a confirmé "la plupart des sketches où ça gueule venaient de Graham et de moi, tout ce qui démarrait dans un paysage de campagne sur fond de musique dramatique était de Mike et Terry et tout ce qui tournait autour des jeux de mots jusqu'à en devenir insupportable était d'Eric." Les animations de Gilliam allaient de la fantaisie à la sauvagerie (le format d'illustration permettait de créer des scènes très violentes sans craindre de censure).
La fin du Flying Circus
Cleese envisagea de quitter l'émission dés la fin de la deuxième saison, et finalement sauta le pas après la troisième, expliquant qu'il avait l'impression de se répéter, et de n'avoir plus rien de neuf à offrir, ses contributions se limitant de plus en plus à des vieux sketches retravaillés pour l'occasion. Il trouvait aussi qu'il était devenu trop compliqué de travailler avec Chapman en raison de son alcoolisme. Selon une interview d'Eric Idle: "Nous étions dans un vol d'Air Canada pour aller à Vancouver quand John (Cleese) s'est tourné vers nous et a dit « j'arrête. » Pourquoi ? Je ne sais pas. Il s'ennuie plus rapidement que nous. C'est un homme complexe, il est difficile d'être son ami. S'il est si drôle, c'est parce qu'il ne cherche jamais à plaire. Cela lui donne une certaine liberté, fascinante et arrogante."
Le reste du groupe a continué une saison, le programme s'appelant toujours Monty Python's Flying Circus d'après le générique du début, mais seulement Monty Python dans celui de fin. Malgré le départ officiel de Cleese, il continua d'apparaître dans certains sketches de la saison 4. Plusieurs épisodes le citent comme coauteur, principalement des scènes recyclées du script de Sacré Graal ! Les trois premières saisons comptaient 13 épisodes, la quatrième seulement 6.- Les films
And Now For Something Completely Different
C'est le premier film des Monty Python, composé à partir des meilleurs sketchs de la première saison refilmés, parfois dans une version un peu différente avec un tout petit budget pour le cinéma. Financé par Victor Lowndes, un producteur de Playboy, ce film devait être un cheval de Troie pour pénétrer le marché américain. Bien que ce but ne fut pas atteint, le film eut du succès au Royaume-Uni, où en outre il offrit pour beaucoup de possesseurs de téléviseurs noir et blanc leur première chance de voir le groupe en couleur! Il reste un filme culte aujourd'hui.
Le film sortit en salle au Royaume-Uni le 28 septembre 1971 et en France en 1974, sous le titre Pataquesse. l'affiche française fut dessinée par Gotlib.
Monty Python : Sacré Graal !
Le groupe se reforme (avec Cleese) en 1974 pour produire son premier film original. Monty Python : Sacré Graal ! (1975, Monty Python and the Holy Grail) était librement inspiré de la légende Arthurienne et était mis en scène par Jones et Gilliam. Ce dernier a aussi réalisé les animations et le générique de début. Comme les autres Python, Jones et Gilliam ont tenu plusieurs rôles dans le film, mais ce fut Chapman qui prit le rôle du Roi Arthur. Sacré Graal ! fut tourné avec un budget de 230 000 £; l'argent fut trouvé en partie grâce aux investissements de groupes de rock tel que Pink Floyd [9] et Led Zeppelin et d'autre part du gérant de maison de disque Tony Stratton-Smith, propriétaire de Charisma Records chez qui les Python enregistraient. Le film fut tourné en Écosse, en particulier autour du château de Doune, dans la vallée de Glen Coe et du château de Stalker. À cause du budget limité, le film fut tourné sans chevaux, ce qui conduisit au gag le plus célèbre du film. Chaque fois que le scénario avait besoin de chevaliers chevauchant majestueusement leurs montures, les acteurs mimaient la chevauchée à pied, tandis que les écuyers tapaient deux demis noix de coco l'une contre l'autre pour imiter le bruit des sabots, un trucage assez courant à la radio, mais rarement montré au cinéma. (Le titre allemand du film est d'ailleurs : 'Die Ritter der Kokosnuss' - Les Chevaliers à la Noix de coco.) Ce gag avait déjà été fait une fois à la télévision en 1965 dans A Show Called Fred, produit par Richard Lester avec Peter Sellers). Les cottes de mailles portées par les chevaliers étaient en fait des pulls en laine teintés de peinture argentée, les différents châteaux du film était toujours le même, mais sous des angles différents ou une maquette placée contre l'horizon.
