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Ah la la "Sweeney". Le coeur emplit d'espérance je me dirigeai vers la salle pour voir ce film. Je me disais, cool le dernier Burton, avec Johhny Depp en plus, sûr que cela va donner. Et bien, malheureusement, non. On n'en reste au stade des bonnes intentions. Le film n'est pas mauvais, à mon sens, il est juste quelque peu raté.
Le début est tout à fait prenant. L'atmosphère est parfaitement mise en place, la présentation du sujet bien amenée. Mais à partir de là que voit-on... .
Rien ou pas grand chose, l'univers de Burton semble tourner à vide. Que l'on égorge cela ne fait ni chaud, ni froid, que l'on mange de la tourte, cela nous indiffère totalement. (j'ai trouvé Depp particulièrement bon par contre) A aucun moment je me suis senti impliqué dans cet univers. j'avais le sentiment que Burton se caricaturait plus qu'il ne se renouvellait. il offrait une nouvelle vision de son gothique sans la transcender, et comme la musique se répétant au bout d'une demi-heure, son univers m'a lassé. Les relations entre les personnages sont superficielles et caricaturales, dès la première scène avec la mendiante on comprend

SPOIL

qui elle est. Qu'elle est la femme aimée qui a subit la déchéance.

Même l'aspect de la vengeance, je l'ai trouvé bâclé. Effectivement l'univers est glauque mais à aucun moment je me suis senti concerné par ce glauque. Cet être enfermé dans sa vengeance, je ne me suis jamais senti enfermé avec lui.
Et puis Burton et sa caméra ? Ok c'est cool les effets numériques, cela peut donner des séquences plutôt sympa (la chanson de Bonham sur ses rêves où il change régulièrement de décor) mais si c'est pour nous faire traverser les rues de London, cela n'amène malheureusement pas grand chose en soi. C'est tout juste fun, et encore. Je n'ai jamais été parcouru par ce sentiment d'oppression que l'on peut ressentir, par exemple, dans le dernier Coen.

Au final malgré ma déception, cela reste un film qu'il faut voir. Parce que Tim Burton reste, de toute façon, un excellent réal, que Depp y est captivant (alors que le personnage du barbier et sa personnalité est tout de même assez superficiel), tout comme Rickman (un des meilleurs acteurs actuels, à mater Die Hard 1 pour s'en convaincre ). Je reste malgré tout déçu. Un Burton tout de même au dessus de la Planète des Singes, mais pas tellement au dessus malheureusement (à mon sens... j'en connais qui sont allés 7 fois le voir ).

Je t'emboîte le pas Aizen.

Je rappelle tout d'abord que je ne suis pas un amateur du cinéma Burtonien, jugé comme visionnaire et universel par beaucoup. Sweeney Todd ne va certainement pas (et ce contrairement à No Country For Old Men) modifier mes positions concernant les projets cinématographiques du personnage. Un avis que certains de mes amis jugent donc beaucoup trop partial.

Sweeney Todd laisse dans l'esprit une triste impression de vacuité. Réalisation, richesse thématique et scénaristique apparaissent comme étant la faiblesse d'un métrage cherchant constamment son équilibre. Le concept en lui même était intéressant. Une comédie à grosse tendance musicale, noir, sanglante et macabre. Le résultat sur pellicule est de toute autre facture. Non sans être mauvais, comme Aizen l'a souligné, Sweeney Todd est un long métrage aux multiples défauts malheureusement évocateurs pour le spectateur de l'amenuisement de la puissance artistique de Burton. Parsemé de nombreuses et récurrentes fautes de goûts, d'un manque cruel de développement scénaristique ne parvenant jamais à susciter l'émotion; et d'une mise en scène beaucoup trop classique compte tenu du projet, Sweeney Todd ne doit son salut qu'à un visuel baroque emblématique de son réalisateur pour se démarquer des productions actuelles.

