Pffiiuuuu ! j'ai enfin réussi à boucler ce chapitre. Désolée pour le retard mais l'action devient de plus en plus compliquée à gérer. Du coup, j'ai pensé qu'un résumé permettrait d'y voir plus clair. Chu gentille hein ?
Sasuke: tu les prends surtout pour des cons...
Gné ? ah... ah bon ? Roh mais nan et puis ça m'aide aussi moi. Comme ça je sais où j'en suis.
Donc
résumé : Kakashi, Témari, Naruto et Sakura sont à Suna, prets à partir sauver Gaara de l'Akatsuki mais Témari fait un rêve qui la terrorise et se met à agir bizarrement. Jin, l'intendant de Suna, les empêche de se mettre à la recherche de gaara et les envoie à la place à Ame sous prétexte que celle-ci va bientôt les attaquer et les charge de négocier une trêve. Plus tard, il confie le rouleau sacré de Suna à Kakashi soit disant pour ne pas qu'il tombe entre les mains d'Ame en cas d'attaque. Ils ont trois jours pour y arriver. En chemin, ils sont attaqués par des déserteurs qui pourtant leur laisse la vie sauve. Sakura à son tour cauchemarde et agit étrangement. Kakashi soupçonne un genjutsu et fait le lien entre le rêve et l'attaque.
Pendant ce temps, l'équipe de Néji tombe sur Kaguya Tanrei. Gai, lee et tenten sont gravement blessés et emmenés heureusement à Suna. Néji est enlevé par Tanrei et perd ses yeux.
Alors que l'équipe de Kakashi se remet en marche, ils sont de nouveau attaqués par des ninjas armés de fusils et frôlent la mort. Kakashi se fait voler le rouleau sacré mais ne s'aperçoit de rien car il est remplacé par un autre identique. Tous se réveillent en sécurité deux jours plus tard et apprennent par Hisa, une anbu d'Ame que Ame n'a jamais eu l'intention d'attaquer Suna. Ils se posent alors la question de savoir si oui ou non Jin les a envoyés en mission suicide. Kakashi révèle qu'il a le rouleau. Ils
décident de repartir vers Suna.
Voilà je crois que c tout pour l'essentiel ^^ Donc ben je vous mets la suite !
Et encore merci pour vos commentaires qui me vont droit au coeur

apparemment la cécité de Néji ravit beaucoup de monde... Bande de méchants
Chapitre XVIII
A l’aide
- Excellent rapport, Equipe 8, sourit Tsunade aux trois jeunes debout devant elle. Je vous félicite, c’est du bon boulot.
Kiba et Hinata sourirent. Comme à son habitude, Shino resta impassible mais derrière lui, Kurenaï rayonnait de fierté. Son équipe était de plus en plus souvent affectée à des missions d’infiltration ou d’espionnage et même les plus expérimentés reconnaissaient leur compétence en la matière. Rien n’aurait pu davantage la combler en tant que maître. Car non seulement les trois jeunes avaient considérablement progressé en trois ans mais – détail primordial et ô combien rare – ils se connaissaient également sur le bout des doigts et agissaient en osmose quasi totale. L’équipe 8 était en passe de devenir une équipe d’élite. Tsunade allait les congédier quand la porte s’ouvrit à la volée, laissant passer une Shizune hors d’haleine.
- Tsunade-sama ! On vient de recevoir un message de Suna !
- De Suna ? répéta Tsunade, les sourcils froncés.
Hinata pâlit légèrement. C’était là que Naruto avait été affecté. Pourvu que rien ne lui soit arrivé.
- Que s’est-il passé ? demanda Kurenaï.
- L’équipe de Gaï-san a été attaquée par un membre de l’Akatsuki.
Tsunade se leva d’un bond.
- Comment ??
- Ils étaient en route pour leur mission quand Néji-sama a détecté la population d’un hameau massacrée. Ils y sont allés. L’Akatsukien était là et semblait les attendre.