Les conditions de tournage furent très mauvaises. Le temps était médiocre, et les « cottes de mailles » s'imbibaient d'eau de pluie. Le faible budget du film n'autorisait que des hôtels de qualité médiocre (l'un d'entre eux inspira Fawlty Towers) où les membres du groupe ne pouvaient pas se laver tous les soirs faute d'eau chaude en quantité suffisante. Gilliam et Jones se disputaient entre eux, ou avec d'autres membres du groupe. L'alcoolisme de Chapman devint évident quand il commença à souffrir de delirium tremens pendant le tournage. Les Pythons se rappellent que le tournage de Sacré Graal ! fut la seule fois où Palin, habituellement aimable, s'est franchement énervé. Cela arriva quand Jones et Gilliam lui firent refaire plusieurs fois une scène où il jouait un « avaleur de boue ». Pour combler le tout, la scène ne fut même pas gardée au montage final…
Le film sortit en salle au Royaume-Uni le 3 avril 1975 et en France le 3 décembre 1975.
La Vie de Brian
Origine
Après le succès de Sacré Graal !, un reporter demanda à Idle quel serait le titre de leur prochain film. Bien qu'il n'ait même pas encore été question d'un autre film, Idle répondit au hasard « Jésus-Christ ou la Soif de Gloire », réponse qui devint la réponse officielle des membres du groupe quand ils découvrirent qu'elle faisait taire les journalistes. De fil en aiguille, l'équipe commença à envisager initialement un film qui se moquerait de la vie du Christ de la même façon que Sacré Graal ! avait ridiculisé celle du roi Arthur. Toutefois, bien que non-croyants, ils décidèrent qu'après tout Jésus était « quelqu'un de bien » et ne trouvèrent rien à ridiculiser dans ses enseignements. D'un autre côté, ils se méfiaient des religions et décidèrent donc de faire une satire moquant la crédulité et de l'hypocrisie des adorateurs d'un messie improbable.
Le projet s'est dès lors déplacé sur un individu né en même temps, dans une étable avoisinante, et pris par erreur pour le messie. De fait, quand Jésus apparaît dans le film prêchant le Sermon sur la Montagne, le comédien Kenneth Colley est parfaitement sérieux. L'humour s'installe seulement quand les badauds postés trop loin comprennent ses propos de travers.
