
L'histoire des Watchmen se déroule en 1985, dans une réalité alternative où des super-héros que la loi à forcé de cesser leur activité de justiciers semblent disparaître un à un, alors que la Troisième Guerre mondiale menace d'éclater à tout moment avec le bloc de l'Est. L'apparition en 1959 du Dr Manhattan, un surhomme doté de pouvoirs en faisant presque l'égal d'un dieu, a modifié l'histoire que nous connaissons : les États-Unis ont gagné la guerre du Viêt Nam, le scandale du Watergate a été étouffé, le pétrole n'est plus une des principales sources d'énergie, et Richard Nixon est toujours président en 1985. L'album est entrecoupé de plusieurs pages de documents écrits issus de l'univers des Watchmen. Articles de journaux, longs passages du journal intime de l'un des personnages, ces documents ne servent pas directement l'intrigue du récit mais permettent de donner une profondeur à l'univers des Watchmen.
Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, le seul des justicier masqué n'avoir jamais cessé son activité va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer tous les super-héros du passé et du présent. Alors qu'il reprend contact avec son ancienne légion de justiciers -un groupe hétéroclite de super-héros retraités, seul l'un d'entre-eux possède de véritables pouvoirs- Rorschach entrevoit un complot inquiétant et de grande envergure lié à leur passé commun et qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur. Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui surveille les gardiens ?
Watchmen est une d'histoire sombre, qui s'appuie sur des super-héros réalistes (hormis le Dr Manhattan, aucun ne dispose réellement de super-pouvoir) et profondément imparfaits et faillibles. Les protagonistes vieillissent, connaissent la corruption (Le Comédien en est un exemple frappant, tant il semble évident que son activité de héros n'est qu'un exutoire à sa propre violence) , le doute, la folie (Rorcharch, mon amour) et la dépression.
L'intrigue part du meurtre d'un super-héros avec la fin du monde qui menace en toile de fond. Le thème central, symbolisé par un smiley qui revient de façon récurrente dans l'album, est le sens de la vie dans le chaos de l'univers.
Le titre est un jeu de mots sur le double sens du mot watch qui en anglais signifie regarder, surveiller, mais désigne également une montre. Ainsi le récit se divise en 12 chapitres qui s'ouvrent à chaque fois sur une horloge qui s'approche de minuit. On retrouve régulièrement dans le récit cette image du temps qui avance inexorablement vers la fin du monde, notamment par l'introduction récurrente de la tache de sang en forme d'aiguille d'horloge que l'on retrouve sur le smiley de la couverture.
Il constitue également une référence à la locution latine « Quis custodiet ipsos custodes? » (« Qui garde les gardiens eux mêmes ? »), extraite d'une Satire de Juvénal. On retrouve sa traduction en anglais (« Who watches the watchmen ? ») dessinée sur les murs dans quelques images de cette bande dessinée, la légitimité des super-héros à faire régner l'ordre ayant été remise en cause au cours des années précédentes.




le site du film : http://watchmenmovie.warnerbros.com
une comparaison entre les affiches pour le film et les illustrations originales : http://www.plasmicstudio.com/watchmen/p ... mparisons/
Un dernier mot sur la bande annonce, que vous pouvez voir sur le site du film : la musique.
Elle fait un lien parfait avec ambiance générale du récit... Il faut dire que cette reprise des Smashing Pumpkins, The Ends is the Begining of the End (reprise de The Begining is the End of the Begining) colle merveilleusement bien à l'atmosphère de monde en flamme des Watchmen. C'est dans la voix du chanteur et le rythme inhabituellement lent pour une bande annonce d'action, c'est dans les paroles qui collent tellement bien que la chanson aurait pu être écrite pour l'occasion, c'est en un mot dans l'impression générale qui s'en dégage.
Je suis fan.
The world is lost and blown
And we are flesh and blood disintegrate,
With no more to hate.
Is it bright where you are ?
Have the people changed ?
Does it make you happy you're so strange ?
And in your darkest hour ,
I hold secrets flame
We can watch the world devoured in its pain.