Les films que vous venez de voir

[Kakashi_]

Tiens, je viens de mater Mud (ouais, je suis dans une sorte de marathon McConaughey en ce moment) et j'ai trouvé que c'était un excellent film, très humain...ça change un peu des trucs avec lesquels on est matraqué...

Quelqu'un d'autre l'a regardé ?

[Heaven smile]

Yes. Par contre moi j'ai été déçu. Les deux premiers tiers sont fascinants, tantôt oniriques et réalistes. En fait, j'aime la relation entre Mud et essentiellement Ellis - la découverte de la liberté, de l'amour, de la trahison. Par contre, dès que le film entame sont dernier tiers avec les gangstas, cette liberté du début disparaît complètement au profit d'un programme hyper balisé avec vengeance et gunfight. Pour moi, ça sert vraiment à rien. La véritable violence, elle est déjà condensée dans les histoires d'amour - Mud et Juniper d'un côté, Ellis et je sais plus qui de l'autre.
Pour moi, c'est le moins concluant de Nichols, Mud.

Young Detective Dee : Rise of the Sea Dragon de Tsui Hark :



Comment j'hallucine... Ça tue, Young Detective Dee, plus encore que le premier volet même - un peu comme pour les Once Upon A Time In China, avec La Secte du Lotus Blanc encore meilleur que le premier. Là, on retrouve un Dee bien jeunot, qui débarque dans la capitale. Premier jour et premières embrouilles avec différentes factions du pouvoir impérial, différentes sectes et j'en passe. C'est grosso modo le même programme que le premier film, mais avec tous les curseurs relevés d'un cran. On retrouve les intrigues politiques, la mythologie, le fantastique, et un méchant souffle épique. Enquête, investigation et action à gogo pendant deux heures. C'est vraiment un pur bonheur de wu xia.

Tsui Hark, encore une fois, c'est deux cents idées à la seconde. Même si le mec a pas toujours la thune nécessaire pour mettre ses ambitions en images, il le fait. Ça peut donc parfois paraître un peu cheap au niveau des CGI, mais bon, on va dire que ça reste dans l'esprit HK - c'est jamais vraiment le point fort. Le mec tente plein de choses, expérimente en permanence en cherchant toujours plus d'efficacité. C'est donc hyper ludique avec des effets super bien trouvés. Pis baaaam, y a même la 3D.
Comme pour le premier épisode, le film s'avère bien plus subversif qu'il n'y parait. Grosse claque. Hyper-divertissant, hyper-classe, hyper-généreux, hyper-maîtrisé. J'essaye d'y retourner lors de la sortie pour le mater en 3D (ça va encore plus tuer durant les fights !)

[nataku]

J'avais bien aimé le premier, je savais même pas qu'ils avaient fait une suite c'est cool.

[Heaven smile]

Cap' Am' : Le Soldat de L'Hiver d'Anthony et Joe Russo :



C'est pas la honte mais c'est pas non plus une franche réussite. Je crois que j'ai préféré Iron Man 3 - un chouïa. Rapidement, là où ça coince : C'est dix fois trop long ; en bonne grosse machine, tout est hyper-calibré façon long dialogue-combat-long dialogue-combat-humour (pas toujours très réussi) ; encore un script post 11/9 ; aucun suspense - au niveaux des twists qui sont en fait tellement easy à découvrir dès le premier quart d'heure, c'est le 0 pointé ; des scènes hallucinantes de connerie - le coup de l'Appel Store, OMG ; la patine Marvel qui rend le truc ni beau ni moche, simplement aseptisé ; l'action pas toujours génial - le bateau et plusieurs autres combats sont vraiment filmés avec le cul ; tant qu'a parler des combats, autant le premier versus Captain / Winter Soldier est sympathique comme tout, autant le dernier, lors du climax, est d'une nullité confondante.

Y a aussi quelques éléments sympathiques : les deux premières apparitions du Winter Soldier, d'abord face à Fury puis face à Cap' (à la fin de la rapide course-poursuite sur le toit, je me suis laissé aller à un "han, chanmé ce mec (!!) Pis ce regard de tueur (!!)" ; le Winter Soldier en étant sympa - même si plus le film avance et moins le personnage est charismatique - jusqu'à finir plus chanmé du tout-du tout ; le mélange passé-présent avec les origines du S.H.I.E.L.D ; la vie de Rogers dans les 40's et aujourd'hui ; Rogers en lui-même parce que primo, j'aime beaucoup Evans, pis deuzio, parce que je trouve le personnage vachement noble ; Robert Redford.

