zouuuu, je double.
My Sassy Girl de Kwak Jae-young :
Personnellement, et ce depuis la lointaine époque du lycée,
My Sassy Girl, c'est juste une de mes
comédies-romantico-dramatiques préférées. Ça a bientôt quinze ans déjà et pourtant, le charme est encore là. Genre comme au premier jour.
Jeon Ji-hyeon, elle est toujours aussi belle et dérangée.
Cha Tae-hyun, il est toujours aussi gentil, couillon et hilarant. Les gags sont toujours aussi drôles - rien que la rencontre culte à base de gerbe dans le
tromé (♥).
En fait
ouais, histoire de simplifier, c'est toujours aussi surprenant. Y a grosso modo une heure de comédie romantique qui marche à 200%. C'est drôle, piquant, drôle, piquant, piquant et drôle (dans cet ordre.) Puis après, on passe par des scènes assez improbables - comme le parc d'attraction - et le film devient plus sombre, plus mélo-dramatique. Ça marche parce que l'on a eu le temps de s'attacher aux personnages et surtout parce que ces derniers sont excellents.
C'est culte, ça fait rire, ça barbouille à cause de l'
émooootion et c'est juste trop bien,
pis c'est tout. Dans le genre, c'est de la top-qualité.
Windstruck de Kwak Jae-young :
Si je me suis re-re-re-re[...]maté
My Sassy Girl, c'est parce que j'ai choppé la vraie-fausse suite du film qui est en réalité une sorte de
prequel twisté. Franchement, c'est aussi bordélique a présenter que
Prometheus - au niveau de la note d'intention. J'ai jamais été bien motivé pour regarder cette suite, principalement par peur qu'elle sape la qualité du premier opus. Bon au final j'ai sauté le pas et, même si c'est effectivement moins bien, ça reste sympa voire même très sympa à certains moments.
Honnêtement, c'est un peu dommage de mater celui-ci sans passer au préalable par
My Sassy Girl même si les liens entre les films sont
un poco chelouches. Là, on a donc une nouvelle histoire d'amour où
Jang Hyuk remplace
Cha Tae-hyun pour faire face à
Jeon Ji-hyeon. Si le personnage m'a clairement moins fait marrer, le mec est assez bon, avec encore une fois ce côté un peu gauche délicieux et cette capacité à partir en cacahuète hyper-rapidement - les deux scènes du commissariat par exemple sont mortelles. Là encore, on a une première heure bien carrée et très romantique. Limite on frôle le kitchissime à plusieurs reprises mais ça passe toujours. Après, ça part en live avec une deuxième heure pas du tout dans la même tonalité et globalement plutôt moyenne. Bon, à la fin, j'avais quand même la larme à l’œil et tout.
Moins bien que le premier, c'est évident, n'empêche que ça reste bien efficace et sympathique - y a des rires et des larmes. Pis la B.O, elle est trop choupine avec des morceaux trop
beautiful et trop tristes - le coup de balancer
Tears de
X-Japan à la fin, ça m'a
killé.
Hwayi : A Monster Boy de Jang Joon-hwan :
Changement de style avec du bon gros polar noir, malsain et moralement assez
hardcore. Nouveau film du réalisateur du
fucked-up mais très bon
Save The Green Planet. Si
Hwayi est clairement moins dingue,
Jang Joon-hwan la joue plutôt bien en articulant l'intégralité de l'histoire autour d'un jeune homme. Le pitch est vraiment cool - des braqueurs kidnappent un gosse et l'élèvent dans un monde de violence et de magouille - et le développement fort sympathique même si très progressif. La mise en place est donc un peu longue, faut avouer, mais une fois que l'histoire est réellement lancée, c'est
"let's go" jusqu'au bout.