"Je souhaitais donner autant d'importance aux dialogues qu'aux chants afin que le spectateur ne fasse plus la différence entre les deux". Ainsi se dévoile le premier défaut de Sweeney Todd, ses chants. Certains les jugerons réussi, d'autres non. J'appartiens à la seconde catégorie. Car s'il ait bien un défaut dans ce film, c'est bien son aspect comédie musical, qui, pour moi, est en totale inadéquation avec le parti pris visuel et le thème central même du film. La bande son réellement indigeste, frivole, et dont la niaiserie là encore récurrente, ne parvient pratiquement jamais à nous faire ressentir une osmose totale dans le métrage. Ainsi les mélodies mielleuses berçant un amour naissant complètement inexploité et littéralement délaissé par son réalisateur paraissent outrageusement déplacés et brise avec vigueur les faibles élans macabres et glauques, véritables pics de bonheur dans cet océan mélodieux trop souvent consternant. Faiblesse donc mais que certains trouverons de bon gout, soit disant pour rendre cette fresque totalement immorale...à chacun sa convenance.

Autres éléments, la mise en scène, beaucoup trop classique et redondante. Succession de champ/contre champ censés installer une connivence paradoxalement impossible du fait de l'immoralité de ses personnages. Bien que visuellement soigné (en effet, la photo est très belle et permet efficacement de mettre en avant les multiples effusions de sang), e film est là encore sujet à de nombreuses fautes de gouts, dont nottamment cet hideux plan séquence censé amener notre héros jusqu'au quartier de Fleet Street. Il en va de même pour les flashbacks baignés d'une lumière angélique et naïve. On reconnaitra néanmoins certains plans relativement poétiques à l'image de celui clôturant le métrage ou encore cet aperçu fuguasse d'un déjeuner sur l'herbe, qui n'est pas sans évoquer le tableau du même nom peint par Manet.
Les personnages quant à eux sont inégalement traités et parfois délaissés.Le point central est la vengeance de Todd mais même là, aucunes thématiques ne semblent émerger et interrogent le spectateur sur le parcours chaotique et sanglant de ce singulier personnage. Pauvreté donc. Pauvreté qui nuit à ce film dominé par ses défauts. Le final, laissant transparaitre une légère morale parait déplacé, même en étant visuellement très beau.


Sweeney Todd est, du fait d'une exposition à rallonge, beaucoup trop long. Il manque cruellement de relief, ne développe à aucun moment une quelconque tension et s'avère être beaucoup trop prévisible et banalisé sur le plan scénaristique. Je suis rester totalement de marbre devant ce film sans émotions qui ne m'a jamais interrogé sur quoi que ce soit.

Voilà, je l'ai vu avant hier.
Bon film en général.
Tres bon début, avec la mise en place de l'avanche, Belle fin aussi [je m'y attendais pas trop]
Mais le milieu a été bancale, on dirait que Burton l'a fait que pour combler l'espace entre le début et la fin.
Les musiques sont assez bonnes, lanssantes [surtout vers le milieu]
J'ai beaucoup aimé la réalisation [en meme temps avec burton...] mais les meurtres a repetion sont denues de saveurs [au contraire de ceux du juge , de lovett et de la femme]
Si non, j'ai passé un bon moment

Je suis allée voir ce film avec l'idée que j'allais être déçue, et qu'il fallait que je m'ôte du crâne l'idée que j'allais voir un chef d'oeuvre.

Du coup, et comme souvent quand on s'attend à ne pas aimer: j'ai apprécié ce film.

J'avais peur que le côté comédie musicale ne colle pas au film, et en fait, contrairement à heaven, j'ai trouvé que ça rendait l'ensemble encore plus atypique, et je n'ai pas trouvé que ça désservait spécialement le film...

C'ets surtout la première chanson que j'ai aimé, et la phrase de Todd pour décrire london qui sonne très bien, et qui revient pendant le film. (par contre le "johanna i feel you/'ll steal you" qui est répété une bonne trentaine de fois, c'est bon on a compris au bout de 2 fois.... (au moins on voit à quel point il est éloigné de la noirceur du monde de todd)

Pour ce qui est de l'ésthétique, 'cest beau, sombre à souhait et beau, il m'a fallu juste un petit temps d'adpatation pour le sang que je ne trouvais pas si bien fait au début.
Les acteurs sont bons (en tout cas je trouve que les rôles étaient bien distribués)

par contre je suis d'accord sur le fait que les émotions sont assez absentes, mais je l'ai ressenti comme un souhait, comme si ça faisait partie du côté froid du film: il est froid par ses couleurs, par son thème, par ses chansons désabusées, par sa non happy end, sans un retour sur les vivants.