Après, voilà quoi, c'est du Marvel. Je pense que si je l'avais pas vu au cinoche, j'aurais quand même maté le film en plein - contrairement à Tortilla 2 que j'ai dégagé au bout de 20 mn tellement c'était de la merde.
Limite je crois que ce que j'ai préféré au final, c'était la bande-annonce de Transformers 4 sur grand écran (la fin avec Optimus en mode grosse épée qui gueule face au dino, ça m'a foutu des frissons - la vérité. Ça va être fou-fou-fou .)

[R'iryh]

J'ai pas trouvé le film trop long perso, juste que ce que tu dit sur le charisme du Winter Soldier c'est assez vrai je trouve.

Au début on a l'impression d'un méchant ninja du futur badass et après à un simple mec paumé

Sinon pas noté ce truc d'Apple machin chose qu'a l'air très grave mais pour les twists qui n'en sont pas, je te +1 de nouveau.
C'était sympa d'avoir affaire à Hydra par contre.
Ca et pis le hawkman (j'ai zappé son nom comme d'hab') utile m'ont fait plaisir.

Par contre... Widow mérite VRAIMENT sont propre film, sérieusement. C'est ptet bien elle la plus badass du lot.

[Heaven smile]

Sinon pas noté ce truc d'Apple machin chose qu'a l'air très grave

Mais siiii, tsé c'est ce moment honteux où les mecs vont checker la clé USB de Fury dans l'Apple Store et où le vendeur hippie débarque en mode "oh, j'adore vos lunettes, on se ressemble, non (?)." C'te nullité de la scène.

Special ID de Clarence Fok :



Avec son trailer de taré hyper-alléchant pour qui aime l'action - et accessoirement l'action version asiat' -, Special ID, c'était une réelle attente. De l'action, de la groooosse tape qui fait mal, un Donnie Yen bien bad-ass et hyper-tatoué (♥). Enfin, encore de l'action. Avec ce genre là, j'ai tendance à être hyper-coulant, hyper-gentil.
Mais au final, et ce malgré mon indulgence, c'est quand même assez décevant. Les points qui fâchent, rapidement : un script de merde, caricatural, tellement vu et revu qu'y a juste aucune place pour la surprise (Donnie en flic undercover qui doit démanteler un gang avant d'être la prochaine taupe qui saute) ; des scènes plombantes façon buddy-movie du pauvre entre Donnie et la fliquette ; de l'humour pas drôle et pour finir des acteurs qui en font des caisses par rapport à d'habitude où pourtant c'est déjà pas mal - Donnie est carrément en wheeling à ce niveau.
Là où c'est cool, c'est que le film fait pas plus d'une heure vingt donc on a trop le temps de se faire iech. Quand il cabotine pas, Donnie a THE classe, comme d'hab'. Y a trois grosses scènes de tape sur du gros son qui sont vraiment agréables dont une face à une vingtaine de péons et un final qui envoie bien la purée niveau action, avec course-poursuite et combat à la clé.

C'est très moyen honnêtement, mais y a de l'action quand il faut pour relancer la machine. Après, je lui préfère clairement Flashpoint (script chiant lui aussi mais avec de la grosse-grosse tape, Donnie trop classe en keuf, Collin Chou qui lâche des gros coups et Louis Koo (♥). Pis ce final avec le fight Donnie/Collin qui dure pas loin de 10mn, c'est toujours un pur plaisir à regarder.)