Financement et distribution des rôles
L'équipe décida d'écrire le script durant une période courte et loin des interruptions quotidiennes du Royaume-Uni. Ils se basèrent dans les Caraïbes pour écrire le scénario. Après l'expérience déplaisante qu'avait été le tournage rustique de Sacré Graal !, ils choisirent de tourner le film suivant en Tunisie. Par contraste avec le film précédent, beaucoup des Pythons considèrent ce tournage comme l'un des plus agréables du groupe. Mais leur imprésario Bernard Delfont paniqua en lisant le script, et refusa soudain d'avancer les fonds comme promis, juste avant que le tournage commence. Le projet fut sauvé par George Harrison, qui créa immédiatement Handmade Films afin de financer La Vie de Brian - dont le budget était estimé à 5 millions de £. Il a affirmé plus tard qu'ayant lu le script, il voulait voir le film. Ce qui permit de dire aux Pythons que ce fut le billet de cinéma le plus cher jamais acheté. La dernière ligne audible du dialogue, par-dessus la chanson finale, est d'ailleurs : « Savez-vous qui a payé pour ces âneries? Ils ne vont jamais revoir leur argent… »
Jones et Gilliam s'étant souvent disputés en coréalisant Sacré Graal !, il fut décidé que cette fois Jones serait le seul metteur en scène. Initialement, Cleese voulait prendre le rôle de Brian mais les autres préférèrent Chapman qui les avait impressionnés par sa « noble » prestance dans le rôle du roi Arthur. (Qui plus est, pendant les répétitions, Cleese avait particulièrement brillé dans le rôle de l'activiste Reg qui apparait dans les mêmes scènes). À l'exception de Chapman, qui ne joua que Brian, Biggus Dickus et l'un des Rois Mages, les membres de l'équipe jouèrent environ 40 rôles à eux 5. La Vie de Brian eut aussi droit à une courte participation de George Harrison, ainsi que de Spike Milligan, qui se trouvait par hasard en vacances en Tunisie. Keith Moon aurait aussi dû faire une apparition, mais il décéda avant le tournage de sa scène.
La distribution du film
le film sortit en salle au Royaume-Uni le 8 novembre 1979 et en France le 8 avril 1980.
Lors de la distribution du film, de nombreux groupe Chrétiens protestèrent, criant au blasphème, particulièrement choqués par la scène finale où les victimes d'une crucifixion de masse chantent (la chanson d'Idle « Always Look on the Bright Side of Life »). Lors de sa sortie initiale au Royaume-Uni, le film fut interdit par plusieurs conseils municipaux (dont plusieurs dans des localités dépourvues de salle de cinéma). Des militants distribuèrent des pamphlets devant les cinémas, offrant d'ailleurs un tapage publicitaire gratuit au film. La Vie de Brian fut interdit pendant 8 ans en République d'Irlande, et pendant un an en Norvège (la publicité en Suède annonça : « le film tellement drôle que les Norvégiens ont dû l'interdire »). Le film ne fut pas distribué en Italie avant 1990, onze ans après sa sortie. Le film fut interdit à Jersey jusqu'en 2001, et même alors, il fut interdit aux moins de 18 ans.
Peu après sa sortie au Royaume-Uni, Cleese et Palin participèrent à un débat dans l'émission de la BBC2 Friday Night, Saturday Morning dans lequel Malcolm Muggeridge et
Mervyn Stockwood, l'évêque de Southwark, attaquèrent avec mépris le film et ses auteurs. Cleese a souvent expliqué qu'il avait aimé le débat, car il trouvait le film intellectuellement défendable. (Il déclara aussi dans une émission de Dick Cavett « Soit ces gens sont stupides, ce qui n'est manifestement pas le cas, soit la rage les rend incapables de réfléchir, car en vérité ils m'ont fait gagner beaucoup d'argent ».) Palin par contre était visiblement hors de lui.
Les Python ont toujours défendu (récemment dans les making of des DVD) que le film est hérétique plutôt que blasphématoire, car il se moque des pratiques religieuses plus que de Dieu lui-même.
Le Sens de la vie
L'œuvre finale des Monty Python revient un peu à l'esprit décousu du Flying Circus avec une série de sketches qui suit vaguement les étapes de la vie humaine de la naissance à la mort. Dirigé encore une fois par Jones, Le Sens de la vie est agrémenté des moments les plus bizarres et les plus dérangeants des Python, ainsi que de quelques chansons grandioses. Ce film est leur œuvre la plus sombre et contient des moments spectaculaires d'Humour noir : au moment de sa sortie les Python avaient l'intention de choquer « tout le monde ».
Un film d'introduction de Gilliam - The Crimson Permanent Assurance - prévu à l'origine comme un sketch devint si élaboré qu'il fut séparé du film et présenté en première partie (en vidéo et DVD, dans les diffusions télévisées il est présenté comme prologue).