Au final, j'ai l'impression que ce film m'a à la fois emballée visuellement, et décontenancée par sa grande froideur (oui je me répète, mais c'est vraiment ce qui m'a marquée), mais ça fait du bien de voir des choses uqi nosu échappent parfois (en tout cas ça me plait d'être encore en train de chercher à comprendre certains personnages)

Mais je pense quand même que j'aurai été déçue si on ne m'avait pas avertie que le film n'était pas forcément ce à quoi l'on pouvait s'attendre de Burton.

Enfin y a rien de clair dans toussa mais je me comprends ^^' ou j'essaie et c'est déjà ça!

J'en sors là et pour faire court, je me suis admirablement bien fait chier

Kakashi_ a écrit :J'en sors là et pour faire court, je me suis admirablement bien fait chier

+1

Non, mais j'avoue que lors des deux premières scènes, j'avais encore de l'espoir... Mais à partir de la troisième ça allait de mal en pire

J'ai été assez déçue en toute honnêteté.
Je n'avais pas d'attente particulière pourtant, et je savais vaguement que c'était une comédie musicale. (Ce côté là du film n'est pas mauvais d'ailleurs, pas mémorable non plus musicalement parlant, mais certaines chansons étaient plutôt sympa, je pense a celles des toutres et du bord de la mer.)
La photographie est très sombre, avec un côté a la fois crade et léché qui fonctionne bien avec l'ambiance générale, les acteurs sont plutôt bons, le scénario à des relents de Monte-Cristo avec beaucoup plus d'hémoglobine et quelques trous narratifs, il y a de la tension, de l'anticipation... Mais au final l'alchimie ne prend pas vraiment...
Ce qui m'a finalement achevé, c'est la glauquitude absolue du film. L'histoire est glauque (cela, je peux m'en arranger), et la fin est glauque au possible, de manière qui pourrait se justifier, mais qui semble au final bancale et gratuite.

L'accroche de ce film aurait pu être :
"Sweeney Todd, le film qui vous fera devenir végétarien."


Pour être sure de passer une bonne, nuit, j'ai été obligé de regarder un Bollywood pour compenser toutes les ondes négatives envoyées par ce film.^^

Je l'ai enfin vu, et finalement, alors que je m'attendais à être déçue (je me remets toujours pas de La Planète des Singes), j'ai bien aimé.
Alors, oui, effectivement, c'est pas un grand Tim Burton, l'univers est là, mais tout nous laisse froid, la sang gicle et pourtant nous laisse de marbre... et ce malgré la performance remarquable des 3 acteurs principaux.
La musique et la performance chantée des acteurs est assez remarquable je trouve, et bien que répétitive, je ne me suis pas lassée.
Mais au final, on ressort du cinéma content, mais pas transcendé, et puis happé par l'affiche de There Will Be Blood, on pense déjà à sa prochaine séance de cinéma.
Film à voir à la télé, mais pas transcendant.

Alors. Spoile inside.

Le dernier Burton est une œuvre à double tranchant. Dés la première gamme, Burton nous dévoile une vision d’un Londres endormi, crépusculaire, sal et répugnant, jonché de macros, tueurs ou prostituées, une vision magnifié par la créativité récompensé d’ailleurs aux oscars, de Dante Ferreti.
Burton, s’approprie l’œuvre de Sondheim de manière très personnelle, on remarque sur chaque plan un élément cher à cet univers, une rayure noire et blanche part ci, une spirale par là etc… mais dans cet œuvre Burton ne distille pas de bombons roses, mais fait gicler le sang sur un parquet recouvert de poussière et le sang, il sait le faire giclés, comme en démontre le plan final de Todd, magistral.