Suneung de Shin Su-won :



Belle et grosse surprise que ce Suneung en provenance directe de Corée du Sud. C'est sur les écrans depuis mercredi et très franchement, ça serait dommage de passer à côté. Je copie-colle le pitch ; "Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au « Suneung », l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…"

Bon clairement, c'est pas parfait hein - je préviens -, mais c'est quand même assez passionnant et bien branlé. Avec Mother, Bong Joon-Ho avait abordé de manière transversale la question de la condition étudiante - brimades, viol et plus généralement, violence. Cette thématique, c'est clairement le cœur du film de Shin Su-won qui illustre un drôle de paradoxe ; l'école, lieu d'éducation supposé instruire et élever la nouvelle génération, comme terreau propice à l'émergence d'une monstruosité primitive et des notions de rapports de classes. Je le cache pas, malgré l'étoffement de certaines situations pour les besoin de la fiction, c'est quand même assez chaud, assez brassant.

Sous ses aspects de brûlot - le film est parfois trop didactique -, Suneung est un film qui empreinte à plusieurs genres. C'est un film de genre, c'est un thriller et c'est aussi un drame social. Efficace dans sa construction, le film tient en haleine jusqu'à la fin - fin qui, au passage, s'avère terriblement sombre pessimiste. Le film est très propre, lent, économe dans ses effets et puis surtout, fort d'un casting de jeunes comédiens particulièrement impliqués.
C'est flippant, parfois même terrifiant, âpre et désespéré mais ça marche. Le lien entre l'infiniment petit (les élèves) et l'infiniment grand (les planètes) confère au film une dimension universelle et une touche de poésie qui l’élèvent encore un peu plus.

[guiguizmo]

Bon, je vais vous teaser l un des films que je vais mater ce WE

MEGA SHARK VS. MECHA SHARK
Quand la menace d'un nouveau Mega Shark apparait, le gouvernement americain revele son arme secrete : MECHA SHARK!
Avec Christopher Judge (Teal'c de Stargate SG1), Elisabeth Rohm (la flique blonde dans les 2 premieres saisons d Angel)

[Shinfei]

Whoah
Il a plus une thune Christopher judge ?

[guiguizmo]

Whoah
Il a plus une thune Christopher judge ?

Ou alors, c est un fan de la licence.

Le Trailer

[Itachi-san]

… comme dirait l'autre, "Au moins les effets spéciaux sont décents".

[Heaven smile]

The Terror Live de Kim Byeong-woo :



The Terror Live est un pur divertissement. Carré, efficace, haletant et sans le moindre temps mort. Pour la faire simple, c'est grossièrement un mélange entre Radiostars, Phone Game, Speed et Die Hard With A Vengeance. Le pitch, très brièvement : "Yoon, animateur radio, est un ancien présentateur de journaux télévisés. Un matin, un auditeur appel et déclare en off qu’il va faire sauter un pont jouxtant les studios de la chaîne. Alors que l'homme est tourné en dérision, le pont explose. Prenant cet incident comme une opportunité de revenir sur le devant de la scène, Yoon décide de faire passer en direct, à la télévision, le terroriste, sans savoir que cette interview sera peut-être pour lui la dernière."

Clairement, là où pour moi y a un hic, c'est dans la mise en scène - parfois trop brouillonne, bordélique et trop cut. Un film-concept, plus encore lorsqu'il s'agit d'un huis clos en temps réel, c'est avant tout un exercice de style. Bong Joon-ho l'a bien montré avec Snowpiercer ; il faut avoir de la suite dans les idées pour tenir sur la durée. Là, c'est pas le cas - sans pour autant être dégueulasse ou raté. Ça fonctionne, mais y a des faiblesses.

Passé cet aspect, c'est vraiment cooool. Le film est véritablement porté par l'excellent Ha Jeong-woo (The Chaser, The Murderer.) Comme lui, on en vient à perdre le contrôle et à sombrer face à cette voix toute puissante. Tout n'est pas d'une extrême finesse (dénonciation des médias, du sensationnel, de l'omnipotence de l'image, de la course à l'audience et j'en passe) mais ça marche. Ça marche bien-bien même et ce jusque dans certains événements narratifs qui pourraient paraître aberrants - genre "WTF (?!)" - mais qui fonctionnent parce que l'on est avec le personnage principal et parce qu'ils embrassent un certain jusqu'au-boutisme assez osé.

Y a des défauts dans The Terror Live. Mais au final, le plaisir l'emporte tant le film est divertissant, rythmé et impliquant. J'aime.

[Heaven smile]

zouuuu, je double.