Hwayi, c'est un gros-gros drame familial, moralement et physiquement hyper-violent. L'intrigue a un côté très théâtrale et plus elle avance, plus on sent la puissance tragique du film. Le casting est plutôt solide avec le kiddo qui fait étonnamment bien le boulot en personnage principal et l'excellent
Kim Yun-Seok de
The Chaser et
The Muderer (le partenaire de
Ha Jeong-woo dans les deux films.)
C'est assez profond comme film, ça tente des choses, ça ose et parfois ça surprend pas mal.
Nan vraiment, c'est bien. 'fin personnellement, j'ai vraiment marché - d'autant que c'est beau et bien fait.
Petite MAJ,
Confession of Murder de Jeong Byeong-gil :
Autre polar sud-coréen, ni mauvais ni exceptionnel. C'est sympathique et divertissant, mais comme nombre de films ça laisse quand même un petit gout de déception. Le sujet est solide et prometteur, l'ambiance, fort agréable, mais le traitement est pas
fou-fou. Ça tire un peu à côté et il manque quelque chose. D'où cette impression :
"dommage." Dommage parce qu'il y avait du potentiel.
C'est un peu long mais ça reste comme je l'ai dit, assez divertissant. Le pitch est cool ;
"l'inspecteur Choi enquête sur un tueur en série qui dézingue des femmes. Après une méchante course-poursuite, Choi est sur le point de chopper le mec mais l'inverse se produit. Le tueur le mutile avant de disparaître dans la nuit noire. Des années plus tard - après prescription - un homme publie un bouquin dans lequel il revendique les meurtres des femmes. Le livre s'intitule Confession of Murder. Choi, bousillé par cette ancienne enquête, décide de rempiler. Alors que les familles des victimes s'organisent pour obtenir vengeance, des questions sont soulevées... L'homme est-il vraiment celui qu'il prétend être ? Si oui, comment l'inculper désormais ? Le jeu peut commencer..."
Voilà donc y a des faux-semblants, des coups de
tepu, de l'action, les plans roublards et j'en passe. Ça commence vachement bien avec une course-poursuite nocturne qui envoie la purée mais petit à petit, y a des éléments qui viennent casser le trip ; des plans foireux, des scènes ratées, d'autres
WTF-esque, de la critique lourdingue, etc. Le mixe enquête, meurtre, médias, vengeance, mensonge est pourtant sympathique. Niveau suspense, c'est plutôt cool et ce jusqu'à la fin.
Pour résumer, c'est moyen quoi. On s'emmerde pas trop, ça fait grosso modo le boulot mais ça aurait pu être nettement mieux. À mater si l'on veut voir un p'tit polar coréen - mais personnellement, en nouveautés je conseille carrément plus
Hwayi ou dans un genre un peu différent,
The Terror Live (qui se bonifie grave dans ma
têteuuuuh.) Y a à boire et à manger dans
Confession of Murder mais y aussi matière à chopper une indigestion et à dégobiller.
Zulu de Jérôme Salle :
Ça, c'est du polar plutôt quali. Pas besoin de trop chercher, c'est le meilleur film de
Salle. À l'aise. C'est pas génial non plus mais c'est efficace, ça fait
bien-bien le taf et y a une pure ambiance. Dans
Zulu, on est à Cape Town avec deux flics qui enquêtent sur un meurtre de jeune fille. Naturellement, ce meurtre, c'est juste la face émergé de l'iceberg.
Forcément, les deux flicos sont
fucked-up - pour des raisons différentes - et l'enquête va pas arranger les choses. Au menu, de l'action, de la violence bien sèche, une ambiance qui tue, de la haine raciale, des clivages sociaux, de la drogue et j'en passe. Ça marche bien, c'est intéressant, vraiment maîtrisé niveau mise en scène, y a du suspense et deux acteurs au
toooop.
Après, y a des trucs vachement
classicos, genre au niveau des
storylines de certains personnages -
Bloom en traditionnel
flic-épave-alcoolo par exemple. Toujours est-il que le mec est excellent dans le rôle.
Un bon polar.