- Qui était-ce? Le Uchiwa ?
- Non. Une Kaguya d’après ce que dit Lee-kun.
- Une quoi ? demanda Kiba tandis que Tsunade pâlissait à son tour.
- Un clan très puissant qui utilise ses os pour combattre. Aux dernières nouvelles, le dernier avait été tué par Gaara.
- Lee-kun était catégorique.
- Ont-ils été blessés ? s’enquit anxieusement Hinata.
- Gaï-san et Lee-kun sont hors de danger, mais Tenten est toujours dans un état critique. Et Sakura n’est pas là pour aider Chiyo-sama.
Le visage de Tsunade se ferma un peu à l’évocation de sa grande rivale, Chiyo de Suna mais ne dit rien.
- Et Néji ? demanda de nouveau l’héritière Hyuuga.
Shizune se mordit les lèvres.
- Néji-sama n’a pas été retrouvé. D’après le message, il se battait seul contre la Kaguya pendant que les trois autres fuyaient pour Suna. Mais les ANBU envoyés sur place n’ont rien trouvé. On ignore s’il est encore vivant…
Hinata devint livide. Ses lèvres tremblèrent. Déjà, Kiba s’approchait d’elle pour la réconforter mais à la surprise générale, ce fut avec une voix posée et énergique que la jeune Hyuuga prit la parole.
- De quand date ce message ?
- D’un peu plus de 24h.
- Suna a-t-elle envoyé d’autres équipes pour chercher des traces de mon cousin ?
- Je l’ignore. Rien n’est spécifié.
Les yeux laiteux d’Hinata prirent un éclat métallique. Son doux visage se durcit. Elle se tourna vers Tsunade.
- Hokage-sama, dit-elle d’un ton qui se voulait sans réplique et qui aurait pu être irrespectueux venant de quelqu’un d’autre, je demande à être affectée sur place.
Tsunade sourit.
- Je m’en doute, Hinata. Equipe 8, ajouta-t-elle après un bref silence, rendez-vous sur place et tâchez de retrouver Néji. Voyez si vous pouvez obtenir l’aide de l’équipe 7. Les deux missions sont liées à l’Akatsuki.
Les trois ninjas et Kurenai hochèrent la tête.
- Partez demain. Je suppose que vous souhaitez d’abord récupérer un peu, non ?
- Nous partirons dès aujourd’hui, répliqua Shino avant même que Kurenai ou Hinata ait pu répondre. Néji est en danger, il faut faire vite.
Kiba approuva vigoureusement. Hinata regarda ses deux amis avec reconnaissance. Tsunade sourit.
- Très bien. Partez dès que vous êtres prêts dans ce cas.
- Bien, Hokage-sama.
Kurenai se détourna et ouvrant la porte, elle sortit, suivie de Shino et Kiba. Tsunade rappela Hinata au moment où la jeune fille sortait à son tour.
- Hinata, attends une seconde.
- Qu’y a-t-il ?
- Je pense qu’il serait sage de prévenir quelqu’un.
Hinata comprit aussitôt de qui Tsunade parlait à son regard pétillant.
- Peut-elle venir avec nous ? Son aide nous serait utile.
- Oui, je suis d’accord. Elle ne sera pas un poids pour vous, loin de là.
- QUOOII ??
Hinata hocha gravement la tête. Etrangement, elle se sentait calme, déterminée. Toute panique l’avait désertée. Mais en face d’elle, Tashiya contenait mal sa colère.
- Et tu dis que les ANBU n’ont rien trouvé ?
- C’est ça.
- En ont-ils envoyé d’autres ? On ne sait jamais…
- Non. Suna est affaiblie, elle n’a pas les moyens d’envoyer trop d’ANBU en dehors d’une certaine zone.
Tashiya fit la moue.
- Tu ne vas pas me faire croire qu’un village caché peut devenir faible à ce point ?!
- J’en sais rien, je ne suis pas experte. Je te répète simplement ce que disait le message.