My Sassy Girl de Kwak Jae-young :



Personnellement, et ce depuis la lointaine époque du lycée, My Sassy Girl, c'est juste une de mes comédies-romantico-dramatiques préférées. Ça a bientôt quinze ans déjà et pourtant, le charme est encore là. Genre comme au premier jour. Jeon Ji-hyeon, elle est toujours aussi belle et dérangée. Cha Tae-hyun, il est toujours aussi gentil, couillon et hilarant. Les gags sont toujours aussi drôles - rien que la rencontre culte à base de gerbe dans le tromé (♥).

En fait ouais, histoire de simplifier, c'est toujours aussi surprenant. Y a grosso modo une heure de comédie romantique qui marche à 200%. C'est drôle, piquant, drôle, piquant, piquant et drôle (dans cet ordre.) Puis après, on passe par des scènes assez improbables - comme le parc d'attraction - et le film devient plus sombre, plus mélo-dramatique. Ça marche parce que l'on a eu le temps de s'attacher aux personnages et surtout parce que ces derniers sont excellents.

C'est culte, ça fait rire, ça barbouille à cause de l'émooootion et c'est juste trop bien, pis c'est tout. Dans le genre, c'est de la top-qualité.

Windstruck de Kwak Jae-young :



Si je me suis re-re-re-re[...]maté My Sassy Girl, c'est parce que j'ai choppé la vraie-fausse suite du film qui est en réalité une sorte de prequel twisté. Franchement, c'est aussi bordélique a présenter que Prometheus - au niveau de la note d'intention. J'ai jamais été bien motivé pour regarder cette suite, principalement par peur qu'elle sape la qualité du premier opus. Bon au final j'ai sauté le pas et, même si c'est effectivement moins bien, ça reste sympa voire même très sympa à certains moments.

Honnêtement, c'est un peu dommage de mater celui-ci sans passer au préalable par My Sassy Girl même si les liens entre les films sont un poco chelouches. Là, on a donc une nouvelle histoire d'amour où Jang Hyuk remplace Cha Tae-hyun pour faire face à Jeon Ji-hyeon. Si le personnage m'a clairement moins fait marrer, le mec est assez bon, avec encore une fois ce côté un peu gauche délicieux et cette capacité à partir en cacahuète hyper-rapidement - les deux scènes du commissariat par exemple sont mortelles. Là encore, on a une première heure bien carrée et très romantique. Limite on frôle le kitchissime à plusieurs reprises mais ça passe toujours. Après, ça part en live avec une deuxième heure pas du tout dans la même tonalité et globalement plutôt moyenne. Bon, à la fin, j'avais quand même la larme à l’œil et tout.

Moins bien que le premier, c'est évident, n'empêche que ça reste bien efficace et sympathique - y a des rires et des larmes. Pis la B.O, elle est trop choupine avec des morceaux trop beautiful et trop tristes - le coup de balancer Tears de X-Japan à la fin, ça m'a killé.

Hwayi : A Monster Boy de Jang Joon-hwan :



Changement de style avec du bon gros polar noir, malsain et moralement assez hardcore. Nouveau film du réalisateur du fucked-up mais très bon Save The Green Planet. Si Hwayi est clairement moins dingue, Jang Joon-hwan la joue plutôt bien en articulant l'intégralité de l'histoire autour d'un jeune homme. Le pitch est vraiment cool - des braqueurs kidnappent un gosse et l'élèvent dans un monde de violence et de magouille - et le développement fort sympathique même si très progressif. La mise en place est donc un peu longue, faut avouer, mais une fois que l'histoire est réellement lancée, c'est "let's go" jusqu'au bout.

Hwayi, c'est un gros-gros drame familial, moralement et physiquement hyper-violent. L'intrigue a un côté très théâtrale et plus elle avance, plus on sent la puissance tragique du film. Le casting est plutôt solide avec le kiddo qui fait étonnamment bien le boulot en personnage principal et l'excellent Kim Yun-Seok de The Chaser et The Muderer (le partenaire de Ha Jeong-woo dans les deux films.)
C'est assez profond comme film, ça tente des choses, ça ose et parfois ça surprend pas mal. Nan vraiment, c'est bien. 'fin personnellement, j'ai vraiment marché - d'autant que c'est beau et bien fait.

