

- Réalisé par : Doug Liman (réalisateur entre autres de "The Bourne Identity" et "Mr & Mrs Smith")
- Avec : Hayden Christensen, Rachel Bilson, Samuel L. Jackson et Jamie Bell
- Durée du film : 1h35
- Sortie le : 20 Février 2008

Depuis qu'il a découvert qu'il pouvait jumper n'importe où sur terre, le monde n'a plus de limites pour David Rice. Grâce à son pouvoir, il peut déjeuner en Egypte sur la tête du Sphinx, passer la journée à faire du surf en Australie, dîner à Paris et prendre le dessert au Japon. Les murs ne l'arrêtent plus et aucun coffre de banque ne lui résiste.
Libre comme personne, David vit dans l'insouciance la plus totale, jusqu'à ce qu'il rencontre Griffin, un autre jeune homme qui possède comme lui le pouvoir de jumper. Ce dernier lui révèle qu'ils font partie d'une longue lignée de Jumpers traqués et éliminés sans pitié par une organisation secrète : les Paladins.
Repéré par le chef de ces redoutables guerriers, David va se retrouver au centre d'une guerre sans pitié qui dure depuis des siècles et va le conduire aux quatre coins du globe.
(Source : Ciné Movies)

Si "le monde n'a plus de limite", la mise en scène de Liman, elle, parait cruellement limitée, comme confinée dans un espace donné. S'en dénote ainsi un réel problème de gestion de l'espace, littéralement occulté par l'empleur et la démesure du projet (rappelez vous Transformers de Bay). Faussement Greengrassien a de trop nombreuses reprises, Jumper multiplie les ébauches de combats, sans être en mesure de retranscrire l'aspect dantesque de ces situations.
De même, si Jumper est une savoureuse carte postale, il demeure paradoxalement particulièrement fade et sans relief sur le plan scénaristique, laissant ainsi retomber de maigres souffles épiques déjà handicapés par une mise en scène palichonne. Jumpant de si de là sans apporter de réelles conclusions aux problèmes soulevés - en cela se pose la question de l'hypothétique suite - la narration apparait problématique, donnant malheureusement la fâcheuse envie au spectateur de "Jumper" ailleurs.
L'analogie avec le super-héro semble ici évidente, tant le parcours du principal protagoniste, David, est sensiblement identique à celui d'un Peter Parker. En cela, le début du film, bien que relativement classique (en effet, on retrouve le schéma typique de l'ado incompris et persécuté par son entourage), s'avère sympathique, annonçant ainsi une suite prometteuse. Il n'en ait malheureusement rien. David, humain, s'éloigne du super-héro tendant ainsi à se rapprocher du simple héro, à savoir un homme dôté de facultés dépassant l'entendement et les utilisants à des fins personnelles.
Pourchassé par des "Paladins", croupuscule fanatique existant depuis des siècles, nous découvrons, via le personnage interprété par Bell, que les Jumpers sont en guerre. Jugé nossifs pour la société, ils sont traqués et éliminés. S'ensuit des scènes plus clichés les unes que les autres, à la fois mièvres et inintéressante, bien que parfois imaginatives.
Vaguement moralisateur, Jumper annonce, au vu de sa fin volontairement ouverte, une suite qui, on l'éspère, s'avérera plus convaincante que ce premier essai. Inconsistant scénaristiqument parlant, Jumper encre chez le spectateur un profond sentiment de frustration, tant le projet initial pouvait évolué vers un blockbuster de qualité. On ressort de ce teen-movie avec la simple envie de Jumper d'un endroit à un autre, en imaginant la tournure qu'aurait pu prendre un tel film.
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A la demande de certains, j'ouvre donc ce topic. Enjoy.