- Mais une clause dans le contrat d’alliance spécifie que Suna doit participer aux recherches jusqu’à ce que la mort du disparu soit prouvée…
- C’est vrai mais… La voix de la jeune fille trembla légèrement. Je… je crois qu’ils ont abandonné les recherches.
- Ah oui ?
L’expression déjà furieuse de Tashiya devint terrifiante. Un feu meurtrier s’alluma dans ses yeux tandis que le sol se mettait à trembler sous leurs pieds. Impressionnée par la quantité de chakra dégagée, Hinata ne répondit rien pour ne pas risquer d’irriter encore davantage la fougueuse jeune fille. Les nombreuses rumeurs qui couraient à son sujet – en grande partie colportées par ses ex – lui avaient coupé toute envie de tester son seuil de tolérance. A supposer bien sûr que cette envie eût un jour existé…
Tashiya était puissante, tout le monde s’accordait à le reconnaître. Elle avait la particularité d’avoir du talent dans toutes les disciplines alors que la majorité des ninjas se spécialisaient dans le lancer ou le combat au corps à corps. Très peu de ninjas possédaient de telles compétences. Sans avoir le niveau de certains Jounins tels que Néji ou Témari, elle pouvait largement prétendre au grade. Certains disaient même qu’à terme, elle pourrait avoir sa place chez les ANBU, et nul doute que ses qualités de leader la désignaient effectivement à faire partie de l’élite. Mais en attendant, elle était Chunnin et proprement hors d’elle.
- Qui dirige Suna en l’absence du Kazekage ? cracha-t-elle brutalement.
- Je… je crois que c’est un certain Hugako Jin… bredouilla Hinata de plus en plus effrayée. Il fait partie du conseil de Suna depuis longtemps et…
- Eh bien compte sur moi pour lui faire la peau dès que tout sera rentré dans l’ordre ! coupa Tashiya avec violence. Les mecs qui ne respectent pas les traités d’alliance et n’ont en plus aucune humanité, je leur gerbe dessus, t’entends ? Ils ne méritent pas de vivre !
Hinata pâlit tant la jeune fille semblait sérieuse. Elle avait à présent suffisamment d’expérience en la matière pour détecter les mensonges ou les paroles en l’air et la férocité qu’elle lut sur le visage de Tashiya l’épouvanta plus qu’elle n’aurait su le dire. La kunoichi aux cheveux rouges dut d’ailleurs s’en apercevoir car elle ajouta plus calmement :
- Quand partez-vous ?
- Dans dix minutes. On se retrouve à la porte nord.
- Très bien. Le temps de prévenir mon maître et de rassembler des affaires et je vous suis.
Et sur ces mots, elle s’éloigna en courant. Hinata la regarda partir, extrêmement mal à l’aise. Elle admirait profondément Tashiya pour l’énergie et la détermination qu’elle dégageait en permanence et elle ne comprenait que trop l’affection que Néji lui portait. C’était une fille courageuse, loyale et joyeuse ; toujours en train de parler mais également toujours prête à aider. Comme Naruto.
Toutefois, Hinata n’avait jamais été témoin d’une telle colère et n’était pas certaine d’apprécier. Un ninja devait savoir faire preuve de modération et dissimuler ses sentiments, c’était le B A BA. Hors l’avidité de sang qu’elle avait ressenti à l’instant chez Tashiya l’avait non seulement surprise mais aussi profondément choquée. Que se passerait-il si elle perdait brusquement tout contrôle et faisait capoter la mission ? Et surtout, qu’arriverait-il si par malheur, ils ne retrouvaient pas Néji ? Tout à coup, elle se demanda si emmener la jeune fille était une si bonne idée que cela.
- Dites Kakashi-sensei…
- Mmm ? marmonna le Jounin en levant le nez de son tristement célèbre bouquin orange – histoire de garder les bonnes vieilles habitudes.