Bien qu'il fût un succès commercial et critique (Grand Prix Spécial du Jury au festival de Cannes en 1983), Le Sens de la vie n'est généralement pas considéré comme aussi réussi que ses prédécesseurs. Beaucoup pensent qu'il lui manque la structure de Sacré Graal ! ou de La Vie de Brian. Idle prétend qu'il aurait été « juste à une réécriture de la perfection ». Les Python avaient d'ailleurs pensé faire une dernière réécriture qui introduirait un personnage leitmotiv (comme Arthur ou Brian) qu'on suivrait tout le long du film. Toutefois, Cleese refusa, car il était déjà fatigué par l'écriture tortueuse du script. Néanmoins, il a admis récemment qu'un même personnage traversant toutes ces situations différentes aurait certainement été bénéfique au film.
Ce fut le dernier projet où l'on vit les six Python ensemble (à part la compilation de 1989 Parrot Sketch Not Included où les six Python sont enfermés quatre secondes dans un placard - la dernière apparition filmée de Chapman avec tous les Pythons).- L’influence des Monty Python
* Alain Chabat, les Robins des Bois et Albert Dupontel se réclament de leur influence.
* Le nom du langage de programmation Python, créé par Guido Van Rossum, fait référence aux Monty Python. D'autre part, Guido a créé un Navigateur web qui s'appelle Grail en référence au film : Monty Python and the Holy Grail
* Le Oxford English Dictionary a introduit l'adjectif pythonesque, se référant à l'humour absurde des Monty Python.
* Un sketch des Monty Python est considéré comme une des sources de l'utilisation du terme spam (pourriel en français) pour décrire le courrier électronique non sollicité, le spam étant à l'origine une sorte de viande hachée, faite avec les restes non utilisés par les abattoirs (l'article spam donne plus de détails sur l'origine du nom).
Fin des votes le mercredi 4 février à 20hSteven Spielberg
- Une enfance créative et malheureuse
Steven Spielberg est né à Cincinnati, le 18 décembre 1946. Il a trois sœurs. Au début de son existence, il vécut dans le New Jersey, puis en Arizona. Le petit Steven n'était pas un très bon élève. Plus tard, ses diplômes ne lui permirent pas d'entrer facilement dans les écoles de cinéma qu'il désirait fréquenter. C'est pourquoi il suivit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix. Pour les autres éléments concernant le cinéma, il est autodidacte, réalisant très tôt des films en amateur.
Il tourne son premier film en 1959 à l'âge de 12 ans, avec la caméra 8 mm de son père. Ce sera The Last Gun, un western de quatre minutes. Il enchaîne en 1961 avec Escape to Nowhere et Battle Squad, deux films de guerre. Le premier de ces deux films fait alors déjà quarante minutes, le suivant, Firelight, un film de science-fiction qu'il tourne en 1964, dure cent cinquante minutes. Celui-ci sera fortement influencé par le Monstre (The Quatermass Experiment) de Val Guest. Par la suite, il tourne avec Allen Daviau, futur chef opérateur de E.T., Amblin' (qui deviendra plus tard le nom de sa maison de production), l'histoire de deux jeunes gens qui vont en autostop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole. Ce court métrage remporte plusieurs prix et permet à Spielberg de décrocher un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.
Ses parents divorcent en 1964 ce qui marquera profondément l’enfant Spielberg, qui vivra cette situation comme un déchirement. Cette séparation influencera le travail futur du réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse et merveilleuse se confronte à la haine et à l’incompréhension chronique des adultes.- Des débuts audacieux
Spielberg se fait alors remarquer pour ses compétences techniques et se forge une réputation. Il dirige Joan Crawford dans l'épisode The Eyes de la série Night Gallery. Il s'agit d'un des trois épisodes pilotes de cette émission dédiée au fantastique, sous la direction de Rod Serling. Il enchaîne avec de nombreuses autres séries, notamment le premier épisode (sans compter les deux pilotes) de Columbo : Le livre témoin.
