Disons que même si je le sentais pas, j'avais quand même inconsciemment envie d'y croire. Ne serait-ce que parce que Padilha et kinnaman étaient attachés au projet. Au final, sur un plan purement qualitatif, c'est grosso modo aussi mauvais que l'autre remake de Verhoeven, Total Recall - ça donne des films biens mollassons engoncés dans un sérieux qui n'a pas vraiment lieu d'être.kito a écrit :Robocop vu aussi hier soir, je suis globalement d'accord sauf que je savais à peu près à quoi m'attendre donc les faiblesses du film m'ont moins gênées.
Dans cette version, personnellement, j'en venais à me demander pourquoi faire tout ce cinéma pour intégrer des robots aux forces de maintien de l'ordre. Y a jamais la traduction de la notion de danger, de la hausse de la criminalité ou je ne sais quoi qui traduirait la nécessité d'importer des unités de robots sur le territoire américain. Seulement deux ripoux et un ch'tit gang. Même Detroit n'a aucune portée symbolique. Seattle, L.A ou Washington, ça serait la même chose.
Surtout que l'intrigue - étrange choix -, c'est peu marketing 101. Donc on cause de marketing philosophique ; de marketing stratégique ; d'analyse, d'objectifs, de cibles, de stratégie, de moyens et d'actions. Tadaaaam, une démarche marketing, uuuune (!). Clairement, c'est pas ça qui est passionnant. Pis effectivement, toutes les phases faussement dénonciatrices des médias avec Jackson qui cachetonne, c'était d'un ennui - en plus d'être immonde.kito a écrit :Y a un gros problème au niveau du rythme et de l'intrigue qui est inexistante, on a pas de méchants au sens propre juste une bande d'enfoirés sans charisme.
De ce que j'ai vu, je crois qu'en définitive, le plan le plus potentiellement subversif, c'est celui d'ensemble où le robots tue le gamin avec un couteau au Moyen-Orient. Dans les cinq premières minutes du film. Après, plus rien. La "mort" de Murphy était d'une nullité aberrante - juste pour me faire mal, j'ai re-regardé celle de l'original et c'est incroyable ce qu'elle peut être, encore aujourd'hui, ouvertement barbare, gratuite et hardcore. L'entrainement dans l'entrepôt, ça m'a pas spécialement réveillé et l'attaque du gang dans le noir, ça tenait du foutage de gueule - génial, c'est tout noir (!!). Le film est extrêmement avare en action d'ailleurs.
Pompéi de Paul W.S. Anderson :

Un homme et une femme issus de deux castes opposées, check. Une histoire d'amour, check. Des gladiateurs, check. Un méchant très méchant, check. Un second couteau tout aussi méchant, check. Un ami carrément ami et gentil, check. Un volcan, check. Un gros boooom et de la destruction massive, check. Voilà résumés tous les ingrédients du film. Après, Anderson, c'est pas Cameron donc forcément, Pompéi, ça n'a pas la tenue de Titanic - même si la fin est un peu la même.
Clairement, je me suis amusé devant ce Pompéi. C'est absolument sans surprises, mais je trouve ça totalement divertissant et recommandable comme petit blockbuster romantico-catastrophique. C'est des coudées au-dessus de n'importe quel Emmerich - autre amateur de destructions de grande ampleur. C'est propre, ça dure 1h40, y a du rythme, une histoire très simple qui avance, de l'action à intervalles réguliers et un final pour le moins explosif. Bon, Kit Harington en gladiateur, mouuuuais - c'est pas trop ça. M'enfin, je dois dire que j'ai marché avec les personnages. Pis voilà, Pompéi c'est Pompéi ; de l'histoire, une grande tragédie, les écrits de Pline le Jeune - qui ouvrent d'ailleurs le film. Ça fait quelque chose.
C'est pas un grand film mais c'est agréable et divertissant. Je sais que je prendrai plaisir à le revoir, tout comme Les Trois Mousquetaires du même Anderson qui continue de m'amuser à chaque fois que le regarde - deux films simples mais rythmés ; deux films comportant un ch'tit lot de scènes WTF mais toujours amusantes. Faut reconnaître aussi que le dernier tiers du film avec la grande tragédie est quand même assez impressionnant.
J'ai bien aimé. Ça m'a mis de bonne humeur.