Le Secret de Térabithia :
Film touchant qui n'est absolument pas vendu pour ce qu'il est, c'est-à-dire un drame sur le monde de l'enfance et non un énième
Narnia-like. Voilà comment passer à côté d'une petite perle d'émotion pure, simplement à cause d'une promotion littéralement hors sujet. Etonnante surprise donc que ce petit film qui mérite d'être vu.
Terabithia, c'est une plongée d'une heure et demi en enfance, un voyage dans le temps qui fonctionne puisque le spectateur ne peut que s'identifier aux deux principaux protagonistes.
Fort d'une écriture de qualité étudiant les thèmes de l'amitié, la famille ou bien encore l'imagination,
le Secret de Terabithia s'articule logiquement autour de cette amitié, tout en proposant un point de vue d'une extrême justesse. Au service de ce script mélancholique invitant à l'évasion par le biais de l'imagination, une mise en scène claire qui offre notamment sur la fin de très belles séquences ou bien encore un jeu d'acteurs fort et juste. Mention spéciale à
Robert Patrick ainsi qu'au jeune duo.
En résumé, une belle surprise.
Le Secret de Terabithia est un film mélancholique qui ne sombre jamais dans le récit infantile. Toujours très juste, très mature, il confronte l'enfance à la vie en société et ce qu'elle implique, tout en insistant sur l'importance clé de l'imagination.
Frost / Nixon :
Bonne surprise que ce
Frost / Nixon, surtout lorsque l'on voit qui est aux commandes.
Entre deux niaiseries
Brownienne,
Howard "signe" un long métrage politique fort intéressant, et ce grâce au script de
Peter Morgan, également auteur de
The Queen et
The Last King Of Scotland.
Morgan propose ici de retracer le duel télévisuel désormais culte ayant fait exploser l'audimat, entre
David Frost et l'ex-président
Richard Nixon. Bien construit, le film d'
Howard, après une contextualisation efficace, s'attache à présenter les intentions des personnages et les enjeux soulevés par cette interview. Suite logique, le réalisateur va nous plonger au coeur du plateau, afin de revivre les quatre sessions de ce qui ne devait initialement être qu'une banale interview.
Au therme d'une lutte acharnée durant ce véritable procès d'intention,
Frost parvint à obtenir, au nom des citoyens des Etats-Unis, les excuses de l'ancien président. Sur le fond, le film est donc bien abouti et
Langella et
Sheen parviennent à donner vie à leur personnage.
Le problème étant que derrière la caméra, il y a
Ron Howard...et quand bien même il est ici nettement plus inspiré, le résultat final demeure très impersonnel et sans grand relief. Ce qui manque à
Frost / Nixon, c'est l'intensité palpable provoquée par ce duel au sommet, au sein d'un plateau devenu ring. Là où un
Stone livre une oeuvre percutante prenant le spectateur à bras-le-corps, Howard reste en retrait. Malgré cet aspect là du film,
Howard alterne avec un certains succès les séquences cinématographiques et télévisuelles avec ce que chaque support implique en matière de représentation et de traitement de l'image.