Son premier gros succès sera un téléfilm, Duel, qui raconte l'histoire d'un camion effrayant, dont le chauffeur restera invisible aux spectateurs, poursuivant sans relâche un employé de commerce. En dépit de son budget minimal, l'œuvre fait immédiatement sensation pour sa mise en scène et remporte notamment le grand prix du festival d'Avoriaz. Son succès à la télévision sera tel que le film sortira en version longue dans les salles de cinéma. Le pouvoir de Spielberg à Hollywood commence à croître.
En 1974, Spielberg se voit confier la réalisation de son premier long métrage pour le cinéma, ce sera Sugarland Express. Le film, tiré d'une histoire vraie, raconte l'aventure de deux marginaux (interprétés par Goldie Hawn et William Atherton) et de leur otage, poursuivis par un déploiement carnavalesque de policiers et de journalistes. Le film sera un échec total au box-office, Universal ne voulant pas en faire une grosse production, jugeant le sujet trop difficile. Selon d'autres informations, Universal aurait saboté sa sortie pour privilégier la sortie de L'Arnaque, avec Robert Shaw et Robert Redford. Note amusante: Robert Shaw fait partie du casting de "Jaws". Ce film marque aussi le début d'une collaboration unique dans les annales du cinéma : John Williams signe la première de ses 22 compositions pour un film de Steven Spielberg.- Les premiers succès mondiaux
Certains considéraient alors la carrière du réalisateur terminée, mais le hasard en décidera autrement. Sur le bureau de ses producteurs de Sugarland Express, il est intrigué par un manuscrit portant le titre Jaws, ce qui signifie « Mâchoires » en anglais. Il est persuadé qu'il s'agit d'une histoire de dentiste. Bien décidé à lire tout ce qui pourrait lui permettre de tourner un nouveau film, il l'emprunte. Une fois chez lui, il dévora le livre et décida d'en faire l'adaptation cinématographique. L'échec de son film précédent lui porte préjudice mais il parviendra à réunir un budget de douze millions de dollars pour faire son œuvre. Selon la rumeur, il refusa pour le rôle du héros l'immense Marlon Brando, estimant que le suspense quant à la survie du personnage serait entaché. Et, ayant réuni des acteurs moins connus (Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Roy Scheider), le tournage put enfin commencer ; et ce sera, il le dit lui-même, le pire tournage de sa carrière. Les anecdotes de tournage des Dents de la mer sont nombreuses et peu enviables : un tournage laborieux de cent-cinquante-cinq jours, un des trois requins mécaniques ne fonctionne pas toujours très bien (c'est d'ailleurs pourquoi on ne voit presque jamais le redoutable animal au début du film), des techniciens ne voulaient qu'une chose : que le projet cesse, pareil pour les acteurs, et Spielberg lui-même se disait découragé, les caprices de la météo et de l'océan n'arrangeant pas les choses. À l'issue de ce laborieux tournage, la peur de l'eau qu'avait Spielberg se transforma en une véritable phobie. Mais ces Dents de la mer sortirent en salle et, contre toute attente, le film fut un succès dépassant de loin les prévisions les plus optimistes des studios. En fait, pour la première fois les recettes d'un film dépassèrent les cent millions de dollars pour atteindre finalement les deux cent soixante millions.
Fort de ce succès, Spielberg se lance dans un autre grand projet, qu'il rêve de réaliser depuis fort longtemps. Il s'agit d'une histoire d'extra-terrestres pacifiques, débarquant sur Terre, pour y rencontrer l'homme. Scientifiquement, un tel contact est dénommé « rencontre du troisième type », expression qui donnera le nom de ce film sorti en 1977. Et, surfant sur la vague La Guerre des étoiles, l'œuvre est une réussite commerciale, le public se pressant pour voir ce nouveau film de science-fiction. Les performances de Richard Dreyfuss et de François Truffaut auquel Spielberg, son admirateur, confie un rôle, donneront lieu à une rencontre culte.