- Vous croyez qu’on peut lui faire confiance à l’autre là ? Je veux dire… Hisa.
- Evidemment qu’on peut, Sakura ! s’écria Naruto avant même que Kakashi ait pu répondre. Elle nous a sauvés quand même !
- Oui mais…
- Et elle a dit qu’elle nous aiderait.
- Oui mais…
- Quoi ?
- Eh bien… on a peut-être eu tord de lui révéler qui on était.
- Comment ça ?
- Ben réfléchis. Croiser en une journée la sœur du Kazekage et Hatake Kakashi, ça peut paraître louche, non ? Et puis si ça se trouve, elle va prévenir les mercenaires pour leur dire qu’on n’est pas morts…
- C’est complètement illogique, répliqua Témari en levant les yeux au ciel. Pourquoi ils auraient pris la peine de nous soigner pour nous livrer ensuite ? ça n’a pas de sens.
- De toutes façons, cette mission n’a aucun sens depuis le début, riposta Sakura en croisant les bras. Alors un peu plus ou un peu moins… Mais je persiste à dire qu’on doit rester prudents.
- Evidemment qu’on restera prudents, Sakura, s’écria Naruto. Et la prochaine fois qu’on croise ses mercenaires à la manque, on leur tombe dessus !
- C’est ça.
Kakashi soupira, ne prenant même pas la peine de relever.
- En attendant, j’aimerais que Hisa se dépêche un peu, s’impatienta Témari en tapant nerveusement du pied par terre.
Ils étaient dehors, à l’entrée du petit village où l’équipe d’Hisa les avait emmenés. Cela faisait à présent quatre jours qu’ils y étaient et – était-il besoin de le préciser – l’humeur de la kunoichi du sable s’en faisait douloureusement ressentir. Leurs blessures étaient toutes plus ou moins guéries : Témari boitait encore, Kakashi restait fragile au niveau des côtes et Sakura se déplaçait toujours avec un peu de difficulté. Le seul qui s’en sortait bien était évidemment Naruto, mais ils avaient malgré tout décidé de partir le plus tôt possible. Trop de questions restaient en suspens, à savoir en particulier : Jin les avait-il volontairement envoyés dans ce guêpier ?
Ils étaient dehors donc et attendaient « patiemment » l’arrivée d’Hisa qui leur avait annoncé quelques heures plus tôt qu’elle leur assignerait quelqu’un de son équipe. « Un élément de confiance » avait-elle précisé, ce qui lui avait attiré les regards plus que suspicieux de Sakura.
- J’ai un mauvais pressentiment, dit soudain la jeune fille aux cheveux roses.
Kakashi leva la tête vers elle.
- Par rapport à Hisa ?
- Oui et aussi par rapport au type qu’elle va nous assigner. Qui nous dit qu’elle ne va pas s’en servir comme d’une taupe ?
- Moi j’ai une question beaucoup plus pertinente à poser, répliqua Témari d’un ton tranchant. Pourquoi tu ne la boucles pas cinq minutes ?
- Tu te trouves mieux peut-être ? Qui est-ce qui est devenue complètement hystérique en apprenant qu’on était ici depuis trois jours ? Qui est-ce qui nous saoule depuis pour qu’on rentre le plus tôt possible ?
- C’est vrai que ton détachement est tel qu’on pourrait se poser des questions ! rebondit aussitôt la sœur de Gaara.
- Ah oui ?! Et lesquelles ?
Kakashi soupira. Ces prises de bec continuelles entre le deux jeunes filles commençaient sérieusement à devenir lassantes. Naruto lui observait la joute en suivant les piques du regard à la manière d’un match de tennis.
- Eh bien, il y a 2 options : soit tu es complètement attardée au point de ne pas saisir la gravité de la situation…
- Quoi ?!
- Témari, t’exagère, marmonna Naruto.
- Soit tu nous caches quelque chose dans cette histoire.