Petite MAJ,

Confession of Murder de Jeong Byeong-gil :



Autre polar sud-coréen, ni mauvais ni exceptionnel. C'est sympathique et divertissant, mais comme nombre de films ça laisse quand même un petit gout de déception. Le sujet est solide et prometteur, l'ambiance, fort agréable, mais le traitement est pas fou-fou. Ça tire un peu à côté et il manque quelque chose. D'où cette impression : "dommage." Dommage parce qu'il y avait du potentiel.
C'est un peu long mais ça reste comme je l'ai dit, assez divertissant. Le pitch est cool ; "l'inspecteur Choi enquête sur un tueur en série qui dézingue des femmes. Après une méchante course-poursuite, Choi est sur le point de chopper le mec mais l'inverse se produit. Le tueur le mutile avant de disparaître dans la nuit noire. Des années plus tard - après prescription - un homme publie un bouquin dans lequel il revendique les meurtres des femmes. Le livre s'intitule Confession of Murder. Choi, bousillé par cette ancienne enquête, décide de rempiler. Alors que les familles des victimes s'organisent pour obtenir vengeance, des questions sont soulevées... L'homme est-il vraiment celui qu'il prétend être ? Si oui, comment l'inculper désormais ? Le jeu peut commencer..."

Voilà donc y a des faux-semblants, des coups de tepu, de l'action, les plans roublards et j'en passe. Ça commence vachement bien avec une course-poursuite nocturne qui envoie la purée mais petit à petit, y a des éléments qui viennent casser le trip ; des plans foireux, des scènes ratées, d'autres WTF-esque, de la critique lourdingue, etc. Le mixe enquête, meurtre, médias, vengeance, mensonge est pourtant sympathique. Niveau suspense, c'est plutôt cool et ce jusqu'à la fin.

Pour résumer, c'est moyen quoi. On s'emmerde pas trop, ça fait grosso modo le boulot mais ça aurait pu être nettement mieux. À mater si l'on veut voir un p'tit polar coréen - mais personnellement, en nouveautés je conseille carrément plus Hwayi ou dans un genre un peu différent, The Terror Live (qui se bonifie grave dans ma têteuuuuh.) Y a à boire et à manger dans Confession of Murder mais y aussi matière à chopper une indigestion et à dégobiller.

Zulu de Jérôme Salle :



Ça, c'est du polar plutôt quali. Pas besoin de trop chercher, c'est le meilleur film de Salle. À l'aise. C'est pas génial non plus mais c'est efficace, ça fait bien-bien le taf et y a une pure ambiance. Dans Zulu, on est à Cape Town avec deux flics qui enquêtent sur un meurtre de jeune fille. Naturellement, ce meurtre, c'est juste la face émergé de l'iceberg.
Forcément, les deux flicos sont fucked-up - pour des raisons différentes - et l'enquête va pas arranger les choses. Au menu, de l'action, de la violence bien sèche, une ambiance qui tue, de la haine raciale, des clivages sociaux, de la drogue et j'en passe. Ça marche bien, c'est intéressant, vraiment maîtrisé niveau mise en scène, y a du suspense et deux acteurs au toooop.
Après, y a des trucs vachement classicos, genre au niveau des storylines de certains personnages - Bloom en traditionnel flic-épave-alcoolo par exemple. Toujours est-il que le mec est excellent dans le rôle.

Un bon polar.

[Radaj]

Bon, avec quelques décennies de retard je viens de regarder Blade Runner (le Final Cut de 2007), j'ai trouvé les interprétations des personnages pas mal impressionnantes et le visuel n'en parlons même pas, mais y a un truc que j'ai vraiment pas aimé de tout le film, et je sais pas si ça vient de moi ou pas mais TOUTE la partie sonore m'a donné envie de me tirer une balle. Des bruitages à la bande son, quelle horreur
On a un film noir qui se passe dans un Chinatown baroque et futuriste, y a matière à faire quelque chose de marquant, et on se retrouve avec quasiment que des BZIUUUUUUU au synthé. Ça devait passer à l'époque mais ça a pris un sale sale coup de vieux

[Heaven smile]

Last Days of Summer de Jason Reitman :



La nullité de la semaine, du mois, de l'année (?). AVP en carton pour ce film ô combien insipide et clicheton. C'est du 100% indé à la con comme savent si bien le faire les 'ricains. Je m'attaque pas à la performance des acteurs, tous très bons et très justes - le trio d'acteurs est vraiment excellent. Mais le script... 'Tain, quelle médiocrité. Ça enchaîne les balourdises, les clichés, les situations et dialogues lourdingues et éculés avec une frénésie proprement hallucinante.

