

- Réalisé par : Pierre Morel
- Avec : Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace, Olivier Rabourdin
- Scénario : Luc Besson / Robert Mark Kamen
- Durée du film : 1h25
- Sortie le : 27 Février 2008

Que peut-on imaginer de pire pour un père que d'assister impuissant à l'enlèvement de sa fille via un téléphone portable ? C'est le cauchemar vécu par Bryan, ancien agent des services secrets américains, qui n'a que quelques heures pour arracher Kim des mains d'un redoutable gang spécialisé dans la traite des femmes. Premier problème à résoudre : il est à Los Angeles, elle vient de se faire enlever à Paris...
(Source Cinemovies)


4 days in Paris
Il est parfois plaisant de voir un film soft, agréable et sans prétention. Un cinéma décomplexé mais néanmoins intéressant (ne serait-ce que formellement parlant). Dans Taken, Liam Neeson, ancien agent au service du gouvernement part à Paris retrouver sa fille après avoir assisté, via une conversation téléphonique, au rapt de cette dernière.
"I'll find you...and i'll kill you."
Si Taken ne brille pas par son scénario (co-écrit par Besson) aux multiples boursouflures, poncifs et niaiseries éculés maintes fois sur grand et petit écran, il n'en reste pas moins un film diablement efficace que l'on regarde avec un plaisir coupable. Actionner brut de décoffrage sur lequel plane l'ombre d'un certains Bauer, Taken nous emporte dans un crescendo de violence et de machiavélisme, sans pour autant ommettre de s'intéresser au cercle familial et plus spécifiquement au rapport père/enfant. Bien évidemment, ces thèmes sont traités avec une finesse et une délicatesse pachydermique (n'est pas Besson qui veut).
Taken tire son épingle du jeu grâce à la prestation d'un Neeson (on fire) impeccable en père vengueur embarqué dans une expédition meurtrière dépourvue de toute notion moralisatrice. Les balles fusent, les corps (d'hommes ou de femmes) chutent dans l'indifférence la plus totale. Dans ce chaos ambiant, l'homme est seul, il ne peut compter que sur lui même. La mise en scène de Morel, étonnament limpide lors des guns fights et autres scènes de corps à corps donne au métrage un rythme effréné, développant constamment un sentiment d'urgence. Le montage très cut n'est pas sans évoquer le travail de Greengrass sur la saga Jason Bourne ou encore encore celui de Scott sur Man On Fire (avec en revanche nettement moins d'expérimentations visuelles).
Relativement vide sur le fond, Taken demeure en revanche réellement maitrisé d'un point de vue formel et ravivera les amateurs d'actionners efficaces et rythmés. La performance de Neeson est un plus non négligeable. Une bonne petite série B agressive et régressive, tendance hard-core qui s'assume complétement et dont on ressort tonifié.
Pour les amateurs du genre (et les amateurs de films décomplexés).
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Voilà. Pour les forumers style COCO