Sakura devint livide. Kakashi, qui s’apprêtait à intervenir, se figea net. Naruto ouvrit la bouche de stupéfaction. Pendant quelques secondes, il y eut un silence de plomb puis…
- Comment… bredouilla Sakura, comment oses-tu dire une chose pareille ?
- Elle a raison, Témari, approuva Kakashi. Tu vas trop loin.
- Tu trouves ? Alors pourquoi elle n’a pas eu l’air si surpris que ça quand tu lui as dit que tu avais le rouleau secret de Suna ?
Nouveau silence. Beaucoup plus tendu cette fois. Lentement, les visages se tournèrent vers Sakura qui eut l’air mal à l’aise l’espace d’une seconde.
- J’étais fatiguée. Je te rappelle qu’à ce moment là je venais de sortir d’un semi comas. Excuse-moi de ne pas réagir au quart de tour !
- Ouais, ouais, c’est ça.
Mais Témari n’ajouta rien d’autre et croisant les bras, elle tourna le dos au groupe. Kakashi ouvrit la bouche pour la raisonner mais juste à cet instant, Hisa apparut dans un léger tourbillon de vent, accompagnée d’un ANBU un peu plus petit qu’elle et le visage dissimulé derrière un masque de chat. Sakura lui jeta un regard méfiant que la jeune femme ignora et se tourna vers Kakashi.
- Désolée de vous avoir fait attendre, souffla-t-elle. Kakashi-san, ajouta-t-elle en se tournant vers son équipier, je vous présente Kaï, mon meilleur élément. Il est rapide, silencieux et il a d’assez bonnes compétences en jutsus de soin. Il vos aidera.
Kakashi hocha la tête mais à cet instant précis, les arguments de Sakura lui apparurent étonnamment sensés. L’idée d’intégrer une inconnue totale dans l’équation déjà incertaine de leur équipe ne lui plaisait pas. Il faisait confiance à Hisa et un membre de plus, un ANBU qui plus est, ne pouvait qu’être bénéfique mais… Il jeta un coup d’œil à Témari. La jeune femme dévisageait avec froideur le nouveau venu, chose que l’on pouvait interpréter comme de la suspicion. A côté, Naruto affichait un peu la même expression. Celle de Sakura était neutre. A dire vrai, le dénommé Kaï n’était pas ce que l’on pouvait appeler quelqu’un d’engageant. Aucune aura ne se dégageait de lui ce qui était pour le moins déstabilisant et il ne faisait rien pour y remédier. Pas plus qu’Hisa qui ne semblait pas comprendre l’origine du malaise. Ce fut finalement Naruto qui exprima l’idée générale.
- Comment on peut savoir qu’il est digne de confiance ?
- Il est dans mon équipe depuis cinq ans, s’indigna Hisa. N’est-ce pas une garantie ? De plus, je ne vois pas en quoi ça m’avantagerait de vous donner quelqu’un de peu fiable après ce que j’ai fait pour vous.
- Mouais…
- Kaï est quelqu’un de loyal. Il…
- Laisse Hisa, intervint alors l’autre ANBU. S’ils ne veulent pas de notre aide, aucune importance. Moi, ça m’arrange.
Le ton était monocorde, distant et n’exprimait rien de particulier. Une voix calme et posée. Donc un certain self contrôle et de l’assurance. Bon point. Mais également de la suffisance ce qui était déjà moins bon. Mais qui n’en avait pas ?
- Enlève ton masque, Kaï.
Le ninja se tourna vers elle et la considéra un instant puis levant une main gantée, il ôta son masque d’ANBU. Sakura eut un léger choc. Le visage était très jeune – tout au plus devait-il avoir seize ans. Ses yeux d’un vert aussi éclatant que ceux de Sakura pétillaient d’intelligence et de ruse. Ses cheveux totalement blancs étaient mi longs et très ébouriffés, avec une mèche plus longue qui lui barrait le front (pour ceux qui regardent Bleach, c’est Hitsugaya quoi). Ses traits très purs accentuaient la jeunesse de son visage mais quelque chose dans son expression indiquait qu’il avait déjà traversé pas mal d’épreuves.