En 1979, Spielberg connaîtra son second revers après Sugarland Express. Le film 1941, dans lequel jouent les deux Blues Brothers, sera considéré comme un échec tant sur le plan artistique que commercial. Se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le film traite de la paranoïa qu'a connue la Californie après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais ; la côte ouest pensait être elle aussi la cible d'une nouvelle attaque de leur part.- L'« Ère Spielberg »
Spielberg désirait ardemment réaliser un épisode de James Bond, mais la réalisation d'un épisode impliquait la nationalité britannique. Son ami George Lucas, fort du succès de La Guerre des étoiles, revoyait les vieux films d'aventures des années trente, à la Fritz Lang. C'est ainsi que les deux compères eurent l'idée de créer leur propre personnage, héros d'une grande saga, mélange d'aventures rocambolesques et de personnages hauts en couleur : Indiana Jones était né. La première mission de ce héros interprété par Harrison Ford, sera de trouver l'Arche d'alliance des hébreux avant les nazis, dans le film Les Aventuriers de l'arche perdue (1981), qui fut un énorme succès.
Présenté à la clôture du festival de Cannes de 1982, E.T. l'extra-terrestre (avec Dee Wallace, Drew Barrymore, Henry Thomas, entre autres) est l'un des films du réalisateur à présent mondialement célèbre. L'histoire de ce petit bonhomme, biologiste, venu d'une planète bienveillante, aura ému des millions de spectateurs et laissé quelques répliques cultes. Avec ce film, Spielberg possède le record des meilleures recettes américaines, qu'il battra en 1993 avec le film Jurassic Park. Ce succès lui permit également de créer, avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall, son propre studio : Amblin Entertainment.
Le deuxième Indiana Jones sort enfin en salles, Indiana Jones et le temple maudit, en 1984. Le film est un nouveau triomphe pour le couple Spielberg-Lucas, même si les fans lui reprochent un côté trop violent et trop dur. Il est vrai que les enfants fouettés, le cœur arraché du corps vivant d'un des personnages et les soldats dévorés par des crocodiles peuvent ne pas être tout public. Le réalisateur dira lui-même ne pas très apprécier ce film dans sa filmographie. C'est pourtant sur ce tournage qu'il rencontrera sa future femme et mère de ses enfants : Kate Capshaw.
En 1985, Spielberg a son premier enfant (né de son premier mariage avec l'actrice Amy Irving) et sa filmographie abordera des sujets différents après cette naissance, moins orientés sur le cinéma dit, souvent péjorativement, "de divertissement", et plus axés sur l'Histoire : La Couleur pourpre (1985) et Empire du soleil (1987), deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux États-Unis du début à la moitié du XXe siècle, et l'aventure d'un jeune Britannique pris dans la tourmente d'une guerre.
En 1989 sortira le troisième opus de la série des Indiana Jones : Indiana Jones et la dernière Croisade. Ce dernier volet en date, au rythme toujours plus effréné, raconte la croisade du célèbre archéologue pour récupérer le légendaire Graal avant les nazis.- Entre intimisme, cinéma commercial et consécration
Commercialement, les années 1990, contrairement aux année 80, ne commencent pas fort pour Spielberg. En 1990 sort en salles Always, un remake d'Un homme nommé Joe de Victor Fleming (1944 au cinéma). Malgré la présence de Richard Dreyfuss (déjà vu dans Les Dents de la mer et Rencontres du troisième type), l'accueil sera mitigé. Mais, dès 1991, l'assidu cinéaste se lance dans un autre projet qu'il rêve depuis toujours de réaliser : une adaptation de Peter Pan. Ce sera Hook. Là encore, bénéficiant pourtant d'acteurs renommés (Robin Williams, Dustin Hoffman, Julia Roberts…), le film sera certes enfantin, fantaisiste et aura une carrière honorable auprès des spectateurs, mais la critique n'y retrouve pas le côté magique du célèbre conte.
