J'ai un peu le même 'blème avec
Filth. Ça a l'air sympathique, mais un chouïa trop
fucked-up pour pas grand chose. Un peu forcé, pour
faire genre quoi. Après, je me plante peut-être. Je le garde sous le coude pour le moment, sans trop savoir quand je vais le regarder - là, je suis clairement pas dans le délire.
Happiness Therapy, c'est de la bonne came. J'avais passé un très bon moment en salle, alors que j'y allais un peu à reculons.
Etant donné qu'y a vraiment que dalle d'intéressant en films relativement récents à l'épicerie à voir ou revoir - je fonde pas trop d’espoir sur
G.I. Joe : Conspiration et j'ai un peu peur de revoir
Gravity - je tape dans du plus vieux ou du carrément
old-school.
Le Loup-garou de Londres de John Landis :
Après
Carpenter, autre exemple de cinéaste désormais artistiquement six pieds sous terre :
John Landis. Bon c'est pas pour les mêmes raisons mais ça fait quand même bien chier. Ce mec, il avait un sens du rythme incroyable.
Le Loup-garou de Londres, je l'avais jamais vu jusqu'au bout. Trop effrayant. J'étais pas à l'aise devant. Maintenant, ça passe nettement mieux, le film oscillant habilement en comédie et horreur pure. Pour l'époque, c'est encore bien impressionnant - la transformation de
David est visuellement assez incroyable. D'autant qu'elle est extrêmement frontale.
Sur un pitch tout con à la base de
road-trip entre potes,
Landis accouche d'un film d'une heure et demi hyper carré, surprenant, amusant, angoissant et, dans le grand final, incroyablement hard-core - le début du massacre, en parallèle de la projection d'un porno, c'est tellement
une pure idée ! C'est vraiment bien construit et ça vole grave au dessus de tout ce que j'ai pu voir en film de
garou-garou.
Assaut sur le central 13 de Jean-Francois Richet :
Un actionner assez sympathique à considérer comme un
stand-alone plutôt qu'un remake du
film-western de
Carpenter. C'est clairement pas inoubliable comme film, mais ça n'en demeure pas moins agréable et efficace. Bon, sur la fin, c'est un peu chiant et répétitif, mais disons que le film fonctionne bien sur une heure vingt / une heure trente. Y a vingt-cinq minutes assez superflues qu'on aurait pu dégager aisément en remaniant un peu le script.
En tout cas, ça commence bien, avec un
Ethan Hawke qui envoie bien la purée. La suite est pépère et plutôt cool. Y a quelques bonnes surprises, étonnante dans un actionner 'ricain de ce type ; y a aussi quelques trucs bien relouds et typiques d'un actionner 'ricain de ce type - un vrai
bad-guy en carton, un
cht'i twist poucrave, une ébauche
useless de
love story.
Le duo
Hawke /
Fat-Fishburne fonctionne bien et on s'emmerde pas (sauf sur la fin.) Après,
Richet est un peu casse-couille dans sa mise en scène lors des stombs mais ça va, c'est pas non plus illisible. Donc voilà, du
sympa®, de l'immédiat et un film au final agréable à suivre. Pis c'est moins chiant que le dyptique
Mesrine qu'il a pondu par la suite.
G.I. Joe : Conspiration de Jon Chu :
Hmm... On va pas se mentir, c'est quand même pas mal de la merde. Je me demande même pourquoi je l'ai regardé -
Dwayne Johnson et
Channing Tatum, peut-être. Le script est tout pourri, ça enchaîne moments nawaks daubés, moments nawaks golmons et, en bonus, ça tente de singer le style de
Bay. Inutile de préciser pour ce dernier point que c'est raté. Voilà, donc dans l'ensemble, c'est assez ridicule et ce, des personnages aux plans qu'ils effectuent - soit pour dominer le monde, soit pour dominer les méchants.
Le pire dans tout ça, c'est qu'il y a un casting de ouf.
Willis met ses fesses aux enchères une énième fois.
Lee Byung-Hun, je comprends toujours pas. C'est un peu du
#pokerface tout ça.
Reste que j'ai éclaté de rire à deux moments. Une grosse scène bien
beauf entre
Johnson et
Tatum, alors que les gonzes jouent à
CoD, posés dans un canapé. L'autre, c'est en définitif plus un personnage qu'un moment. Disons que ce sont tous les gros plans sur la gueule d'
RZA, contrefaçon foireuse du maître asiatique tendance
Shaolin, qui louche pour faire l'aveugle et qui sait pas faire le rire spontané et perçant des grands maîtres.
Hara-Kiri : mort d'un samourai de Takashi Miike :
Harakiri de
Kobayashi, c'est un putain de chef-d'oeuvre. Vraiment. C'est le genre de film qui marque à tous les niveaux et dont les images restent imprimées sur la rétine. Alors, forcément, est-ce que la version de
Miike tient la comparaison ou même, plus simplement, a une utilité ? Carrément. Avec une filmographie aussi dense et anarchique, c'est parfois pas évident d'avoir une opinion sur
Miike. Pour moi, c'est grand réalisateur et, une nouvelle fois, il le démontre avec ce remake.
Je préfère l'original à tous les niveaux : pour la réalisation de
Kobayashi, le noir et blanc,
Tatsuya Nakadai,
Tetsuro Tamba ou la musique monumentale de
Toru Takemitsu. Cela dit, je dis quand même que le film de
Miike est un grand film. Même un de ses plus grands. Le mec offre au spectateur une nouvelle facette de son travail. Il prend à bras-le-corps son sujet. Si je suis moins fan de la gestion du flash-back dans le remake (quasiment d'un seul bloc de plus d'une heure), j'adore la fin du film. Celle de
Kobayashi était brutale, rageuse et laissait exploser la violence comme ultime tentative de déstabilisation. Celle de
Miike, différente, est peut-être, sinon plus juste, plus adaptée à notre époque. Parce que
Tsugumo, condamné, affronte le système avec un simple sabre de bambou. La rébellion suprême ici, c'est la honte et l'impression, sur l'autre, du déshonneur.
Un grand film que je ne peux que conseiller. À tout le monde.