S’il laissa Naruto et Kakashi de marbre – logique ! – il suscita un grand trouble chez Sakura qui se mit à le détailler avec intérêt. Indifférent à cette attention, le jeune homme cligna des yeux et remit son masque rapidement.
- Alors, que décidez-vous ? demanda Hisa.
Kakashi s’accorda quelques secondes de réflexion pour la forme mais sa décision était déjà prise.
- C’est d’accord.
Hisa sourit mais Kaï resta impassible. Naruto fit la moue.
Encore un mec dans la lignée « jme la joue froid et distant »… Que d’originalité.
De son côté, Sakura arborait un léger sourire malin que personne ne remarqua. Ou du moins le crut-elle car sous le masque, les yeux perçants de Kaï s’étaient posés sur elle. Mais cette scène passa inaperçue et quelques instants plus tard, après avoir remercié Hisa, la petite troupe se mit en route à marche forcée vers Suna.
Néji avait froid. Recroquevillé sur lui-même, ses bras tremblants entourant ses genoux repliés, il grelottait. L’endroit où il se trouvait – vu la fraîcheur, il penchait pour une grotte – était glacial et balayé par des courants d’airs à vous filer une crève carabinée pour un bon mois. Il s’étonnait d’ailleurs lui-même de ne pas être encore mort de froid. Ou mort tout court car sans ses yeux, il était totalement désarmé. Le Jyuken ne lui était d’aucune utilité sans le Byakugan et réciproquement. Ces deux techniques allaient de paire. Or, s’il avait bien tout compris, il n’avait plus d’yeux. De quoi compromettre définitivement son avenir au sein de clan. Il sourit amèrement à cette pensée.
Il avait en effet dépassé le stade de la panique et de la surprise pour le calme, la résignation face au sort qui l’attendait sûrement. Il était aveugle et prisonnier de l’Akatsuki sans aucune chance de libération ou d’évasion. Ils étaient là. Il sentait leur chakra tout près ; puissants, terriblement puissants. Dangereux. Il mourrait certainement bientôt…
Il n’avait pas peur. Hyuuga Néji ne cédait pas facilement à la panique et pour peu qu’il y cédât, ce n’était jamais que pour très peu de temps. Mais dire qu’il n’avait pas de regrets aurait été un mensonge. Plus que jamais il regrettait de ne pas avoir passé plus de temps avec ceux qu’il considérait désormais comme des personnes chères : Hinata, Lee, Tenten, Naruto. Tashiya… Il eut un pincement au cœur en songeant à sa douce. A supposer qu’il s’en sorte, plus jamais il ne reverrait ses beaux yeux noirs et ses cheveux de feu. Plus jamais il ne la verrait sourire ou froncer les sourcils avec cette petite mimique qu’il avait appris à adorer. Plus jamais il ne verrait la joie et l’amour dans ses yeux. Plus jamais il ne la verrait. A cet instant, ses yeux lui manquèrent plus que jamais. Non pas pour voir, mais pour pleurer. Il aurait vraiment voulu pouvoir pleurer, lui qui s’en était toujours abstenu.
- Tashiya…
Il l’aimait tellement. Son seul souvenir faisait vibrer son cœur d’une flamme inextinguible. L’aimer, la protéger, la rendre heureuse. La voir sourire. C’était tout ce qu’il souhaitait. Il ne voulait rien de plus.
Si je m’en sors… si jamais je la revois… je lui demande de m’épouser.