Last Days of Summer, c'est surtout du mélo 100%, mais à base de concentré. Donc c'est pas ça, quoi. Ça parle d'amûûûûr en cinq jours ; amûûûûr entre une femme et un détenu ; amûûûûr entre un enfant et un détenu, ici père de substitution. Y a rien qui déborde, tout est gentil, tout est beau, tout est fait pour caresser le spectateur dans le sens du poil. Le truc, c'est que tout est mécanique et que strictement rien ne parait naturel. C'est insipide au possible. C'est du Jason Reitman.

Robocop de José Padilha :



Hollywood, c'est un peu Omnicorp. Une grosse boiboite qui peu pondre des trucs efficaces mais qui a tendance à exceller dans le caca à base remake et reboot. Padilha, lui, c'est un peu Robocop. Le mec fait Tropa de Elite et ensuite, BOOM. C'est l'explosion, la transformation, le reboot system. C'est lui sans être lui.

Le film est d'une médiocrité impressionnante - à tel point que j'ai lâché l'affaire peu après l'entrée dans la dernière demi-heure. Y a pas de rythme, c'est chiant comme la mort et inintéressant. Ça ne fait que tchatcher à longueur de temps et ça ne raconte rien. J'évoque même pas la mise en scène aseptisée n'ayant pour seule fonction que d'accompagner les tunnels de dialogues parce que ça me fait franchement mal au cœur pour Padilha. Y a rien qui passe par l'image.
C'est vraiment nul à chier. Remaker Verhoeven, c'est la cata, la cataaaastrophe.

[kito]

Robocop vu aussi hier soir, je suis globalement d'accord sauf que je savais à peu près à quoi m'attendre donc les faiblesses du film m'ont moins gênées.

C'est clairement pas bon sans être complètement dans le mauvais. Y a un gros problème au niveau du rythme et de l'intrigue qui est inexistante, on a pas de méchants au sens propre juste une bande d'enfoirés sans charisme un peu à l'image du premier Iron Man mais dans ce dernier on avait un seul bad Guy ce qui rendait l'histoire plus digeste.

Le gros problème à mon sens c'est que Murphy est quasiment inexistant, quand il n'est pas contrôlé par la machine il est soit une victime soit un flic violent avec deux lignes de dialogues.
Même visuellement j'ai trouvé ça très limité, notamment Robocop (c'est con) qui est régulièrement au fond de l'uncanny valley. C'est particulièrement gênant surtout quand on compare aux relativement récents Pacific RIM ou Man of Steel (genre l'armure de Zod c'était ouf).

Le coup d'avoir Robocop version 2014 tout en noir et tout le tralala à la limite ça me gêne pas, je comprends le choix et je suis assez impressionné (mais pas friand) qu'ils aient réussi à le passer en moins de 12 ans (sérieusement le budget hémoglobine dans ce film ça devait être 3 mini sachets de ketchup macdo).
Par contre tant qu'à vouloir copier The Dark Knight autant aller jusqu'au bout et nous pondre une ambiance bien salle et pas 2h d'Apple Store.

Et puis y a aussi la partie avec Samuel Jackson, censée être la partie philo du film. Mais au final cestzplus une grosse parodie qu'autre chose, même si d'un autre côté certaines quotes sont dignes de Fox News.

Niveau action y a que la scène du dernier entraînement qui m'a plu (bon surtout parce que javais oublié cette musique). Mais sinon ouïs rien de mémorable (sauf le passage où on voit ce qui reste du corps de Murphy, c'était pas mal mais le gars prend un peu trop bien la nouvelle...)

Vite vu vite oublié.

PS: je poste cette impression depuis la salle de ciné, Spiderman va bientôt commencer, je reposterai prochainement.