
Phoenix Wright, c'est qui ou quoi ?
Phoenix Wright est le personnage principal d'un jeu vidéo éponyme sur DS. Il s'agit d'un avocat débutant, travaillant sous les ordres de Mia Fey.
Le gameplay est à la fois assez basique et très prenant. On tient le rôle de l'avocat de la défense.
Par conséquent, on est amené à enquêter sur les enquêtes dans lesquelles nos clients sont toujours :
a) Le suspect principal
et b) toutes les preuves sont contre lui
Le but du jeu est assez simple : innocenter le client, en démasquant le vrai coupable de préférence (et emballer la fille à la fin ? Non. Malheureusement non.)
Comment faire ça ? Et bien, tout d'abord il faut savoir que le jeu se divise en deux phases : les enquêtes et le procès.
Le procès est quelques choses d'assez simple en théorie. Le procureur général convoque un témoin, ce dernier fait une déposition et c'est à nous de rentrer en scène.
L'avocat de la défense à le droit d'un contre-interrogatoire et durant ce contre interrogatoire, il faut déceler les incertitudes, les incohérences, demander au témoin d'apporter des précisions en espérant qu'il nous sorte une incohérence.
Avec nous, nous trainons le dossier de l'affaire où sont entasser toutes les preuves et autre rapport d'autopsie. Si on sent une incohérence, on est en droit d'émettre une objection, en présentant la preuve qui nous fait dire pourquoi il y a incohérence.
Au fur et à mesure, le témoin risque de sortir des incohérences de plus en plus grosses et/ou compromettante, augmentant les chances de voir notre client sortir avec un verdict innoncent.
Attention, il ne faut pas se tromper sinon notre côte auprès du juge tombe en chute libre (et déjà qu'il n'est pas de notre côté en plus d'être un parfait crétin. Voilà je l'ai dit !)
Le procureur en face a oublier d'être un imbécile et il n'hésite pas à nous reprendre lorsque le personnage s'avance trop dans ses raisonnements sans preuve. Le procureur peut aussi poser des pièges, nous forçant à faire dire au témoin des choses de plus en plus dangereuse pour notre client.
Les enquêtes sont une succession de dialogue et de phase d'exploration où il faut fouiller dans le décor avec une bonne vieille technique de point and click. Le but du jeu est de ramener le maximum de preuve possible pour le procès (qui peut être en deux ou trois parties). De toute façon, on ne peut aller au procès sans que le personnage est décidé qu'il était temps d'y aller, c'est à dire lorsque l'on a récupéré toutes les preuves nécessaires.
Un mot sur les dialogues et le texte en général. Il y en a beaucoup, énormément. A vrai dire, le jeu n'est constitué que de ça. Après, je peux comprendre que l'on apprécie pas mais vu que j'aime lire, aucun problème pour moi.
Les scénarios sont toujours très très bien ficelé. La première enquête est toujours relativement simple et le coupable aisément reconnaissable mais dès la deuxième, tout se corse. (Je ne parle même pas de la dernière qui sont des boucheries et où il est impossible de comprendre la totalité du scénario avant la fin.) Fan de polar, ce jeu est fait pour vous.
Graphiquement, c'est beau. Vraiment. C'est certes une succession de plan fixe, les mimiques des personnages sont toujours les mêmes mais elles sont toujours tordantes et lorsqu'on voit le coupable se désagreger parce que mis devant le fait accompli, on se sent rayonner.
Tout le jeu est donc vraiment très beau, avec un point pour les quelques instants kodak parcourant le jeu.
A propos, parlons des personnages. Phoenix Wright, c'est nous en quelque sorte. Bien souvent, on se retrouve obligé de bluffer face au juge et à tout le monde parce qu'on ne sait fichtrement rien sur la marche à suivre. On présente vaguement une preuve, on espère que ça va faire mouche et qu'on va comprendre la suite du scénario en même temps que Phoenix.
Son adversaire de toujours est Benjamin Hunter. Il se connaisse depuis leur enfance mais leur chemin ont divergé. Leur relation évoluera tout au fil de l'histoire, pour notre plus grand plaisir. (Les relations interpersonnages sont vraiment très bien géré.)
Au départ, Phoenix sera accompagné de Mia Fey mais elle laissera place à sa soeur, Maya, pour notre plus grand plaisir. Cette dernière est le pilier de l'humour de la série. Elle a toujours faim, nous balance sur des procès où forcément, le client est quelqu'un qu'elle adore (pour diverse raison.)
Dick Tektiv est le policier récurrent de la série. Pataud, idiot, peu serviable mais toujours là quand on en a besoin. Un personnage attachant.
Manfred Von Karma est le mentor de Benjamin Hunter. Il a obtenu 100% de victoire (tout comme son apprenti avant notre rencontre.) Pendant les procès, on ne sait pas trop si le juge ou lui qui préside la cour.
Franziska Von Karma est la fille de Manfred. Elle apparaîtra dans le deuxième épisode et tient le contrôle de la salle avec son fouet. J'ai beaucoup aimé ce personnage (la fin de Phoenix Wright 2 a manqué de m'arracher des larmes.)
A côté de ça, tous les personnages secondaires (témoin & Co) sont tous très bien, bénificiant d'un véritable travail au niveau du character design et c'est un plaisir de les découvrir au fur et à mesure.
Un mot sur la durée de vie : c'est long et intense. Certain procès manqueront de vous causer une crise cardiaque, on pourra être amener à des choix cornélien où l'on s'arrachera les cheveux. Cependant, ce jeu souffre d'un défaut inhérent à ce type de jeu. Il est inintéressant à refaire. Qu'importe, le voyage en valait la chandelle.
Les versions DS sont des adaptations des versions GBA sorti au Japon. Néanmoins, le 1 bénéficie d'un épisode supplémentaire spécifique à la DS qui donne un aperçu de ce que sera l'épisode 4, qui sort sur DS au Japon dans quelques temps. Deux épisode sont sorti en France.
Un mot sur la localisation qui est de très bonne qualité. Au lieu de se contenter d'adapter purement et simplement la version japonaise et les nombreuses références l'accompagnant, les traducteurs ont préféré le transposer en France. Ainsi tout le monde peut comprendre les références, apprécier l'accent marseiller (et non du Kansai) d'Eva Cosesouci (l'un des nombreux jeu de mots pitoyable du jeu. Mais qu'importe, c'est ce qui fait son charme.)
Bon, j'ai plus qu'à attendre l'épisode 3 moi (qui ne mettra pas un an à sortir, je l'espère vraiment.)