A peine avait-il formulé cette pensée qu’il en sursauta. Il n’avait jamais imaginé vivre sa vie près d’une femme. Mais ce n’était pas désagréable. Surtout depuis qu’il la connaissait. Il sourit. Rien que pour cela, il ferait tout pour rester en vie jusqu’à ce qu’il la retrouve. Alors, lentement, il déplia ses membres et secoua ses jambes engourdies par le froid. Il fallait qu’il apprenne à se repérer autrement que par la vue. Il se mit en tailleur et se concentra intensément sur les bruits qu’il entendait. Etant déjà à un niveau honorable et issu des Hyuuga, la chose n’était pas dure pour lui mais la non vérification était chose nouvelle. Désormais, il ne pouvait plus se permettre d’erreur d’approximation. Pendant deux bonnes heures, il s’entraîna ainsi à distinguer et à situer ce qui l’entourait, concentrant son chakra dans ses oreilles pour mieux percevoir.
Soudain, des voix retentirent tout près. Environ vingt mètres.
- Alors ? fit une voix sèche et éraillée. C’est pour quand ?
- Ne t’impatiente pas, Sasori, murmura une autre voix onctueuse et suave que Néji reconnut aussitôt – avec un violent haut le cœur – comme étant celle de Tanrei. Il doit avoir la force de marcher. Mais c’est tout de même dommage. Il est si mignon…
Soupir de Sasori.
- Arrête avec tes considérations appréciatives sur le physique. Tu me fatigues.
- Que veux-tu ? reprit la voix de Tanrei avec cette fois une intonation franchement moqueuse. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un corps comme le mien. C’est normal que j’apprécie la beauté quand je la vois, non ?
Nouveau soupir.
- Moi, je persiste à dire que c’est pas une bonne idée de l’envoyer, intervint une troisième voix que Néji ne reconnut pas mais qui était celle d’une femme. Qui sait ce qu’il pourrait raconter ?
- On n’a qu’à lui effacer sa mémoire…
- C’est ça. Et comment il transmet le message après, hein ?
L’expression de terreur qui était apparue sur les traits de Néji disparut. Effacer sa mémoire ?! Et puis quoi encore ?
Grognement de la troisième personne.
- Je dis que ça va nous retomber dessus.
- Arrête de grogner cinq minutes, Deidara ! s’impatienta Tanrei. Le chef a décidé. On a pas à discuter ses ordres. Il sait ce qu’il fait.
- Eh bien moi, je commence à en avoir assez de suivre des ordres que je ne comprends pas et que j’approuve encore moins ! Pourquoi on dit rien ? On est des nuke-nins, merde !
- Ton langage, Deidara…
- M’en fout. Je…
- Silence, coupa la voix cette fois plus autoritaire de Sasori.
Le silence se fit instantanément et Néji eut la nette impression que Sasori était le seul à pouvoir faire taire Deidara. Mais il songea également que les trois ninjas n’étaient pas très malins de parler aussi fort alors que lui-même n’était pas loin. Mais toute information sur l’Akatsuki était précieuse ; le groupe ne laissait pratiquement jamais de trace quand il officiait et assassinait ceux qui en savaient trop. Le fait qu’il y ait des dissensions internes pouvait se révéler très intéressant. Il tendit l’oreille dans l’espoir d’en apprendre plus.
- Au fait, reprit Tanrei plus bas, Zetsu vient de rentrer.
- Ah, et quelles nouvelles apporte-t-il ?
- Apparemment l’équipe de Hatake et du gamin renard ont fait demi tour. Ils repartent vers Suna.
- Ils n’ont pas été tués ?
- Non mais ils ont effectué la transaction comme prévu.
- Parfait.
- J’espère pour Hugako qu’il a assuré ses arrières sinon… ça va barder pour lui.
Ricanement de Tanrei.
- Comme tu dis.
- Sasori, Deidara, Tanrei ! fit alors la voix caverneuse du chef un peu plus loin. Amenez le prisonnier.