Ces deux derniers films sont considérés comme des œuvres mineures dans la filmographie du réalisateur, mais, chez Spielberg, ses « échecs » précèdent souvent des films plus appréciés. En analysant la carrière de Spielberg, on constate que ses mises en scènes les plus reconnues sont souvent précédées de films considérés comme décevants, et c'est justement le cas en 1993. En effet, Spielberg accroît encore sa domination sur Hollywood en réalisant Jurassic Park, un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux (conçus par la société Industrial Light & Magic). Cette histoire de dinosaures avec Sam Neill et Jeff Goldblum deviendra rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma, rapportant plus de 900 millions de dollars et battant ainsi le record jusque-là détenu par E.T. l'extra-terrestre.
En cette même année 1993, Spielberg réalise ce que l'on considère souvent comme sa plus grande performance : La Liste de Schindler. Sur fond de Shoah, le film nous raconte comment un industriel nazi (Oskar Schindler) sauva un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort. Une œuvre que l'American Film Institute classe comme le neuvième plus grand film américain de l'Histoire dans son Top 100 reconnu. Au contraire, Jean-Luc Godard dans ses Histoire(s) du Cinéma dira avec amertume qu'avec ce film le "plus jamais ça radical de l'après-guerre" (avec notamment les films de Roberto Rossellini) s'est transformé en un "c'est toujours ça" très convenu. Jouant sur la sobriété du noir et blanc et des séquences d'émotion, cette Liste de Schindler remporte une multitude de prix et, notamment l'Oscar du meilleur réalisateur et celui du meilleur film, distinctions qui avaient été refusées depuis toujours au réalisateur depuis vingt ans par la prestigieuse académie.
En 1994, lui et ses deux associés Jeffrey Katzenberg (l'ancien responsable du département animation de Walt Disney Pictures) et David Geffen (le fondateur de Geffen Records) fondent une immense société de production et de distribution spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés : DreamWorks SKG (Spielberg-Katzenberg-Geffen). C'est aussi en cette année qu'il crée Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, qui recueille les témoignages de tous les survivants de l'Holocauste, et les diffuse aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide. La fondation a déjà recueilli 8700 témoignages en Israël. Spielberg réalisera plus tard (en 1997) la suite de Jurassic Park, peaufinant encore les effets spéciaux. Le Monde perdu : Jurassic Park sera encore un succès.
En cette même année 1997, Amistad (avec Morgan Freeman, Anthony Hopkins et Djimon Hounsou), sa nouvelle réalisation, ne déplacera pas les foules. Il faut dire que le sujet portant sur l'esclavage était difficile, dans le sens où il abordait sans détours un point névralgique de l'Histoire des États-Unis d'Amérique, à une époque où le peuple américain semble se sentir mal à l'aise avec ce passé, pris entre les remords sincères et la nécessité d'oublier pour avancer ; d'autant que Spielberg déforme, selon certains historiens, la vérité historique.
En 1998, sort un autre film. Il s'agit encore une fois d'un film historique malgré l'échec de sa dernière œuvre. Il faut sauver le soldat Ryan, tourné pour 70 millions de dollars, raconte l'histoire d'une unité de soldats américains, chargé de sauver un seul homme, au péril de leur vie. L'histoire se passe durant la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant l'opération Overlord. Tom Hanks, Matt Damon et Barry Pepper s'y distinguent, et contribueront au succès commercial et critique du film, qui remportera quelques récompenses, dont l'Oscar du meilleur réalisateur pour Spielberg (le deuxième de sa carrière).