La prestation de Depp dans le rôle de Todd est tout à fait excellente, cette capacité de ce transformer à chaque rôle, on ne compare à aucun moment Todd à Sparrow ou Wonka, ici il ne se contente pas de paroles acérées mais coupe dans le vif avec cette présence hypnotique, à la fois humaine, sensible par moment, et quasi démoniaque et morte à d’autre, Todd a ce flegme rappelant d’ailleurs beaucoup les acteurs mythique de la Hammer. Le maquillage et assez expressif, rendant l’œuvre encore plus énigmatique, froide, glauque, car on ne distingue plus réellement le visage des morts de celui des vivants. La trame est simple, une vengeance, mais ne porte pas à préjudice, car cette vengeance radicale n’est autre que le fruit d’un homme déjà mort, dont les seules pensés sont : « mourir, mais mourir avec l’homme qui m’a tout pris ». Voilà comment un personnage déshumaniser traverse un film sans être réellement présent, comme un corps mécanique ôté de toute âmes, je trouve, comme un fantôme.
Tous les seconds couteaux sont excellents, en particulier Helena Boham Carter (rematage de "Fight Club" oblige), l’égale, de Todd, une femme elle aussi énigmatique, faisant preuve d’un instinct (ouai ici on parle d’instinct ^^) maternelle et à d’autre, transforme des types en quiches Lorraine.
Faire des quiches à base de viande humaine, pourquoi pas, avec des plans kiffant de bonne bidoche dégueu' en attente de cuisson ^^, du Burton comme on en avait pas vu depuis "Sleepy Hollow".
En cela cette dernière œuvre et réjouissante, car le faite que le réalisateur prenne de la maturité ne veux pas dire qu’il est distant de sa vision sombre des choses, car "Charlie" c’est bien, "Big fish" c’est beau, un moment (respect totale), ok, on va au ciné avec les petits cousins et frangins casse nouilles, mais le rose bonbons, et les choco' oiseaux à rallonge, ne font pas tout de même, un buzz immanquable, en un seul mot, « tamponnage »^^.
Mais ici, la « touche » Burton est en place, on retrouve cette soif de créativité gothique, cette approche unique qui réside à faire magnifier l’horrible et le rendre exceptionnel aux yeux de tous. Cette liberté artistique tellement bienfaisante, d’un réalisateur qui continue à nous faire voyager (oh yeah) dans les très fonds de son cerveau.

"Sweeney Todd" est sans nul doute, l’une des œuvres musicales la plus originale vu au cinéma, et je pèse mes mots. Le faite de voir une œuvre d’animation musicale n’est pas particulièrement originale de nos jours, habitué au Disney dans notre enfance, mais un film (adaptation certes mais film avant tout) contemporain avec des acteurs de chaire et de sang, cela est différent ("Dancer in the dark" de Lars Von Trier reste je pense le dernier grand choc musicale, pour ma part). Cette œuvre, ose prendre le pari d’intégrer dans un concept horrifique, une narration chanté (plus ou moins bien, fonction des goûts de chacun, pour ma part ce fut long à certains moments ^^), ce qui fait une certaine opposition dans un sens, sur le faite qu’un chant quelqu’il soit et mélodieux, raffiné, et le faite de le mettre sur un visuel de meurtre, permet de minimisé l’impact de la scène violente, vis-à-vis du jeune publique, cette démarche donc est un pari risqué.

Je pourrais finir sur le deuxième tranchant donc, du faite que cette œuvre, n’est pas, dans un sens la meilleure de son réalisateur, je pourrais dire que l’overdose de chant passe sur la fin, parce que nos oreilles sont tellement HS quelles se sont immanquablement adaptés à ce défouloir de casse oreilles à répétition (j'extrapole beaucoup enfaite, il yen a peut que je trouve boff mais il yen a), en particulier l’insupportable boulet blondinet transit. Ou ce manque aussi de profondeur dans l’approche du récit beaucoup trop linéaire et monosyllabique de certaine prestation pas si faramineuse que cela (Rickman, Baron Cohen en tête), où ce manque total de pitié ou de ressentiment vis-à-vis des épreuves de Todd, où encore ce final un peu trop « banal » enfin dans l’originalité du réalisateur bien sur, parce que le final visuellement bishh grave.
Je n’en ferais rien car ces petits détails ce perdent dans le plaisir d’une telle œuvre radicale, vivement le DVD.