Néji se figea. Cette fois, il était fichu. Le chef avait sûrement du remarquer qu’il avait tout entendu et il allait le faire disparaître. Non, non ! Il ne voulait pas mourir. La poigne puissante de Tanrei le saisit par le col. Il se débattit violemment mais lorsqu’une gifle l’assomma à moitié, il perdit soudain toute combativité et se laissa traîner dehors. La chaleur du soleil caressa ses joues froides. Il inspira profondément pour se calmer mais il devait le reconnaître : sa situation était on ne peut plus critique. D’abord parce qu’il allait certainement mourir et ensuite parce qu’à supposer qu’il réussisse à s’échapper, il n’avait pas la moindre idée de l’endroit où il se trouvait. Ses mains se mirent à trembler. Il se mordit les lèvres.
Tashiya… Je suis désolé…
Il aurait sans doute pleuré s’il avait encore eu des yeux. Mais il eut malgré tout un sourire en songeant à la réaction qu’aurait eu la jeune fille si elle l’avait vu aussi défaitiste. Elle l’aurait probablement secoué comme un poirier et après, elle l’aurait menacé d’un défi avec Lee, chose qu’il s’efforçait au maximum d’éviter. Il sourit, amusé. A cet instant, il aurait volontiers accepté de défier Lee si ç’avait pu lui permettre d’éviter la mort qui l’attendait. A côté de lui, Deidara ricana.
- Il a l’air de bien s’amuser, le Hyuuga aveugle. C’est bien. Amuse-toi tant que tu le peux encore.
Et lui fourrant quelque chose dans les mains qui ressemblait au toucher à ses sacoches, elle le poussa en avant.
- Allez, dégage.
Néji fronça les sourcils, pas certain de comprendre ce qu’on lui disait. Il resta immobile.
- T’as pas compris ? cracha la voix de Sasori. On t’a dit de dégager. Alors barre-toi. Rentre chez toi.
Le cerveau de Néji marqua une pause. Rentrer chez lui ? Ils… Ils le laissaient partir ?! Et en plus, ils lui rendaient son matériel ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire ?
- Vous… vous me libérez ? demanda-t-il d’une voix incertaine, osant à peine croire à ce qu’on lui disait.
- Il comprend vite, hein ? gloussa Tanrei sur sa gauche. Ouais, t’es libre. Alors, vas-y.
- Pourquoi ?
Silence. Des pas s’approchèrent de lui et la voix mielleuse de la Kaguya susurra à son oreille.
- Cela, ça nous regarde très cher. Un conseil : si tu veux rester en vie, profite de cette occasion. Elle ne se représentera pas de sitôt.
Et elle le poussa de nouveau. Néji fit quelques pas, hésitant. Bien sûr s’il s’était écouté, il serait parti à toutes jambes. Seulement voilà, il ne savait pas où il était. D’après la texture du sol, ils étaient en plein désert. Donc, même si les nuke-nins ne le tuaient pas d’un kunaï dans le dos – mais le jeune homme les soupçonnait d’avoir un peu plus d’honneur que ça – il se perdrait et mourrait rapidement de soif. Au fond, ça revenait au même. Mais dans le désert, il avait tout de même une probabilité de survie plus élevée. Avec un peu de chance, il tomberait sur une patrouille de Suna. Il fit de nouveau quelques pas. Rien, il ne se passait rien. L’aura des Akatsukiens avait disparu, tout comme la rumeur de leur conversation. Néji fronça les sourcils. Bien que ravi, il n’en était pas moins troublé. Ça cachait forcément quelque chose et Tanrei elle-même avait reconnu que sa libération n’était pas le fruit du hasard. Que mijotaient-ils encore ?
Bah, il y réfléchirait plus tard. En attendant, il fallait qu’il se sorte de là. Il leva la tête vers le soleil. D’après la chaleur qu’il dégageait, il devait être à peu près deux heures de l’après midi. Donc, il marchait actuellement en direction de l’ouest. Néji n’avait aucune idée de l’emplacement de Suna étant donné qu’il n’avait pas de point de repère. Il réfléchit rapidement. Non, seul, il n’y arriverait pas. La seule solution, c’était… Il se mordit le pouce, exécuta quelques signes et tendit sa paume droite vers le ciel.
Kuchiyose no jutsu !