- Un retour sur la science-fiction et la comédie
En 2001, Spielberg réalise A.I. Intelligence artificielle avec l'enfant-star Haley Joel Osment et Jude Law, un projet repris du défunt réalisateur Stanley Kubrick. Le film aura une belle carrière commerciale, mais ce Pinocchio moderne (et même futuriste), recevra un accueil critique mitigé, certains le trouvant magnifique, d'autres trop long et ennuyeux. Plus généralement, ce film constitue un retour à la science-fiction pour Spielberg, un genre qu'il avait délaissé depuis E.T. l'extra-terrestre.
Steven Spielberg poursuit sa période de science-fiction en 2002, en réalisant un film futuriste, Minority Report, d'après une nouvelle de Philip K. Dick. Tom Cruise y joue un policier piégé dans la logique d'un système pénal (et politique) autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime. Un Spielberg au scénario complexe, fondé sur le recoupement des "témoignages" d'un trinôme de devins, où les thèmes de la tragédie antique (dont l'idée du fatum) trouvent un écho particulier dans la mise en scène d'un monde ultramoderne, mais pas outrancièrement futuriste. Ce film marque la première collaboration entre le réalisateur et Tom Cruise (avant La Guerre des mondes en 2005).
Une nouvelle collaboration entre Tom Hanks et Spielberg, une première entre Leonardo DiCaprio et le réalisateur, Arrête-moi si tu peux est un film humoristique et tendre. L'histoire vraie de l'imposteur Frank Abagnale Jr., qui aida à l'écriture de cette œuvre biographique, et qui participa de ce fait à ce succès commercial qui eut un bon accueil auprès des critiques.
Deux années plus tard, Spielberg réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masque pourtant pas le côté engagé, il s'agit du Terminal. Avec deux célèbres acteurs, Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones, l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport.
Le journal Le Monde décrit Spielberg comme « maniaco-dépressif », capable de passer en une année d'un sujet comique à un sujet difficile. Entre 2004 et 2005, il va réaliser deux films : d'abord, Le Terminal, puis La Guerre des mondes, film dans lequel des « êtres venus d'ailleurs » tentent purement et simplement d'exterminer la race humaine. Cette adaptation du roman d'Herbert George Wells était attendue. Le film est un immense succès commercial. Spielberg y traite par extraterrestres interposés du 11 septembre, tandis qu'une mini-polémique nait à propos de la ressemblance troublante de l'affiche du film avec la couverture du livre The Invaders Plan de Ron Hubbard, gourou de l'Église de Scientologie. Et, le lendemain de la sortie américaine de l'œuvre, Steven Spielberg se lança dans la réalisation de son prochain film : Munich. Il s'agit d'un sujet éminemment polémique puisqu'il donne une vue subjective des opérations noires d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972 ; Spielberg se met au diapason de son public, puisque la sortie d'un tel sujet n'est possible que dans le contexte de la guerre contre le terrorisme telle qu'elle est définie par le pouvoir à la Maison Blanche.
Steven Spielberg a déclaré vouloir prendre un peu de repos après avoir tourné coup sur coup La Guerre des mondes et Munich. Il aurait profité de ce répit pour développer un projet de biographie filmée d'Abraham Lincoln, projet qui lui tient à cœur depuis quelques années (et dont le personnage apparaît en caméo dans Minority Report ). Parallèlement, le scénario du prochain Indiana Jones, après avoir subi une longue étape de préparation et de nombreuses réécritures, sortira fin mai 2008. En 2007, il est producteur du film tiré de l'univers des jouets Transformers. Spielberg a aussi le projet de proposer au public une nouvelle aventure de Tintin, le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. Ce projet semble s'être confirmé en mars 2007, avec M. Spielberg à la production, mais aucune date prévisionnelle n'est disponible à ce jour.
Calme toi Ririz tu vas nous faire un attaque làR'iryh a écrit :Ah mais non![]()
Ah mais non![]()
Blanc, blanc, blanc![]()
Je peux pas là, je peux pas...