
Informations générales :
- Créée par : Steven S. DeKnight
- Produit par : Sam Raimi
- Chaine : Starz
- Diffusion : depuis le 22 Janvier
- Casting : Andy Whitfield (Spartacus), John Hannah (Batiatus), Lucy Lawless (A.K.A Xena, mais ici, Lucretia), Peter Mensah (Doctore)...
- Durée des épisodes : approximativement 55 mn
L'histoire :
La série narre très librement le parcours du légendaire Spartacus, un thrace devenu esclave et entraîné au métier de gladiateur. Il va être l'initiateur de la première révolte des esclaves en 73 avant Jésus Christ. C'est notamment par le biais d'un chapitre de Florus, historien romain, dans Abrégé d'Histoire romaine, que l'on connu ce soulèvement.
Du sang, du sexe et du sable :
Non, Spartacus n'est pas seulement le très grand film de Kubrick. C'est désormais également un show dont la figure de proue est Andy Whitfield, succèdant ainsi à Douglas dans la peau du gladiateur thrace. Ayant confiance en son show, la chaine Starz a d'ores et déjà commandée une saison 2 à Spartacus, laquelle sera composée, à l'image de la première, de 13 épisodes.
Après avoir vu les trois premiers épisodes, que suis-je en mesure de dire ? Force est de constater que Spartacus Blood and Sand est loin de la série référence en matière de "péplum" qu'est Rome. Comparaison ma foi relativement inévitable du fait de l'inspiration indéniable de la première sur la seconde. Il y a dans Spartacus la volonté d'offir un show au premier degré très prononcé, mettant en avant, outre l'univers fort attrayant des gladiateurs, la question des luttes de pouvoir au sein des catégories sociales dominantes à travers le prisme de l'Arène. Au niveau de la facture visuelle, la série convie à la fois le 300 de Snyder que le Gladiator de Scott ou encore l'univers de certains jeux vidéos via une violence débridée, exacerbée, et certains effets de mise en scène. Ainsi, il nous faut malheureusement composer avec de nombreux ralentis lors des séquences de combat; ralentis visant à mettre en exergue toute la cruauté et la bestialité de certaines actions (majoritairement dans les deux premiers épisodes,le troisième est de ce point de vue beaucoup plus soft).
Cependant, en dépit de multiples maladresses visuelles et narratives - certaines étant d'ailleurs assez irritantes -, il y a un je ne sais quoi d'attirant dans ce show. J'avoue être un grand fan de séries à caractère historique, type Rome ou The Tudors donc je manque clairement d'objectivité. Mais le contexte historique, les rivalités et complots entre individus et la qualité notable des combats me donne grandement envie de continuer à suivre le show. Chez moi, la conjuguaison du sexe, de la politique, de la décadence et de la violence fonctionne.
En résumé, Spartacus est une série qui, après trois épisodes, développe une certaine identité malgré la lourdeur de ses références. Certe, les défauts sont présents mais ce début de saison donne envie de découvrir plus en détail l'évolution du personnage principal et les germes de la révolte. Côté positif pour la gente masculine : l'aspect bad-ass de certaines scènes (dont le fight final de l'épisode 3 par exemple), et du sexe. Grosso-modo, le B.A.-ba de l'imaginaire lié au monde romain.


