Avengers de Joss Whedon :
"C'est " The Film " Du Siecle meme du millénaire , Scenario , Style , Personnage sont vraiment parfait ! C'est ce qu'on appel un chef d'oeuvre."
Critique complète empruntée à Tced T.Young.
"Acteurs parfaits, histoire génial, fantastique, science fiction, juste parfait!"
Critique complète empruntée à justasmallbump.
"Un pur chef d'oeuvre, un vrai trésor cinématographique."
Critique empruntée à The Jack Ranger.
Avengers, ça dure 2h20. Ça commence par 1h40 de
rien. Ça finit par 40mn de
rien et de
boum. C'est génial. Pendant 1h40, on voit des gus qui développent des technologies qu'ils ne comprennent pas, balançant des informations que personne de comprend. Ça donne donc des répliques risibles et aberrantes de premier degré, genre,
"nous sommes préparés à maîtriser l'énergie de l'espace." Euh... d'accord. Pour satisfaire le petit scientifique qui sommeille en nous, ça parle également d'astrophysique thermonucléaire, de barrière de Coulomb, d'effet de tunnel quantique, de réacteur arc indépendant.
Fastoche. Toujours pendant cette heure quarante, on récupère à droite à gauche les fameux
super-héros qui nous cassent les roupettes depuis, à l'aise, cinq
loooongues années. En cadeau
bonux, on a même leur
super-mauvais-sens-de-l'humour. Ah, ah
Point Break. Ah, ah
Legolas. Ah, ah,
mon chorizo est plus gros que le tien. Y a du niveau.
L'histoire est géniael. On a un cube de l'espace. Le cube de l'espace est volé par Loki, ambassadeur de
Vivel Dop fixation Extrême. Y a un danger, paraît-il.
Samuel L. Jackson et ses 50
super-suppos dans le derche décide de rassembler les
super-héros. Ça discute, ça discute,
ça diiiiscute. En avion, sur un porte-avion, sur un porte-avion-aéro-engin. Ça se tabasse. Gentils contre méchants, gentils contre gentils. Au bout de ces 1h40 de rien, on passe au climax en plein New York. Voilà, histoire de résumer.
Techniquement parlant, c'est vraiment, au choix, un DTV de luxe ou une série de luxe. Parce que d'un point de vue purement cinématographique, c'est d'une pauvreté effarante. C'est impersonnel, anti-spectaculaire et, malgré deux cents cinquante millions de patates et du digital à en vomir, y a moyen de trouver des faux raccords. C'est ballot. On ne ressent rien parce que les plans ne disent rien.
Whedon trouve peut-être ses plans twistés en contre-plongée sur
Fury cools. Pourtant, c'est tellement vide et ça sert tellement à rien qu'il recourt exactement au même procédé lorsqu'il filme un ascenseur. Le climax de fin, c'est la même chose. Du gros plan cache-misère histoire de combler et du large, fourré de CGI jusqu'à l'os. Et ça alterne. Et c'est toujours pareil. Et on s'en balance tellement que ce ne sont pas deux trois plans sympas sur telle ou telle action d'un personnage qui vont relever le niveau. Pour dire, le meilleur combat - à titre personnel - c'est celui entre
Stark et
Thor dans les bois.
Toutes ces merdes pour aboutir à ça... c'est dur. Vraiment dur.
Avengers, c'est une série informe et amorphe à 250 millions, sans charme, sans histoire, sans émotion, sans méchant et dénuée de tout langage cinématographique. Y a pas de cinéma là-dedans. Le comble, c'est que le vieux
Captain rétrograde est le meilleur personnage du film. Et pitié, ne me parlez pas de Hulk.
"Wéé, il est trop fort et génial Hulk !" On me l'a balancé dix fois. Il est aussi merdique que celui de
Leterrier.
Et ça dure 2h20 quoi !
Far Away de Kang Je-kyu :
Sept ans après
Frères de Sang,
Kang Je-kyu repart au front. Si la guerre de Corée était au centre de son beau drame guerrier de 2004, c'est la Seconde Guerre mondiale qui cette fois sert de cadre à ce nouveau drame humain. Alors c'est ultra méga inspiré de très loin d'un fait réel, à savoir la découverte de soldats coréens dans les rangs allemands par les alliés durant l'invasion de 1944. Sur ce fait historique, le réalisateur déploie un drame ultra éculé à base de rêve, de rivalité, de haine et de fraternité. Oui, c'est clairement lourdingue et la symphonie de la tristesse et de l'émotion intervient très régulièrement. Mais mine de rien, c'est vraiment sympa.
Alors oui, c'est inférieur à
Frères de Sang qui avait déjà de gros défauts d'écriture mais marquait durablement. Là, les défauts sont amplifiés et le côté très mécanique de la narration ressort vachement. Pourtant l'idée est bonne. Deux marathoniens. L'un coréen, l'autre japonais. Le premier est enrôlé de force dans l'armée Impériale, l'autre se hisse sans peine dans le haut commandement. Guerre en Mandchourie. Les soviets les atomisent. Prisonniers, ils finissent en camp, puis sont envoyés sur le front russo-germanique. Prisonniers, ils finissent intégrés dans un régiment allemand et vont se trouver en première ligne lors du débarquement en Normandie. L'idée assez sympa de cette rotation perpétuelle réside dans l'évolution - pas franchement fine - des rapports entre les personnages. Les brimés deviennent bourreaux, les ennemis fraternisent et j'en passe. Du coup, malgré la lourdeur et les ficelles scintillantes, on ne s'ennuie jamais et on avance, comme les personnages, vers toujours plus de fatigue, d'horreur et de souffrance.
Là ou je suis vraiment moins fan, c'est sur le plan de la mise en scène.
Kang Je-kyu expérimente et ça se voit. Comme le nez au milieu de la figure. Du coup, autant il y a de très belles idées de mise en scène et un véritable souffle durant certaines offensives, autant y a des choix franchement douteux. Ça va de séquences purement tape à l'oeil, gratuites et excessives à de la shaky casse couille ou des jeux de filtres hyper cheloux pouvant varier d'un plan à l'autre. Le budget se voit clairement à l'écran. On sent les 18 millions. Cela dit,
Frères de Sang, c'était moins ostentatoire mais beaucoup plus fort.
J'adore les films de guerre donc je suis assez coulant avec
Far Away. Le film à des qualités, clairement, mais il a aussi de grosses faiblesses.
Frères de Sang envoie nettement plus mais c'est absolument pas honteux pour autant.